Nos coups de cœur de mai !

Le soleil brille et vient apporter un peu de chaleur, nous poussant à passer plus de temps à l’extérieur. Mais cela ne gâte en rien notre plaisir de lire. Ses rayons éclairent nos pas et font briller nos yeux du plaisir de partager avec vous nos coups de cœur du mois de mai.

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Pour Linda, la lecture du bel album de Sara Lundberg fut source de plaisir pour les yeux et d’ouverture culturelle. En effet, biographique, le récit nous emmène à la découverte d’une artiste peintre suédoise méconnue, Berta Hansson, dont l’enfance fut marquée par de biens douloureuses épreuves. Mais loin de se laisser aller, la fillette a su se battre pour prendre sa place dans le monde, bien loin du rôle de femme au foyer que son père lui destinait. De plus, l’écriture poétique et les magnifiques peintures décrivent le quotidien des paysans suédois du début du vingtième siècle.

L’oiseau en moi vole où il veut de Sara Lundberg, La Partie, 2022

Son avis complet est ICI ainsi que celui de Liraloin

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Coup de cœur de Liraloin pour l’album Tu es là de Laëtitia Bourget et Joanna Concejo où la poésie n’est pas seulement dans le texte mais également dans sa forme. La superposition des feuilles transparentes qui vont se poser les unes sur les autres au fur et à mesure du récit ne font qu’augmenter l’émotion transmise par l’écriture. Un effet de transparence où l’on devine la suite du souvenir où l’on voit la page se tourner sur un mot, une phrase terminée comme on essaye de clore une histoire. Un sentiment qui donne l’impression d’aller très loin en soi à la recherche de ce souvenir.

Tu es là de Laëtitia Bourget & Joanna Concejo, Les Grandes Personnes, 2022

Son avis complet est ici

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Isabelle et ses moussaillons ont adoré faire « le tour du monde en 24 marchés » : douze mois, autant de pays et pour chacun, une double-page (lexique, aliments répandus, fonctionnement des marchés…) puis la présentation de deux marchés singuliers et de leurs spécialités locales que l’on est invité à chercher sur une grande illustration. Les dabo kolos éthiopiens, les pâtisseries du marché Levinsky de Tel Aviv, les variétés de cookies du marché d’Oxford, les crêpes de riz farcies à la noix de coco qui se dégustent au marché flottant d’Amphawa en Thaïlande ou les poissons fumés d’Astrkhan, en Russie donnent l’eau à la bouche. On voyage à travers des continents, des pays, des villes variés mais en parcourant les pages de cet album, on réalise à quel point les marchés traversent l’humanité. De quoi provoquer l’envie de bourlinguer, de cuisiner et surtout d’aller au marché ! Une vraie gourmandise qui mêle documentaire, livre de recettes et cherche-et-trouve.

Le tour du monde en 24 marchés, de Maria Bakhareya et Anna Desnitskaya, La Partie, 2022.

L’avis complet d’Isabelle et celui de Lucie et Liraloin

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Et en romans, l’équipage de L’île aux trésors s’est laissé captiver dans l’Ouest le plus sauvage à la suite d’une improbable (mais inoubliable) famille : celle fondée par un Français exilé en plein Far West qui ne peut se résoudre à abandonner des orphelins à leur triste sort. Peu à peu, on découvre comment l’homme les a préparés à ce monde où la violence règne en maître, leur inculquant les bonnes manières mais aussi et surtout l’art d’observer les tensions humaines, la boxe, la chasse et la poésie. De quelle histoire trouble tire-t-il ces savoirs ? Dans quelles circonstances s’est-il retrouvé assorti d’une flopée de gamines ? Où vont-ils, que font-ils et que leur veulent ces cavaliers lancés à leurs trousses ? Vous découvrirez tout cela en vous plongeant dans Et le ciel se voila de fureur, récompensé de plusieurs prix dont le fameux Prix Sorcières et une mention spéciale du Prix Vendredi. L’atmosphère est électrique, la tension maximale, les péripéties vertigineuses. On s’accroche aux valeurs que Hidalgo s’efforce d’inculquer dans ce monde âpre. Et on se prend à imaginer que les liens familiaux pourraient être suffisamment forts pour affranchir les plus vulnérables de la terreur du plus fort.

Et le ciel se voila de fureur, de Taï-Marc Le Thanh, L’école des loisirs, 2022.

Les avis d’Isabelle et de Lucie

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Voilà une BD qui aura pu se retrouver dans notre sélection de la semaine dernière : Libres de penser, dix femmes, dix vies philosophiques nous lance sur les traces de Cléobuline, d’Hypatie d’Alexandrie, de Sei Shônagon, d’Hildegarde de Bingen, de Christine de Pizan, de Gabrielle Suchon, de Louise Michel, de Nathalie Sarraute, de Simone de Beauvoir et d’Etty Hillesum. On y découvre des parcours fabuleusement inspirants, des chemins de traverse insoupçonnés, des manières de penser le monde qui donnent envie de s’aventurer en philosophie. Et oui même quand on est une fille ! Si ce livre ne se revendique pas féministe par la parole qu’il porte, il l’est parce qu’il « contribue à corriger un manque : celui de la place des femmes en philosophie. »

Libres de penser, dix femmes, dix vies philosophiques, Jean-Philippe Thivet, Anne Idoux, Marie Dubois, Jérôme Vermer, Rue de Sèvres, 2023.

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Plus de vingt ans après sa parution, Lucie a voulu vérifier si La grammaire est une chanson douce méritait le bon souvenir qu’elle en avait, et si ce texte était adapté aux jeunes lecteurs. Et en effet, son loulou de 11 ans a apprécié la créativité et la poésie de ce joli texte.
Erik Orsenna (par ailleurs parrain du Prix de littérature jeunesse de l’UNICEF 2024) offre un conte qui fait de la langue française une héroïne vivante, fragile, multiple, plus que jamais d’actualité. Un coup de cœur renouvelé !

La grammaire est une chanson douce, Erik Orsenna, Stock, 2001.

Son avis ICI.

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Pour Blandine, c’est « Le Poids des Héros » de David Sala qui emporte son cœur. A partir de son histoire familiale et de la manière dont il l’a connue et ressentie au fil des années, de son enfance à l’âge adulte, David Sala nous parle d’identité, de mémoire, de transmission, d’Histoire, de la valeur de la vie et de la manière dont on la perpétue et la lègue. Graphiquement, c’est splendide, des motifs et clins d’œil pour une immersion nostalgique, des couleurs éclatantes pour parer les douleurs, nous prenant à contre-pied pour mieux nous marquer.

Les avis de Blandine et Isabelle et Liraloin

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Et vous, quels sont vos coups de cœur de ce mois de mai ?

Planches de portraits – Une sélection de BD biographiques.

Après vous avoir proposé une sélection de nos BD autobiographiques préférées en février, on revient en juin vous présenter des BD qui racontent l’histoire de personnages charismatiques au parcours inspirant ! De Cesare Borgia à Nellie Bly, en passant par Charlie Chaplin et Gisèle Halimi.

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Cesare est une série de treize volumes (douze actuellement disponibles en français) d’une rare richesse historique et qualitativement unique. Ecrit par Fuyumi Soryo, supervisée par Motoaki Hara, spécialiste de la littérature et de l’histoire italienne, le manga se veut une biographie de l’énigmatique Cesare Borgia de l’époque où il étudie à l’Université de Pise jusqu’à son arrivée sur la scène politique de Renaissance italienne.
Plus qu’une biographie, cette série est un voyage historique au cœur de la Renaissance italienne, avec ses artistes, ses grandes figures historiques et politiques. Les faits sont relatés avec le plus de justesse possible, les auteurs veillant à toujours se référer aux textes d’époques.

Cesare de FUyumi Soryo & Motoaki Hara, Kioon, 2006 à 2020.

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L’histoire prend place en 1887 à New York. Nellie Bly est une jeune journaliste d’investigation qui tente de faire sa place dans le milieu journalistique, encore exclusivement masculin. Pour convaincre un potentiel employeur, elle relève le défi complètement délirant d’infiltrer l’Institut pour femmes de Blackwell, suspecté de mauvais traitements.
Avec une facilité déconcertante, elle se retrouve internée pour « folie » et découvre un univers terrifiant dans lequel des femmes parfaitement saines sont abandonnées par un mari ou un fils pour qui elle représente un poids, une charge financière. Rien ne leur est épargné : humiliation, violence physique et psychologique, mauvais traitements, manque d’hygiène et privation de nourriture et de soins… Pour le lecteur, c’est l’occasion de découvrir Nellie Bly, aujourd’hui reconnue comme pionnière du journalisme d’investigation, dans son travail mais également au travers de faits marquants de son enfance qui ont forgé celle qu’elle est devenue une fois adulte.

Nellie Bly, dans l’antre de la folie de Virginie Ollagnier et Carole Maurel, Glénat, 2021.

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Autre BD historique, Celle qui parle nous amène à la rencontre d’une figure féminine majeur de l’Histoire de la conquête de l’Amérique du sud : Malinalli. Fille de chef, vendue comme esclave à un autre clan, elle voit sa vie changer le jour où les troupes d’Hernan Cortez viennent conquérir leurs terres en quête de richesses. Douée pour les langues, elle devient l’interprète du conquistador espagnol et jouera l’un des éléments clés dans sa conquête. Au-delà des conquêtes, on y découvre une jeune femme tout en contraste, souvent dépassée par les événements, qui doit sa survie au chemin qu’elle trace grâce à son intelligence. Symbole de trahison, victime ou mère symbolique du peuple mexicain, La Malinche reste vivace dans la culture et l’histoire du Mexique.

Celle qui parle d’Alicia Jaraba, Grand Angle, 2022.

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Cette « BD biographique » est à l’image de la couverture : tout en étant très documentée, elle joue avec la légende de Sergio Leone.
« – Là-bas [en Amérique], on mutile mes films et on refuse de produire Il était une fois en Amérique, comme si je n’étais personne.
– Toi ? Personne ?
– Oui, mon nom est personne… Mais c’est ça, l’idée ! »
De Leone, on connaît les films (facile, il n’y en a finalement que sept) mais assez peu la vie. Après un premier chapitre consacré à son enfance, et particulièrement au lien avec son père réalisateur muselé par Mussolini ; on aperçoit à peine la famille du cinéaste.
L’axe choisi par Noël Simsolo est clairement professionnel, et il est d’autant plus plaisant que Philan joue avec le visage des célébrités ayant croisé la route de Leone. Évocation plus que représentation fidèle, il a su en saisir l’essence et nous les reconnaissons au premier coup d’œil. Amusant de retrouver Welles, Walsh, Pasolini, Eastwood, van Cleef, Wallach, Fonda, Cardinale et tant d’autres.

Sergio Leone, Noël Simsolo et Philan, Glénat, 2019.

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Au début de cette BD biographique, on découvre Voltaire en grande discussion avec Monsieur Lasalle, personnage fictif qui ambitionne de raconter la vie du philosophe. Cela sera à la fois le fil conducteur du récit et l’excuse parfaite pour initier des flash-back.
Ces aller-retour dans le temps peuvent ne pas être simples à suivre pour qui n’est pas familier de la vie de Voltaire. D’autant qu’en parallèle est relatée l’une des grandes affaires criminelles ayant mobilisé l’énergie du philosophe à la fin de sa vie : celle du chevalier de la Barre.
Pourtant, comme le laisse entendre le sous-titre « Le culte de l’ironie », Philippe Richelle a veillé à respecter l’esprit de Voltaire, tout en glissant des éléments biographiques et historiques qui éclairent certaines facettes d’un personnage pour le moins complexe.
Pour ne rien gâcher, les illustrations de Jean-Michel Beuriot sont très agréables. L’équilibre entre la douceur de l’aquarelle et le dynamisme du trait est idéal. Et le décalage entre ces illustrations et le dialogue, marquant les petits arrangements dans le récit de Voltaire, sont savoureux.

Voltaire, le culte de l’ironie, Philippe Richelle et Jean-Michel Beuriot, Casterman, 2019.

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Dans cette BD directement inspirée de l’entretien que Gisèle Halimi accorda à Annick Cojean publié en 2020, les autrices retracent l’incroyable parcours de cette avocate qui ne cessa jamais de s’engager pour les droits des femmes, de son enfance jusqu’à sa mort. Pendant plus de 70 ans, elle a consacré toute son énergie à faire entendre une parole différente, une parole puissante et libératrice. A ses côtés, on découvre d’autres femmes farouchement libres qui nous entraînent dans leurs sillons vers d’autres horizons bien plus grands que ceux sont encore proposés régulièrement aux filles et aux femmes du XXIe siècle.

Une Farouche liberté, Gisèle Halimi, la cause des femmes, Annick Cojean, Sophie Couturier, Sandrine Revel et Myriam Lavialle, Grasset, Steinkis, 2022.

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Qui ne connaît pas Charlot, son visage enfariné, son costume et son petit chapeau, ses mésaventures qui nous font rire et qui nous serrent le cœur ? Mais qui connaît vraiment l’acteur Charles Spencer Chaplin, né en 1889 en Angleterre, qui grandit dans la misère avant de réaliser une carrière époustouflante qui fera de lui l’un des acteurs les plus marquants du 20ème siècle ? Quelle idée fantastique de raconter cette histoire en plusieurs BD ! Nous voici donc embarqués dans un paquebot transatlantique, par une sombre nuit d’octobre 1912, avec un jeune Charles qui entend définitivement tourner la page de ses années de misère londoniennes et vivre le rêve américain. La fougue des illustrations, qui semblent presque s’animer sous nos yeux et qui débordent presque des cases, est à l’image de la carrière fulgurante de Charlie Chaplin. On découvre un personnage meurtri et déterminé, flamboyant, séducteur, égocentrique aussi, et on a immanquablement envie de découvrir ses films.

Chaplin en Amérique, de Laurent Seksik et David François. Rue de Sèvres, 2019.

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Et voici un autre destin qui nous entraîne très, très loin, à Tiniteqilaaq, au Groënland. C’est dans ce village reculé que, dans les années 1980, le Français Max Audibert réalisa son rêve de s’installer et de devenir chasseur arctique. Cette BD s’inspire des souvenirs livrés à l’auteur pour raconter son histoire. Une aventure extraordinaire. Les premières pages sont d’emblée époustouflantes par la pureté grandiose du décor, immense fjord gelé parsemé d’innombrables blocs de glace. La nature règne en maître et, Max l’apprendra vite, ses lois sont implacables. La moindre erreur peut être fatale. Et mille millions de morses, ce n’est vraiment pas de la tarte de gérer une meute de chiens, d’affronter le blizzard ou de déployer un filet de pêche sous la glace. Cela provoque des mésaventures tour à tour drôles et terrifiantes. Sermilik se lit comme un hymne à la nature boréale, un récit atypique d’initiation, d’intégration et de transmission, une invitation à aller au bout des rêves qui nous tiennent à cœur. Une lecture intense et immersive qui nous laisse durablement la sensation du froid polaire et le halètement des chiens dans l’oreille.

Sermilik. Là où naissent les glaces, de Simon Hureau, Dargaud, 2022.

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Et pour un florilège de biographies féminines aussi stupéfiantes que méconnues, n’hésitez pas à lire Les Culottées si vous n’en avez pas encore eu l’occasion. De Annette Kellerman, sirène sportive et subversive qui révolutionna le maillot de bain féminin, à Leymah Gbowee, prix Nobel de la paix, ou Wu Zetian, impératrice de Chine au VIIe siècle, on se dit qu’il aurait été dommage de ne pas les découvrir ! Ces destins sont condensés en quelques planches, avec humour et sensibilité. Et chacune de ces histoires est saisissante et inspirante : il y a quelque chose de jubilatoire à voir ainsi ces femmes repousser de toutes leurs forces les limites de leur horizon – et du nôtre par la même occasion. Elles incarnent un spectre immense et grisant de vies de femmes. Elles invitent à oser être soi-même et imaginer de nouveaux possibles.

Les Culottées, de Pénélope Bague, Gallimard, 2016.

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Et vous, quelles vies avez-vous découvertes en lisant des BD ?

Le prix ALODGA – Catégories Brindilles et Petites feuilles

Cette semaine, c’est la suite du Prix ALODGA !!! Après vous avoir dévoilé les sélections de romans, et de BD et documentaires, voici les sélections des deux dernières mentions du prix, dédiées aux albums ! Il y a ceux qui s’adressent aux tous petits et ceux qui feront de l’oeil aux (plus) grands. Le principe est toujours le même : vous parcourez les deux sélections ci-dessous et pour chacune, c’est vous qui désignez le titre lauréat par votre vote. À vos lectures, à vos votes – dès maintenant et jusqu’au 9 juin ! Les gagnants seront annoncés dans la foulée, lundi 12 juin.

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Commençons avec la catégorie “Brindilles” qui s’intéresse à la petite enfance avec trois albums pour mettre les sens en émoi !

Catégorie Brindilles

Tout d’abord une petite merveille de poésie ! Dans cet imagier, Anne Crausaz associe chaque élément – l’air, la terre, l’eau et le feu- à nos cinq sens : sentir le feu, le voir, le toucher, l’entendre et le goûter ; sentir l’eau, la voir, la toucher, l’entendre et la goûter… Les images de cet album sont un appel à renouer avec ses sensations et à en saisir la quintessence, comme un trésor.

L’imagier des sens, Anne Crausaz, Askip, 2022.

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C’est à une autre promenade à travers les sens que nous invite le personnage au doux pelage de ce deuxième album, petit carré cartonné dont les pages regorgent de secrets !

Où nous emmène cette petite panthère ? C’est ce que vous découvrirez si vous osez vous laisser emporter dans son sillage, au milieu des fougères !

Petite Panthère, Chiara Raineri, Rue du monde, 2022.

L’avis d’Isabelle et de Liraloin.

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Tic-Tac, est-ce le bruit du cœur de maman et de son bébé battant à l’unisson ? Tic-Tac à l’image de cette première de couverture : un enfant qui s’élance sur une balançoire regardant haut dans le ciel. Cet enfant qui va grandir, de quatre pattes à la marche, du babillement au premier mot : seulement une seconde se sera écoulée. Désiré, aimé par ses parents, l’apprentissage de la vie chez le bébé s’accélère au rythme des baisers pour « mieux grandir ».

Cette histoire montre aux parents ce temps qui passe, bouscule et qui malheureusement va toujours trop vite. Tic-Tac, le doux son de cette horloge que l’enfant ne cesse de vouloir rattraper. Le texte de Corinne Dreyfus est un poème, hommage à la parentalité ponctué par des chansons si vivantes à l’image du duo d’Abracadabra Musiques.

Tic Tac, Corinne Dreyfus, Duo Abracadra Musiques, Benjamin Médias, 2022.

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Après la sélection Brindilles, voici le trio de tête pour la catégorie “Petites Feuilles” qui célèbre nos albums préférés destinés à des lecteur.ice.s un peu plus grand.e.s !

À vous de jouer pour départager ces titres !

Quel est votre titre préféré dans la sélection "Brindilles" ?

  • Tic Tac, Corinne Dreyfus, Duo Abracadra Musiques, Benjamin Médias (82%, 106 Votes)
  • L'imagier des sens, d'Anne Crausaz, Askip (12%, 16 Votes)
  • Petite Panthère, Chiara Raineri, Rue du monde (5%, 7 Votes)

Total Voters: 129

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Catégorie Petites feuilles

Les deux premiers livres de notre sélection sont d’incroyables adaptations ! Tout d’abord voilà le pari osé relevé par Annelise Heurtier et Delphine Jacqot : celui d’adapter à travers un album la cruelle nouvelle de Maupassant.

La Parure, Annelise Heurtier, Delphine Jacquot, Thierry Magnier, 2022.

Retrouvez les avis d’Isabelle et de Linda.

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Un album à remonter le temps, ça existe ? Et oui, le voilà ! Au début n’est pas un livre comme les autres : très peu de texte, des dates qui s’égrènent au fil des pages, des couleurs incroyables, et au bout des doigts 68 ans d’une vie d’humaine, d’une vie d’arbre que l’on peut lire dans un sens puis dans l’autre.

Au début, Ramona Badescu, Julia Spiers, Les Grandes Personnes, 2022.

Les avis de Linda, d’Isabelle de Lucie et de Liraloin

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Tout commence dans le grenier d’une maison, une nuit. Le début idéal pour un conte initiatique pas comme les autres dont nous vous avons livré une lecture commune il y a peu et c’est par ici !

Une nuit, Grégoire Solotareff, Julien de Man, Ecole des loisirs, 2022.

Pour en savoir plus, les avis d’Isabelle et de Lucie.

À vous de jouer pour départager ces trois titres !

Quel est votre titre préféré dans la sélection "Petites feuilles" ?

  • La Parure, Annelise Heurtier, Delphine Jacquot, Thierry Magnier (74%, 49 Votes)
  • Au début, Ramona Badescu, Julia Spiers, Les Grandes Personnes (17%, 11 Votes)
  • Une nuit, Grégoire Solotareff, Julien de Man, L'Ecole des loisirs (9%, 6 Votes)

Total Voters: 66

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Quel album a votre préférence ? N’oubliez pas de voter dans chacune des catégories et de guetter l’annonce des lauréats le 12 juin !

Le prix ALODGA – Catégories Racines et Branches dessinées.

Après les catégories Grandes feuilles et Belles branches c’est au tour des sélections Racines (documentaires) et Branches dessinées (bandes-dessinées) de se dévoiler ! Des titres comme toujours triés sur le volet parmi nos coups de cœur des parutions 2022. Le principe est toujours le même : les votes sont ouverts à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 9 juin. Les gagnants seront annoncés dans la foulée, lundi 12 juin. À vos lectures, à vos votes !

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Catégorie Racines

Voici un trio de tête qui ne manque pas d’originalité. Entre voyage, curiosité littéraire et exploration du monde solaire, il y en a pour toutes et tous !

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C’est une belle promenade culinaire et olfactive que nous propose ce documentaire. Bienvenue au pays des saveurs et si vous passez dans un des pays proposés, nul doute que vous allez vous régaler. Quel bel album mêlant documentaire, livre de recettes et livre-jeu !

Le tour du monde en 24 marchés de Maria Bakhareva & Anna Desniskaya, La Partie, 2022.

Retrouvez les avis d’Isabelle, Lucie et Liraloin

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LA superstar de la littérature anglaise méritait un documentaire à la hauteur de sa renommée et c’est chose faite. Connait-on réellement cet artiste ? Un large éventail de détails vous permettra de vous immerger complétement dans, non seulement la vie du théâtre anglais, mais aussi dans toutes les pièces écrites par ce géant !

Le monde extraordinaire de William Shakespeare, de Emma Roberts, Little Urban, 2022

Retrouvez les avis d’Isabelle et Lucie

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Si vous aimez le charme du rétro dans l’illustration et les sujets scientifiques ce documentaire aura de quoi vous ravir. Les détails et le vocabulaire complètement abordables pour les plus jeunes lectrices et lecteurs en fait un album intéressant, ludique, original et DE TOUTE BEAUTÉ !

Fabuleux paysages du système solaire d’Aina Bestard, Saltimbanque, 2022

Retrouvez les avis de Linda et de Lucie.

À vous de jouer pour départager ces titres !

Quel est votre titre préféré dans la sélection "Racines" ?

  • Le tour du monde en 24 marchés de Maria Bakhareva & Anna Desniskaya, La Partie (64%, 18 Votes)
  • Fabuleux paysages du système solaire d'Aina Bestard, Saltimbanque (21%, 6 Votes)
  • Le monde extraordinaire de William Shakespeare, de Emma Roberts, Little Urban (14%, 4 Votes)

Total Voters: 28

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Catégorie Branches dessinées

La sélection était très riche et variée ce qui a donné, à nos arbronautes, du fil à retordre pour choisir le trio marquant et gagnant !

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Le premier titre sélectionné ouvre une nouvelle série développée à partir d’une hypothèse délirante : que serait-il advenu de l’expédition de Christophe Colomb si, comme beaucoup le pensaient alors, la terre avait été plate ? Restés dans les cales par inadvertance, Ana et Domingo sont du voyage, pour le meilleur… et pour le reste. Entre corvées et farces, intrigues d’équipage et dingueries du Señor Colomb, on ne s’ennuie pas une seconde. Lorsque l’une des cascades les plus spectaculaires de l’histoire de la BD fait chavirer le récit, ce qui s’annonçait comme un réjouissant récit d’aventure bascule dans une fantaisie colorée, surréaliste et TRÈS intrigante. Une BD portée un trait nerveux et des bleus à tomber, à lire pour les bonnes ondes féministes, les personnages hauts en couleurs, les punchlines et l’intrigue au long cours qui commence à se dessiner.

Ana et l'Entremonde - Tome 01 | Éditions Glénat
Ana et l’Entremonde, de Marc Dubuisson et Cy, Glénat, 2022.

Retrouvez l’avis d’Isabelle

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En adaptant le roman éponyme de Kathleen Karr, Léonie Bischoff propose de (re)découvrir les aventures de Simon, un adolescent considéré comme l’idiot du village, dans le convoyage à pieds d’un millier de dindes entre l’Etat de Missouri et la ville de Denver dans le Colorado. Formidable aventure dans une Amérique peuplée de chercheurs d’or et d’Indiens, de brigands et d’exploiteurs d’esclaves, de fermiers affamés et de chasseurs de bisons, cette BD dresse aussi le portrait social et sociétal d’une époque : conditions du transport de bétail, esclavage, tout en instillant quelques réflexions actuelles : racisme, condition féminine, éducation, bien-être animal, estime de soi, la place de chacun dans la société…

La longue marche des dindes de Léonie Bischoff, Rue de Sèvres, 2022

Retrouvez les avis d’Isabelle, Lucie, Linda et Blandine

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Dans le Poids des Héros David Sala explore son enfance mais à l’aune de ce que ses grands-pères, héros de guerre et de résistance, ont laissé comme empreintes indélébiles dans les récits qui se transmettent de générations en générations. Et c’est non seulement à un voyage à travers l’histoire d’une famille que l’auteur nous invite mais aussi à un fabuleux voyage à travers la couleur et l’imaginaire. Les images de Sala sont lumineuses même quand elles abordent cette histoire parfois méconnue de ce côté des Pyrénées, celle de la dictature de Franco, de l’exil des Républicains espagnols en France, du camp de concentration d’Argelès-sur-Mer…

Le poids des héros de David Sala, Casterman, 2022

Retrouvez les avis de Blandine, Lucie, Liraloin et Isabelle.

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À vous de jouer pour départager ces trois titres !

Quel est votre titre préféré dans la sélection "Branches dessinées" ?

  • La longue marche des dindes de Léonie Bischoff, Rue de Sèvres (46%, 16 Votes)
  • Le poids des héros de David Sala, Casterman (34%, 12 Votes)
  • Ana et l’Entremonde, tome 1, de Marc Dubuisson et Cy, Glénat (20%, 7 Votes)

Total Voters: 35

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Et n’oubliez pas de voter pour vos romans préférés… et de revenir par ici la semaine prochaine pour découvrir les albums sélectionnés pour le prix !

Le prix ALODGA est de retour !

Pour fêter le onzième anniversaire du Grand Arbre, nous sommes heureuses de vous annoncer le retour du prix ALODGA !

Comme tous les ans, nous vous avons préparé une sélection de trois titres enthousiasmants dans chacune des six catégories : Belles Branches (roman ado) et Grandes Feuilles (roman jeunesse) ; Brindilles (album premier âge) et Petites feuilles (album pour « grands ») ; Branches dessinées (BD) et Racines (documentaires). Chaque semaine à partir d’aujourd’hui, nous vous présenterons les titres retenus dans deux catégories et nous vous invitons à voter pour votre favori. Nous commençons aujourd’hui avec les romans, pour vous laisser la possibilité de découvrir les titres qui vous intéresseraient d’ici la clôture des votes le vendredi 9 juin. À suivre la semaine prochaine avec nos sélections d’albums. D’ici là, bonnes lectures et à vos votes !

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Catégorie Grandes feuilles

Cette catégorie met en avant nos romans jeunesse préférés, triées sur le volet parmi nos lectures de 2022 !

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Vous avez aimé découvrir Jefferson ? Vous allez adorer la suite de ses aventures ! Suite sans l’être d’ailleurs, car les deux romans peuvent se lire indépendamment. Mais quel plaisir nous avons eu à retrouver ce charmant hérisson et ses compagnons Ballardeaux ! Pour cette nouvelle enquête, nous voici entraînés à la recherche de Simone, la lapine esseulée. Nous avons adoré raisonner par déduction avec les protagonistes, rire de leurs frasques, sillonner le pays des animaux, croiser des rappeuses sanglières féministes, une flopée de joueurs de rugby et de sacrés tartuffes. Aventure et humour sont au rendez-vous, mais aussi une réflexion pertinente sur la vulnérabilité des personnes seules. Le tout délicieusement enrobé dans la langue précise de Jean-Claude Mourlevat. Un formidable souffle d’air frais !

Jefferson fait de son mieux, Jean-Claude Mourlevat, Gallimard Jeunesse, 2022.

Retrouvez les avis de Frédérique, Isabelle, Linda et Lucie.

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Si nous l’avons beaucoup aimé, nous avons eu du mal à classer Rosalie. Entre roman et album, il entre dans la catégorie des premiers romans et comporte de ce fait très peu de texte. Cela n’enlève évidemment rien à l’émotion qu’il nous a procurée : nous avons toutes eu un coup de cœur pour cette Méhari vert pomme, membre à part entière d’une famille en pleine reconstruction. L’énergie folle qui se dégage de la figure de la maman, portée par les illustrations vert et fuchsia nous ont séduites. Et nous avons toutes vérifié si l’on trouvait encore des Méharis. Saurez-vous résister à l’attrait de la route ?

Rosalie, Ninon Dufrénois, illustrations de Julien Martinière, Voce Verso, 2022.

Retrouvez les avis d’Isabelle, Linda et Lucie.

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Skandar est un peu le titre surprise de cette sélection. Ni la couverture ni les licornes ne nous attirait vraiment, et pourtant ! Le premier tome de cette série nous a convaincus. Les licornes sont bien loin des paillettes et des arc-en-ciel attendus : brutales, violentes elles sont particulièrement dangereuses. Mais Skandar rêve depuis toujours d’être sélectionné pour devenir Cavalier et monter sa propre licorne. Pour cela, il devra surmonter des épreuves, suivre des enseignements et se confronter aux autres. Un roman qui n’est pas sans rappeler l’univers d’Harry Potter. L’autrice a su, à sa manière, transposer dans son univers imaginaire des choses que les enfants et les ados reconnaîtront facilement : la quête de soi, les attentes des professeurs et des parents, la difficulté de prendre confiance en soi, la stigmatisation des minorités ou encore les dérives de la désinformation. Un roman addictif, truffé de rebondissements, drôle – de ceux que l’on dévore et que l’on fait découvrir aux copains et copines !

Skandar et le vol de la licorne, A. F. Steadman, Hachette, 2022.

Retrouvez les avis d’Isabelle, Linda et Lucie.

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A vous de jouer pour départager ces trois titres !

Quel est votre titre préféré dans la sélection "Grandes feuilles" ?

  • Rosalie, de Ninon Dufrénois, illustrations de Julien Martinière (Voce Verso) (60%, 73 Votes)
  • Jefferson fait de son mieux, de Jean-Claude Mourlevat (Gallimard Jeunesse) (37%, 45 Votes)
  • Skandar et le vol de la licorne, de A. F. Steadman (Hachette) (3%, 4 Votes)

Total Voters: 122

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Catégorie Belles branches

Cette catégorie célèbre nos romans ados préférés (à partir de 12 ans).

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Le jour des vacances de Noël, voilà Oscar envoyé sans plus de cérémonie chez une vieille tante londonienne qu’il n’a jamais vue. Ce ne sont pas tout à fait les vacances qu’il envisageait, d’autant que celle-ci lui a organisé un stage dans un musée ! Mais Oscar ne va pas tarder à découvrir que ce musée cache un secret des plus intriguants. Camille Guénot nous invite à un jeu de piste entre enquête dans le monde de l’art, fantastique et récit initiatique. Elle épingle avec humour les excès des artistes, multiplie les références et croque des personnages très attachants. Et quelle belle idée que de situer son intrigue à la National Gallery !

Oscar Goupil, A London Mystery, Camille Guénot, L’école des loisirs, 2022.

Retrouvez les avis d’Isabelle, Linda et Lucie.

Avec Ma petite bonne, Jean-François Chabas s’empare de la tradition de la kafala, cette forme d’esclavage moderne qui perdure dans certains pays du Moyen-Orient. L’excellente idée de l’auteur est de confier la narration de son histoire à une femme adulte se remémorant de son adolescence libanaise. Cela permet au lecteur à la fois d’être plongé dans le Liban des années 1990 et à la narratrice d’avoir pris suffisamment de recul pour dénoncer les traditions de son pays. Jean-François Chabas signe un titre sensible et percutant, qui interroge sur le pouvoir des hommes dans les sociétés patriarcales, sur la place des femmes et le rôle qu’elles ont à jouer dans leur émancipation, en commençant peut-être par regarder les autres femmes comme leurs égales.

Ma petite bonne, Jean-François Chabas, Talents Hauts, 2022.

Retrouvez les avis de Linda et Lucie.

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Attention, titre inclassable ! Pour bien faire, il aurait fallu créer une catégorie spécialement pour Aux filles du conte. Le texte de Thomas Scotto tient du manifeste et de la poésie en vers libres tandis que les illustrations de Frédérique Bertrand sont à la limite de l’abstraction.
Les auteurs nous poussent à nous interroger : si elles vivent dans de beaux chateaux, « se marient et ont beaucoup d’enfants », est-ce vraiment le souhait de ces jeunes filles ? Les références aux contes traditionnels sont subtiles et les montrent accablées d’injonctions, enfermées, malmenées. Nous avons aimé que les « filles du conte » prennent la plume et donnent (enfin !) leur point de vue, évoquent leurs rêves et leurs désirs.

Aux filles du conte, Thomas Scotto, illustrations de Frédérique Bertrand, Editions du pourquoi pas, 2022.

Retrouvez les avis d’Isabelle, Linda et Lucie.

A vous de jouer pour départager ces trois titres !

Quel est votre titre préféré dans la sélection "Belles Branches" ?

  • Oscar Goupil, A London Mystery, de Camille Guénot (L'école des loisirs) (57%, 117 Votes)
  • Aux filles du conte, de Thomas Scotto et Frédérique Bertrand (Éditions du Pourquoi Pas) (41%, 85 Votes)
  • Ma petite bonne, de Jean-François Chabas (Talents Hauts) (2%, 5 Votes)

Total Voters: 207

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Quel roman a votre préférence ? N’oubliez pas de voter dans chacune des catégories et de guetter l’annonce des lauréats le 12 juin !