Entretien avec Torben Kuhlmann

Sous le Grand Arbre, nous sommes fans des albums de Torben Kuhlmann. Vous savez, ces récits incroyablement illustrés qui reviennent sur de prodigieuses avancées scientifiques en imaginant qu’elles ont été le fait de petites souris ! Nous leur avions consacrés une lecture commune. Si vous ne connaissez pas, vous devriez filer vers votre librairie ou votre médiathèque préférée sans tarder et découvrir ces livres hors-normes. Nous avons eu de vrais coups de cœur pour leurs pages pleines d’aventure et de mignonnerie, de voyage et de découvertes. Le 26 octobre paraît son nouvel album, La ville grise, pas de côté par rapport à la série des souris. L’occasion pour nous de mettre en avant cet auteur incontournable dans l’espace germanophone qui  n’est pas (encore !) aussi célèbre en France, et de lui poser toutes les questions que nous nous sommes toujours posés sur son travail. Interview !

Torben Kuhlmann. Source: son site Internet

Depuis quand écrivez-vous et dessinez-vous ?

Il n’est pas facile de répondre à cette question. La peinture et le dessin ont toujours été mes passe-temps favoris. Dès l’âge de deux ou trois ans, c’est avec des crayons et du papier que je pouvais le mieux m’occuper. Tout ce qui m’intéressait dans le monde était dessiné et étudié par la même occasion. Il a toujours été important pour moi de raconter des histoires avec mes dessins. L’écriture est venue en plus à l’adolescence. Je ne suis toutefois devenu auteur aux yeux du public qu’avec mon premier ouvrage, Lindbergh.

Lindbergh. La fabuleuse aventure d’une souris volante, Torben Kuhlmann. NordSud, 2014

Dans votre livre Einstein, vous citez le physicien qui a affirmé que  « l’imagination est plus importante que le savoir, car le savoir est limité ». Vos albums ne suggèrent-ils pas qu’on aurait bien tort d’opposer les deux ?

Effectivement ! Je ne crois pas non plus qu’Albert Einstein nous impose ici de choisir : la connaissance ou l’imagination. Mais les connaissances sont souvent une source, une inspiration fantastique pour nourrir son imagination. Et Einstein lui-même a utilisé son imagination pour se représenter les problèmes les plus complexes sous la forme de scénarios intelligibles. Il s’agit de ses célèbres expériences de pensées. Il aspirait, en pensée, à devenir des gens qui tombaient de toits ou des scientifiques propulsés dans l’espace dans un ascenseur. C’est ce qui l’a mis sur la piste des secrets de la pesanteur. La question : « Et si… ? » se trouve au fondement de mes histoires de souris. La curiosité scientifique est toujours l’élément déclencheur de l’aventure à venir.

Comment en êtes-vous venu à raconter des épopées scientifiques et pourquoi le choix étonnant de les raconter de la perspective de petites souris ?

Le choix d’une souris comme protagoniste s’est fait tout naturellement. Mon premier livre a découlé d’une petite idée : une souris découvre l’existence des chauve-souris et développe l’envie d’apprendre à voler. Le choix d’une souris s’imposait donc. Ce point de départ m’a aussi permis d’intégrer mon propre intérêt pour le thème de l’aviation. La souris parcourt l’histoire de l’aviation en mode accéléré – du deltaplane à l’avion à moteur. Pour le deuxième tome, il fallait à nouveau une souris comme personnage principal : ici, les souris prennent la lune pour un fromage et une souris pleine d’ambition scientifique souhaite réfuter cette idée. En outre, j’aime raconter mes histoires d’une perspective inhabituelle et leur donner une touche de crédibilité. Ainsi, mes livres font fréquemment référence à des événements réels et les événements et inventions fantastiques doivent sembler au moins un peu crédibles.

Les références au monde de la science qui fourmillent dans vos pages – titres de journaux et de livres, photographies, plans de prototypes etc. – donnent l’impression que vous vous documentez beaucoup. Comment procédez-vous ? Et comment avez-vous choisi quelles découvertes scientifiques raconter ?

Chaque projet commence par des recherches. Le travail autour d’une aventure de souris débute par l’exploration de livres et de collections de photos. Cela me permet de développer un sens de l’esthétique de l’époque dans laquelle se déroule l’histoire. Et en même temps, je deviens un expert du thème en question. Le choix des scientifiques qui donnent leur nom aux histoires – de Lindbergh à Einstein – s’est fait tout naturellement. En général, les personnalités historiques potentielles se décantent rapidement lorsque l’intrigue prend forme. L’histoire de Lindbergh a par exemple commencé comme le simple récit d’une souris qui apprend à voler. Au fil de l’histoire, la traversée de l’Atlantique a pris de plus en plus d’importance. Lorsqu’à la fin, l’apparition du jeune Charles Lindbergh s’est également imposée, le livre avait trouvé son titre définitif.

Armstrong, l’extraordinaire voyage d’une souris sur la Lune, Toben Kuhlmann, NordSud, 2016.

Vos albums racontent très bien la démarche scientifique – questionnements, élaboration d’hypothèses et d’un protocole, erreurs et tâtonnements… Cela donnerait presque envie de se lancer dans ses propres expérimentations ! Diriez-vous qu’on peut faire un parallèle avec la création littéraire ?

Cette démarche scientifique est jubilatoire. Se donner un objectif et tout mettre en œuvre pour l’atteindre. Il ne faut pas se laisser décourager par des revers occasionnels. Au début d’une histoire, mes souris sont souvent confrontées à des obstacles qui semblent insurmontables et la taille de ces obstacles rend leur réussite d’autant plus gratifiante. J’espère que c’est un message que mes jeunes lectrices et lecteurs retiendront de mes livres. C’est aussi un message que je dois parfois me rappeler moi-même lorsque je crée des livres. Chaque nouveau livre est d’abord un énorme défi. Il faut imaginer toute une histoire et l’illustrer, souvent sur plus de cent pages. Au début, le doute s’immisce souvent: vais-je y parvenir ? Mais j’essaie de me motiver en pensant aux aventures précédentes des souris. Et oui, on ne peut pas nier qu’il y a un certain parallèle avec le principe scientifique. Au départ il y a un objectif, le livre terminé, et le chemin pour y parvenir est jalonné d’expériences variées – qu’il s’agisse du texte ou des images. Parfois, l’une de ces expériences ne fonctionne pas et il faut trouver une approche complètement différente. Dans cette situation, j’applique la règle : ne surtout pas abandonner et s’efforcer de ne pas perdre de vue l’objectif.

Comment s’est construit votre univers graphique vintage et décalé ? Avez-vous eu des influences particulières ?

La liste des influences est longue. Il y a toute une série d’artistes qui m’ont marqué au fil des ans : Claude Monet, Casper David Friedrich, William Turner ou John Singer Sargent. Et ce n’est là qu’une petite sélection de noms de l’histoire de l’art. S’y ajoutent tout un ensemble de cinéastes. Le cinéma a en effet toujours été une grande source d’inspiration pour moi.

Mon style a fini par se développer presque automatiquement dans cette direction, au fil des années. Très tôt, j’ai pris un grand plaisir à travailler avec des couleurs aquarelles. D’un autre côté, j’ai toujours aimé dessiner avec différents crayons. À un moment donné, j’ai combiné dessin et aquarelle. Cette combinaison a quelque chose de très classique qui rappelle les illustrations à l’ancienne. Ma préférence pour les palettes de couleurs réduites et le fait que j’aime donner à mes images une légère teinte sépia renforce encore ce côté vintage.

Edison, La fascinante plongée d’une souris au fond de l’océan, Torben Kuhlmann,
NordSud, 2019.

Qu’est-ce qui fait un bon album selon vous ?

Un bon album doit, selon moi, répondre à trois critères : un style accrocheur, une mise en scène parfaitement maîtrisée et un soupçon de noirceur. Pour mes propres livres, je trouve aussi très important de toujours prendre mes lecteurs-cibles au sérieux et de les respecter. Rien ne doit être trop complaisant ou superficiel. Moi-même, je suis toujours étonné de voir tout ce que les enfants découvrent dans mes livres – aussi bien dans les illustrations que dans les histoires – et combien ils enrichissent mes histoires par leur propre imagination.

Presque tous vos livres se situent à la charnière entre album et roman, avec un texte relativement long indissociable des illustrations qui prolongent l’écrit et prennent même parfois le pas. Merveilleux pour les enfants qui aiment se plonger dans des textes longs sans pour autant avoir perdu le goût des albums illustrés, mais plutôt rare ! Comment en êtes-vous venu à cette forme ? Comment ont réagi les éditeurs ?

J’ai développé cette approche de la narration pendant mes études. Pour mon mémoire, je voulais étudier les différentes formes d’un récit et j’ai mis l’accent sur l’interaction entre le texte et l’image. C’est ainsi que la première version de mon album Lindbergh a vu le jour, dans le cadre de ce travail de fin d’études. L’objectif était d’explorer les différentes possibilités dramaturgiques d’un livre. Certaines choses devaient être racontées seulement au niveau de l’image, d’autres ne devaient être mentionnées qu’au niveau du texte. J’ai même conçu le moment de tourner la page comme un moment dramaturgique. Le texte et l’image peuvent créer ensemble une tension et une attente. L’idéal est que l’on brûle de tourner la page pour savoir comment ça continue.  

Les premiers éditeurs avec lesquels j’ai parlé, peu après mes études, se sont montrés un peu sceptiques à l’égard de mon histoire. Forcément, Lindbergh faisait un peu voler en éclats les conventions d’un livre pour enfants. L’histoire avait entre-temps atteint les 96 pages et sa palette de couleurs et son esthétique étaient complètement atypiques pour un album. La maison d’édition Nord-Sud et son éditeur Herwig Bitsche ne partagèrent toutefois pas ces réticences et furent tout de suite d’accord avec mes réflexions. Heureusement que nos chemins se sont croisés.

La ville grise, de Torben Kuhlamnn. NordSud, 2023.

Comment présenteriez-vous votre nouvel album, La ville grise, qui semble assez différent des précédents ?

La différence la plus frappante est certainement que cette fois-ci, je ne raconte pas l’histoire d’une souris. En effet, les animaux ne jouent qu’un rôle très secondaire. Je raconte l’histoire d’une petite fille qui se retrouve dans un monde gris oppressant et un peu étrange. L’histoire peut, cette fois, être racontée avec plus de mots. Dès le début, j’avais en tête une histoire courte ou une nouvelle qui serait enrichie de nombreuses illustrations. Le texte et l’image interagissent un peu différemment. Les illustrations ont plus la fonction de créer une atmosphère et le texte raconte l’histoire de manière tout à fait classique. Mais il y a une similitude avec mes aventures de souris : la détermination de la protagoniste à ne pas se résigner et à remettre en question le monde gris. Et la solution finira, ici encore, par venir des sciences.

Qu’est-ce que cela représente pour vous d’être traduit dans de nombreuses langues ? Êtes-vous impliqué dans ce processus, partez-vous à la rencontre de vos lecteurs non-germanophones ?

Cela fait incroyablement plaisir de voir que mes livres soient si bien accueillis non seulement en Allemagne, mais aussi pratiquement partout dans le monde. Je n’aurais jamais imaginé que cela soit possible. Au départ, je n’étais même pas sûr qu’il se trouverait un éditeur dans mon pays pour mes aventures de souris. Quelques années plus tard, Lingbergh est soudain disponible dans plus de 30 langues. Cela m’a donné l’occasion merveilleuse de rencontrer des lectrices et des lecteurs du monde entier. J’en suis incroyablement reconnaissant.

Je ne suis impliqué que sporadiquement dans les processus de localisation et de traduction. Dans mes livres, j’ai cependant souvent des textes intégrés dans les illustrations. Certains éditeurs de licences les retouchent eux-mêmes, parfois j’interviens moi-même ou je fournis au moins un modèle. Pour La ville grise, j’ai par exemple créé un alphabet avec des lettres dessinées. Celui-ci permet d’adapter plus facilement les illustrations représentant des textes.

J’espère que mes livres continueront de m’offrir l’occasion de visiter d’autres pays et de rencontrer les lectrices et lecteurs de là-bas.

(traduction de l‘allemand : Isabelle)

Photo de l’album Edison, Torben Kuhlmann, NordSud, 2019.

Un grand merci à Torben Kuhlmann d’avoir accepté de répondre avec autant de générosité à nos questions et à son éditeur suisse de nous avoir mis en contact ! Nous espérons vous avoir donné envie de découvrir les histoires de souris et La ville grise qui paraît donc le 26 octobre chez Nord-Sud. Il se pourrait même qu’on en parle bientôt par ici…

Billet d’été : Au fil de l’eau…

L’été est enfin arrivé avec l’espérance de détente et de plaisirs propres aux vacances. L’eau, élément essentiel à la vie, est souvent source de plaisir et d’aventures aussi ai-je fait le choix de proposer une petite liste de livres autour des rivières, fleuves, mers et océans.

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Pour commencer notre voyage au bord de l’eau, des livres informatifs et documentaires permettront de découvrir les mystères de l’eau.

Les mystères de l’eau de Blaise Hofmann, la Joie de lire, 2019.

Ce récit de vulgarisation scientifique est idéal pour les petits curieux qui aimeraient tout savoir sur l’eau. Blaise Hofmann utilise la forme du récit pour apporter des informations multiples tout en proposant une promenade au bord de la rivière. De la science à la géographie en passant par la théologie ou la philosophie, l’eau n’aura plus aucun secret.

Mon avis complet.

Histoires de Fleuves de Timothy Knapman, Sarbacane, 2019.

De tout temps, l’homme a cherché à s’installer près des cours d’eau. Timothy Knapman propose une découverte du passage des hommes sur les rives de cinq des plus grands fleuves du monde. De la source à l’embouchure, ils livrent leur histoire, de la culture des peuples qui y vivent aux histoires issus du folklore local en passant par des anecdotes divers. Un magnifique album qui se déplient littéralement sous nos yeux pour révéler les fleuves et leurs mystères.

Mon avis complet et celui d’Isabelle.

Océans… et comment les sauver d’Amandine Thomas, Sarbacane, 2019.

Et parce que les océans méritent d’être préserver, je vous propose de découvrir ce très bel album qui s’ouvre sur dix écosystèmes marins différents, fragilisés par l’activité humaine. Amandine Thomas présente la vie aquatique et les causes qui le fragilisent en apportant un regard optimiste en proposant des solutions applicables par tous depuis chez soi.

Mon avis complet.

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Quoi de plus appréciable par une belle journée d’été qu’une baignade dans la rivière. Les invitations à jouer sont nombreuses, les rencontres arrivent souvent de façon inattendue.

Vite, à la rivière! de Yuichi Kasano, Nobi!Nobi!, 2017.

Pour Hiro, les tentations ont beau être nombreuses, cet été-là il n’a qu’un objectif, glisser le grand toboggan sur la cascade. Un très bel album qui parle de dépassement de soi et de courage en proposant une découverte des activités familiales que l’on peut mener les pieds dans l’eau.

Mon avis complet.

La reine des truites de Sandrine Bonini et Alice Bohl, Grasset jeunesse, 2016.

Pour Suzie et Ismaël, l’été est l’occasion de découvrir la nature luxuriante et de vivre de grandes aventures. Mais c’est à la rivière qu’ils aiment aller se rafraîchir, quand la reine des truites ne protège pas son territoire. Une histoire pleine de fraîcheur qui met l’amitié et les jeux de l’enfance au cœur de l’été.

Un été en liberté de Mélanie Edwards, Bayard, 2020.

Les rencontres apportent parfois plus que de l’amitié. Pour Violette, les premiers émois amoureux se feront autour de nombreuses baignades dans la rivière et de lectures à l’ombre d’une grand arbre. Le texte est doux et touchant comme un premier baiser.

Mon avis complet.

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Les vacances sont aussi l’occasion de vivre de grandes aventures. Quoi de mieux qu’un bon livre d’aventures au bord de l’eau ou sur l’eau pour passer un bon moment?

Le chant de la Grande Rivière de Tom Moorhouse, hélium, 2013.

L’aventure à hauteur de campagnols avec ce roman à mi-chemin entre le documentaire animalier et le récit initiatique. L’auteur y dépeint la vie de tout un écosystème au travers de nombreuses thématiques: le deuil, le dépassement de soi, la différence, la tolérance…

Mon avis complet.

La grande rivière d’Anne Rossi, Magnard jeunesse, 2015.

Un récit initiatique pour les jeunes lecteurs qui parle de dépassement de soi, d’amitié au travers d’une aventure palpitante qui montre que la différence n’est pas un frein pour réussir de grandes choses. Les thématiques sont nombreuses (handicap, rejet, acceptation de soi…) pour ce récit d’aventures palpitant sur la grande rivière.

Mon avis complet.

La rivière à l’envers de Maxe L’Hermenier d’après le roman de Jean-Claude Mourlevat, Jungle Pépites, 2020.

Adaptation du roman de Mourlevat, cette bande dessinée est une bonne manière d’entrer dans l’univers de Tomek et Hannah dans leur quête de la mystérieuse rivière à l’envers.

Mon avis complet, celui de Blandine pour le tome 1 et le tome 2.

La série des trois « romans-fleuve » de Davide Morosinotto vous entrainera à l’aventure sur les bord du Mississippi, de le Neva et de l’Amazone. Trois récits palpitants qui s’inscrivent dans l’Histoire.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à (re)lire notre lecture commune autour des ces trois grands romans ICI.

Edison – La fascinante plongée d’une souris au fond de l’océan de Torben Khulman, 2018.

Pour finir, voici un album de vulgarisation scientifique qui nous entraîne au fin de l’océan Atlantique dans une chasse au trésor à hauteur de souris.

Mon avis complet et celui d’Isabelle.

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Il ne me reste plus qu’à vos souhaitez de belles lectures et un bel été au bord de l’eau.

Des couleurs plein les yeux !

Quoi de mieux dans la grisaille de l’hiver que de se mettre des couleurs plein la vue !

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La littérature de jeunesse regorge de titres sur cette thématique et il a fallu choisir parmi nos références préférées.

Voici donc plein de couleurs en ce lundi, en espérant que cela vous donne la pêche pour longtemps.

J’avais un pot de jaune,
J’avais un pot de bleu, (bis)
Je les ai mélangés dans un grand saladier,
Et ça fait du vert,
C’est extraordinaire !

J’avais un pot de jaune,
J’avais un pot de rouge, (bis)
Je les ai mélangés dans un grand saladier,
Et ça fait du orange,
Comme c’est étrange !

J’avais un pot de bleu,
J’avais un pot de rouge, (bis)
Je les ai mélangés dans un grand saladier,
Et ça fait du violet,
Et cela me plaît !

 

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Yakatougris a une botte secrète : dans ce monde tout gris, il décide de sortir sa palette et d’aller colorer ce monde si triste. Un album réjouissant sur l’optimisme !

Le monde de Yakatougris, Sandra Piquée et Laurent Simon, NordSud

L’avis de Pépita

Les couleurs ne sont pas toujours synonymes de gaieté. Voici un thriller dans lequel elles sont utilisées au profit d’un projet scientifique machiavélique. Doublé à une enquête journalistique à la chute surprenante, ce roman ne vous laissera plus voir les couleurs de la même façon.

La noirceur des couleursMartin Blasco, Ecole des loisirs, Médium+
L’avis de Pépita et Sophie
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C’est un incontournable, un de ces classiques qui ne vieillissent pas, et qui font encore le bonheur des enfants, des décennies après leur sortie.
Il y est question d’amitié, de se (re)connaitre, de grandir aussi un peu. Et de couleurs !
Petit bleu et petit jaune, Leo Lionni, l’école des loisirs
L’avis de Chloé et Sophie
 
Un album minimaliste, qui déroule l’histoire d’une promenade, une histoire qui tient en une seule phrase mais beaucoup d’images.
Petit escargot rouge, Rascal, pastel
Les  avis de Chloé et de Bouma
********Une palette de bleus enchanteurs nous envahit littéralement à la lecture de cet album délicat qui nous plonge avec douceur dans cet instant éphémère ou le jour cède la place à la nuit.
L’heure bleue, Isabelle Simler, Éditions courtes et longues
Les avis d’Alice, de Bouma, de Pépita, de Sophie et de Chloé.
Un livre à l’esthétisme minimaliste, qui invite les tout-petits à observer les nuances d’une forme et d’une couleur et à s’enrichir des différences.
Rond rouge, Claire Garralon, Actes Sud
L’avis d’Alice
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 Un album splendide et hilarant qui donne envie d’attraper pinceaux et couleurs et d’en mettre partout : car folie, maladresse et imagination débridée peuvent parfois nourrir les créations les plus inattendues !
Max et son art, David Wiesner, Circonflexe, 2011.
 Et voici une bande-dessinée qui évoque un autre destin d’artiste, celui de Zara. Si ses parents, poussés à bout, croient pouvoir brider le souffle artistique de leur fille, ils se trompent ! Elle attend patiemment de grandir suffisamment pour pouvoir atteindre sur les étagères les peintures, couleur après couleur…
Le secret de Zara, Fred Bernard et Benjamin Flao, Delcourt, 2018.
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Voici deux albums avec des jeux de calques pour apprendre les couleurs.
Le premier met en scène des éléphants et se termine en mémory tandis que le deuxième permet de voir le mélange des couleurs en faisant aller le calque de gauche à droite.Un recette simple mais efficace pour faire apprendre les couleurs de manière ludique.
 Couleurs de Pittau et Gervais, Albin Michel, 2014
L’avis d’Aurélie
 
Les couleurs de Patrick Georges chez Bayard Jeunesse, 2012
 L’avis d’Aurélie
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Parmi toutes les couleurs, s’en cache une qui bien souvent est associée à la peur. Apprenons à mieux la connaître dans Le noir de Lemony Snicket et Jon Klassen chez Milan, 2015.
L’avis de HashtagCéline et de Pépita
 Une maison amusante où des chats colorés vont un à un se coucher…C’est à découvrir dans cet album ludique au style épuré.
Au lit les chats de Barbara Urio Castro chez Saltimbanque, 2018.
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Entre l’album et le roman, Marie Sellier invite à une réflexion autour de l’art et de l’existence des couleurs. A quoi servent-elles ? Pourquoi le bleu est-il azur ? Presque philosophique, ce livre est une invitation à la création picturale.
Brume et les Toucouleurs, Marie Sellier et Lima, Éditions Courtes et Longues
L’avis de Bouma
Un album pour les petits qui abordent les couleurs avec des objets de leur quotidien tout en posant la question fatidique : de quelle couleur sont les bisous ? Réponse en lisant ce livre rigolo et plein de peps.
De quelle couleur sont les bisous, Rocio Bonilla, Ed. Père Fouettard
L’avis de Bouma et Sophie
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Et pour finir notre exploration de cette thématique, nous vous conseillons très fortement la lecture de Colorama de Crushiform chez les éditions Gallimard. Il en existe également un jeu de société.
L’avis de Pépita