Carte postale lotoise

Chers lecteurs sous l’arbre,

Cette année, nous avons profité de nos premières vraies vacances à trois, direction le sud de la Corrèze et surtout le Lot.

Avant de partir, quand il y a un enfant de même pas trois ans dans la voiture, il faut prévoir des occupations. Les livres et les petites voitures ont été de fidèles alliés pour le voyage.

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Après quelques heures de routes, nous sommes arrivés dans notre petit gite en pleine campagne qui n’avait pour seuls voisins que des vaches, des chèvres et des ânes. Mais comme le hasard fait bien les choses, et pour se dépayser en douceur, nous avons découvert un salon du livre ! (Même pas exprès !)

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Ni une ni deux, on sort le porte-monnaie et on s’offre quelques livres dédicacés par Martial Caroff et Benoît Sévérac.

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Après ça, c’était bon, on pouvait se plonger dans les vacances et les visites en tous genres : forêt de singes, spectacle d’oiseaux, musée des insectes (oui on fait beaucoup dans l’animalier), ferme, grotte, baignades…

Mais pour les temps plus calmes, que ce soit en journée ou en soirée, il y avait toujours un livre à portée de mains. Pour moi, c’était le début de la découverte des romans du Prix Ados d’Ille et Vilaine 2015-2016 et une belle rencontre avec Jim et Jenna dans l’excellente série de bandes-dessinées Les arcanes du Midi-Minuit.

Ciel 1.0 L'hiver des machines VibrationsLes arcanes du

C’était donc de bonnes vacances, très ensoleillées…

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A très bientôt et bonne fin d’été.

Sophie

Lecture commune : « Le monde t’appartient »

À l’heure où la liberté, et celle d’expression en particulier, se montre comme un droit à défendre, cet album l’évoque avec douceur et poésie. Quelle meilleure façon pour vous en parler, que d’en discuter entre nous pour percevoir nos différents avis…

 Le monde t'appartient

Sophie : Avant de commencer à parler du contenu de cet album, j’aimerais savoir ce que le titre vous a inspiré ?

Alice : Wouahh un titre qui ouvre bien des perspectives et des horizons….
Un titre persuasif qui se lit comme une déclaration inéluctable.
Un titre optimiste plein de force et de promesses.

Colette : Voilà un titre très positif qui donne confiance, qui donne des ailes, qui donne envie d’observer, de s’émerveiller, de comprendre et d’avancer, parcourir, grandir au cœur de notre vaste humanité. Un titre que l’on a terriblement envie de partager avec ses enfants, comme un conseil pour les engager à aller de l’avant.

Pépita : Pour moi, c’est un titre qui entre en résonance avec mon parcours de lectrice. Lire permet d’appartenir au monde… Un titre comme une incantation toute douce et énergique à la fois comme pour prendre conscience de quelque chose d’évident et de lointain en même temps, comme respirer par exemple.  Le monde t’appartient, oui, le sais-tu vraiment que c’est à toi d’en faire quelque chose ?

Sophie : Et alors quand vous avez ouvert l’album, qu’y avez-vous trouvé ?

Pépita : Une réflexion philosophique très séduisante, à hauteur de plus grands enfants mais des illustrations un peu trop enfantines en regard de la profondeur de la réflexion. Ce décalage m’a un peu interpellée, encore plus quand je l’ai lu à haute voix à des enfants entre 8 et 11 ans, qui n’ont pas tout compris au texte à la première lecture et que les illustrations trop « bébé » n’éclairaient pas suffisamment.

Alice : A la première vue, j’ ai tourné les pages d’un album minimaliste : des illustrations simples et épurées, la plupart du temps à base de formes géométriques, et très peu de texte.
A la lecture, je rejoins Pépita, des questions et réflexions philosophiques « séduisantes ».

Colette : En ouvrant cet album, j’ai surtout été captivée par le blanc de la page, un blanc nécessaire en effet pour commencer à réfléchir à ce qu’est la liberté. Mais comme Pépita j’ai été interrogée par le décalage entre les illustrations qui référent sans cesse au monde de l’enfance, voire de la petite enfance et un sujet philosophique assez complexe.

Sophie : Des illustrations en décalage avec un contenu plutôt philosophique, des illustrations particulièrement graphiques en tout cas, vous en avez pensé quoi Pépita et Alice ?

Pépita : Le titre accroche, le texte est très bien amené dans la progression philosophique, il y a un début et une fin qui se rejoignent et l’idée est très bien déroulée, certaines illustrations sont assez symboliques aussi. C’est un album qui permet une bonne accroche en matière de philosophie.

Alice : Bien sûr, des illustrations appropriées pour les plus petits, des illustrations qui prennent leur force grâce au texte mais aussi au symbolisme qu’elles expriment. Même isolées, certaines d’entre elles peuvent se réfléchir, s’interpréter, se dicuter … Intéressant, non ?

Sophie : Revenons au texte, très court, mais comme l’a dit Pépita, pas toujours évident pour les plus jeunes. On y aborde la notion philosophique de la liberté, est-ce que vous pouvez m’en dire plus ce qu’on y met dans cet album et ce que vous en avez pensé ?

Pépita : Je l’ai trouvé particulièrement réussi ce texte car il s’attache au quotidien des enfants, à ce qu’ils peuvent vivre : petits et grands malheurs, jeux , partage…Un texte très abordable pour eux. C’est du concret donc l’adulte peut s’en saisir pour en discuter avec eux.

Alice : Oui, un texte court mais clair et réussi. A noter aussi l’emploi de la 2°personne du singulier qui interpelle directement le lecteur et l’associe à la réflexion en s’adressant directement à lui.

Sophie : Finalement, un texte assez simple pour une notion philosophique, des illustrations enfantines et graphiques mais aussi assez conceptuelles, bref un livre pour les enfants qui mérite la présence d’un adulte pour éclaircir l’ensemble. Avez-vous un dernier mot à dire sur cet album ?

Colette : Je trouve que c’est un album qui malgré la simplicité des illustrations qui évoquent de manière pertinente le monde enfantin mérite vraiment un accompagnement, c’est un album qui -d’après moi- ne peut pas exister sans un prolongement, sans une discussion entre l’adulte qui le lit et l’enfant qui l’écoute, peut-être pas pour éclaircir la notion qui nous dépasse même nous adultes mais pour la débattre tout simplement. Écouter ce que l’enfant en pense, ce qu’il en dit, ce qui l’interroge, sans juger, ni prescrire mais juste en confrontant nos définitions. Je m’intéresse beaucoup à la question du débat philosophique avec les plus jeunes, et cet album est selon moi un bon déclencheur mais qui ne peut se suffire à lui même. Ce qui en fait d’ailleurs un objet tout à fait passionnant parce qu’ouvert à autre chose qu’à l’imaginaire.

Pépita : Un album pertinent en tous cas, qui constitue une approche séduisante et subtile de la philosophie. Il implique fortement la personne qui le lit comme celle qui le reçoit. J’ai aimé son côté très concret sans tomber dans le fait d’asséner des vérités toutes faites. Un album sur la liberté au sens large qui laisse une grande liberté. C’est suffisamment rare pour le souligner. Une réussite. Je regrette seulement le côté trop enfantin des illustrations qui sont en trop grand décalage avec le discours très profond. Cependant, leur côté figuratif équilibre bien et s’accorde avec le texte. Effectivement, il nécessite un accompagnement et constitue un excellent point de départ pour aborder la philosophie avec des enfants, mais de mon point de vue, pas avant 8 ans.

Retrouvez les avis complets de Alice, Pépita, Colette et Sophie.

Pour poursuivre la réflexion philosophique, voilà un excellent documentaire qui explique de nombreuses notions simplement : Les P’tits philosophes de Sophie Furlaud et Jean-Charles Pettier, Dorothée de Monfreid et Soledad Bravi.

Prix À l’ombre du grand arbre 2015

Prix À l’ombre du grand arbre 2015

Quand il pleut

Prix petite enfance
Quand il pleut de Junko Nakamura – MeMo
Chez Pépita.

 
 

Edmond
Prix albums
Edmond de Ingrid Chabbert et Guridi – Frimousse
Chez Bouma, Kik et Carole.

 
 
 
 

Chat par-ci, chat par-là
Prix romans enfants
Chat par ci, chat par là de Stéphane Servant – Rouergue
Chez Pépita, Bouma et Sophie.

 
 
 

Belle gueule de bois
Prix romans pour ados
Belle gueule de bois de Pierre Deschavannes – Rouergue

 
 
 

Mots rumeurs, mots cutter
Prix bandes-dessinées et romans graphiques
Mots rumeurs, mots cutter de Charlotte Bousquet et Stéphanie Rubini – Gulf stream

 
 

Bestiaire des grands et des petits
Prix documentaires
Bestiaire des grands et des petits… de Julie Colombet – Actes Sud Junior

Gudule est partie…

Gudule a marqué bon nombre de jeunes lecteurs depuis plusieurs générations avec ses romans pour la jeunesse. Nous aurions pu écrire quelques mots sur sa vie, mais finalement quoi de mieux que de la laisser parler elle-même avec cette interview réalisée par le site ActuSF ICI.

Elle nous a quittés, en laissant derrière elle une centaine de livres qui continueront à être lus encore longtemps. Parmi eux, quelques titres qui vous évoqueront sûrement quelques souvenirs…

La bibliothécaire La vie à reculons  Gudule - L'amour en chaussettes.

Le petit prince Pissenlit  Gudule - Le club des petites filles mortes - L'Intégrale des romans fantastiques, Tome 1.

 Gudule - Au Gringo's bar.  Gudule et Marc Lizano - Le pirate en sucre rose. Comment Pauvre Jean roula le Malin et autres fabliaux

 Gudule - Barbès blues. Un amour de pou

Pour lire ses derniers écrits : son blog.

Le petit prince pissenlit chez Céline T.
Comment Pauvre Jean roula le Malin et autres fabliaux chez Kik.

Les couvertures des livres sont des portes qui donnent, non sur des textes arides comme on le croit souvent, mais sur de fabuleux univers.

Gudule, La bibliothécaire

3 ans, des prix et des réactions…

Quelques réactions à partager avec vous suite à l’annonce des lauréats du prix À l’ombre du grand arbre.

Belle gueule de bois

Belle gueule de bois

Pierre Deschavannes, auteur
Merci beaucoup à tous ! Je suis enchanté ! Je suis justement entrain de poster la nouvelle sur mon site ! Très bon weekend ! encore merci !

Pauline Parvan, attachée de presse
Bonjour
C’est super. On est très contents.
Merci infiniment !

 

Mots rumeurs, mots cutter


Mots rumeurs, mots cutter

Charlotte Bousquet, auteure
Merci à L’ombre du grand arbre et aux lecteurs qui ont aimé Mots rumeurs, mots cutter. Je suis très heureuse que Léa, Chloé et même cette peste de Solveig vous aient touchés !

 

 

Quand il pleut
Quand il pleut
Junko Nakamura, auteur et illustrateur
Bonjour,
Quel honneur ! Merci beaucoup !
Cela m’encourage beaucoup à continuer.
Bien cordialement
Christine Morault, éditrice
Bonjour,
Merci beaucoup ! Votre sélection est excellente, et je ne dis pas cela pour notre livre seulement !
Bien cordialement
Bestiaire des grands et des petits

Bestiaire des grands et des petits

Julie Colombet, auteure
Bonjour,
C’est super, je suis très contente!
Merci
Edmond

Edmond

Ingrid Chabbert et Guridi, auteure et illustrateur
Encore merci, on est ravis !!

 

Chat par-ci, chat par-là

Chat par ci, chat par là

Stéphane Servant, auteur
La littérature jeunesse est absente des grands médias traditionnels.
Il y a bien quelques lignes dans des journaux prestigieux, quelques minutes sur les ondes. Il y a bien des journalistes éclairés mais on leur concède si peu de place. Si peu.
Et les rares fois où on cause du livre jeunesse sur le papier ou à la radio , c’est pour l’accommoder à la sauce polémique ou pour lui dénier sa qualité de « littérature ».
Bien étrange, quand on sait que pour un enfant, ouvrir un premier livre, c’est s’ouvrir au monde. On pourrait d’ailleurs, à partit de ce constat, se questionner sur la place faite aux enfants dans notre société, mais c’est là un autre débat…
Heureusement, heureusement, il existe des espaces de liberté. Le web est un de ceux-là. On y trouve des lectrices et des lecteurs qui s’emparent de la parole et font entendre leur voix. Il y a des lectrices et des lecteurs. Des jeunes. Des vieux. Des très jeunes et des très vieux. Avec une même passion : la littérature jeunesse. Et une même exigence : la littérature jeunesse.
Dans cet espace-là, il n’y a rien à perdre, rien à gagner. Ni gloire, ni argent Rien à gagner si ce n’est un peu de plaisir. Celui de lire et de partager.  Et ça, c’est la meilleure façon de faire vivre les livres!