Nos coups de coeur de septembre !

Ah, septembre ! Sa frénésie post-vacances, sa soif de renouveau, ses belles journées d’été indien et sa rentrée littéraire ! Certain.e.s trouvent du mal à lire en ce mois où il faut retrouver un rythme, d’autres voient leur motivation décuplée ou trouvent dans la lecture une bulle où se ressourcer. C’est donc, plus que jamais, le moment de partager avec vous nos trouvailles mensuelles !

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Isabelle et ses moussaillons ont eu un coup de cœur pour nouvel album du duo Rascal-Louis Joos. Des pages qui nous entraînent aux États-Unis, en 1884. Les bisons sont en voie d’extinction. Un grand musée d’histoire naturelle dépêche un jeune taxidermiste pour ramener des cornes, des sabots et des peaux avant que l’espèce ne disparaisse. Ce dernier ne se doute pas qu’il va vivre un moment de grâce, l’une de ces expériences qui marquent à jamais et donnent un sens à notre existence… Le texte lyrique et les illustrations à l’encre et à l’aquarelle subliment la beauté des grandes plaines, du soleil couchant et de la nuit qui s’empare de la forêt, où les humains et leurs machines industrielles semblent des intrus. Et pourtant, on assiste dans cet album à une communion bouleversante entre l’homme et la nature. On retrouve les saveurs du voyage et de la liberté qui sublimaient déjà Le voyage d’Oregon. Un immense bol d’air, cet album !

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Et en roman, le coup de cœur de L’île aux trésors va au deuxième volet du diptyque Les Nuées, de Nathalie Bernard. On renoue ici avec tout ce qui nous avait déjà emportés dans le premier tome : une expérience de pensée stimulante (que se passerait-il si une catastrophe faisait voler en éclat nos repères spatiaux et temporels ?), des personnages inoubliables et un univers immersif. Néro est à la fois une suite, puisque l’on suit la protagoniste, Lisbeth, dans la suite de son périple, et un roman-miroir. Car nous allons également revivre le cataclysme du tome 1, d’une perspective différente. Nous avions vécu cette séquence du haut de la station spatiale internationale, nous sommes cette fois au fond des mers, à bord d’un sous-marin, et allons, de nouveau, au-devant d’épreuves inimaginables. Le passé continue de résonner de manière fascinante avec le présent, révélant les rouages de la naissance des mythes et de la construction des sociétés. Une série qui fait forte impression, entre récit post-apocalyptique haletant, épopée, réflexion philosophie et ode poétique à la beauté de notre monde.

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Pour Liraloin qui adore faire des trouvailles dans les albums destinés aux plus petits c’est un jeu de cache-cache qui a retenu toute son attention. Voici qu’un visage d’enfant apparaît à travers un buisson de paille haute, petite scène qui va être le témoin d’une succession d’animaux sauvages s’approchant parfois jusqu’à frôler la cachette. Le soleil laisse place à la lune ronde qui éclaire la savane et les animaux venus se repaître d’une douce tranquillité nocturne. Soudain un chien débarque et de son puissant flair semble avoir trouvé cette enfant si bien cachée. S’engage alors une course poursuite qui nous amènera jusqu’à la civilisation.

Cet album sans texte de Jean-Claude Alphen publié aux éditions D’Eux en 2022 fait preuve d’une belle inventivité et cultive le sens du détail. Les illustrations crayonnées émergeant des pages épurées de blanc ou de noir, selon le moment de la journée, sont magnifiques. Le jeu des lumières est complétement réussi. Le mouvement donné à la course-poursuite à travers les habitations est accentué par le geste de tourner les pages le plus vite possible. Mention spéciale pour le crocodile qui donne vraiment les chocottes !

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Pour Linda, il y a eu trop peu de lectures en septembre, mais un album se démarque par la beauté de ses textes et de ses illustrations : Définitivement – Tu peux déjà ; deux textes écrits par Grand Corps Malade pour célébrer la paternité, ou tout simplement la parentalité, sublimés par Thomas Baas, un illustrateur talentueux qui a su « photographier » autant de petits instants qui font la richesse du quotidien de parents et la beauté de ce lien si particulier qui les unit à leur(s) enfant(s).

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Après l’immense succès de Wonder, Lucie était curieuse de lire ce que R. J. Palacio pouvait proposer dans un univers différent. 
Avec ce nouveau roman, l’auteure s’essaie à un nouveau genre : le western. Et c’est une vraie réussite ! L’ambiance, sauvage et inquiétante, mais surtout les personnages, très incarnés. Le jeune Silas entraîne le lecteur à la recherche de son père, enlevé sous ses yeux par des bandits aux raisons troubles. Aventure, rencontres et émotion parsèmeront un périple, duquel il sortira forcément grandi.
Il est aussi question de photographie, thème qui illustre finement la difficulté de connaître toutes les facettes des personnes qui nous entourent. Assurément un coup de cœur !

Pony, R. J. Palacio, Gallimard Jeunesse, 2023.

Son avis complet ICI.

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Parce que ces deux romans sont tellement différents qu’il était impossible de choisir, et qu’un nouveau livre d’Annelise Heurtier est forcément un évènement chez Lucie, #Toutlemondedestestelouise doit figurer dans cet article.
L’auteure y aborde le thème du cyberharcèlement au collège, qui nous intéresse particulièrement, et fait le choix de nous immerger totalement aux côtés de Louise, seule narratrice de ce roman.
Avec elle, on assiste à l’incompréhensible déferlement de ragots et de violence suite à une scène mal interprétée. Louise a beau être équilibrée et entourée, les étapes et les conséquences s’enchaînent avec une précision chirurgicale. Ce roman se lit d’une traite, et laisse le lecteur bouleversé. Essentiel pour comprendre et combattre le mécanisme du harcèlement. 

#ToutlemondedestesteLouise, Annelise Heurtier, Casterman, 2023.

Son avis complet ICI.

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Pour Colette, retour devant le tableau blanc avec des textes pour bousculer ses élèves autour du thème toujours sensible de notre relation aux écrans. Et pour cela, elle a choisi un texte court d’Alain Damasio au rythme haletant, trépidant et particulièrement stressant dont les personnages principaux sont un sportif en mal d’affection et une IA à la voix sirupeuse. Bienvenue dans le monde de presque-demain de Scarlett et Novak ! En quelques pages, l’auteur nous dresse le portrait d’un homme dont le quotidien est entièrement rythmé par son brightphone, présence familière, docile et d’une fidélité à toute épreuve jusqu’au jour où… d’elle le voilà déconnecté.

Scarlett et Novak, Alain Damasio, Rageot, 2021

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Et pour poursuivre la réflexion, rien de mieux que les jolis textes emprunts de poésie de Thomas Scotto et Madeleine Pereira recueillis Dans un brouillard de poche. A travers une vingtaine de « portraits au filtre des écrans » c’est toute l’histoire de notre société contemporaine qu’on se prend en pleine figure, avec délicatesse et force à la fois. Peuple de têtes penchées, d’épaules rentrées, de pouces qui pianotent, de regards perdus. « Nous qui sommes déjà de l’autre côté du miroir… »

Dans un brouillard de poche, portraits au filtre des écrans, Thomas Scotto, Madelaine Pereira, éditions du POurquoi pas ? 2020

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Pour Blandine, deux coups de cœur très différents, qui font la part belle aux mots et aux livres.

Le samedi au paradis. Angela BURKE KUNKEL et Paola ESCOBAR. Kimane Editions, 2021

La couverture de cet album né d’une histoire vraie, est vraiment très réussie. Son sous-titre dit beaucoup de son contenu, mais sans le lire, nous savons déjà que son récit va nous emporter auprès des livres et des mots, qui font rêver et qui nous relient.
Cet album nous permet de rencontrer deux José, l’un est un enfant, l’autre est adulte. Ils se connaissent grâce à une bibliothèque, née par hasard et entretenue par un rêve un peu « fou » dans ce quartier défavorisé de Bogota en Colombie. C’est l’histoire de José Alberto Gutierrez, éboueur, qui nous est racontée. Et avec ses garçons, Blandine aime découvrir des parcours de vie. Cet album ne pouvait que leur plaire!

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Les larmes de l’assassin. Anne-Laure BONDOUX. Bayard Jeunesse, 2003

C’est pour accompagner son fils dans sa lecture que Blandine a (enfin) lu ce roman qui nous emmène au Chili, dans un bout de terre aride auprès de l’enfant Paolo, d’Angel qui a tué ses parents (et d’autres avant eux) et qui sont bientôt rejoints par Luis, aventurier raté. Au contact les uns des autres, chacun s’ouvre, développe des nuances d’humanité, Angel en particulier.
L’histoire est belle, rude, triste. Au-delà de la violence qu’induit le mot « assassin » du titre, elle nous engage à voir l’humanité de cet et de ces hommes, la manière dont elle s’est révélée et dont elle se manifeste. Ce roman c’est un plaidoyer pour la rédemption, pour découvrir toutes les facettes de l’Homme qui peut se monter tour à tour généreux, horrible, violent, amoureux, paternel, terrifiant, lâche, responsable, et jusqu’où il peut aller. Et en réponse, ce que la société pense de Lui, accepte ou non, et Lui renvoie. L’écriture d’Anne-Laure Bondoux est faite de métaphores, de douceur, et d’empathie, et instille une belle réflexion.

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Et vous, quelle a été votre lecture préférée de septembre ?

Nos classiques préféré.e.s : les mondes de Roald Dahl

Les romans de Roald Dahl ont donné à plusieurs générations d’enfants le goût de lire, et font partie de ceux qui se lisent et se relisent indéfiniment avec un plaisir, des frissons et des éclats de rire garantis à chaque relecture. Quel est son secret ? Une âme d’enfant gardée intacte, une capacité exceptionnelle à se souvenir de ce qui les fait trembler de terreur ou d’excitation. Une intrigue toujours captivante. Des dialogues désopilants ponctués de jeux de mots drôlissimes. Et, presque toujours, le trait inimitable de Quentin Blake !

Roald Dahl. Source : Hachette.

Suite à la discussion sur l’adaptation de Fantastic Maître Renard menée par Lucie et Colette, nous avions envie de partager avec vous nos coups de cœur parmi les titres jeunesses du « Champion du monde des histoires » !

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Pour Blandine, le nom de Roald Dahl la renvoie immédiatement à Charlie et la Chocolaterie. Voici pourquoi, en dix raisons.

Charlie et la Chocolaterie. Roald DAHL. Gallimard Jeunesse, 1988
  1. Pour sa nostalgie de (mon) enfance – avec cette couverture !
  2. Parce ce qu’un titre pareil, ça donne envie ! Et d’ailleurs, ne sentez-vous pas, rien qu’à le lire, des effluves de chocolat vous parvenir ?
  3. Pour sa narration à hauteur d’enfant pour les enfants, favorisant un imaginaire visuel débordant
  4. Parce qu’à travers le personnage de Willy Wonka, Roald Dahl nous enjoint à toujours nous émerveiller et à garder notre âme d’enfant (et avec du chocolat, c’est quand même plus facile !)
  5. Parce que la chocolaterie est un personnage à part entière, qu’on rêve de pouvoir visiter nous aussi
  6. Parce que Roald Dahl n’a pas son pareil pour entremêler aventure, fantastique, émotion et satire
  7. Parce que ce roman est aussi le reflet de son époque, avec ses descriptions sociales et comportementales, qu’il convient d’utiliser en contre-exemple au lieu de le remiser / oublier
  8. Parce que la gentillesse et l’empathie sont récompensées
  9. Parce que l’adaptation cinématographique de Tim Burton avec Johnny Depp est absolument géniale, donnant envie de relire le livre
  10. Parce qu’il est une formidable porte d’entrée aux autres romans de Roald Dahl

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Pour Lucie, c’est le premier tome de son autobiographie qu’il faut absolument lire !

Moi, Boy, Roald Dahl, Folio Junior, 2017.
  1. Parce que l’on y retrouve tout ce que l’on aime dans ses romans : aventure, humour, tendresse et cruauté des adultes,
  2. Et que ce récit est un véritable jeu de piste des inspirations de l’auteur.
  3. Pour l’émouvante relation liant Roald Dahl à sa maman.
  4. Pour la reproduction de documents authentiques : photos mais aussi extraits de lettres personnelles.
  5. Evidemment complétés par les illustrations de Quentin Blake.
  6. Pour le témoignage de la vie dans un internat anglais au début du siècle dernier.
  7. Pour la facétie (déjà !) dont fait preuve le jeune Roald qui ne le quittera jamais malgré les épreuves traversées.
  8. Pour les épisodes de la souris morte et du tabac de chèvre.
  9. Et ceux consacrés aux vacances familiales.
  10. Parce que ce texte donne des clés des éléments de réponse à la question « comment devient-on écrivain ? »

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Pour Linda, ce sera un voyage dans le passé à la croisée de l’histoire de l’homme et celle avec un grand H.

Escadrille 80 de Roald Dahl, Folio junior, 2017.
  1. Parce que, même si son imaginaire est toujours une aventure, celle-ci n’a rien de fictif,
  2. Parce qu’il insuffle de la malice dans des anecdotes parfois terrifiantes et nous fait rire là où nous devrions être affolés, comme dans cette anecdote durant laquelle un vieux lion emporte entre ses mâchoires la femme du cuisinier,
  3. Parce que les mots de Roald Dahl nous transportent en Afrique, au Moyen-Orient et en Grèce à la découverte de la faune locale et des paysages à la beauté sauvage,
  4. Parce qu’il se livre un peu plus, nous racontant une partie importante de sa vie de jeune adulte avec ses joies, ses inquiétudes, ses peurs, son role durant la guerre…
  5. Parce que c’est un véritable témoignage sur l’entrée en guerre de l’Angleterre et de l’auteur dans la RAF, force aérienne britannique ; photos, lettres envoyées à sa mère et extraits de son carnet de vol viennent appuyer ses dires.
  6. Parce qu’il ponctue son récit, non sans ironie, d’informations historiques dont on ne nous parle pas à l’école,
  7. Parce que c’est l’occasion d’en apprendre plus sur la Seconde Guerre Mondiale en dehors de nos frontières,
  8. Parce que si l’on a entendu parler de la campagne de Syrie qui eut lieu en 1941, il ne nous a pas forcément été dit quel rôle la France de Vichy y avait joué,
  9. Pour la richesse des informations sur l’aviation et les engins de guerre,
  10. Pour l’amour de la littérature, des mots et pour le travail de mémoire.

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Pour Colette, ce sera Matilda découvert tardivement sur les étagères de la réserve du CDI du collège où elle enseigne, au moment de trouver une lecture truculente à partager avec ses élèves de 6e.

Matilda, Roald Dahl, Folio Jeunesse, 1988.
  1. parce qu’avant tout ce roman est une ode à la littérature, à la lecture, au pouvoir incroyablement libérateur des mots.
  2. parce que l’héroïne de ce récit est une petite fille haute comme trois pommes qui doit affronter un monde d’adultes particulièrement hostile et qu’elle puise sa force dans son intelligence, son courage, sa détermination autant de qualités que l’on souhaite à tous.tes les jeunes lecteur.ices qui se plongeront dans ce livre.
  3. parce qu’il y est question d’éducation, qu’on y croise une directrice terrifiante et une enseignante généreuse, et autant de manière de reconnaitre la curiosité des élèves, de l’attiser ou … de l’étouffer !
  4. parce que l’auteur y chante la joie d’apprendre, qu’elle soit nourrie ou non par les éducateurs et les éducatrices. D’ailleurs peut-être est-ce cela même le secret du véritable apprentissage : qu’il ne dépende que de notre propre volonté. Cultivons notre Matilda intérieure, semble-t-on lire entre chaque ligne !
  5. parce qu’on passe par toutes les couleurs des émotions dans ce récit : peur, frayeur, angoisse, jubilation, soulagement, enthousiasme… Roald Dahl manie comme personne la palette des émotions.
  6. parce que ce récit se lit comme un conte, mais sans en être vraiment un. Se jouer des codes des genres littéraires, voilà un jeu dont l’auteur semble avoir plaisir à faire bouger les règles.
  7. parce que la plume de Roald Dahl est cruelle ! Et voilà un défi qu’on n’ose plus toujours proposer à nos jeunes lecteurs, lectrices : déchiffrer l’ironie, la satire. Continuons d’oser provoquer !
  8. parce que les illustrations de Quentin Blake qui accompagnent cette histoire sont savoureuses et décorent encore aujourd’hui les murs de ma salle de classe.
  9. parce que c’est une œuvre riche, complexe, qui bouscule et enchante, quel que soit l’âge de celui ou celle qui le lit : gage d’un incontournable classique !

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Isabelle et ses moussaillons auraient bien du mal à ne choisir qu’un seul des titres de Roald Dahl. Ils les ont presque tous lus et relus, chacun occupe une place particulière dans l’imaginaire de la famille ! Mais Le Bon Gros Géant a peut-être un statut encore à part. Pour dix raisons au moins…

Le Bon Gros Géant, de Roald Dahl. Gallimard Jeunesse, éd. de 2007.

1 – Parce que l’histoire commence à l’heure des ombres que tous les enfants connaissent trop bien…
2 – Pour ses personnages inoubliables et tellement attachants, à commencer par la courageuse petit Sophie !
3 – Pour cette apparition du Bon Gros Géant qui nous ne cesse de nous prendre de court.
4 – Pour la créativité linguistique et la poésie de ce personnage qui nous réserve des moments mirabilifiques. Voire même délexquisavouricieux !
5 – Parce que, vous en conviendrez, c’est le seul roman où les boissons pétillent vers le bas.
6 – Pour le goût du schnockombre, si abominable que cela en devient presque jubilatoire.
7 – Parce que tout géant connaît plus grand que lui et que ces pages nous réservent donc une délicieuse dose de frissons.
8 – Parce qu’en lisant les mots de Roald Dahl, les rêves (et les cauchemars !) deviennent palpables…
9 – Pour le rôle ahurissant joué par la reine d’Angleterre dans toute cette affaire.
10 – Parce que quel que soit l’âge auquel on relit Le Bon Géant (et quel que soit le nombre de fois qu’on l’a déjà lu), le plaisir reste intact !

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Et vous, quel est votre Roald Dahl préféré ? Avez-vous été aussi tristes que nous après avoir fait le tour de son oeuvre ? Sa disparition a laissé un vide dans le coeur et l’imaginaire des enfants de tous âges. Il nous semble que les nostalgiques peuvent avec profit se plonger dans les romans de David Walliams dont la petite musique évoque fortement celle du maître anglais.

Nos tables de chevet de rentrée…

Et bien, elles débordent !

La littérature jeunesse fait aussi sa rentrée et que d’envies de lecture à nouveau : des pépites d’albums, des romans touchants et émouvants, des BD colorées, bref, de quoi assouvir la curiosité des banches et brindilles de notre arbre !

Et comme on aime partager par ici, on vous laisse entrevoir, avec les photos de nos tables de chevet, ce que nous allons prochainement dévorer et pourquoi ces livres ont cette place privilégiée.

N’hésitez pas à partager vos lectures de rentrée avec nous !

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Sur l’île aux trésors d’Isabelle, il semblerait qu’on soit encore nostalgique des moments merveilleux passés cet été près de l’océan – l’envie de découvrir en famille Le Garçon du Phare, Tekenika et La Chose du MéHéHéHé n’en est que plus vive… La pile à lire comprend aussi toujours des réserves pour ses lectures à voix haute quotidienne qui devraient, une fois de plus, permettre à toute la famille de s’évader vers des terres imaginaires (Violette Hurlevent et le Jardin Sauvage) ou lointaines, de l’Australie (Les loups du clair de lune) à l’Amérique du Nord (Le dernier sur la plaine, Boo) en passant par l’Afrique (De sang et de rage). Et l’une ou l’autre lecture à découvrir en solo – elle s’achemine vers la fin d’un voyage émouvant en Espagne, en compagnie d’Ernest Hemingway, mais ce ne sera que pour faire la connaissance de l’autrice nigériane Chimamanda Ngozi Adichie qu’elle veut découvrir depuis un moment déjà…

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Sur la table de chevet de la collectionneuse de papillons, en ce samedi de visite en famille dans notre médiathèque préférée, on ramène de quoi s’émerveiller, réfléchir, se documenter et s’engager. Pour continuer de réfléchir sur la place des filles et des garçons dans l’éducation, un documentaire sur l’éducation des garçons, un autre sur l’empowerment féministe ;pour se promener dans un univers complètement étrange, les tomes 2, 3 et 4 de la BD onirique Le rêve du papillon découverte grâce au swap anniversaire de Sophie

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Sur la table de chevet d’Aurélie, nous trouvons un petit documentaire « Les écrans » de la collection « mes p’tites questions chez Milan pour un peu ralentir le rythme de ces derniers à la maison, les deux derniers romans de la collection polynie  de Mémo: « La Chose du MéHéHéHé » de Sigrid Baffert qui sortira en octobre et  « Petit garçon » de Francesco Pittau, qu’elle a oublié au travail 🙂 et dans sa liseuse le roman « Collés » de Sophie Laroche chez Hachette.

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Sur la table de chevet de Pépita, c’est un beau Méli-Mélo de livres qui s’apparente à un grand débordement : des albums achetés, des romans repérés depuis longtemps et empruntés en médiathèque, des romans attendus en librairie (à la campagne, il faut souvent les commander) et un peu de littérature « vieillesse » en vue de la pré-sélection d’un prix dans mon travail. Quand on est bibliothécaire, le travail en lecture n’est jamais loin…Bref, la grande question : vais-je avoir le temps d’aller au bout ? Peut-être…car j’ai commencé Félines de Stéphane Servant vendredi soir et il est tellement bien que j’en suis déjà à la moitié ! Je n’ai pas résisté non plus à lire Grandir mais je vais le relire tant il est riche. Il y a un album que j’ai commandé aussi et que j’aurais le plaisir de découvrir la semaine prochaine : Petit renard chez Albin Michel jeunesse.

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Sur la table de chevet d’Hashtagcéline (après un peu de ménage) il y a comme toujours largement de quoi lire… Voici ce qui va occuper ses jours, ses soirées et qui sait ses nuits pour les jours et semaines à venir.

Beaucoup de romans en cette rentrée littéraire bien chargée et riche en nouveautés : Sauveur et fils Saison 5 (enfin!!), Ce qui fait battre nos coeurs de Florence Hinckel (Syros), Amoureuse de Marie-Sophie Vermot (Thierry Magnier), La seizième clé d’Eric Senabre (Didier Jeunesse), Fraternidad de Thibault Vermot (Sarbacane), Les enfants terribles de Bonaventure de Cécile Hennerolles (Magnard Jeunesse) mais aussi Je t’attends de Françoise Grard et Thierry Lefèvre (Flammarion), Demain j’ai quinze ans de Juliette Keating (Magnard Jeunesse) ou encore La chose du MéHéHéHé de Sigrid Baffert (Memo) et tout ça sous les yeux de l’ours, l’une des héros de l’album Le Clan des Lemmings très distingués de Julia Colombet (Casterman).

Hashtagcéline n’aura pas le temps de s’ennuyer !

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Sur la table de chevet d’Alice, on trouve une relecture « Du haut de mon cerisier  » de Paola Peretti (pour une prochaine lecture commune), des lectures professionnellement « auto-imposées »   (prix littéraire en cours) : « Tous les bruits du monde » de Sigrid Baffert et « Droneboy » d’Hervé Jubert, des conseils de lecture « French ski » de Tom Ellen et « Celui qui dessinait les Dieux » d’Alain Grousset et puis bien sûr aussi des lectures liberté « Les inoubliables » de Fanny CHartres et « Yiddish Tango » de Mylène Mouton.

Et dessous ce cache « Je suis ton soleil » ….pour une relecture envisagée…

                    

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Que dire de la table de chevet de Bouma… de ne pas la donner en exemple aux enfants en terme de rangements ? Sûrement ! Mais que voulez-vous en bonne passionnée de lectures en tout genre, elle ne peut s’empêcher de découvrir de nouvelles séries de mangas et de bds en plus des séries de romans qu’elle espère finir un jour (oui l’espoir fait vivre). Mais le prochain roman qu’elle entamera, et ça elle n’en démordra pas, c’est le tome 5 de Sauveur & fils de Marie-Aude Murail ! Car il n’y a pas mieux pour redonner la pêche en cette rentrée.

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Sur la table de chevet de Sophie, on pense prix littéraires locaux avec Interfeel de Antonin Atger et Les filles de l’astrologue de Laurence Schaack et Françoise de Guibert sélectionnés pour le Prix Ados d’Ille et Vilaine. Mille et une miettes de Thomas Scotto et Madeleine Pereira, c’est une des lectures à venir du Prix Littéralouest. Qui dit rentrée littéraire dit aussi Séverine Vidal avec Des astres et Emilie Chazerand avec Falalala (on met combien de la exactement ?). Et puis, on n’oublie jamais la lecture de quelques BD avec ici la série Résilience de Augustin Lebon et Hugo Poupelin.

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Alors quel(s) livre(s) auront suffisamment retenu votre attention pour atterrir dans votre Pile A Lire personnelle ? N’hésitez pas à nous le dire en commentaire !

Des arbres et des livres

A l’ombre du grand arbre, on aime se poser, se promener, discuter, échanger …

A l’ombre du grand arbre, on aime se retrouver, se rassurer, s’épauler …

A l’ombre du grand arbre on aime bien sûr lire et bouquiner ….

Hommage à cette force de la nature, à ces racines bien ancrées et à ces rencontres étoilées : un peu d’arbres dans la littérature jeunesse…

 

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Pour Alice, l’arbre est synonyme de cachette et d’évasion avec :

Du haut de mon cerisier de Paola Peretti, Gallimard, 2019

Ou l’histoire de la courageuse Mafalda, pleine de joie, de chagrin, de colère qui avec son imagination nous apprend à voir le monde autrement alors que la maladie est en train de lui ôter la vue.

Ma fugue dans les arbres d’Alexandre Chardin, Magnard, 2019

Après, une nouvelle colère de son père, Tine décide de fuguer dans les arbres. les aventures ne font alors que commencer pour cette enfant sauvage que rien n’arrête !

Un roman plein d’humour et de délicatesse aussi !

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Pour Pépita et son Méli-Mélo de livres, l’arbre est synonyme de connivences et de racines avec :

L’arbragan de Jacques Goldstyn, La Pastèque, 2015.

Une merveille de sensibilité et de poésie entre ce jeune garçon et son chêne, dans lequel il trouve refuge, en toutes saisons. Son avis.

Un arbre une histoire de Cécile Benoist et Charlotte Gastaut Actes sud junior, 2018
http://www.actes-sud-junior.fr/files_asj/couvs/500/9782330111458.jpgUn magnifique album entre conte et documentaire qui associe une histoire à chaque arbre présenté : l’effet montre combien les arbres sont liés à l’humanité. Un bijou ! Son avis.
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 Pour Ada, la collectionneuse de papillons, l’arbre est devenu un compagnon, un être vivant dont la générosité sans faille est à protéger absolument. C’est cet amour que suggérait Shel Silverstein dans son album devenu un classique de la littérature jeunesse intitulé L’arbre généreux publié par L’école des Loisirs pour la première fois en 1982.
L’avis d’Ada par là.
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Pour Aurélie, ce fut aussi le prétexte d’une belle rencontre d’auteure lors d’un salon autour du livre « Le dernier arbre » d’Ingrid Chabbert chez Frimousse.
 Deux jeunes garçons découvrent le dernier arbre de leur ville, qui risque d’être détruit. Ils prennent alors à coeur  la mission de lui trouver un nouveau refuge. C’est album émouvant est illustré par Guridi.
Son avis et celui de Pépita.
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 Pour Bouma, l’arbre est un symbole de sagesse. Ancestral, patient, les générations filent devant lui.
Il était un arbre d’Emilie VastMeMo, 2012
Comme l’arbre de cette histoire qui voit passer les saisons, il faut prendre le temps de lire avec les yeux cet album aux multiples détails… Son avis complet.
Le jour où le grand chêne est tombé de David et Caudry. Thierry Magnier, 2017
 
Une histoire presque mythologique aux préoccupations écologiques qui résonnent comme un cri d’alarme. Son avis ici.
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Yoko Lulu et Solectrice aiment les arbres dans leur jardin. C’est pour cela qu’elles ont aimé cet album qu’elles vous invite à découvrir ici.
Le Jardin voyageur de Peter Brown. Nord Sud, 2010
 
On vous recommande aussi ce roman, qui se passe dans la forêt japonaise de l’île d’Hokkaido. C’est un coup de cœur pour Yoko Lulu, elle a adoré ce récit d’un garçon perdu dans une forêt !
Dans la forêt de Hokkaido d’Eric Pessan, Ecole des Loisirs, 2017
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L’arbre qui pousse peut aussi être une jolie métaphore… Isabelle a énormément aimé celle que proposent Nadine Brun-Cosme et Christine Davenir dans Le troisième fils de Monsieur John (Sarbacane, 2018).
 À la naissance de chacun de ses trois fils, Monsieur John plante une graine et un arbre grandit. Tous admirent le bel arbre qui pousse bien droit, emplissant de fierté le papa jardinier. Mais le troisième arbre est à l’image du dernier-né : il pousse à sa façon, déployant ses branches tordues dans tous les sens et suscitant la perplexité des voisins… Son avis et celui de Bouma.
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L’arbre offre aussi évidemment un terrain de jeux que les uns trouveront merveilleux, les autres… vertigineux ! Pombo Courage, d’Émile Cucherousset (Éditions MeMo, collection Petite Polynie, 2019), c’est une couverture ravissante, une histoire en forme de conte, un roman dans lequel on entre avec le sentiment réjouissant de renouer intensément avec l’enfance. Les avis d’Isabelle, d’Aurélie, d’#Céline et de Pépita.
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Au pied de notre arbre, nous vous souhaitons avec cette sélection, un beau voyage livresque ….

Harcelés, harceleurs…

L’école est un lieu d’apprentissage et de sociabilisation. Mais pour certains, l’école est aussi un lieu de souffrance. Le constat est terrible mais le harcèlement scolaire peut  aujourd’hui toucher chaque élève, surtout dans notre société actuelle où l’apparence prime sur le reste et où les réseaux sociaux sont omniprésents…

Alors, pour combattre ce phénomène, il faut en parler, toujours et encore. Et en littérature jeunesse, de nombreux textes abordent ce sujet pour que les harceleurs comprennent la bêtise de leur comportement et que surtout, les victimes puissent trouver le courage de parler…

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Dans Rattrapage paru chez Actes Sud dans la collection d’Une seule voix, Vincent Mondiot nous parle du harcèlement, à sa façon : sans filtre. C’est très juste, assez glaçant mais très parlant.

L’avis de HashtagCéline et de Pépita.

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Dis non, Ninon ! de Lisa Chopale paru chez Gulf Stream parle de ce sujet… avec humour. Ce qui est, je l’avoue pour le moins original. Au final, l’autrice délivre un message plutôt positif grâce à l’intervention d’un double du personnage principal tout à fait farfelu. A découvrir !

L’avis de HashtagCéline.

 

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Paru dans la collection Presto chez Magnard, Six contre un de Cécile Alix s’adresse à un lectorat un peu plus jeune ( à partir de 11 ans). Ici, on suit le harcèlement de l’intérieur avec un texte à la première personne qui nous plonge au coeur de la détresse du jeune héros. Très touchant.

L’avis de HashtagCéline et de Sophie.

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Un court roman très positif qui, en plus d’aborder le sujet du harcèlement, offre de nombreuses pistes de réflexion. Le courage d’être soi de Marianne Rubinstein paru chez Nathan est un texte à découvrir !

L’avis de HashtagCéline.

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Rackette-moi si tu peux de Sophie Adriansen illustrée par Clerpée paru dans la collection Les Graphiques chez Gulf Stream vise ici les élèves de primaire. Sous forme de BD, on découvre l’histoire d’Enzo, victime de racket. Une histoire à hauteur d’enfants qui met bien en évidence que le harcèlement peut prendre bien des formes, quel que soit l’âge…

L’avis de HashtagCéline.

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Un chouette roman illustré qui aborde la thématique de cette sélection avec plus de profondeur qu’il y paraît au premier coup d’oeil. Les Z’héros de cette histoire sont bien décidés à ne pas rester sous le préau de la honte ! Le Préau des Z’héros d’Estelle Billon-Spagnol est paru aux éditions Alice Jeunesse dans la collection Primo.

L’avis de HashtagCéline, de Pépita et d’Alice.

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Attention ! Si ce texte aborde le harcèlement, il l’aborde d’une façon plutôt sombre. Guenon de Pierre Brossaud paru au Rouergue Jeunesse sonne juste mais offre un dénouement complètement… vous verrez. Un coup de coeur !

L’avis de HashtagCéline.

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Une lecture marquante que ce roman La file seule dans le vestiaire des garçons de Hubert Ben Kemoun chez Flammarion, dans lequel la tension monte sur fond de harcèlement et de surenchère. Quand rien ne semble pouvoir arrêter cette escalade. Terrifiant et poignant.

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L’avis de Pépita et de Alice.

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Ce roman Les regards des autres d’Ahmed Kalouaz au Rouergue se place du côté des conséquences du harcèlement sur la victime mais il aborde aussi une question cruciale : celui d’oser se confier à des adultes pour dénoncer et se reconstruire. Se dire que c’est possible, cette confiance-là.

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L’avis de Pépita

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Ils sont rares les albums qui abordent ce sujet : Rouge de Jan de Kinder chez Didier jeunesse pose le vrai problème du harcèlement : la solitude face à la force du groupe et aussi le rôle important de l’adulte. Un album fort sur une situation vue à hauteur d’enfant, sur la solidarité et le courage de dire non.

L’avis de Pépita

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Dans ce roman, La plus grande peur de ma vie (Ecole des Loisirs), Eric Pessan a su aborder ce sujet d’une manière subtile car lui aussi détruit et tue à petits feux. Les camarades de Norbert vont prendre conscience de sa souffrance et de leur lâcheté à son égard. C’est un roman sur la responsabilité de chacun face aux autres.

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L’avis de Pépita

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L’album « ça suffit ! » de Barroux et Claude Stanké chez 400 coups aborde le quotidien d’un louveteau harcelé à l’école. Il ne suffirait qu’à prononcer deux mots mais ils sont si durs à prononcer…

L’avis d’Aurélie

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L’album de Grosse baleine de Davide Cali chez Sarbacane montre la résilience d’une jeune fille traitée de baleine.

L’avis d’Alice.

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Edgar en marre de se faire enquiquiner à l’école, pour se protéger rien de mieux que d’adopter un lion. Un album pour évoquer le harcèlement aux plus petits.  Edgar et son lion chez les éditions les minots  de Céline Person  illustrée par Cécile Vangout.

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P’tit nez de cochon raconte les moqueries sur le physique. Mais certains savent voir au travers, l’union fait la force. P’tit nez de cochon de Pog  et Annette Boisnard chez Les braques.

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Un album plus édité mais qui traitait du harcèlement : ça chauffe à la récré de la série Marco et Zélie de Arnaud Alméras et Robin chez Amaterra.