Nos coups de cœur de septembre !

Après vous avoir présenté nos tables de chevet débordant de piles de romans, albums et autres réjouissances, c’est le moment de partager nos coups de cœur au terme de ce joli mois à la charnière entre été et automne…

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Pour Liraloin, une BD remporte les suffrages ! Incroyable ! débute comme une pièce de théâtre. En poussant la porte, le décor se plante et les personnages sont présentés tout comme la peau de banane qui aura son importance. Après tout, Tchekhov n’a-t-il pas dit : « Quand dans une pièce de théâtre, il y a un pistolet, il faut qu’il tire avant la fin… ». En attendant Jean-Loup, notre héros fait son entrée et ce petit garçon : « est un gamin un peu bizarre, qui du haut de ses 11 ans, s’est égaré quelque part entre son arrêt de bus… et le cosmos. »

Jean-Loup passe son temps à la bibliothèque, il aime rédiger des fiches sur les sujets qui éveillent sa curiosité. Cependant il se dépêche de rentrer chez lui en se lançant des défis et gagner des points. Mais Jean-Loup est seul, deux parents absents laissant place vide à d’autres personnes un peu trop envahissantes ou réconfortantes selon si ces dernières viennent de son imagination ou sont bien réelles.

Ce qui est Incroyable ! dans ce récit c’est cette force narrative qui joue avec les émotions du lecteur. J’ai adoré le personnage du Parrain qui dédramatise la vie de Jean-Loup et lui permet de remettre les pieds sur terre. Johnny Gala et ses chansons à l’anglais approximatif : « Ah, j’ai mon contrat… Tous les mercredis Johnny Gala est chez Cora. Cette semaine c’est au rayon petits pois. Y a une promo, j’ai une compo. I wrote a song… Enfin euh song… a Hit ! J’aime les pois les concassés. J’aime les pois même les entiers (sur la mélodie de « J’aime les filles » de Dutronc). »

Cette vie de petit garçon timide aux tocs comme pour combler un trop grand vide affectif vous touchera très certainement.

Incroyable ! de Zabus & Hippolyte, Dargaud, 2021

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Sur les étagères de La Collectionneuse de papillons, un album délicat à partager entre parents et enfants : Entre Toi et Moi du Dr Catherine Gueguen et Reza Dalvand. Un album qui met des mots sur les besoins d’attention de l’enfant de manière très simple. Catherine Gueguen est une pédiatre qui a beaucoup écrit sur les neurosciences affectives et sociales, et l’importance de la communication non violente au sein des familles et de l’institution scolaire. C’est toujours un bonheur de la lire car elle vulgarise une parole scientifique qui m’a permis, personnellement, en tant que mère et qu’enseignante, d’asseoir mes intuitions. L’album donne la parole à l’enfant dans de nombreuses situations déroutantes pour les parents : l’accès de colère, les chutes, les bêtises, la socialisation, les erreurs, les apprentissages difficiles… Avec cet album, l’enfant est encouragé à mettre des mots sur ce dont il a besoin pour se construire et s’émanciper. Une compétence primordiale pour nourrir l’estime de soi et la confiance dans un monde pourtant incertain.

Entre Toi et Moi, Dr Catherine Gueguen, Reza Dalvand,
Les Arènes, 2020.

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Le coup de cœur de Lucie fait durer encore un peu l’été : c’est le magnifique Esther Andersen né de la collaboration entre Timothée de Fombelle et Irène Bonacina. Avec le talent qu’on lui connaît, l’auteur met des mots sur ces sensations d’éternité et d’immensité propres aux vacances d’enfance. Un jeune garçon passe ses vacances chez son oncle et circule librement dans la campagne environnante. Jusqu’à ce qu’il fasse une rencontre qui va le chambouler…
Les illustrations d’Irène Bonacina, qui ne sont pas sans évoquer Sempé, exploitent parfaitement ce grand format à l’italienne et élargissent toujours plus l’horizon qu’explore l’enfant sur son vélo rouge.

Esther Andersen de Timothée de Fombelle, illustrations d’Irène Bonacina, Gallimard Jeunesse, 2021.

Les avis de Lucie, d’Isabelle et de Linda.

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Le coup de cœur de Linda tente, lui aussi, de retenir l’été et les vacances un peu plus longtemps. Un détour entraîne une famille à profiter un peu plus de la nature, de la quiétude des vacances et d’eux-mêmes avant d’affronter le retour si difficile à la maison. Le texte poétique et sensible de Stéphanie Demasse-Pottier et le trait flou de Clarisse Lochmann s’associent dans un album touchant qui laisse parler les émotions et prolonge les vacances pour notre plus grand plaisir.

Fin d’été de Stéphanie Demasse-Pottier, illustrations de Clarisse Lochmann, éditions l’Etagère du bas, 2021.

Son avis complet est ICI.

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En revanche, c’est un album résolument automnal qui a conquis Isabelle et ses moussaillons ! En ces journées débordantes d’activité, ils ont savouré Un grand jour de rien. Des pages joliment détrempées de pluie qui raconte comment un enfant redécouvre le goût de la vie le jour où sa console termine au fond de la mare. Les illustrations de Béatrice Alemagna ont un charme singulier et mélancolique qui respire merveilleusement l’intensité de l’enfance. Elles nous font ressentir le désarroi de ce petit chaperon orange fluo, puis la manière dont il s’affirme au contact de la nature. De quoi nous donner envie de lever les yeux de nos écrans et de prendre un grand bol d’air. D’empoigner de la terre humide à pleines mains. D’explorer les environs, au gré des rencontres et de son imagination, à la recherche de petits trésors. Un album beau et profond à partager avec une tasse de chocolat chaud.

Un grand jour de rien, de Béatrice Alemagna, Albin Michel Jeunesse, 2016.

Son avis complet est ICI.

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Et s’il ne fallait retenir qu’un roman, ce serait La vie en rose de Will, de Susin Nielsen. Un roman d’une grande tendresse – de ceux qu’on voudrait à la fois dévorer et lire plus lentement pour mieux le savourer !
Will n’a pas confiance en lui et les sarcasmes impitoyables du monde du collège n’aident pas à s’ouvrir aux autres. Un échange scolaire avec une classe française le place au pied du mur et fait débarquer Charlie dans sa vie. Heureusement, Will a pour lui une spontanéité désarmante, l’amour de ses deux mamans, l’enthousiasme de Templeton et l’amitié de Sal et Alex… On est dans la vraie vie, pas dans un de ces livres de développement personnel dans lesquels un peu de conviction et quelques recettes font des miracles. Mais c’est justement ce qui fait que chaque petit pas en avant est profondément émouvant. À la lecture, on se souvient combien l’adolescence peut être douloureuse. On traverse des états oxymoriques entre rire et larmes. On se love dans l’univers métissé et divers de l’autrice. On s’amuse du comique de situation, des répliques culte et des clins d’œil à la littérature et à la pop culture (l’occasion notamment de découvrir l’émission Queer Eye à côté de laquelle il aurait été dommage de passer !). On rigole du regard juste et décalé sur les Français. Et on se réjouit de célébrer l’amitié avec un grand A, avec des personnages qu’on voudrait ne jamais devoir quitter.

La vie en rose de Will, de Susin Nielsen, Hélium, 2021.

Son avis complet ICI.

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Ce sont les bulles de deux albums résolument différents qui ont conquis le cœur de Blandine en septembre.

D’abord le doux, poétique et sensible Emouvantail avec sa rencontre avec un « oiseau bohême ». Un album quasi muet, un dessin au trait suranné, un clin d’oeil littéraire pour interroger notre altérité, notre désir de possession et notre définition de la liberté. Magnifique! Son avis ICI.

L’Emouvantail. 4-L’oiseau bohème. Renaud DILLIES. Éditions de la Gouttière, 2021

Et son cœur a fait « boum » pour ce roman graphique documentaire d’Aimée de Jongh qui nous entraîne auprès des fermiers du Dust Bowl durant la Grande Dépression. Aux côtés du tout jeune photoreporter John Clark, nous découvrons les si impressionnantes et destructrices tempêtes de sable qui précarisent tant leur vie. Un roman graphique saisissant qui interroge le pouvoir de l’image. Son avis complet LA.

Jours de sable. Aimée DE JONGH. Éditions Dargaud, 2021

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Et vous, avez-vous fait de belles découvertes de rentrée ? Racontez-nous !

Nos coups de cœur de juin !

Un mois de juin déconfiné, un temps estival et une liberté retrouvée ont été propices à un retour à la nature et à la culture. Les lectures n’en restent pas moins essentielles et en cette veille de vacances, nous vous présentons nos coups de cœur du mois de juin !

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Le merveilleux univers d’Alice et ses multiples interprétations graphiques et réappropriations fascinent Blandine qui a plongé dans les illustrations toutes de vert, rose et bleu de Valeria Docampo.

Alice au pays des merveilles. Lewis Carroll et Valeria Docampo. Alice Jeunesse, 2020

Son avis ici.

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Dans la collection La vie secrète… des éditions Rue du Monde, Lucie a eu un coup de cœur pour La vie secrète des p’tits bobos. Question au combien essentielle pour les enfants, le bobo est expliqué, analysé et dédramatisé dans ce documentaire coloré. Incontournable !

La vie secrète des p’tits bobos, Ariadna Garcia Turon et Mariona Tolosa Sisteré,
Rue du Monde, 2021.

Son avis ici.

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Après être entrée dans Le Jardin Secret de Frances Hodgson Burnett, Blandine a tourné les pages de la fidèle et superbe adaptation BD réalisée par Maud Begon. Ses dessins parés de vert et motifs floraux parsemés de symboles offrent un hymne à la nature bienfaisante et salvatrice.

Le Jardin Secret. Première partie. D’après Frances Hodgson Burnett par Maud Begon. Éditions Dargaud, 2021

Son avis ici.

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Les corsaires de L’île aux trésors ont flashé sur le premier album de l’artiste Judith Chomel. Il est – et bien, à l’image de son incroyable couverture : complètement loufoque, captivant et magnifiquement mis en image ! Cette histoire de chasse aux trésors et de boulon avalé est allé droit au cœur des enfants d’Isabelle (l’album dit « histoire vraie », il se pourrait bien qu’il ait réveillé de drôles de souvenirs chez eux…) qui ont tourné les pages les yeux écarquillés et le cœur battant.

Gloups (histoire vraie) de Judith Chomel, L’atelier du poisson soluble, 2021.

Son avis ici.

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Christine de Pizan, la clairvoyante est le coup de cœur de Liraloin. Comment ne pas se plonger dans un destin de femme si incroyable !?

Christine de Pizan, la clairvoyante de Anne Loyer et Claire Gaudriot, A pas de loup, 2021

Son avis ici

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Linda et ses ladies ont frissonné durant l’année de grâce qu’elles ont passé auprès d’une communauté de jeunes filles soumises par un régime patriarcal qui utilise la peur et l’assujettissement pour maintenir en équilibre une façon de vivre étouffante et brutale. Cette dystopie féministe s’adresse directement à notre conscience en invitant à la réflexion sur la condition des femmes de notre époque dans certains pays.

L’année de grâce, Kim Liggett, Casterman, 2020.

L’avis de Linda, d’Isabelle et de Lucie.

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Sur un registre plus historique et de cape et d’épée, c’est aussi une histoire d’émancipation féminine qui a fait vibrer Isabelle et ses moussaillons. Le décor comporte ce qu’il faut de châteaux, de tavernes, de bandits et de chasses aux sorcières pour brosser une époque où l’on dispose des jeunes filles comme du bétail, qu’il s’agisse de les jeter au couvent ou de les marier. Mais Olympe semble indomptable. Elle a plus d’un tour dans son sac et un don pour se faire les alliés les plus improbables ! Un brillant récit d’aventure dont on ne fait qu’une bouchée.

Olympe de Roquedor, de Jean-Philippe Arrou-Vignod et François Place, Gallimard Jeunesse, 2021.

Son avis ici et celui de Lucie .

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Colette, qui a toujours eu une fascination pour les écrits de l’intimité, s’est plongée dans une œuvre hybride intitulée D’après mon adolescence, journal intime de Caroline Solé. Dans ce récit à la première personne, l’autrice fait dialoguer dans un échange sans concession, l’adolescente qu’elle a été et l’adulte qu’elle est devenue autour d’un sujet qui, pour elle, a été central et pourtant souvent peu discuté : le sexe.

D’après mon adolescence : journal intime, Caroline Solé, Albin Michel, 2021.

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Chez Linda, il y a aussi eu la lecture d’un guide à l’usage des jeunes filles qui apporte un éclairage sur les menstrues et dit tout ce qu’il faut savoir pour les vivre le plus sereinement possible sans tabou ni jugement. Le ton léger et l’humour permettent de répondre à toutes les questions sans complexe. Un must have !

Les règles… Quelle aventure! d’Elise Thiebaut et Mirion Malle, éditions La ville brûle, 2017.

L’avis de Linda.

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Vous aurez noté que ces lectures font la part belle aux femmes, aux explorations de nouveaux territoires qui repoussent les frontières de la connaissance ! Et vous, qu’avez-vous eu envie de lire ce mois-ci ?

Nos coups de cœur de mai !

Un mois de mai pluvieux, ce n’est pas perdu pour tout le monde : un prétexte pour bouquiner au chaud en écoutant la pluie tomber.

Un mois de mai déconfiné, c’est évidemment l’occasion de retourner en bibliothèque et en librairie, de réinvestir les lieux de culture – notamment ceux dédiés au livre !

Alors les voici, nos coups de cœur du mois de mai !

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Isabelle et ses moussaillons adorent jouer à cache-cache. Autant dire qu’ils sont complètement entrés dans l’univers de jeu merveilleux composé par Lolita Séchan et Camille Jourdy. Leur album est plein d’énergie et de créativité. Et avec ça, joli comme un bonbon, entraînant comme une petite comptine, réjouissant comme une Vermeille. Pas de doute, c’est un coup de cœur !

Cachée ou pas, j’arrive ! de Lolita Séchan et Camille Jourdy. Actes Sud BD, 2020.

L’avis d’Isabelle

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L’album coup de cœur de Blandine nous invite à remonter le temps, pour découvrir Claude Monet, sa peinture, son jardin et son époque, au fil de pages aux illustrations multiples.

Monsieur Monet peintre-jardinier. Giancarlo Ascari et Pia Valentinis. 5 Continents Editions, 2015

L’avis de Blandine

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Lucie a été touchée par deux albums aux illustrations merveilleuses.
Sylvain de Sylanie, chevalier, tout d’abord. Sommé de faire du tri dans ses jouets, Sylvain part pour une dernière aventure avec Charlemagne, son cheval à bascule. Cette histoire est une véritable ode à l’imaginaire enfantin, magnifiée par les illustrations d’Eloïse Scherrer.

Sylvain de Sylvanie, chevalier, Didier Lévy et Eloïse Scherrer, Sarbacane, 2018

L’avis de Lucie et d’Isabelle.

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Le très grand format de Rois et reines de Babel du génial François Place fait honneur à ses majestueuses illustrations. Se perdre dans les détails de ces dessins est un bonheur. L’auteur-illustrateur nous entraîne à la découverte de Babel, que nous verrons évoluer au fil des générations. Certains rois participeront à sa grandeur, d’autres à sa décadence… Et les reines ? A vous de le découvrir ! Une réinterprétation moderne de l’épisode biblique, qui invite à la réflexion.

Rois et reines de Babel, François Place, Gallimard Jeunesse, 2021

L’avis de Lucie.

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Pour Liraloin c’est une histoire de jupe portée par un garçon qui a animé un joli coup de cœur. Une lecture dévorée et pleine de résonance!

Va te changer ! de l’Atelier du Trio : Cathy Ytak, Gilles Abier et Thomas Scotto. Editions du Pourquoi Pas?, 2019

L’avis de Liraloin

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Coup au cœur et coup de cœur, le roman de Nancy Guilbert et Marie Colot a fortement émue Blandine. Il aborde un sujet encore peu évoqué mais nécessaire: celui des relations toxiques.

Point de fuite. Marie COLOT et Nancy GUILBERT. Gulf Stream Editeur, 2020

L’avis de Blandine

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Le mois de mai a été riche en lectures légères chez Linda et ses ladies. L’incroyable histoire du homard qui sauva sa carapace fut un énorme coup de cœur. Avec humour et malice, l’histoire dénonce la maltraitance animale lié à leur consommation alimentaire. Un sujet sensible et actuel abordé avec légèreté pour une sensibilisation à niveau d’enfants.

L’incroyable histoire du homard qui sauva sa carapace, Thomas Gerbeaux et Pauline Kerleroux, La joie de Lire, 2020.

Les avis de Linda et d’Isabelle

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Étrange plongée pour La Collectionneuse de papillons avec le roman En apnée de Meg Grehan publié aux éditions Talents hauts. Maxime découvre l’amour. Mais ne sait pas que c’est l’amour qu’elle découvre. Maxime s’observe, s’interroge. S’inquiète. Dans les livres, les films, les séries qu’elle connaît, l’amour, c’est une histoire entre une fille et un garçon. Or Maxime aime Chloé. Elle y pense tout le temps. Et elle panique. Un très joli récit en vers libres qui chante le premier amour avec simplicité. Et nous interroge sur les représentations du monde que nous offrons aux enfants à travers l’art et la parole.

En Apnée, Meg Grehan, traduction d’Aylin Manço, Talents hauts, 2020.

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Et enfin, Isabelle et ses moussaillons se sont délectés du tome 2 de la série Magic Charly : une intrigue captivante qui bourgeonne dans un univers vraiment original, portée par la plume très imagée d’Audrey Alwett. Et un art unique de faire résonner les grandes questions sociales par des analogies avec un monde magique. Toute la famille a adoré !

Magic Charly, tomes 1 et 2, d’Audrey Alwett. Gallimard Jeunesse

L’avis d’Isabelle sur le tome 1 et le tome 2

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Nous espérons que ces coups de coeur, entre jeu, art, mondes imaginaires et perches tendues à nos consciences, vous donneront envie de lire. N’hésitez pas à nous raconter quelles pages vous ont fait récemment vibrer !

Nos coups de cœur d’avril !

Si, comme le dit l’adage « En avril ne te découvre pas d’un fil », et même si ce mois fut une nouvelle fois confiné, nous n’avons pas perdu le fil de la lecture sous A l’Ombre du Grand Arbre, nous nous y sommes même plutôt accrochées !

Voici donc, comme chaque premier lundi de chaque mois, nos coups de cœur d’avril !

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Pour Colette, avril a été le mois de la famille confinée qu’il a fallu continuer de faire rêver. Alors avec le bel album La Passoire de Clarisse Lochmann publié aux éditions L’atelier du poisson soluble, on a pu débrouiller ensemble les fils ténus et enchantés des rêves qui tissent nos nuits. On y suit une enfant que le défi de recréer ses rêves de la nuit n’effraie pas. Et à sa suite, on meurt d’envie d’essayer de saisir, nous aussi, ce moment si particulier qui nous ouvre les portes d’un ailleurs caché dans notre propre intériorité.

La Passoire, Clarisse Lochmann, L’atelier du poisson soluble, 2020.

L’avis de la collectionneuse de papillons par ici.

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Pépita dans son MéLi-MéLo de livres a succombé à L’appel du large mais pas à n’importe lequel : un magnifique album de Cathy Ytak au texte et de Laurent Corvaisier aux illustrations, dans lequel l’écho trouve sa place à cet appel du large. Il y aura forcément le vôtre dans ces pages sublimes.

L’avis de Pépita

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Lucie a eu un énorme coup de cœur pour l’album Là-bas, qui propose lui aussi un voyage vers le large. Des mots rares et précieux, des illustrations somptueuses et la magie opère. Un album d’une grande beauté plastique et poétique.

Là-bas de Rebecca Young, illustrations de Matt Ottley, Kaléidoscope, 2020.

L’avis de Lucie et d’Isabelle.

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Pour Linda, le coup de cœur du mois va au roman de Vincent Villeminot, Comme des sauvages. L’auteur nous met entre les mains un récit fantastique déconcertant qui questionne sur le place de l’humain dans la nature, remettant régulièrement en doute les repères que l’on croyait établis. Déconcertant!

Comme des sauvages, Vincent Villeminot, PKJ, 2020.

Les avis de Linda et d’Isabelle.

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C’est un doublé pour Vincent Villeminot, puisque pour Isabelle également, le coup de cœur du mois revient à un de ses roman qui s’est révélé addictif : comme les habitants de l’île, on brûle de savoir ce qui se passe là-bas, sur le continent… Entre feuilleton d’aventures, robinsonnade post-apocalyptique et fable philosophique, c’est un excellent cru !

L’avis d’Isabelle

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Pour Liraloin c’est le besoin d’un bon bol d’air frais qui s’est fait ressentir à travers Juste un fraisier d’Amandine Laprun. Et quoi de mieux que de déguster de bonnes petites fraises sous un rayon de soleil printanier !

Juste un fraisier, Amandine Laprun, Actes Sud Junior, 2020

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Il y a comme une envie d’évasion et de respirer la nature et le large à pleins poumons dans ces lectures d’avril, non ? On vous souhaite de pouvoir le faire très bientôt et vous donne rendez-vous le mois prochain pour de nouveaux coups de cœur ! D’ici là, n’hésitez pas à partager vos trouvailles livresques avec nous…

Coups de coeur de mars !

Alors que le printemps arrive, nous restons faces à l’incertitude d’un renouveau dans nos quotidiens perturbés par des mesures restrictives. Mais le livre a enfin été reconnu comme essentiel et parce que cela n’a jamais fait aucun doute pour nous, voici une sélection de nos coups de cœur.

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Le deuxième tome de Steam Sailors, Les Alchimistes fut pour Linda une véritable plongée dans l’univers steam punk créé par Ellie S. Green. Son récit nous entraîne une nouvelle fois en pleine aventures de pirates de l’air. Courses de modules, batailles navales et péripéties pénitentiaires nous permettent de découvrir un peu plus l’équipe des pirates qui tentent de venir en aide à la jeune Prudence.

Steam Sailors, tome 2. Les Alchimistes d’Ellie S. Green, Gulf Stream, 2020

Son avis complet à lire ICI.

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Grâce à Signé poète X, d’Elizabeth Acevedo et à l’excellente traduction de Clémentine Beauvais, Isabelle a vibré au rythme du slam de Xiomara. Cette adolescente américano-dominicaine grandit à Harlem et trouve sa voix sous nos yeux émus. Ce roman en vers libres est à l’image de sa sublime couverture : moderne, bouillonnant, plein de vie, de tensions et de possibles.

Signé poète X d’Elizabeth Acevedo, Nathan, 2019 pour la traduction française.

Pour lire l’avis d’Isabelle, c’est par ICI !

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Pour Colette, une BD particulièrement originale a retenu toute son attention : Peau d’homme de Hubert et Zanzim publié chez Glénat. Dans l’Italie de la Renaissance, une jeune femme, Bianca, doit se marier à Giovanni, un riche marchand, que ses parents ont choisi pour elle. A quelques jours du mariage, sa marraine, figure tutélaire hautement subversive, lui confie un secret : depuis plusieurs générations, les filles de la famille possèdent une peau d’homme qui une fois revêtue, permet de rejoindre les cercles bien verrouillés des mâles de la cité. Métamorphosée en Lorenzo, Bianca va découvrir la liberté, celle de l’amour, de la sensualité, de la sexualité épanouie et choisie. Nous suivons Bianca et Giovanni tout au long de leur vie d’adulte et leurs aventures amoureuses nous bousculent, nous questionnent sur le poids de la culture dans nos choix amoureux….

Peau d’homme, Hubert, Zanzim, Glénat, 2020.

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Pour Liraloin c’est Séverine Vidal et son roman L’Eté des Perséides qui remporte le coup de cœur de mars.

Séverine Vidal nous livre un roman complétement différent de ce que j’ai pu lire de cette autrice et c’est une excellente surprise. Le mystère et le suspense nous tient en haleine du début jusqu’à la chute et quelle chute ! Je me suis beaucoup attachée aux personnages notamment au duo Ana/Jonas. Deux êtres unis, se connaissant à peine, luttant pour réunir leurs familles respectives. Un sentiment très fort bien au-delà de l’amour nous envahit. Lisez et vous comprendrez alors pourquoi.

L’Eté des Perséides de Séverine Vidal, Nathan, 2021

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Lucie a découvert son coup de cœur par pur hasard, en piochant dans les livres empruntés par ses élèves à la bibliothèque. Quelle découverte et quelle belle surprise que ces Oiseaux-là !

Dessins minimalistes, couleurs vives, peu de texte et un effet immédiat.
« Un seul de ces petits détails suffit à enrichir l’instant qui passe. »
Simple et beau. Une magnifique fable sur le lien tissé entre deux êtres, lien mis à rude l’épreuve ces temps-ci.

Les Oiseaux de Germano Zullo, illustrations Albertine, La Joie de lire, 2010

Son avis ICI.

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Pour Pépita et son Méli-MéLo de livres, le choix s’avère encore difficile : mais cet album de Jimmy Liao Le poisson qui me souriait, a laissé une empreinte forte : ce petit bijou d’empathie, publié il y a 20 ans, n’a pas pris une ride : au contraire, il parle à notre époque mieux que jamais.

Le poison qui me souriait, Jimmy Liao, HongFei Cultures

Son avis ICI.

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Enfin, nous voulions partager un coup de cœur commun pour un roman que nous sommes plusieurs à avoir lu et beaucoup aimé. La réécriture moderne et féministe du conte La Princesse au petit Pois par Flore Vesco.

D’Or et d’Oreillers de Flore Vesco, l’école des loisirs, 2021.

Les avis d’Isabelle, de Linda et de Pépita.

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Et vous, quel coup de cœur souhaitez-vous partager ?