Les romans de Roald Dahl ont donné à plusieurs générations d’enfants le goût de lire, et font partie de ceux qui se lisent et se relisent indéfiniment avec un plaisir, des frissons et des éclats de rire garantis à chaque relecture. Quel est son secret ? Une âme d’enfant gardée intacte, une capacité exceptionnelle à se souvenir de ce qui les fait trembler de terreur ou d’excitation. Une intrigue toujours captivante. Des dialogues désopilants ponctués de jeux de mots drôlissimes. Et, presque toujours, le trait inimitable de Quentin Blake !
Suite à la discussion sur l’adaptation de Fantastic Maître Renard menée par Lucie et Colette, nous avions envie de partager avec vous nos coups de cœur parmi les titres jeunesses du « Champion du monde des histoires » !
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Pour Blandine, le nom de Roald Dahl la renvoie immédiatement à Charlie et la Chocolaterie. Voici pourquoi, en dix raisons.
- Pour sa nostalgie de (mon) enfance – avec cette couverture !
- Parce ce qu’un titre pareil, ça donne envie ! Et d’ailleurs, ne sentez-vous pas, rien qu’à le lire, des effluves de chocolat vous parvenir ?
- Pour sa narration à hauteur d’enfant pour les enfants, favorisant un imaginaire visuel débordant
- Parce qu’à travers le personnage de Willy Wonka, Roald Dahl nous enjoint à toujours nous émerveiller et à garder notre âme d’enfant (et avec du chocolat, c’est quand même plus facile !)
- Parce que la chocolaterie est un personnage à part entière, qu’on rêve de pouvoir visiter nous aussi
- Parce que Roald Dahl n’a pas son pareil pour entremêler aventure, fantastique, émotion et satire
- Parce que ce roman est aussi le reflet de son époque, avec ses descriptions sociales et comportementales, qu’il convient d’utiliser en contre-exemple au lieu de le remiser / oublier
- Parce que la gentillesse et l’empathie sont récompensées
- Parce que l’adaptation cinématographique de Tim Burton avec Johnny Depp est absolument géniale, donnant envie de relire le livre
- Parce qu’il est une formidable porte d’entrée aux autres romans de Roald Dahl
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Pour Lucie, c’est le premier tome de son autobiographie qu’il faut absolument lire !
- Parce que l’on y retrouve tout ce que l’on aime dans ses romans : aventure, humour, tendresse et cruauté des adultes,
- Et que ce récit est un véritable jeu de piste des inspirations de l’auteur.
- Pour l’émouvante relation liant Roald Dahl à sa maman.
- Pour la reproduction de documents authentiques : photos mais aussi extraits de lettres personnelles.
- Evidemment complétés par les illustrations de Quentin Blake.
- Pour le témoignage de la vie dans un internat anglais au début du siècle dernier.
- Pour la facétie (déjà !) dont fait preuve le jeune Roald qui ne le quittera jamais malgré les épreuves traversées.
- Pour les épisodes de la souris morte et du tabac de chèvre.
- Et ceux consacrés aux vacances familiales.
- Parce que ce texte donne des clés des éléments de réponse à la question « comment devient-on écrivain ? »
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Pour Linda, ce sera un voyage dans le passé à la croisée de l’histoire de l’homme et celle avec un grand H.
- Parce que, même si son imaginaire est toujours une aventure, celle-ci n’a rien de fictif,
- Parce qu’il insuffle de la malice dans des anecdotes parfois terrifiantes et nous fait rire là où nous devrions être affolés, comme dans cette anecdote durant laquelle un vieux lion emporte entre ses mâchoires la femme du cuisinier,
- Parce que les mots de Roald Dahl nous transportent en Afrique, au Moyen-Orient et en Grèce à la découverte de la faune locale et des paysages à la beauté sauvage,
- Parce qu’il se livre un peu plus, nous racontant une partie importante de sa vie de jeune adulte avec ses joies, ses inquiétudes, ses peurs, son role durant la guerre…
- Parce que c’est un véritable témoignage sur l’entrée en guerre de l’Angleterre et de l’auteur dans la RAF, force aérienne britannique ; photos, lettres envoyées à sa mère et extraits de son carnet de vol viennent appuyer ses dires.
- Parce qu’il ponctue son récit, non sans ironie, d’informations historiques dont on ne nous parle pas à l’école,
- Parce que c’est l’occasion d’en apprendre plus sur la Seconde Guerre Mondiale en dehors de nos frontières,
- Parce que si l’on a entendu parler de la campagne de Syrie qui eut lieu en 1941, il ne nous a pas forcément été dit quel rôle la France de Vichy y avait joué,
- Pour la richesse des informations sur l’aviation et les engins de guerre,
- Pour l’amour de la littérature, des mots et pour le travail de mémoire.
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Pour Colette, ce sera Matilda découvert tardivement sur les étagères de la réserve du CDI du collège où elle enseigne, au moment de trouver une lecture truculente à partager avec ses élèves de 6e.
- parce qu’avant tout ce roman est une ode à la littérature, à la lecture, au pouvoir incroyablement libérateur des mots.
- parce que l’héroïne de ce récit est une petite fille haute comme trois pommes qui doit affronter un monde d’adultes particulièrement hostile et qu’elle puise sa force dans son intelligence, son courage, sa détermination autant de qualités que l’on souhaite à tous.tes les jeunes lecteur.ices qui se plongeront dans ce livre.
- parce qu’il y est question d’éducation, qu’on y croise une directrice terrifiante et une enseignante généreuse, et autant de manière de reconnaitre la curiosité des élèves, de l’attiser ou … de l’étouffer !
- parce que l’auteur y chante la joie d’apprendre, qu’elle soit nourrie ou non par les éducateurs et les éducatrices. D’ailleurs peut-être est-ce cela même le secret du véritable apprentissage : qu’il ne dépende que de notre propre volonté. Cultivons notre Matilda intérieure, semble-t-on lire entre chaque ligne !
- parce qu’on passe par toutes les couleurs des émotions dans ce récit : peur, frayeur, angoisse, jubilation, soulagement, enthousiasme… Roald Dahl manie comme personne la palette des émotions.
- parce que ce récit se lit comme un conte, mais sans en être vraiment un. Se jouer des codes des genres littéraires, voilà un jeu dont l’auteur semble avoir plaisir à faire bouger les règles.
- parce que la plume de Roald Dahl est cruelle ! Et voilà un défi qu’on n’ose plus toujours proposer à nos jeunes lecteurs, lectrices : déchiffrer l’ironie, la satire. Continuons d’oser provoquer !
- parce que les illustrations de Quentin Blake qui accompagnent cette histoire sont savoureuses et décorent encore aujourd’hui les murs de ma salle de classe.
- parce que c’est une œuvre riche, complexe, qui bouscule et enchante, quel que soit l’âge de celui ou celle qui le lit : gage d’un incontournable classique !
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Isabelle et ses moussaillons auraient bien du mal à ne choisir qu’un seul des titres de Roald Dahl. Ils les ont presque tous lus et relus, chacun occupe une place particulière dans l’imaginaire de la famille ! Mais Le Bon Gros Géant a peut-être un statut encore à part. Pour dix raisons au moins…
1 – Parce que l’histoire commence à l’heure des ombres que tous les enfants connaissent trop bien…
2 – Pour ses personnages inoubliables et tellement attachants, à commencer par la courageuse petit Sophie !
3 – Pour cette apparition du Bon Gros Géant qui nous ne cesse de nous prendre de court.
4 – Pour la créativité linguistique et la poésie de ce personnage qui nous réserve des moments mirabilifiques. Voire même délexquisavouricieux !
5 – Parce que, vous en conviendrez, c’est le seul roman où les boissons pétillent vers le bas.
6 – Pour le goût du schnockombre, si abominable que cela en devient presque jubilatoire.
7 – Parce que tout géant connaît plus grand que lui et que ces pages nous réservent donc une délicieuse dose de frissons.
8 – Parce qu’en lisant les mots de Roald Dahl, les rêves (et les cauchemars !) deviennent palpables…
9 – Pour le rôle ahurissant joué par la reine d’Angleterre dans toute cette affaire.
10 – Parce que quel que soit l’âge auquel on relit Le Bon Géant (et quel que soit le nombre de fois qu’on l’a déjà lu), le plaisir reste intact !
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Et vous, quel est votre Roald Dahl préféré ? Avez-vous été aussi tristes que nous après avoir fait le tour de son oeuvre ? Sa disparition a laissé un vide dans le coeur et l’imaginaire des enfants de tous âges. Il nous semble que les nostalgiques peuvent avec profit se plonger dans les romans de David Walliams dont la petite musique évoque fortement celle du maître anglais.
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