Voilà une thématique qui inspire grandement vos arbonautes ! Le jardin, ce lieu d’évasion et si propice à l’observation. Suivez le guide de nos lectures qui risque de vous emporter dans des lectures aventuresques surprenantes peu importe la taille de son jardin !
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Pour nos petits…
Si Turbo l’escargot est un champion de la vitesse il n’en n’est rien de Bavou l’Escargot, un gastéropode un peu pépère tranquille, qui se promène dans un immense jardin (vraiment immense ???). Ce périple lui procurera plus d’une peur à surmonter. Les illustrations en gros plan apportent cette dimension vertigineuse à hauteur d’escargot bien évidemment. Un album pour nos tout-petits qui ne cesse, année après année, de les émerveiller.
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Dans cet album, une grande et belle double page s’ouvre sur quatre plants de fraisiers un peu fatigués d’avoir donné tout l’été. Insectes, oiseaux viennent trouver refuge dans ce jardin que Melvill affectionne particulièrement : « Tu veux nous aider ? On est en train de replanter quelques fraisiers. Ça nous fera plus de fraises cet été. Ils vont pouvoir s’enraciner avant l’arrivée des grands froids. » Accompagné de sa mère et de sa meilleure copine Lisa, Melvill s’en donne à cœur joie. Dans ce jardin, tour à tour terrain de jeu et lieu de vie animal et végétal, suivons l’évolution de ces fraisiers à travers les saisons.
De ma fenêtre de lecteur, j’ai observé ce doux balai saisonnier. La tentation est grande et la convoitise très forte : que de beaux fraisiers aux futurs fruits gouteux… Et quoi de mieux que d’en apprendre encore plus sur la nature et tous ces précieux insectes et animaux. Une belle réussite pour ce bel album immersif aux tendres illustrations.
Un grand et bel album qui a obtenu le Prix Sorcière en 2021 dans la catégorie « Carrément beau mini
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Dans cet album, le jardin est un lieu de mystère…
C’est dimanche et Clémentine passe la journée chez sa mamie en compagnie de ses parents. « Mamie a toujours plein de brindilles accrochées à ses cheveux. Et ça agace Clémentine. ». Le repas dominical terminé, mamie semble fatiguée et clémentine s’ennuie « quand soudain, elle découvre un trou dans la haie. ». Que va-t-elle découvrir de l’autre coté de cette végétation « dans ce jardin bien rangé » ? Et si les brindilles étalées dans la chevelure de sa Mamie avaient un lien avec ce qui se cache sans le trou-tunnel?
Tendresse et calme retentissent dans les illustrations de Fleur Oury. Le partage d’un moment passé ensemble, en famille. Le partage d’un secret que seule Clémentine découvrira. L’innocence, le jeu se mêlent aux couleurs vives et douces de cet album à lire pour s’évader.
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Pour nos plus grands…
Dans Plantes Intrépides, Fleur Daugey prend parti de faire des plantes les héroïnes de ses contes. Une gageure étant donné qu’elles ne peuvent ni bouger seules ni vraiment communiquer ! Heureusement, ces contes mettent aussi en scène des hommes ou d’animaux.
Ces histoires aux origines variées (Japon, Madagascar, Iran, Bulgarie et Amérique du Nord) sont un véritable dépaysement, d’autant que les illustrations de Chloé du Colombier sont charmantes et très colorées.
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Suivre les nervures et les étincelles de pistil de la pensée, de l’immortelle, de l’éphémère, de l’amour-en-cage, de la rose de porcelaine… Voilà à quoi nous invite le magnifique album L’herbier philosophe. Au gré des fleurs, Agnès Domergue et Cécile Hudrisier captent la poésie de nos jardins.
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Il est un jardin pas comme les autres, un jardin merveilleux, un jardin de lumières, de couleurs, d’odeurs et de bruits incroyables, un jardin nommé Eden. En ce jardin vivent le seigneur du lieu, un jardinier et sa femme. Et une bestiole. Celle qui donne son titre à l’album. Une bestiole qui va changer le cours de choses. De leur existence. Et de la nôtre aussi !
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Un jardin où se rassemble toute la famille : les grands-parents, leurs enfants adultes et leurs conjoints, les petits-enfants, le chien. On réalise bientôt qu’en réalité, il y avait un autre début avant celui-ci. Et un autre, encore avant. En tournant les pages, on remonte le temps, les dates défilent et on voit comment les choses ont débuté : l’histoire de ce couple d’oiseau qui niche dans le néflier, celle de cette famille qui voit ses enfants grandir, rencontrer l’amour et devenir parents à leur tour. Et celle de l’arbre qui évolue selon sa temporalité propre… On se prend au jeu de suivre la chronologie à rebours, voyant les personnages rajeunir à vue d’oeil et les époques défiler. C’est beau de voir que dans ce jardin, les mésanges ont toujours gazouillé, les mouflets ont toujours joué et se sont régalés de fruits sucrés. Et le mieux, c’est que quand vous aurez terminé la lecture, vous pourrez la refaire dans l’autre sens !
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Dans ce bel album à la couverture toilée, l’Art, l’histoire et l’époque de Claude Monet s’entremêlent avec son amour pour son jardin, à Giverny et dont il prenait tant soin. L’objet-livre est aussi beau que ce qu’il nous montre, alliant plusieurs styles graphiques pour nous le présenter. Un album qui se laisse découvrir et redécouvrir et à prolonger en se rendant à Giverny, où l’on peut visiter les jardins comme la maison du peintre.
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Il est certains jardins dont le mystère qui les entourent sont autant source de secrets que d’attractivité. Guidée par un rouge-gorge, la petite Mary découvre une porte cachée, dissimulée par des plantes qui ouvrent sur un jardin emmuré, laissé ainsi au décès de sa propriétaire car trop chargé de souvenirs, et qui revit grâce à la fillette, ce qui lui permet à elle de s’ouvrir et de s’épanouir, au fur et à mesure que le jardin se laisse apprivoisé et entretenir.
Maud Begon a parfaitement illustré le roman éponyme de Frances Hodgson Burnett qui célèbre la nature, l’amitié et les bienfaits physiques et émotionnels du jardin.
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Pour nos très grands….
Le goût sucré de la peur démarre par une situation plutôt banale : des enfants se font des frayeurs en s’introduisant dans le jardin potager d’une supposée sorcière. Évidemment, la sorcière n’en est pas une, bien au contraire. La manière dont Jeanne se prête au jeu en incarnant le rôle de l’Ortie, avec lucidité et bienveillance est d’ailleurs très plaisante. Alexandre Chardin convie ses lecteurs à une belle amitié intergénérationnelle autour d’un jardin luxuriant, de celles qui s’installent l’air de rien mais changent profondément ceux qui la vivent. Les deux personnages principaux sont très attachants, et la famille de Louise (la petite brunette de la couverture) n’est pas en reste. Mention spéciale au grand frère croisé mouton.
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L’oncle adoré d’Agathe souffre d’une maladie pratiquement incurable. Pratiquement ? Voici la petite fille partie explorer le jardin familial en quête de trèfles à quatre feuilles dont elle espère qu’ils lui permettront de forcer la chance… Le regard enfantin enchante chaque parcelle du jardin, révélant la mare sans fond, les trésors dissimulés dans la vase et entre les mousses, les tunnels et les cachettes, les arbres-mondes qui se penchent par dessus votre épaule pour se désaltérer dans votre verre, les tulipes imposantes comme des baobabs, les nuages et les nains de jardin qui n’attendent que vous tourniez les talons pour s’animer… Un milieu propice aux rencontres qui guident Agathe dans sa quête. Poisson-volant, canard, renard et tulipes, chacun y va de sa petite tactique personnelle pour trouver la chance : voir le verre un millionième plein, demander de l’aide, laisser du temps au temps, réaliser des actes de bonté, décrypter les signes, lâcher prise, ne rien laisser au hasard. Ainsi, on en revient toujours, d’une certaine manière, à la nécessité de faire des choix… Une lecture unique entre tous, à la frontière du conte, d’Alice au pays des Merveilles et des films de David Lynch !
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Dans Violette Hurlevent et le Jardin Sauvage, Paul Martin affirme ici, dans la droite ligne de Max et les Maximonstres ou d’Alice au pays des merveilles, le pouvoir infini de l’imagination contre les épreuves de la vie. Il suffit d’un jeu avec le chien Pavel pour que le jardin à l’abandon de la nouvelle maison de Violette laisse place au Jardin Sauvage : un lieu où Violette grandit, comprend comment construire des alliance et trouver des compromis, vit une aventure extraordinaire au cœur de la nature – des racines les plus profondes aux cimes les plus vertigineuses, de lacs habités par des êtres insolites à des entrelacs de tiges indociles… L’univers du Jardin Sauvage est merveilleux et inquiétant, dense et foisonnant, délicieusement absurde et parfaitement cohérent. Comme il est réjouissant de l’explorer et d’y trouver peu à peu ses repères ! Au fil des épreuves, Violette apprend à surmonter ses peurs et à s’affirmer, devenant sous nos yeux une héroïne exceptionnelle. Un roman fascinant comme une montre sans aiguille, féérique comme une pierre qui brille dans les ténèbres, qui fait intensément résonner notre imaginaire : l’un de ces trésors de l’enfance tout simplement indispensables !
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Dans ce magnifique album longiligne, Chiara Mezzalama nous raconte un souvenir d’enfance qui s’est imprimé dans son cœur. Fille d’ambassadeur, elle part vivre avec ses parents à Téhéran. La propriété dans laquelle ils habitent est dotée d’un magnifique jardin qu’elle aime découvrir et parcourir avec son petit frère et où ils inventent mille histoires. Au-delà des murs, c’est la guerre, le chaos, la destruction. Mais un jour, ce dehors s’introduit dans ce dedans, ce huis-clos plein de verdure, d’innocence et de paix. Un garçon a passé le mur. Chiara plus curieuse qu’effrayée joue avec lui sans qu’ils ne parlent la même langue. Un jour elle lui fait un cadeau mais il disparaît pour ne revenir que bien plus tard…
Une grande poésie se dégage de cet album dans lequel le jeu et l’imagination sont indispensables pour se protéger et préserver la part d’enfance et d’innocence. Les illustrations surannées de Régis Lejonc sont splendides et nous font remonter le temps, partir dans un ailleurs. L’objet-livre est également magnifique avec son format atypique, ses pages épaisses et grainées, ce qui leur confère une couleur particulière.
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Et vous, dans quels jardins la littérature jeunesse vous a-t-elle emmenés? Qu’y avez-vous découvert?