Dis-moi ton âge… je te dirai quoi lire !

A l’ombre de notre arbre, nous lisons… un peu, beaucoup, passionnément… à la folie ? Puis nous échangeons, nous partageons, nous conseillons et parfois nous débattons ! Aujourd’hui, nous avons même réfléchi ! C’est l’effet printemps ! Finie l’hibernation, les neurones sont en bourgeons ! Voici donc une vive discussion sur l’âge des lecteurs : faut-il prescrire, indiquer, cloisonner, ouvrir, sélectionner, accompagner, choisir les livres selon l’âge ? Telle est la question.

Enfant-qui-litCarole : Quand vous achetez un livre pour l’offrir à un enfant, l’âge indiqué est-il un critère de sélection pour vous ?

Za : Pas vraiment.
J’ai offert l’Alice au pays des merveilles illustré par Rebecca  Dautremer à une petite fille de 6 ans, d’abord, je l’avoue, parce qu’elle était le sosie du (sublime) dessin de la couverture et puis je savais que ses parents l’accompagneraient vers ce livre, d’abord par les dessins puis vers le texte lorsqu’elle serait plus grande. J’étais consciente que ce livre n’était pas destinée à une enfant de cet âge. Mais j’aime bien offrir des livres « pour plus tard ». C’est parfois un peu frustrant pour les enfants, mais si on a de la chance, cette frustration se transforme en envie et là, c’est formidable. C’est un pari. On ne gagne pas toujours.

Pépita : Pas vraiment non plus. Contrairement à certaines d’entre vous, je lis souvent la quatrième de couverture mais l’âge indiqué, je passe ! Mais j’avoue que de par mon métier, c’est sans doute plus facile. Je trouve que l’âge doit rester un indicateur mais pas une notion enfermante.

Sophie : Comme Pépita, en travaillant en bibliothèque et en tenant mon blog depuis 4 ans, j’ai un bon aperçu de ce qui existe et ça m’incite à offrir des coups de coeur. En plus, c’est plus facile de voir à quel type de lecteur un livre correspond. En fait, je m’intéresse plus au caractère et aux centres d’intérêt du lecteur. J’aime bien aussi offrir des livres un peu atypiques et originaux qui sont pour petits et grands.

Bouma : Je crois en effet que la notion de « lecteur » est essentielle, pas celle de son âge mais plutôt celui de son niveau de lecture (s’il lit déjà seul) ou de compréhension (pour les plus petits). Dans mon métier de bibliothécaire, quand on me demande un conseil, je commence par questionner : quel est le dernier livre que l’enfant a aimé ? Et si l’adulte ne sait pas je demande sa classe et ses centres d’intérêt. Ce ne sont que quelques renseignements, à titre indicatif, comme pour l’âge mais je les préfère à ce dernier car un âge ne signifie rien. N’en sommes-nous pas la preuve, nous adultes, prescripteurs ou pas qui lisons de la littérature jeunesse et y prenons autant de plaisir que les enfants ?
« Il y a un livre pour chaque lecteur et un lecteur pour chaque livre », il faut juste réussir à les trouver.

Et pour rebondir sur ce que disait Za, ma fille s’est vue offrir la version d’Alice au pays des merveilles illustrée par Rebecca Dautremer comme cadeau de naissance en référence à son prénom. En tant que parent, j’étais très heureuse et j’espère qu’elle le lira avec plaisir plus tard.

Kik : Je jette un œil à la tranche d’âge indiquée par l’éditeur mais assez rapidement. En choisissant le livre je pense plutôt à l’enfant auquel je vais l’offrir, à quel lecteur il est !

Céline : Non ! Pour ma part, le problème se pose davantage pour le choix des livres pour mes élèves. Je me fie alors davantage à ma propre appréciation, au niveau des élèves, à leurs goûts, leurs centres d’intérêt, les genres à la mode… Cette année, j’ai engagé mes élèves d’une classe complémentaire dans la lecture de 4 titres du Prix Farniente 13 + (http://www.prixfarniente.be/). Si l’âge était tout à fait adéquat, pour deux des livres, Terrienne de Mourlevat et Epic de Conor Kostick, la quantité de pages à lire a posé problème… alors que les sujets auraient dû de prime abord les intéresser ! L’indication d’âge n’est donc qu’un critère parmi beaucoup d’autres !

Pépita : Je rencontre le même souci sur le prix de lecture : il y a bien d’autres critères que l’âge qui entrent en ligne de compte dans le choix d’un livre comme l’attractivité de la couverture, l’épaisseur, illustrations ou pas,…c’est une alchimie très complexe !

Dorot : En tant que libraire, je suis confrontée quotidiennement aux questions types: « ils sont où les livres pour les enfants de 8 ans ? ».
Difficile d’expliquer qu’il n’y a pas de barrière et que les enfants ne sont pas égaux face à la lecture… Il y en a, qui a dix ans sont en train de dévorer Tom Tom et Nana et d’autres qui ont fini Harry Potter.
Si on nous donne quelques pistes, on pourra trouver LE livre qui les enchantera. Et quand ce n’est pas le cas, la mention d’âge rassure…

CaroleMais, à votre avis, l’éditeur indique-t-il l’âge comme une indication ou comme une prescription ?

Pépita : Je pense plutôt comme une indication, enfin, j’espère ! C’est vrai qu’on voit de plus en plus « dès tel âge » sur les livres jeunesse, notamment pour les romans… ça fait très figé en fait… enfin, je trouve. Et le « dès » est prescriptif. J’aime bien ce que fait un éditeur (faut que je vérifie lequel : Actes Sud Junior? La joie de lire ?). Sur la quatrième de couverture, en bas à gauche, en italique il y est dit : chaque lecteur est unique…

Za : C’est la Joie de Lire, je crois. L’Atelier du poisson soluble ne propose aucune indication d’âge non plus. J’aime assez cette démarche qui laisse l’acheteur libre de décider si le livre lui est destiné ou non. Mais disant cela, je sais bien que pour la littérature de jeunesse, l’acheteur n’est pas forcément celui à qui le livre est destiné. Et je comprends le désarroi de certains parents devant la multitude de publications pour la jeunesse. Passés les livres pour tout-petits, facilement reconnaissables, c’est un peu la jungle.
Et puis il y a l’emprunteur. Parce que si, lorsqu’il s’agit de sortir des sous, l’adulte est regardant, j’imagine qu’en bibliothèque, les enfants sont plus libres de leurs choix…

Sophie : Il faut quand même être conscient que c’est aussi dans un but commercial que les éditeurs indiquent un âge. Un livre trouvera plus facilement, malheureusement, un acheteur si un âge est indiqué. C’est en lien avec le fait que l’acheteur n’est pas le lecteur.
Pour répondre à la question et en gardant ce que je viens de dire en tête, je pense donc que l’âge indiqué est plus une indication qu’une prescription.

Bouma : Pour ce qui est des bibliothèques (en tout cas dans la mienne), les choses sont sectorisées. Par exemple, les premières lectures, les romans juniors et les romans ados sont séparés. Ces grandes indications sont un repère pour les adultes mais n’empêchent en rien les enfants de choisir dans un secteur qui leur est moins destiné. Nous mettons dans les romans ados, des livres aux sujets souvent plus difficiles, où il faut plus de maturité. Là encore, c’est une indication. Nous n’empêchons rien, nous guidons. Et pour choisir où ranger tel livre, nous nous fions plutôt aux critiques ou à nos lectures plutôt qu’à une indication des éditeurs, justement parce qu’ils y pensent en terme de vente.

Kik : Cela doit être un casse-tête pour les bibliothécaires, mais j’aime bien les livres qui sortent dans une édition pour adultes et une pour la jeunesse.
L’exemple le plus récent qui me vient à l’esprit est Wonder de RJ Palacio.

Bouma : Chez nous on se met d’accord entre section pour savoir qui l’acquiert. Le dernier Harlan Coben A découvert est sorti chez Pocket Jeunesse et chez Fleuve noir, nous avons choisi de le mettre en section ado car son héros était lycéen. Par contre, Carlos Ruiz Zafon est chez les adultes, malgré le fait que ses derniers romans aient été édités chez Pocket Jeunesse et Robert Laffont, pour une question de cohésion du fonds.
Nos budgets ne sont pas extensibles, nous sommes donc obligés de faire des choix quand ils sont édités à la fois en jeunesse et en littérature générale. J’avoue ne pas réellement comprendre l’intérêt de cette double édition, si ce n’est monopoliser encore plus l’attention sur des gros titres au détriment des plus petites maisons d’édition.

Dorot : D’accord avec Bouma, moi non plus, je ne vois pas l’intérêt d’éditer les livres avec deux couvertures différentes…
L’histoire de toucher un public plus large, je pense. En même temps, je pense qu’on s’égare un peu du thème de ce débat…
Les ados, les « Young Adults » et les adultes vont et viennent entre ces deux rayons au gré de leurs envies…
Le vrai souci de toutes ces catégories d’âge sont surtout les enfants à qui on achète les livres et à qui on les impose, parce que c’est « pour ton âge ». Et quand les parents les laissent choisir, j’entends souvent : « mais ce livre n’est pas pour toi, t’es plus un bébé ». Pourquoi les faire choisir dans ce cas ??? Et les repères d’âge sur la couverture (s’il y en a), ils ne les regardent même pas à ce moment là.

Céline : La catégorie d’âge est une indication parmi d’autres. Pour moi, le travail de l’éditeur doit davantage se jouer en amont lorsqu’il choisit de publier tel ou tel titre dans telle ou telle collection. Je pense par exemple à l’École des Loisirs avec ses collections Mouche, Neuf, Médium… Là, on est plus dans des tranches d’âge, c’est moins restrictif et plus intéressant car mûrement réfléchi.

CaroleJ’ai l’impression d’ailleurs que de plus en plus d’éditeurs ne donnent pas d’indication d’âge, vous avez remarqué ? vous en pensez quoi du coup ?

Sophie : En toute logique avec ce que j’ai dit auparavant, j’aime que les éditeurs prennent ce « risque ». Je pense en effet que pour eux ça en est un et c’est tout à leur honneur parce que pour moi c’est une implication de leur part dans la diversification de la lecture. Ça invite à sortir des cases et c’est bien. On peut ainsi partir du lecteur pour lui trouver un livre, et non d’une catégorie de livre pour un type de lecteur.

Pépita : Beau sens de la formule Sophie ! C’est vrai qu’il y a de moins en moins d’indication d’âge de la part des éditeurs, c’est en effet un risque et pour moi, ça enferme dans des cases au contraire. Maintenant, ce sont des collections qui indiquent l’âge et c’est beaucoup plus large comme démarche. Pour les parents, c’est un peu un casse-tête, car ils ne se repèrent pas toujours bien dans l’offre. D’où l’importance des libraires et des bibliothécaires qui ont un rôle de passeurs. Ceci dit, on sait très bien que ce qui vaut pour un enfant ne vaut pas forcément pour un autre. ça veut dire quoi à partir de 3 ans ? 4 ans ? et même à 8 ans ou 10 ans ? Quand on est censé être bien entré dans la lecture ? L’acte de lire est tellement complexe. Je préfère privilégier le plaisir de lire. La notion d’âge est importante pour moi si on aborde des thématiques plus difficiles et là encore, c’est subjectif.

Bouma : Je pense aussi qu’il faut nuancer le terme « éditeurs ». Certains n’indiquent plus l’âge, d’autres donnent une indication avec le titre de la collection (exemple avec le niveau de lecture : Je lis tout seul).
Pourtant les grosses maisons d’édition continuent à indiquer l’âge. Je citerai notamment Milan, Flammarion, Nathan ou encore Bayard pour les premières lectures par exemple. S’il le font encore, c’est pour répondre à des demandes, certainement. Rien ne vaut un médiateur, la problématique des éditeurs étant aussi que ces livres se vendent sans eux.

CaroleNous faisons partie de la chaîne de promotion du livre jeunesse via nos blogs, quels sont vos critères pour classer les livres ? genre ? thème ? classe d’âge ? catégories ?

Kik : Personnellement j’imagine les enfants de différents âges, que je connais, avec le livre. Et je me demande à qui il conviendrait le mieux. À tous peut-être, ou seulement à certains. Puis je note, grâce à des mots-clefs, la ou les catégories d’âge, que je pense être les mieux adaptées à la lecture de ce livre.

Za : J’ai adopté un système de classement par grands genres : albums, romans, nouvelles. Je chronique peu, voire pas de documentaire, quant aux BD, elle vont tout naturellement dans les albums. C’est très simple, voire simpliste, mais tant pis. Les classements par thèmes me gênent un peu, les bons albums se refusant le plus souvent à être réduits à un seul thème et je n’ai pas de système de tags sur mon blog. Le critère de l’âge ne rentre absolument pas en ligne de compte. J’indique parfois « à partir de… » mais c’est rarissime et je me refuse à suggérer un âge limite – parce que, dans ce cas, je ne lirai pas d’albums moi-même…

Pépita : Je vous rejoins totalement : j’indique un âge uniquement si j’estime que cela est nécessaire ou qu’on pourrait me le demander, en fait, surtout pour les ados mais ce n’est pas ce que je chronique le plus. Sinon, j’ai les genres (très larges) et les thèmes (très larges aussi). J’essaie toujours de me poser la question : quel est l’angle de recherche de celles et ceux qui me lisent ? Comme dans mon boulot finalement. Mais une part de subjectivité n’est jamais absente

Sophie : Depuis peu, j’ai supprimé mon classement par âge qui ne me semblait pas pertinent et redondant avec mon classement par genre. En plus des albums, livres-CD, livres-audios, il y a les livres premier âge (vraiment pour les bébés), les premières lectures et les romans que j’ai divisé en enfant/ado. Si à cela on rajoute mon commentaire sur le livre, je considère qu’il y a moyen de situer une tranche d’âge sans enfermer le livre dans une catégorie particulière.
Sinon j’essaie de mettre des mots-clés dans mes articles pour que le thème ressorte via le moteur de recherches.

Bouma : J’ai changé de plate-forme de blog plusieurs fois notamment car celles que j’avais testées étaient trop restrictives. Maintenant je peux mettre des tags pour les thèmes de façon illimitée, de la même manière je peux ranger un même article dans plusieurs catégories. J’ai donc choisi d’indiquer un âge dans certaines : albums 0-4 ans, albums 4-8 ans ou romans jeunes (8-12 ans) mais pas dans d’autres : contes, manga jeunesse, documentaire… En fait quand j’indique un âge je pense plutôt à un niveau de lecture ou à une maturité de l’enfant. Je pense toujours que ceux qui viennent sur mon blog sont des adultes prescripteurs, amateurs ou tout simplement acheteurs.
Moi qui suis aussi bibliothécaire jeunesse, j’hésite souvent sur la place où ranger un livre. Une chronique ou une critique qui indiquera un âge me servira, tout simplement parce qu’elle ne résonne pas en terme de vente (comme un éditeur) mais comme un prescripteur. La place n’est pas la même, la réflexion sur la lecture non plus.

Za : Le problème avec le niveau de lecture des enfants c’est que l’album est souvent lu à haute voix par un tiers. Il conviendrait alors de distinguer les ouvrages pouvant être lus par les enfants d’un certain âge et les ouvrages pouvant être lus pour les enfants de cet âge. C’est indémêlable.

Bouma : Bien d’accord avec toi, c’est pour ça que je disais niveau de lecture OU maturité de l’enfant. Après je pense que tout cela est bien subjectif..

Za : En effet, totalement subjectif, et c’est ce qui est intéressant !

Merci mes copinautes pour ce débat fort intéressant !

Et vous ? Vous en pensez quoi ? Comment choisissez-vous les livres jeunesse ?

adulte qui pense

En mars, on a préféré…

Mars qui lit malgré les averses et le vent…

Prépare en secret le Printemps….  frise

 Les promesses des Poètes,

La saison des romans,

Les illustrations semées au vent….

     frise                                Pour vous, nos rayons de soleil passionnants !

 

 

Pour Melle Kik : Pome ou les petites choses de Johan Troïanowski

pome

Un livre qui faut lire, relire, observer sous toutes les coutures, tourner, remettre à l’endroit, secouer.
Un livre que je vous conseille vivement.

Les aventures de Pome dans des petites cases enchantent, émerveillent, interpellent, intriguent.

 

 

 

Pour Melle Pépita : La boîte de Zig et Zag de Clothilde Delacroix

zig

Une pépite ! Un album aux illustrations minimalistes mais à la conversation entre deux petits loups pleine de réalisme. Curiosité rime avec sourire !

Succès garanti auprès des petits…

 

 

Pour Melle Bouma : Nos étoiles contraires de John Green

Vous le voyez partout en ce moment mais il y a une raison à cela.

John Green nous livre ici un roman puissant, contraires
des personnages attachants, de l’humour, de la tristesse et du bonheur aussi… parce que la vie est souvent cruelle de vérité. A lire si ce n’est déjà fait.

 

 

 

 

 

Pour Melle Alice : C’est l’histoire d’un éléphant d’Agnès de Lestrade et Guillaume Plantevin

Dès la couverture, cet éléphant à la bonne bouille nous promet une histoire pleine

elephantd’humour et de facétie. Une histoire bien rythmée grâce à un jeu maîtrisé de répétitions pour un final en apothéose avec un joli coup de théâtre. Que du plaisir !

 

 

 

 

Pour Monsieur Nathan : Le peintre d’éventail d’Hubert Haddad 

Un roman court et intense, plein de force et de fragilité …

éventail

que les ados fans du Japon adoreront comme les autres !

 

 

 

 

 

 

Pour Melle Za : Le héron et l’escargot de Marie-France Chevron & Mathilde Magnan

héron

 

 

Il faut absolument découvrir le talent de Mathilde Magnan. Ses dessins sont à l’unisson du texte épatant de Marie France Chevron. Un album hors norme, à la fois classique et moderne !

 

 

Pour Melle Céline : Encore heureux qu’il ait fait beau de Florence Thinard

Coup de coeur du mois pour un roman découvert grâce à Pépita -Méli-Mélo de livres !

heureuxEncore heureux qu’il ait fait beau de Florence Thinard vous convie à une croisière extraordinaire à bord… d’une bibliothèque ! Ce titre est une invitation au voyage… celui des mots mais également celui de la vie. Au fil des jours qui passent et ce, malgré les coups durs, nos voyageurs se prennent au jeu. Allant de découverte en découverte, ils s’ouvrent peu à peu à la vie, à l’amour aussi… Et le lecteur n’a qu’une envie, embarquer à bord et prolonger l’aventure avec eux !

 

 

 

Pour Melle Sophie : Wonder de R.J Palacio

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Ce roman de R. J. Palacio raconte le quotidien d’August, jeune garçon victime d’une grave malformation faciale. Dans la rue, au collège, on le dévisage, on a peur, on se moque…
Ce roman est une expérience humaine. On y côtoie le pire comme le meilleur. On est envahi d’émotions variées de la première à la dernière page. C’est un livre qu’il faut lire, personne ne peut y rester indifférent. Pour moi, c’était un coup de cœur et je vais m’en souvenir longtemps.

 

 

Pour Melle Drawoua : La Petite vieille du vendredi de Marie Moinard, illustré par Isaly

vendredi

 

 

De la poésie et de la tendresse, des illustrations d’exception

 

 

 

Pour Melle Dorot : Lika aux cheveux longs de Yôko Kanno, Eiki Matayoshi

lika

Une histoire douce, triste et joyeuse à la fois. Un livre qui sent bon le papier, qui fera un magnifique cadeau . Que du bonheur!!!

 

 

 

 

Pour Melle Carole : Le peintre des drapeaux d’Alice Brière-Haquet et Olivier Phillipponneau

drapeaux

 

Dans un format à l’italienne, les illustrations d’Olivier Philipponneau ( gravures sur bois ) et le texte d’Alice Brière-Haquet forment un ensemble parfait, juste et cohérent. Une évidence.

 

 

Afin de fêter ce nouveau printemps, nous avons la joie d’accueillir sous notre arbre et de vous présenter notre nouvelle fleur Alice … aux pays des merveilles !

Joyeux Printemps Livresque à toutes et tous !               fleurs

Mario Ramos

 » L’album pour enfants parle aussi aux adultes, d’où l’importance des différents                                                                          niveaux de lecture. De toute façon, un enfant comprend toujours beaucoup plus que ce qu’on croit.  »

Mario Ramos s’en est allé. Les loups sont orphelins. Nous aussi.

Les passionnés d’à l’ombre du grand arbre lui rendent hommage.

 

Céline-Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait LIVREsse :

maman !MAMAN !  texte et dessins de Mario Ramos
édition PASTEL l’école des loisirs, 1999

Maman !

Combien de fois n’ai-je entendu ce cri poussé par mes filles lorsqu’une petite bête qui ne mange pas les grosses avait l’audace de s’aventurer dans la même pièce qu’elles !
Il en est encore de même aujourd’hui ! Et là, comme hier, armée de mon balai, je pars à la chasse de l’indésirable…

Aussi, lorsque j’ai appris la triste disparition de l’auteur et dessinateur belge, Mario Ramos, j’ai directement repensé avec nostalgie à son titre « Maman ! », un vrai succès de famille que nous avons lu et relu…

Dans cet album, on suit de pièce en pièce un petit garçon qui crie désespérément après sa maman à travers toute la maison… Ces pièces sont habitées par un multitude d’animaux insolites auxquels il ne semble pas vraiment prêter attention : 2 lions, 3 girafes, etc.Ce n’est qu’à la fin qu’on découvre la raison de ses appels désespérés…

Sur son site, l’auteur confie :
« Je trouvais amusant de raconter l’histoire d’un enfant obsédé par un petit détail alors qu’autour de lui, tout délire. Un peu à l’image de notre société. »

Une manière agréable d’apprendre à compter jusque 10 et, du même coup, de parler avec son enfant de tout ce qui fait peur ! Cette histoire propose en outre une pièce par page, un décor où l’enfant peut compter les animaux bien sûr mais également observer une multitude de petits détails, comme les chiffres qui y sont dissimulés ( « le 4 se trouve sur le parfum Chanel 4, un parfum qui n’existe pas; c’est nettement moins cher que Chanel 5 mais ça sent mauvais, alors ils ne l’ont pas commercialisé » précise encore l’auteur ).

Pour en savoir plus et pour que l’auteur continue à vivre à travers ses oeuvres, n’hésitez pas à consulter son site http://www.marioramos.be/index.php?c=v&lg=f. Il y livre tous ses petits secrets de création et bien d’autres surprises…

Pépita – MéliMélo de livres :

LE MONDE A L’ENVERS, Le 1er album de Mario Ramos Pastel, 1995   monde

Dessiner l’aidait à vivre… En 1995, il publie son premier album « Le monde à l’envers », d’une étonnante modernité sur le thème de la différence : Rémi, le souriceau, ne voit pas le monde comme tout le monde. Il le voit à l’envers. Quand on prend la peine de retourner le livre, on voit le monde tel qu’il le voit lui. Et ça change tout. Un album qui rappelle combien tout est question de point de vue. Rémi va finalement prendre son envol, et tout se remettra à l’endroit.

En exergue : « La vie est une chose trop importante pour être prise au sérieux » (Chesterton). Comme un message positif en ce jour de la disparition de ce grand auteur de la littérature jeunesse. Le monde est pourtant un peu à l’envers aujourd’hui quand on part si jeune…

Nathan – Le cahier de lecture de Nathan :

NATHAN

Bon.
Ma première réaction a été : Qui c’est lui ? Il est décédé OK, moi je veux bien écrire rien que pour vous, à l’ombre du grand arbre, mais qui est-il ?!
Et puis oui. J’ai su et j’ai donc ressorti de ma bibliothèque d’enfant (et j’en suis resté un …) deux albums.
Je vais avoir un avis très personnel, très court et pas autant pro que mes amis plus habitués à parler d’albums. Moi ce qui me charme, particulièrement dans Maman! c’est l’émotion qui passe. Parce que j’ai des souvenirs qui remontent. Les dessins très agréables et colorées, s’amuser, même à 15 ans, à compter les animaux et chercher le chiffre caché dans l’illustration ou un tout autre détail qu’il ne faudrait pas manquer. Se dire que c’est absurde tous ces animaux et qu’il y a de quoi avoir peur. Mais le petit cherche sa maman. Et pourquoi ? Se douter à 15 ans d’une chute, mais être ému de relire cet album très rigolo, éducatif aussi, et très bien dessiné ! Nostalgie quoi !
Quant à C’est moi le plus fort , je ne sais que trop dire … les souvenirs remontent moins. Juste la couverture m’évoque beaucoup. Et l’histoire m’a bien amusé. Je me suis bien plus douté de la chute mais bon … vos petits marmots n’y verront que du feu ! Ah ce loup arrogant on lui taperait bien dessus non pour lui dire arrête de terroriser ces petites créatures innocentes ? Mais à la place l’enfant contemple, impuissant, l’égo de cet animal grandir et la représentation qui en est faite aussi… Mais bon Mario Ramos semble aimer les chutes et nous en offre une avec une gentille petite chose …
J’ai ressorti avec plaisir ces deux lectures d’enfance.
Et je sais qu’aujourd’hui, nous perdons un grand auteur pour la jeunesse.
Paix à son âme, et que rient encore bien des enfants devant cette ingéniosité qui m’a ravi autant que mon amusement et les dessins !

Drawoua – Maman Baobab :

travailAprès le travail,  Mario Ramos, Editions Pastel, 2009

Ce qu’il se passe pendant le travail, ça on ne le sait pas. Mais on imagine ce qu’il en est pour une hôtesse de l’air, un archéologue, un marchand de glaces, un instituteur, un vétérinaire, un informaticien, j’en passe et des meilleurs. Ce qui se passe après le travail, pour les mêmes, et pour les autres, qu’ils soient, pompier, livreur de pizza ou même journaliste au magazine Coincoin comme Arnaud le taureau, ça on le sait moins. Arnaud le taureau justement, parlons-en. Que fait-il après le travail ?
« Il se fait beau : il a rendez-vous avec Pistache ».

Et Pistache quelques pages plus loin ?
« Pistache , la vache, se fait belle : elle a rendez-vous avec Arnaud.
Pistache est conductrice de train ».
A chaque page un animal illustré, à chaque animal une activité (ou pas), et un métier. Ou pas :
« Après le travail, Sacha, le chat, partage son repas avec les petits oiseaux.
Sacha est demandeur d’emploi, depuis que son patron s’est débarrassé de lui pour raison économique ».
Ramos c’est aussi un regard sur la société, sur les hommes à travers les portraits d’animaux qu’il brosse pas toujours dans le sens du poil dans le dessin, et qui transparaît plus ou moins dans ses textes.
« Pascal, le cheval, travaille plus, pour gagner plus ».
Ramos, c’est un regard poétique et une technique d’illustration bien à lui.
Ramos c’est ça aussi. L’envie de parler de lui toujours au présent, car grâce à ses livres, pas seulement celui-ci, Ramos, ce n’est pas tout à fait fini.

Lucie Bouma – Un petit bout de Bib :

Quand je pense à Mario Ramos, la première chose qui me vient à l’esprit c’est un LOUP. Parce que tous mes albums préférés signés de sa main parlent de cet animal. Que ce soit C’est moi le plus fort ou Mon Oeil, le loup nous entraîne dans ses jeux (de mots ou d’action). Mario Ramos, c’est aussi de l’humour, de la dérision, un trait reconnaissable entre mille. Ce sont des contes détournés, où tous les personnages les plus connus font leur apparition (Le Code de la route). Ce sont de belles lectures à voix haute, des sourires et des rires pour encore longtemps car ses livres incontournables feront désormais partie des classiques de la littérature jeunesse.

Un petit croquis signé de ma main pour rendre hommage au monsieur.

mario ramos - boumabib

Hérisson – Délivrer des livres :

Mario Ramos m’évoque instantanément comme à Bouma un loup. Et puis plus encore il m’évoque un homme disponible au Salon du Livre de Montreuil, qui fait des dessins avec une rapidité stupéfiante en dédicace et qui émerveille les petits. Il m’évoque beaucoup de lecture, à ma soeur puis à d’autres enfants. Un homme, un loup, des livres. Un regret de le voir partir si tôt.

Et un lien vers Mon ballon, un article écrire par Pierre D. que j’avais beaucoup aimé : http://sansconnivence.blogspot.fr/2012/ … ramos.html

Ainsi qu’un article de George dont les petits aiment beaucoup C’est moi le plus fort : http://leslivresdegeorgesandetmoi.wordp … rio-ramos/

Dorota – les Livres de Dorot :

J’aime énormément les albums de Mario Ramos. Le loup, omniprésent et drôle s’invite tout de suite dans mon esprit quand je pense à cet auteur (en même temps c’est le cas de tout le monde…)
Je me suis beaucoup amusée avec Le code de la route  en cherchant les détails dans les pages et en regardant les têtes « revisitées » de tous ces petits personnages bien connus de tous.

Au lit petit monstre  m’a fait sourire en repensant à mes petits monstres à moi, il y a quelques années.
Et enfin Le plus malin  !!! Je ris encore en me souvenant de la tête du loup !
Un grand auteur s’en est allé, ses albums vivront longtemps encore, dans les yeux émerveillés des enfants et dans le sourire amusé de leurs parents.
Le loup de Mario Ramos disait qu’il était le plus fort. Son auteur l’était aussi…

Carole – 3 étoiles :

loulou

LOUP, LOUP Y ES-TU ? Mario Ramos, Editions Pastel, 2006

Mario Ramos nous propose une aventure avec un loup et les petits cochons qui rivalisent de plus belle. Ici l’illustrateur est parti de la célèbre comptine qui commence par « Promenons-nous dans les bois », chantée par deux cochons bien joyeux. Ces derniers convoquent le loup et entament un dialogue afin de savoir ce qu’il fait ! Evidemment, avant de sortir du bois, il lui faut se lever, se doucher, s’habiller, se brosser les dents avant de pouvoir s’élancer sur ces deux victimes et… découvrir qu’ici encore les trois petits cochons s’amusent à se faire peur avec leur ennemi de toujours !

Mario Ramos aimait détourner les personnages de contes et s’amuser avec le loup et les cochons qui, selon les albums, ont des postures et rôles diverses. Je me souviens d’avoir utilisé cet album comme point de départ d’une thématique sur le loup avec des moyennes sections de maternelle, et d’une mise en réseau avec les autres albums de Ramos ayant comme personnage principal un loup.

Ce loup qui attire autant qu’il fait peur ! Ces albums adorés des petits et des grands trôneront toujours dans ma bibliothèque…

Mario Ramos disait à propos de son métier d’auteur-illustrateur jeunesse :   » Il faut être très humble par rapport à la création. On attrape des idées qui sont là, autour de nous. Elles ne font que nous traverser pour atterrir sur la feuille blanche.
Notre travail, c’est de rendre cela visible. C’est une façon de communiquer.
Avec un crayon et du papier, tout est possible. C’est magique ! »

Merci Monsieur pour votre magie ! Au revoir l’Artiste !

 

Lecture Commune : Les Invités

A l’ombre du grand arbre, on sait recevoir, même quand les feuilles tombent sous la pluie ! Aujourd’hui, nous recevons donc… les invités !

Carole (3 étoiles)  : Bonjour à tous et toutes, quelqu’un peut-il m’expliciter ce titre pour commencer ?

Céline (Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait LIVRESse) : Plutôt complexe comme première question ! Si on reprend la définition du dictionnaire, un invité est une personne invitée par une autre. Sauf qu’ici, l’auteure ne nous révèle jamais l’identité exacte de l’un comme de l’autre. Sauf que les invités en question ne le sont pas vraiment, ils profitent de l’hospitalité culturelle de leurs hôtes pour s’inviter, s’installer, s’imposer, asservir, profiter, piller, … Arrivés en amis, ils finissent par montrer un autre visage, celui d’oppresseurs !

Za (Le cabas de Za) : Ce sont des invités qui s’invitent ! Et les gens qui les reçoivent, contraints et forcés, font preuve d’hospitalité. Naïfs qu’ils sont…

Carole (3 étoiles) : Et quelqu’un peut me planter le décor, l’époque et les principaux personnages ?

Gabriel (La mare aux mots) : Je pense que c’est ça le souci du livre, d’après moi. On ne sait pas quand et où ça se passe, on ne sait pas qui sont les invités, de qui on nous parle. C’est intemporel et universel, c’est à la fois la force et la faiblesse du livre.

Céline (Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait LIVRESse) : Gabriel a tout à fait raison ! Cette histoire ne fait à aucun moment référence à des situations passées ou présentes mais en filigrane, l’adulte, lui, y verra sans doute le spectre du colonialisme voire de l’esclavagisme. Mais qu’en sera-t-il du jeune lecteur ?

Gabriel (La mare aux mots) : Justement moi je n’ai compris qu’on y parlait du colonialisme qu’après avoir fait des recherches… Je l’ai lu septique, intrigué… je l’ai fait lire à ma compagne qui a eu la même réaction… Nous parle-t-on des immigrés ? Est-ce un livre raciste ? J’avais l’impression que le livre aurait pu être écrit par quelqu’un d’extrême droite ! Puis quand j’ai su de quoi ça parlait je me suis dit  » ah ok… » et du coup on a une autre vision du livre. Le souci est qu’on ne comprend pas, d’après moi, en le lisant et que donc c’est dangereux.

Céline (Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait LIVRESse) : C’est vrai que cela peut porter à confusion ! Ce qui m’a mis la puce à l’oreille, c’est la petite note en avant-propos qui nous propose une clé de lecture:
« De l’école, Charlotte Moundlic se souvient avoir appris ceci: « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir envers les autres dans un esprit de fraternité. » Elle a toujours trouvé ça bien comme article, c’est normal que ce soit le premier. »
Puis certains éléments ont confirmé mon hypothèse : les invités ont des chaussures, ce qui n’est pas le cas des hôtes, par exemple. L’auteure aurait peut-être pu expliciter ces propos en postface de son histoire, comme l’a par exemple fait Janne Teller dans son Guerre – Et si ça nous arrivait. Cela aurait permis de lever toute ambiguïté !

Carole (3 étoiles) : A votre avis, ce livre s’adresse à quelle tranche d’âge du coup ? C’est précisé sur la 4 ème ? Une note de l’éditeur ou de l’auteure ?

Za (Le cabas de Za) : Cette collection se veut transgénérationnelle. Les textes sont courts, lisibles dès 8 ou 9 ans. Ils sont vite lus à haute voix et constituent un support idéal au débat. Dans le cas des Invités, je ne me vois pas trop le faire lire à des enfants sans l’accompagner d’une explication préalable et/ou surtout d’une discussion après la lecture. Le côté intemporel et non situé géographiquement nécessite un échange avec l’adulte et c’est ce qui pourrait en faire tout l’intérêt d’ailleurs.

Gabriel (La mare aux mots) : J’allais justement dire ça, je ne le mettrai pas dans les mains d’un enfant sans en parler après. Donc à partir de là, oui je dirais 8-9 ans.

Céline (Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait LIVRESse) : Je pense aussi que cette lecture doit être préparée, encadrée et prolongée… Je serais curieuse d’entendre les commentaires d’enfants de 8-9 ans ! Avec les plus grands (10-14), il pourrait faire l’objet de recherches complémentaires sur le colonialisme, l’esclavagisme, les droits de l’Homme…  La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme illustrée par Folon pourrait être un bon point de départ. Enfin, là, c’est la prof qui parle !

Carole (3 étoiles) : Chacun de vous pourrait me dire ce qu’il lui a plu et déplu ?

Za (Le cabas de Za) : J’aime la brièveté du texte (c’est la marque de la collection), sa simplicité (dans le bon sens du terme), la langue claire et directe de Charlotte Moundlic. D’ailleurs, il ne faut pas manquer de lire ses albums illustrés par Olivier Tallec, ils sont formidables ! En revanche, la question du colonialisme ne saute pas aux yeux à la première lecture et cela peut prêter à une redoutable confusion, à cent lieues bien sûr des intentions de l’auteure.

Céline (Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait LIVRESse) : J’ai aimé le style particulier de l’auteure (des phrases simples, courtes voire coupantes); le sujet à la fois original et intéressant qui amène au débat de fond sur les rapports entre les hommes; la manière de l’amener (une histoire anodine qui tourne, sans crier gare, à l’horreur) ainsi que le fait que le narrateur soit un enfant – l’histoire qu’il nous raconte n’en a que plus de poids… Le point négatif, c’est cette petite note explicative finale qui fait défaut. Il ne faudrait pas que ce titre soit mal interprété et qu’au lieu d’atteindre son objectif premier qui est de prôner le respect de l’autre, le (jeune) lecteur y voit un motif d’avoir peur de l’Etranger.

Gabriel (La mare aux mots) : Le texte est très beau, très poétique. Charlotte Moundlic a une vraie plume. Le fait qu’on ne comprenne pas forcément de quoi ça parle m’a plus dérangé que déplu… et ça fait débattre ! (et un livre qui amène le débat est forcément intéressant).

Bibliographie sélective de Charlotte Moundlic :
Les Invités, éditions Thierry Magnier, 2011
Juste en fermant les yeux, éditions Thierry Magnier, 2009
La croûte, illustré par Olivier Tallec, Flammarion, 2009
Le slip de bain, illustré par Olivier Tallec, Flammarion, 2011
Mon coeur en miettes, illustré par Olivier Tallec, Flammarion, 2012
Petit maboule et Juste en fermant les yeux, Thierry Magnier, 2008

Nos billets sur Les invités :
Céline B : http://lacoupeetleslevres.blogspot.fr/2012/06/les-invites.html
Gabriel : http://lamareauxmots.com/blog/prives-de-liberte/