Lecture commune : MERCI

Liraloin a eu un énorme coup de cœur pour cet album et l’a proposé pour la sélection Brindilles du Prix ALODGA. Quelle déception lorsque nous nous sommes rendu compte qu’il avait été publié en 2023 et ne pouvait donc pas concourir cette année ! Entre temps Lucie l’avait lu, et adoré, et les deux acolytes ont décidé de vous embarquer dans un voyage au fil d’une lecture commune…

MERCI, Icinori, éditions La Partie, 2023.

Liraloin : Est-ce que tu connaissais Icinori ? Un étrange nom d’artiste pour un couple inventif !

Lucie : Non, je ne connaissais pas Icinori mais j’aime beaucoup ! Encore une découverte que je te dois. Et toi ?

Liraloin : Ça me fait plaisir que mon erreur de date puisse être l’occasion d’une belle découverte pour toi. Oui je connaissais car naturellement en littérature jeunesse et notamment dans les albums je suis attirée par les petits ovnis, ceux qui sortent un peu des sentiers battus. J’avais chroniqué Et Puis il y a quelques années. Je suis super fan de leur travail et comme une “timide” que je suis je n’ai pas encore osé les aborder au SLPJ… ça viendra !

Lucie : Justement, je suis curieuse de savoir pourquoi as-tu proposé cet album pour le prix et finalement pour une lecture commune ? Lui parmi toutes tes découvertes.

Liraloin : Avec les années, cela fait tout de même 15 ans que je suis spécialisée “jeunesse” je suis devenue une “fine gourmet”. Je trouve qu’il y a des jeunes artistes émergeants qui méritent cette attention et Icinori en fait partie. Justement ce couple n’avait encore jamais proposé de titre pour les petits !

Lucie : Comment le qualifierais-tu d’ailleurs ? Album, imagier… pour être honnête j’accepterais même livre d’art ! 

Liraloin : Je dirais qu’à la toute première lecture, je l’ai vu comme un imagier puis en insistant un peu j’ai vu un très bel album sur l’aventure.

Liraloin : Est-ce que cette première de couverture t’as attirée ? 

Lucie : Oui, immédiatement. Aussi bien le titre que l’illustration d’ailleurs. Celle-ci est très graphique et associée à l’idée de gratitude, j’avoue que je n’ai pas hésité longtemps à me plonger dans cette lecture. Et j’y ai effectivement retrouvé la simplicité de ce parapluie-feuille face aux petites contraintes de la vie (pluie), et beaucoup de douceur et de poésie.

Liraloin : Ca me fait super plaisir en même temps tu ne m’étonnes pas car tes lectures sont si variées que la curiosité te pousse à aller vers des titres comme ce dernier. Je te rejoins la couverture est très attirante et puis les éditrices des éditions La Partie sont très très fortes. Le catalogue est d’une richesse… !

Liraloin : En ouvrant le livre et dès la lecture des premières pages, tu avais quelles attentes ? 

Lucie : Au départ, j’ai bêtement pensé ouvrir un très bel imagier sur la gratitude : on dit « merci » à tous les éléments qui nous entourent. J’ai mis un certain temps à le réaliser que ces « merci » suivaient une logique et que le personnage se préparait.
Et, toi, te souviens-tu quand tu as compris – comme tu le disais – que c’était en réalité « un très bel album sur l’aventure » ? 

Liraloin : Mais oui complètement, dès le début on plonge dans des images qui se répondent (“merci matin-merci œil”) ou le matin symbolise l’œil fermé et en même temps le lever du soleil. C’est là que j’ai compris comme tu le dis que les images suivent une logique. 

Lucie : C’est vrai que la deuxième lecture fait surgir un sens qui a pu nous échapper lors de la première. Il faut dire que subjuguée par les illustrations je n’ai peut être pas été hyper attentive lors de la découverte de cet album. En fait, tout bascule à l’apparition de la lettre, dont pour être honnête je n’ai pas saisi tout de suite l’importance.
Te souviens-tu ce que cet élément a fait surgir chez toi ?

Liraloin : Tout comme toi, c’est la carte au trésor qui m’a fait réagir, repartir en arrière car on repart souvent en arrière pour véritablement saisir tous les sens.

Lucie : Tout à fait. Et c’est assez rare dans un album pour être souligné !

Liraloin : Une de mes planches préférées dans ces images qui se répondent c’est « merci cuillère – merci œuf » ? Et toi et pourquoi ? 

Lucie : Je comprends, ce “duo” est particulièrement harmonieux. Mais de mon côté, s’il faut absolument en choisir une (ce qui n’est pas facile, tu es dure avec moi) j’irai vers le savon et la douche pour le côté très rond de l’un et essentiellement vertical de l’autre, avec pourtant quelques rappels de l’un comme de l’autre sur la page opposée. C’est très subjectif !

Liraloin : Oui tout à fait, selon sa sensibilité tu as raison. Ce que j’aime cette main qui tend un objet (ici une cuillère) mais de manière à y plonger tête première, sa couleur laisse penser à un couché de soleil qui plonge dans la mer et sa réponse sur la page de droite avec l’œuf qui s’offre à nous comme un levé de lune. C’est très ingénieux !

Lucie : Je me demandais : sais-tu quelle technique a utilisé Icinori ?
Ça me fait penser à de la sérigraphie mais je n’en suis pas certaine.

Liraloin : Je suis allée voir et j’ai trouvé ceci : “composé en risographie”, c’est un procédé de superposition de couleurs que l’on voit notamment au début de l’album avec le coq. (https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lectures-jeunesse/icinori-reinvente-l-imagier-5265391), 

Lucie : C’est vrai, cela se voit bien surtout dans les premières illustrations. J’aime beaucoup ce côté “pédagogique” en légèreté : tu n’as pas vraiment d’explication mais tu saisis le principe.

Liraloin : En effet, tu te laisses porter par ce procédé et ces choix de couleurs très facilement même si l’univers est hyper graphique.

Liraloin : Au début, as-tu remarqué que chaque succession d’objets conduisent à une double page, comme pour faire avancer l’histoire. Qu’est-ce que tu en penses ? (Exemple : de merci valise à merci clé) cette clé qui ferme cette porte puis ce petit homme qui s’aventure sur la route.

Lucie : Maintenant ça me semble évident mais pas lors de ma première lecture. Tout cela est très subtil. Et même si ça me donne parfois l’impression d’être passée à côté, j’aime la subtilité ! Je trouve que les choix d’Icinori montrent qu’il fait vraiment confiance à l’intelligence et au sens de l’histoire de ses lecteurs et c’est très agréable.

Liraloin : Tout à fait, de nos jours on trouve encore trop d’albums “prémâchés” c’est-à-dire que le texte doit redire exactement l’illustration et là justement Icinori fait confiance à son jeune lectorat ! j’aime beaucoup. Surtout que les enfants même très petits captent énormément les détails.

Lucie : On voit bien au fil de cette discussion que Merci est un ouvrage riche et très particulier, quel aspect te plait le plus ?

Liraloin : c’est cette construction qui est intéressante (le fait que la succession d’objets amènent à plusieurs double page « aventure »), pour moi elle permet à l’enfant de tirer un nouvelle carte objet et toute de suite comprendre à quoi elle va servir dans cette aventure. Est-ce que tu as eu la même sensation à la lecture ? 

Lucie : J’ai aimé partir en voyage alors que je ne m’y attendais pas (puisque je pensais lire un imagier), ne pas savoir où j’allais être emportée. Je n’ai pas le sentiment d’avoir eu les clés comme tu le dis, avec la carte objet dont on sait à quoi elle va servir. Et c’est ce qui m’a plu : partir à l’aventure un peu à l’aveuglette mais sans risque !

Liraloin : J’aime beaucoup ce que tu dis et oui je l’ai lu aussi comme ça. Il y a une grande aventure qui se trame et on voyage de page en page, c’est magique. Digne d’un titre tel que “Le tour du monde en 80 jours” !

Lucie : Oui, ce voyage est d’ailleurs annoncé par la carte qui en indique toutes les étapes. On s’en rend compte en y revenant en fin de lecture. Tu as raison, c’est vraiment la marque des grands albums : ceux que l’on peut lire et relire en y trouvant chaque fois de nouveaux éléments.

Lucie : On peut donc dire que nous sommes toutes les deux très fans de cet album et de ses somptueuses illustrations. Quelle est ta préférée ? Est-ce qu’une double page dans la suite du voyage a détrôné le fameux  « merci cuillère – merci œuf » ?

Liraloin : Oui ! Car là je suis ultra fan de cette page qui m’évoque souvenir et dépaysement, c’est la page “merci nuages”. Et toi? 

Lucie : C’est vrai qu’elle est très belle. C’est aussi l’une de mes préférées, mais j’ai tout de même une petite préférence pour “Merci froid” avec cette nuée d’oiseaux. Chaque page est pratiquement une œuvre d’art que j’accrocherai sans souci sur un mur. C’est fou !

Liraloin : Mais oui quelle merveille cette double page ! Tu as raison, on ne cesse d’admirer ces tableaux qui s’offrent à nous, à nos yeux d’enfant.

Lucie : Pour conclure, la question traditionnelle :  à qui recommanderais-tu cet album ?

Liraloin : Et bien à toute aventurière ou aventurier de 4 à 104 ans tant cet album peut parler à des générations de lectrices et lecteurs.

Lucie : D’accord avec toi ! Je pense que petits et grands pourront y trouver leur compte. A condition toutefois d’accepter d’y consacrer du temps et d’accepter d’embarquer dans un voyage où les sens sont plus sollicités que la raison car la narration est réduite à l’essentiel. 

Liraloin : Oui d’ailleurs, le parent ne va pas aller vers cet album tout de suite car il se mérite (épais, graphisme…) il peut rebuter. Vive la narration qui porte vers l’illustration, je plussoie !

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MERCI au duo d’artistes qui compose Icinori et aux éditions La Partie (dont nous vous invitons à visiter le site et à découvrir le catalogue) pour ce magnifique album ! Nous espérons vous avoir donné envie de le découvrir à votre tour…

Prix ALODGA – catégories Brindilles et Petites feuilles

Voilà quelques semaines que nous avons lancé la nouvelle édition du Prix ALOGDA ! Après les sélections des catégories Belles Branches (roman ado) et Grandes Feuilles (roman jeunesse), puis celle des Branches dessinées (meilleure BD) et des Racines (meilleurs documentaires) voici ATTENTION ! les sélections Brindilles (albums petite enfance) et Petites Feuilles (albums pour les plus grands)

C’est maintenant à vous de jouer : vous avez jusqu’au 5 juin 2024 pour élire votre titre préféré dans chaque catégorie. Alors à vos lectures et à vos votes !

Et soyez prêt.e.s pour l’annonce des lauréats, le 10 juin à 8h !

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Catégorie Brindilles

Départager des albums n’est jamais un exercice facile mais vos arbronautes ont finalement sélectionné des petits trésors à déguster en famille.

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Quel plaisir de laisser place à son imagination débordante lors de jeux d’enfants. Ici nous suivons une fratrie résolument déterminée à s’amuser malgré ce temps pluvieux. Un grand bravo à Anne Cortey qui a su décrire l’émotion de cette journée très particulière. Que dire des illustrations de Thomas Baas qui a fait du gris lumineux une couleur propice à cette joie communicative !

Les Ebouriffés d’Anne Cortey et Thomas Baas, Grasset, 2023

Les avis complets de Linda et Liraloin.

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Un petit garçon qui va pêcher, un petit poisson qui nage par là.
Vous vous doutez de la suite ?
N’en soyez pas si sûrs !!

Un album drôle et étonnant qui nous invite à observer et à changer de perspective!

Sous la glace. Michael ESCOFFIER et Ella CHARBON. Editions Les Eléphants, janvier 2023

L’avis complet de Blandine ICI.

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Nos petits aiment avoir peur et cet album nous est paru comme une évidence pour laisser ce sentiment s’exprimer comme il se doit ! Pour lire cette histoire et frissonner il est obligatoire de se munir de son courage, d’un bonne dose de sang-froid, d’une lampe de poche à piles bien chargées (car le noir total pourrait vous faire défaillir)…

Il y a des monstres dans ma chambre ! de Fanny Pageaud, A pas de loup, 2023

L’avis complet de Liraloin

Présentation de cet album sur le site de Fanny Pageaud

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A vous de jouer pour départager ces titres !

Quel est votre titre préféré dans la catégorie Brindilles ?

  • Il y a des monstres dans ma chambre de Fanny Pageaud (éditions À pas de loups) (86%, 95 Votes)
  • Les ébouriffées de Anne Cortey et Thomas Baas (Grasset) ( (9%, 10 Votes)
  • Sous la glace de Michaël Escoffier et Ella Charbon (Éditions des Éléphants) (5%, 6 Votes)

Total Voters: 111

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Catégorie Petites feuilles

Dans la catégorie des albums destinés aux plus grand.e.s, voici nos 3 coups de cœur.

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Le premier titre que nous vous proposons est un album tout en poésie : nous y suivons un cheminement, celui d’Igor, petit garçon aux baskets rouges et au manteau couleur moutarde qui vit en retrait, à l’orée des bois, avec son père. Et près de leur chalet, il y a un pont, un pont qui mène au Grand Là-Bas. Igor a très envie de traverser le pont. Mais il en a aussi très peur. Alors son père va lui coudre des ailes. Au cas où…

Je suis ton manteau, Angélique Villeneuve, Julien Martinière, Etagère du bas, 2023.

L’avis de Linda.

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Voilà un grand album aux couleurs de la forêt de pins qui borde la côte Atlantique. A travers les feuillages, on distingue une plage. Ou plutôt tout un microcosme qui s’anime au gré des marées. Dès le lever du jour, la vie frémit, s’éveille, s’étire sur cette plage et ce, sans discontinuer, jusqu’à la nuit tombée. Des rencontres y ont lieu, des forteresses s’y érigent, des histoires y commencent. Et les couleurs du ciel, de la mer, du sable, des nuages, sans cesse changent au fil des heures. Voilà un album qui ne raconte rien, rien d’autre que l’infiniment précieux cycle du temps qui passe. Les marées hautes comme les marées basses.

Marée haute, marée basse, Max Ducos, Sarbacane Editions, 2023.

L’avis de Linda.

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Le troisième album en lice dans cette catégorie nous emmène farfouiller dans une mystérieuse boîte métallique contenant les carnets d’observation et la correspondance d’un gardien de phare. Ces lettres sont peuplées d’espions anglais, de naufragées bretonnes, de graines mystérieuses… Nous avons adoré nous laisser surprendre par cet album épistolaire enchâssé dans l’enquête menée par l’autrice qui a trouvé la fameuse boîte, le tout efficacement mis sous tension par la tempête qui monte à l’horizon. On passe de la tendresse à la curiosité, du rire au frisson, tout ça dans une irrésistible atmosphère iodée portée par les collages inimitables de Judith Chomel. Bref, cet album a tout pour faire des vagues !

La vie rocambolesque de Léon Plouhinec (Lettres d’un gardien de phare), Judith Chomel, Atelier du poisson soluble, 2023.

L’avis d’Isabelle.

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A vous de jouer pour départager ces titres !

Quel est votre titre préféré dans la catégorie Petites feuilles ?

  • Je suis ton manteau de Angélique Villeneuve (éditions de L'étagère du bas) (45%, 18 Votes)
  • Marée haute Marée basse de Max Ducos (Sarbacane) (30%, 12 Votes)
  • La vie rocambolesque de Léon Plouhinec (Lettres d'un gardien de phare) de Judith Chomel (Atelier du poisson soluble) (25%, 10 Votes)

Total Voters: 40

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N’oubliez pas de voter dans chacune des catégories et de guetter
l’annonce des lauréats le lundi 10 juin !

Quels livres pour la bibliothèque d’un nouveau-né ?

Découvrir le plaisir de lire dès ses premiers mois, blotti au creux des bras de Papa ou de Maman, fait partie des grands bonheurs de l’enfance. Les livres sont alors le support de jolis moments de tendresse, de partage, de découverte et de complicité. Nous en sommes convaincues à l’ombre du grand arbre : il n’y a pas d’âge pour commencer ! Mais quels livres choisir pour son bébé ?

Il n’y a bien sûr pas de bibliothèque idéale, mais les arbronautes ont mis leurs idées en commun pour vous inspirer… On peut par exemple être attentif à piocher dans les différents types de livres qui existent pour les tous petits. Car le panorama est merveilleusement riche !

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Des livres qui font appel aux cinq sens

Les bébés découvrent le monde des livres les yeux écarquillés, discernant de mieux en mieux l’aspect du livre, ses couleurs et ses illustrations. Mais ils les appréhendent aussi avec les autres sens – tous les petits « dévorent » par exemple leurs livres, au sens propre du terme ! Pourquoi, dès lors, ne pas enrichir cette expérience en proposant à son bébé des livres faisant appel à ses différents sens ?

  • Des livres à toucher…

Les bébés apprécient beaucoup les livres en tissu, ou présentant à leurs petites mains différentes matières et textures – velours, feutrines, peluches, plastique… Les éditeurs proposent beaucoup de livres à toucher, par exemple avec des animaux dont on peut caresser la « fourrure ». Voici quelques suggestions !

 

Mes animaux tout doux, de Xavier Deneux (Tourbillon). Chez Sophie

 

Ma savane à toucher, de Xavier Deneux (Milan jeunesse). Chez Sophie

 

Gallimard Jeunesse a aussi publié plusieurs livres en tissus de Camille Chincholle.

 

Cap ou pas cap ? Nicole Maubert (Milan). Pour prolonger le plaisir des livres à toucher en frissonnant délicieusement, quand l’enfant grandit ! Chez Sophie

 

  • Des livres à respirer…

Quand on vous dit qu’il y en a pour tous les sens ! Les albums de la collection « Mon premier livre des odeurs et des couleurs », chez Auzou, ont eu beaucoup de succès chez les enfants d’Isabelle. Sur chaque page, on peut frotter du doigt une zone permettant de sentir ce qui est représenté : une fraise, de la menthe, du chocolat, etc. Malheureusement, les parfums s’estompent avec le temps, mais l’idée est très belle !

 

  • Des livres à écouter, à répéter et à chanter…

Dans cette catégorie, on pense évidemment aux livres et imagiers sonores, sur lesquels on peut presser de petites puces pour déclencher un bruit ou un air musical. Souvent trop fragiles, ils n’en séduisent pas moins beaucoup d’enfants. En voici quelques exemples – mais il en existe des tas ! N’hésitez pas à jeter un œil aux débats que ce type de livres ont suscité à l’ombre du grand arbre.

Plus généralement, l’offre de livres jouant sur le rythme et la musicalité de la langue est fantastique ! Il y a évidemment les livres qui s’inscrivent dans un registre de petite comptine, avec un texte rythmé, voire rimé. C’est en effet à travers la voix de l’adulte que le bébé s’approprie les livres. Ces livres sont aussi parfait pour rassurer et ravir bébé qui le connaîtra bientôt par cœur ! En voici quelques-uns parmi nos favoris.

2 petites mains et 2 petits pieds, de Mem Fox et Helen Oxenbury (Gallimard Jeunesse). Chez La collectionneuse de papillons.

 

Pomme, Pomme, Pomme, de Corinne Dreyfus (éd. Thierry Magnier). Chez Pépita et Bouma

 

Un peu perdu, de Chris Haughton (éd. Thierry Magnier) : un bébé chouette « un peu perdu » pour une vraie histoire qui se savoure à tout âge. De jolies illustrations et un texte qui emmène ses lecteurs avec des phrases répétitives qu’ils connaîtront très vite par cœur ! Chez Bouma

 

Les petits amis de la nuit d’Ilya Green (Didier Jeunesse) chez Pépita et Bouma

  Dans la petite maison verte de Marie-France Painset et Marie Mahler (Didier Jeunesse) chez Pépita et Bouma

Bonne nuit mon tout petit, de Soon-hee Jeong (Didier Jeunesse) chez Bouma

Et voici un recueil de comptines qui fait le miel de Pepita et de Colette ! Enfantines : jouer, parler avec le bébé, Ecole des loisirs.

Didier Jeunesse propose également de très beaux recueils de comptines du monde entier.

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Des imagiers et des livres à explorer

Les imagiers sont également incontournables pour les premiers mois. Colorés ou en noir et blanc, généraux ou axés sur un thème spécifique, ils sont appréciés des enfants qui aiment reconnaître leurs images. Ils donnent lieu à des échanges plus libres que dans le cadre de la lecture d’une histoire, laissent libre cours à l’imagination et favorisent l’apprentissage du langage… En voici quelques uns qui nous sont particulièrement chers !

Beaucoup de beaux bébés est un imagier cartonné composé de photos en noir et blanc de bébés, signé David Ellwand (L’école des loisirs). À la fin de l’album, un miroir renvoie le reflet du lecteur… Chez Sophie

Parmi les imagiers qui ont tapé dans l’œil des arbronautes, figurent en bonne place ceux de François Delebecque publiés par les éditions des Grandes Personnes. Ces albums sont très beaux, avec un principe ludique et efficace : chaque page présente un animal (un véhicule, une plante…) en ombre chinoise, dont l’enfant découvre la photographie en soulevant un volet…

Ole Konnecke a signé plusieurs grands imagiers parus aux éditions de L’école des loisirs. Très joliment illustrés, très colorés, précis et foisonnants, ils stimulent l’imagination par de petites scènes tout au long du livre…

Élégants et plein d’originalité, l‘imagier mouillé et l’imagier caché, de Véronique Joffre (éd. Thierry Magnier) ont chacun leur fil conducteur. Les images ne sont pas déconnectées, mais semblent se répondre, se faire écho et se prolonger… Chez Pépita

      

Créatif et débordant de poésie. Le ruban, de Adrien Parlange (Albin Michel), se distingue par ses graphismes raffinés et son charmant ruban jaune qui vient prolonger les illustrations, se muant en la langue d’un serpent, en fil de funambule… Un imagier hors-norme qui stimule le plaisir et la créativité !

Le Ruban d’Adrien Parlange (Albin Michel Jeunesse) : un petit bijou d’inventivité et de créativité, véritable ode au jeu et à l’imagination. Chez Bouma et chez Pépita

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Des histoires pour vibrer ensemble

Plus vite qu’on ne le pense, les petits peuvent savourer le charme des histoires. Ces histoires sont sublimées lorsqu’elles sont explorées ensemble, à voix haute sans hésiter, selon ses envies et sa personnalité, à adapter son intonation, à moduler ses expressions, grimacer… Tout cela aide les lecteurs en herbe à s’approprier l’histoire ! L’idéal est d’opter pour des livres relativement petits pour tenir dans les mains de bébé, cartonnés pour ne pas craindre d’être mis dans la bouche. Les enfants aiment souvent les personnages et les cadres auxquels ils peuvent facilement s’identifier – on peut élargir leur horizon progressivement lorsqu’ils grandissent. Les illustrations sont, là encore, un critère essentiel – certains livres sont de vraies œuvres d’art qui raviront l’œil de bébé. Et très important : même sur quelques pages, beaucoup de livres parviennent à raconter une vraie histoire avec une dose de suspense, dont on attend le dénouement avec toujours autant d’intérêt à la centième lecture…

Voici quelques histoires pour tous petits, parmi nos préférées !

Coloré, fantaisiste, captivant – c’est un classique ! La chenille qui fait des trous, de Eric Carle (Éd. Mijade). Chez Sophie

La preuve qu’une histoire de quelques pages peut être pleine de suspense, avec une mise en scène unique – à lire et relire ! Délivrez-moi ! d’Alex Sanders (École des loisirs). Chez Sophie

 

Caché ! de Corinne Dreyfuss (éd. Thierry Magnier) : le premier roman pour bébé, en forme de jeu de cache-cache ! Pas d’image, mais un jeu réjouissant sur la typographie… Chez Pépita, Bouma et Sophie. À lire également, la lecture commune que nous en avons faite ici même !

La grosse faim de P’tit Bonhomme, de Pierre Delye et Cécile Hudrisier (Didier Jeunesse)

 

Toujours penser à un album de Byron Barton – une valeur sûre parmi les valeurs sûres ! Nous n’avons pas toutes lu les mêmes, mais nos enfants ont craqué, selon les cas, pour Ma voiture, Mon vélo ou encore La toute petite dame, tous aux éditions de l’École des loisirs…

 

Dans la salle d’attente du médecin, il n’y a pas toujours de quoi être rassuré. Mais est-ce du docteur en blouse blanche qu’il faut avoir peur ? Bonjour docteur, de Michaël Escoffier et Matthieu Maudet (École des loisirs) – une histoire colorée pour frissonner, à lire et relire pour noter à chaque fois de nouveaux détails ! Chez Sophie

Maman, de Mayana Itoïz (Seuil jeunesse) : un album tendre, particulièrement sensible qui permet d’initier les enfants aux couleurs. Chez Bouma

Des dessins au charme reconnaissable entre mille, un texte court et percutant, un humour délicieusement grinçant… Nous avons nommé : Je veux mon chapeau, de Jon Klassen, paru chez Milan !

 

Nos coups de cœur convergent, une fois de plus, vers un auteur : Yuichi Kasano qui nous vient du Japon. Voici deux de ses albums que nous aimons particulièrement pour leur humour et leurs couleurs douces. Leur texte court et percutant se lit merveilleusement à voix haute, les rendant particulièrement adaptés pour la bibliothèque d’un nouveau-né (tous les deux parus aux éditions de l’École des loisirs). Chez Sophie

 

Quel radis dis donc ! de Praline Gay Para (Didier Jeunesse) : un album randonné dans lequel on se prend au jeu de tirer le gros radis tous ensemble ! Chez Bouma

 

Tout va bien Merlin, d’Emmanuelle Houdart (éd. Thierry Magnier) : un album très court en forme d’enquête, dans un univers décalé. Mais qui a pris mon biberon ? Chez La collectionneuse de papillons et chez Bouma

Joé le lapin rêvé, de Malika Doray (L’école des loisirs) : une première lecture adorable sur le thème de la naissance.

Ne pas hésiter, d’ailleurs, à dévorer tous les albums de Malika Doray, particulièrement adaptés aux tout-petits. La collectionneuse de papillons vous présente l’un de ses préférés par ici. Sophie en présente quelques uns par là !

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Des livres à jouer

Certains livres font de la lecture une vraie expérience interactive. Des livres à jouer, en somme !

Les livres de Hervé Tullet jouent sur des actions demandées à l’enfant (frotter à un endroit de la page, secouer le livre, etc.) qui se répercutent comme par magie sur la page suivante. Aussi simples que spectaculaires ! En voici trois, parus chez Bayard Jeunesse. Pour en savoir plus, lisez ce qu’en dit Sophie ici et .

 

Voici un oeuf, de Vincent Bourgeau et Cédric Ramadier (École des loisirs) : un petit cartonné qui nous raconte l’histoire d’un œuf. Le principe est un peu le même que chez Hervé Tullet, mais c’est le lecteur qui interpelle l’œuf à voix haute et comme par enchantement, celui-ci réagit. Simple, efficace, drôle ! Chez Bouma

Dans Prendre & Donner, de Lucie Félix (Éditions Les Grandes Personnes), l’enfant est de nouveau l’acteur principal. D’une page à l’autre, il s’agit de détacher une forme géométrique qui sera remise à la page suivante. Une belle façon de s’approprier l’histoire et le livre ! Chez La collectionneuse de papillons, chez Pépita et chez Sophie

La promenade de petit bonhomme est à la fois un livre-comptine et un livre à jouer, dont le personnage est… votre main qui mime ce petit bonhomme, aidant le bébé à apprivoiser l’histoire. Une idée lumineuse et ludique, qui fonctionne très bien ! Chez Pépita et chez Sophie

Cette catégorie ne serait pas complète sans un caché-trouvé, ces livres qui donnent au bébé le plaisir de scruter leurs illustrations jusqu’à trouver ce qui avait disparu ! Une manière ludique d’apprivoiser la séparation. En voici deux que nous aimons bien !

Où est Mouf ? Jeanne Ashbé, L’école des loisirs

 

Bertille et Brindille, de Jérôme Peyrat et Adèle Tariel. Éditions Père Fouettard. Chez Isabelle

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Nous espérons vous avoir donné envie de lire avec les bébés de votre entourage ! Cette sélection n’a pas vocation à constituer une bibliothèque idéale, mais à susciter des questionnements pertinents lors du choix d’un livre pour un tout petit… Sûrement connaissez-vous déjà certaines de nos suggestions. Auriez-vous envie d’en faire découvrir certaines ? Et de votre côté, avez-vous des lectures phares qui vous ont marquées tout(e) petit(e), ou qui ont particulièrement plu à votre enfant ?

Les lauréats du Prix !

En ce jour des 7 ans de ce blog collectif,

voici donc les lauréats du Prix ALODGA (5ème édition )

avec les 5 catégories en lice :

https://alombredugrandarbre.com/wp-content/uploads/2015/06/Logoprix-300x300.jpgCatégories Brindilles (albums petite enfance)

Le Nid de Stéphane Servant et Laëtitia Le Saux Didier jeunesse

 Petites feuilles (Albums pour plus grands)

Les riches heures de Jacominus Gainsborough de Rebecca Dautremer Sarbacane

Catégories Grandes feuilles (romans jusqu’à 11 ans )

Jefferson de Jean-Claude Mourlevat Gallimard jeunesse

Belles branches (romans à partir de 12 ans)

La fille d’Avril d’Annelise Heurtier Casterman

Catégorie Branches dessinées (pour les BD)

Chaque jour Dracula de Loïc Clément et Clément Lefèvre Delcourt

Vous avez été plus de 300 à voter et nous vous en remercions.

Un grand bravo aux lauréats et rendez-vous l’année prochaine ?

Prix A l’Ombre du Grand Arbre 2019 : Brindilles et Petites feuilles

Nouvelles catégories à être proposées pour le Prix A l’Ombre du Grand Arbre 2019 : Brindilles pour petite enfance et Petites feuilles pour les Albums.

Trois pour chaque catégorie ont été sélectionnés en interne au blog et sont portés à votre vote. Et vous allez voir, que du beau !

Vous avez jusqu’au dimanche 5 mai pour voter ! Les résultats seront diffusés le jour des 7 ans du blog, le 9 mai.

 

Prix ALODGA 2019, catégorie Brindilles

Quel est votre album Petite enfance préféré ?

  • "Le nid" de Stéphane Servant et Laëtitia Le Saux, Didier jeunesse (44%, 17 Votes)
  • "Bonne nuit tout le monde !" de Komako Sakaï et Chihiro Ishizu, Ecole des loisirs (38%, 15 Votes)
  • "Cirque" d'Amandine Laprun, Actes sud junior (18%, 7 Votes)

Total Voters: 39

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Prix ALODGA 2019, catégorie Petites feuilles

Quel est votre album préféré ?

  • "Les riches heurs de Jacominus Gainsborough" de Rebecca Dautremer, Sarbacane (56%, 22 Votes)
  • "Le petit poisson rouge " de Taeeun Yoo, Kaléidoscope (23%, 9 Votes)
  • "Dans la boutique de Madame Nou" de Jo Witek et Nathalie Choux, Actes sud junior (21%, 8 Votes)

Total Voters: 39

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Alors, à vos votes ! Nous comptons sur vous !