Nos coups de cœur de février !

Ils sont tous beaux, choisis avec grand soin par vos arbonautes préférées : les coups de cœurs de février ! C’est le moment de se faire plaisir et s’adonner à son passe-temps préféré : la lecture …

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Pour Liraloin c’est une BD sans texte qui fait froid dans le dos qui emporte le coup de cœur ce mois-ci !

Ils sont quatre (si on assemble la première et la quatrième de couverture). Quatre adolescents sur des vélos à pédaler sous le soleil couchant entre prairie et montagne. Pourtant il y a bien cinq jeunes avec dans leurs sacs à dos clopes et boissons campant dans les bois. Il fait nuit et tous savourent ce moment privilégié d’un soir d’été. Soudain tout va très vite dans cette atmosphère de nuit où l’on cherche le pote égaré en balayant les bois de sa lampe torche. La peur s’installe au rythme d’une rubalise que l’on déroule sur cette fameuse scène d’une personne portée disparue. Les gendarmes sont là, la battue s’organise, le voisinage est interrogé… la tension monte !

Effectivement la tension est palpable est fini par rester dans cette BD sans texte. Si l’intrigue se déroule à la campagne au milieu des montagnes et des grandes étendues herbeuses s’est pour mieux déstabiliser la le lectrice lecteur. On y perd ses repères dans ce paysage qui, lui, continu d’exister à travers les saisons tout comme ce groupe d’ados amputé d’un camarade.

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Il y a eu beaucoup de belles lectures chez Linda en février et le choix n’a pas été facile pour sélectionner celle.s qui l’a.ont faite vibrer.

Du côté des romans, un titre se démarque par sa couverture qui évoque la nature, les pique-niques entre amis sous le soleil d’été. Mais c’est surtout l’histoire de ces quatre ados qui tendent à s’accorder sur un même rythme qui l’a touchée. Des ados un peu hors normes qui expriment leurs émotions et apportent du concret à leurs existences au travers de l’expression artistique. Musique, photographie, skateboard leur permettent d’enchanter un quotidien qui pèse parfois lourd sur leurs jeunes épaules.

Son avis complet est ICI.

Les désaccordés d’Anne Cortey, illustré par Cyril Pedrosa, l’école des loisirs, 2023.

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Un petit tour du côté de la Pologne lui a permis de découvrir un conte raconté à deux voix : celle d’Olga Tokarczuk qui nous raconte par les mots, la douleur de la perte et la prise de conscience, et celle de Joanna Concejo qui utilise le dessin pour raconter le temps passé à courir et le besoin de ralentir. Les illustrations tiennent une place essentielle et prépondérante dans cet album incroyable qui invite à ralentir.

Son avis complet est ICI.

Une âme égarée d’Olga Tokarczuk, illustré par Joanna Concejo, Format, 2018.

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Mois très faste également du côté de chez Isabelle ! Mais s’il ne fallait retenir qu’un roman, ce serait Monstres, le petit dernier de Stéphane Servant illustré par Nicolas Zouliamis. Le duo nous entraîne dans un village étrange où arrive un cirque avec, paraît-il, un monstre tel qu’on en a jamais vu. Textes et illustrations se complètent magnifiquement pour placer ce récit sous tension et nous immerger dans une sorte d’upside-down qui fait vaciller nos repères. Cela donne une sorte d’expérience de pensée qui révèle l’arbitraire des codes, la peine infligée à ceux qui diffèrent, les cages qu’on peut briser et la force tirée de l’amitié : on est tous le monstre de quelqu’un, les pratiques les plus monstrueuses visent d’ailleurs certainement ceux qui sont perçus comme tels. Un message dans l’air du temps mais amené de manière vraiment inattendue ! Émouvant et délicieusement bizarre.

Monstres, de Stéphane Servant et Nicolas Zouliamis. Thierry Magnier, 2023.

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Et parmi les lectures d’album du mois, Isabelle est ravie de vous parler de Nicky & Vera, de Peter Sis. À travers une histoire vraie, cet album raconte les années 1930, de l’Angleterre, l’Allemagne et la République tchèque, la montée de la haine, des préjugés et de l’autoritarisme, et la façon dont les mouflets de cette époque ont vu leur enfance voler en éclat. Pourtant, ces pages vibrent d’espoir : elles racontent l’histoire incroyable de quelqu’un d’ordinaire qui trouva le courage de faire simplement « ce qu’il fallait » et sauva 669 enfants. Tout est beau dans cet album : les illustrations d’une puissance sidérante, la résilience de Vera, le courage modeste de Nicky et l’hommage inspirant rendu aux héros discrets. Une de ces lectures qui vous marquent à vie !

Nicky & Vera, de Peter Sis, Grasset Jeunesse, 2022.

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C’est sur les conseils de son loulou passionné d’athlétisme, que Lucie a découvert Le garçon qui courait de François-Guillaume Lorrain. L’histoire vraie de Sohn Kee-Chung, athlète d’origine coréenne ayant remporté l’épreuve du marathon sous la bannière du Japon lors des J.O. de 1936. Moins connu que celle de Jessie Owens, son parcours est pourtant passionnant entre fierté, abnégation et résistance. Si son nom coréen a été rétabli sur les tablettes du Comité International Olympique en 2011 (il était jusque-là inscrit sous le nom Kitei Son, qui lui avait été imposé par les japonais), la victoire est toujours attribuée au Japon, la Corée n’existant plus à l’époque. Un hymne au dépassement de soi.

Le garçon qui courait, François-Guillaume Lorrain, Sarbacane, 2017.

Son avis complet ICI.

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Après le magnifique Forêt des frères dont nous avions fait une lecture commune, Yukiko Noritake revient avec un album qui se lit aussi bien dans un sens que dans l’autre. Etonnant !
Il poursuit sa sensibilisation des enfants (et de leurs parents) à la protection de l’environnement, par la présentation de deux modes de vie dont les effets sur la nature sont très différents. Si le message est ici un peu plus appuyé, les vues en plongée qui incitent à chercher les détails et la conception en miroir sont une belle réussite.

De l’autre coté de la mer, Yukiko Noritake, Actes sud junior, 2022.

Son avis complet ICI.

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Pour Colette et son Petit-Pilote-de-Trotinette, gros coup de cœur de février pour les livres de Kotimi qu’ils ont eu la chance de rencontrer à la médiathèque pour un atelier créatif de dessin à l’encre de Chine. Après s’être plongés dans Momoko, une enfance japonaise nous avons savouré la suite des aventures de la petite écolière à travers les 4 anecdotes des Vacances de Momoko. Un graphisme dynamique, joyeux qui nous emmène au cœur de la vie de famille d’une enfant de 6 ans, quand son père décide de prendre 3 jours de vacances pendant l’été. Des vacances rythmées par les cours obligatoires de natation, l’hospitalisation de sa petite sœur et le séjour forcé chez ses grands-parents qui s’en suivit. Au fil des pages, nous découvrons des coutumes et des rituels propres à la culture de cette enfant, dont l’histoire puise ses racines dans l’enfance de l’autrice. On guette le troisième tome des aventures de Momoko avec impatience !

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Pour Blandine, c’est l’Amour et la mélancolie qui ont emporté son cœur avec le magnifique album de Daniela Volpari, Un amour américain.

Un Amour Américain. Daniela VOLPARI. Marmaille & Cie, 2015

Sur un pont, James entrevoit un jeune femme rousse. Coup de foudre, évanescence de l’instant. Entre rêve et réalité, des années durant, il n’aura de cesse de la chercher.

Avec délicatesse, Daniela Volpari nous décrit le temps qui passe, entre ce qui change et demeure, et nous restitue des époques, des lieux, des pensées, entre poésie, zen et jazz, empruntant à de grands auteurs leurs mots et paroles. Ses illustrations aux teintes fanées possèdent un charme délicieusement rétro et joliment stylisé (il y a comme une influence de Rébecca Dautremer dans son trait). Nous oscillons entre le présent et le passé, entre la vie et le souvenir, entre la réalité et la nostalgie, entre photographie d’antan et dessins à la mine de plomb, entre couleurs sépia ou flamboyantes, entre symboles et métaphores
Et nous ne savons pas ce qui est… ou n’est pas…

L’avis de Blandine ICI.

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Et vous, qu’avez-vous aimé en février ?

Nos coups de cœur de Janvier !

Le premier mois de l’année est déjà achevé, mais l’hiver nous donne plus que jamais l’envie de rester sous un plaid avec un bon livre pour nous réchauffer. Voici nos derniers coups de cœur !

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Linda a fait de bien jolies découvertes de mois-ci et parmi celles qui l’ont marquées, il y a eu un récit fantastique original qui prend la forme d’une réécriture des contes de notre enfance. Un réécriture qui, par ailleurs, nous perd à la frontière entre réalité et imaginaire et nous pousse à nous interroger sur les limites de notre existence.

L’apprenti conteur de Gaël Aymon, illustré par Siegfried de Turkheim, l’école des loisirs, 2022.

Retrouvez les avis complets de Frede, Linda et Lucie.

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Mais Linda et sa Petite Demoiselle (plus si petite) ont aussi craqué pour l’aventure sauvage et la quête d’identité de George, jeune Lakota éduqué selon les préceptes de la Bible et formaté à devenir « presque aussi intelligent qu’un blanc ». Esthétiquement magnifique, ce roman graphique nous invite à parcourir les grandes plaines sauvages des Etats-Unis aux côtés d’un groupe Lakota-irlandais, nous poussant un peu plus, à chaque étape du voyage, à interroger notre rapport aux autres et à la nature.

HOKA HEY ! de Neyef, Label 619 (Rue de Sèvres), 2022.

Son avis complet est ICI.

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Beaucoup de belles découvertes ce mois-ci chez Lucie, et notamment grâce aux copinautes toujours de bon conseil ! Le choix a donc été difficile, mais il était inenvisageable de ne pas parler d’Une histoire d’amour de Gilles Bachelet. Frédérique et la collectionneuse de papillons sont fans de l’univers de cet auteur, et il y a de quoi !
Dans le texte, rien que de très banal : un homme, une femme, une rencontre, un pique-nique, un mariage, des enfants… Mais, comme souvent chez Gilles Bachelet ce sont les illustrations qui apportent un twist inattendu. Car cette histoire se déroule entre deux… gants de vaisselle. Et de parsemer ses dessins d’objets du quotidien totalement détournés (mention spéciale pour la brosse à ongle canidé). Un délice d’humour !

Une histoire d’amour, Gilles Bachelet, Seuil Jeunesse, 2017.

Son avis complet ICI.

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Plusieurs lectrices du Grand Arbre ont aimé se flâner dans la National Gallery aux côtés d’Oscar Goupil. Il faut dire que Camille Guénot a su capter l’atmosphère du lieu et y élaborer une intrigue joyeusement fantastique. Car Oscar a un don familial très rare, celui de communiquer avec certains tableaux. Dans quelles aventures cette capacité va l’entrainer ? Il faut le découvrir dans ce London Mystery.
Lucie et son fils se sont régalés à chercher les figures d’artistes ayant inspiré les personnages, à chercher les tableaux évoqués et à imaginer où l’auteure les entraînerait. Merci à Linda pour ce joli cadeau !

Oscar Goupil, A London Mystery, Camille Guénot, L’école des loisirs, 2022.

Les avis de Linda, Isabelle et Lucie.

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Pour Colette et son Grand-Pilote-de-VTT, Janvier fut dédié à Clémentine Beauvais ! Après avoir eu l’occasion de la rencontrer un soir d’hiver dans la très accueillante librairie des Chartrons à Bordeaux, toute la famille s’est plongée dans les méandres du rapport de service civique de Valentin. En effet dans son roman Âge tendre, l’autrice donne la parole à un jeune homme de 14 ans qui pendant une année doit faire son service civique dans une unité médicale un peu particulière, l’unité Mnémosyne , située à Boulogne-sur-mer. Il va devoir y relever de nombreux défis qui aident les vieux pensionnaires de l’unité à avoir l’impression de vivre dans les années 60-70. Et le livre que nous tenons entre nos mains est le fruit de son expérience, de ses rencontres, de ses introspections. Ce livre est vraiment déroutant, original, inspirant, musical, émouvant, complexe et joyeux tout à la fois car il alterne journal intime, notices techniques, allers-retours entre récits des expériences professionnelles du collégien et analyse rétrospective de ce que ces expériences ont apporté à celui qu’il est devenu. Dans une langue dont l’autrice semble explorer de nouvelles potentialités à chaque livre, nous voyageons à travers la France, les époques et les intériorités. C’est, comme souvent avec Clémentine Beauvais, une expérience jubilatoire !

Age tendre, Clémentine Beauvais, Sarbacane, 2020.

Et si vous voulez découvrir l’excellent trailer du roman où l’autrice joue elle-même un personnage clé de l’histoire, c’est par !

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Janvier a été faste aussi sur L’île aux trésors ! Tout l’équipage a adoré voyager dans l’Angleterre victorienne en lisant à voix haute Griffes, le dernier roman de Malika Ferdjoukh. Un thriller qui cligne de l’oeil vers Conan Doyle et Jane Austen ! L’énigme embrouillée à souhait se déploie dans un réjouissant décor de 19ème siècle où l’on voyage en diligence et porte le tweed ou la dentelle sous l’œil d’animaux empaillés. Un duo d’enquêteur est dépêché par Scotland Yard vers Morgan’s Moor, bourgade du nord de l’Angleterre en proie au gel et à une sombre affaire : un drame ancien, une vision funestement prémonitoire, une griffe qui se lève pour frapper… Chacun semble avoir quelque chose à cacher, les personnages sont hauts en couleur et les dialogues réjouissants. Une gourmandise de saison, portée par une plume extraordinaire.

Griffes - Malika Ferdjoukh, François Roca - Ecole Des Loisirs - Grand  format - La Presqu'île STRASBOURG
Griffes, de Malika Ferdjoukh, L’école des loisirs, 2022.

L’avis complet d’Isabelle

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Et en BD, Furieuse, revisite crash-féministe de la légende arthurienne a fait l’unanimité sur L’île aux trésors ! Isabelle et ses moussaillons se sont passionnés pour l’épopée d’Isabelle, infortunée fille du roi Arthur. Le temps des prouesses et des glorieuses conquêtes est loin pour celui-ci, il n’est plus que l’ombre de lui même. Victime collatérale de cette déchéance, la princesse se laisse convaincre par l’épée enchantée d’Arthur de déguerpir : une arme si puissance ne lui pourrait-elle pas lui permettre de s’émanciper ? Souffle épique, rebondissements ahurissants, dialogues désopilants, tout est au top dans cette parodie moderne et réjouissante du genre de l’heroic fantasy. En toile de fond, une critique de l’étroitesse des marges de manoeuvre laissées aux femmes, mais aussi des dérives du pouvoir. Furieusement chouette !

Bandes dessinées - Furieuse - DARGAUD
Furieuse, de Geoffroy Monde et Mathieu Burniat, Dargaud, 2022.

L’avis complet d’Isabelle

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Pour Blandine, janvier a été un mois dédié à l’introspection pour mieux repartir, pour bien commencer l’année. Elle a eu beaucoup de belles lectures, des coups de cœur et au cœur, pas qu’en jeunesse, pas tous présentés sur son blog (le temps!!). Il a fallu faire un choix, que voici:

Peut-être. Kobi YAMADA et Gabriella BAROUCH. Le Lotus et l’Eléphant, 2021

Un titre qui intrigue et questionne, un sous-titre qui attire.
Une couverture aux couleurs enveloppantes rehaussées de détails dorés. Un texte en « tu », pour l’enfant lecteur et l’enfant resté en nous. Des illustrations tendres, métaphoriques, magnifiques.
Et nous voilà plongés dans cet album onirique sur les pouvoirs insoupçonnés, uniques, pas encore révélés, et pourtant présents, que nous avons tous en nous. Pour nous-mêmes. Pour les Autres. Pour cette place que nous occupons.

Sa chronique complète ICI.

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Secrets d’Oracles. Suki FERGUSON et Ana NOVAES. De La Martinière Jeunesse, 2022

Dans la lignée du superbe album documentaire Secrets de Sorcières, Une initiation à notre histoire et nos savoirs, De La Martinière Jeunesse nous en propose un autre, tout aussi magnifique que fascinant ! Il nous explique ce qu’est le Tarot, ses origines, son utilisation, et nous détaille chacune des 22 Arcanes Majeurs, avant de nous délivrer des conseils et rituels pour nos tirages. Et quelle beauté dans ses illustrations!

Un album passionnant et riche à découvrir davantage dans son article LA!

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Et vous, qu’avez-vous lu de beau en janvier ?

Nos coups de cœur de l’année 2022 !

Bonne année 2023 à tous !

Ca y est, l’année 2022 est terminée. A l’ombre du grand arbre, elle aura été riche en découvertes et en partage. Aussi, pour bien commencer 2023, nous vous proposons une sélection de nos plus belles lectures !

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Pour Linda, le choix a été assez difficile car, même si elle a moins lu en 2022, ses lectures ont souvent été de qualité. Aussi son choix s’est finalement arrêté sur un roman illustré qui réunit tout ce qu’elle aime dans un livre : une belle histoire, un texte classique et des illustrations somptueuses. Finalement, ce titre s’est imposé, comme une évidence.

Princesse Sara de Frances Hodgson Burnett, illustré par Nathalie Novi, Albin Michel, 2021.

Son avis complet.

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Lucie a eu un véritable coup de cœur pour Ma petite bonne de Jean-François Chabas. Ce roman est de ces lectures qui marquent, auxquelles on pense encore longtemps après avoir tourné les dernières pages.
Pour commencer, c’est un voyage dans le temps et dans l’espace comme sait en proposer la belle littérature. Jean-François Chabas emmène ses lecteurs dans le Liban des années 1990, et le choc des cultures est brutal. D’autant qu’il les confronte à l’arrivée de la « petite bonne », sorte d’esclave légale dans la famille de la narratrice. Bouleversant.

Ma petite bonne de Jean-François Chabas, talents hauts, 2022.

Son avis complet ICI.

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Le petit écureuil d’Oliver Tallec allait forcément être présent dans les coups de cœur de l’année pour Lucie. Son choix aurait pu se porter sur un autre tome. Mais J’aurais voulu est le plus récent, et il épingle avec tellement d’humour notre difficulté à choisir et à affirmer ce que l’on est dans une société aux multiples sollicitations ! On peut faire confiance à l’auteur pour amener les enfants à réfléchir, sans les brusquer.
Cet album est aussi le souvenir d’une belle rencontre avec l’auteur-illustrateur.

J’aurais voulu d’Olivier Tallec, l’école des loisirs, 2021.

L’avis complet de Lucie ICI.

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Une des lectures qui a le plus « bouleversifié » notre collectionneuse de papillons cette année, sur les conseils toujours aussi formidables de ses arbronautes préférées, ce fut Annie au milieu d’Emilie Chazerand dont Lucie et Frédérique vous ont livré une lecture commune par ici.

Je vous livre ici les mots que j’avais écrits à mes copinautes sur le forum pour leur faire part de mon émerveillement après la lecture de ce roman coup de cœur : « Que j’ai pleuré en lisant l’histoire de cette famille bancale et si lumineuse ! J’ai pleuré quand Camille arrive chez les Desrochelles pour l’entraînement et qu’il est accueilli comme un membre de la famille tant attendu, j’ai pleuré quand Del et tous les réfugiés du camp où elle travaille font la chorégraphie d’Annie et les barjorettes, j’ai pleuré quand Solange propose à Velma de s’inscrire au stage de dessin… Que j’ai pleuré ! Parce que quand même ce bouquin, au delà du handicap, il nous parle surtout de la FAMILLE, de ce qui la compose, des liens qui se tissent souvent silencieusement, au fil du quotidien mais aussi à travers générations. La relation entre Solange et Del est tellement puissante. J’ai beaucoup apprécié la manière dont l’auteure fait ressurgir implicitement ce que les personnes étaient avant, ce que cet avant a laissé de traces sur leur corps, leurs cheveux, leur regard et que les autres membres de la famille perçoivent parfois comme dans un éclair lumineux et parfaitement éphémère. Bien sûr ce roman est un incroyable conte de fée, tout va très vite, des magiciennes et des magiciens interviennent spontanément de manière peut-être un peu surnaturelle (je pense à Dolorès qui accepte de faire la coach sportive alors qu’elle connaît à peine Velma, je pense à la mère de Hui, incroyable costumière, qui réalise sans poser de question les improbables tenues de la tribu, je pense au patron de la brasserie qui embauche Harold sans trop poser de questions) mais c’est un conte de fée qui célèbre la solidarité et que ça fait du bien ! »

Annie au milieu d’Emilie Chazerand, Sarbacane, 2021.

Pour les curieux, nous avons aussi eu la chance d’interviewer Emilie Chazerand.

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Pour Liraloin c’est une BD lue en musique qui a emporté le coup de cœur de l’année 2022. Il s’agit de Blue aux Pays des songes, une série en 3 volumes.

Blue au Pays des Songes de Davide Tosello, Vent d’Ouest, 2021.

Son avis complet ici

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Pour Blandine, le point commun de ses coups de cœur qui ont émaillé 2022 est l’émerveillement! Pour un récit intemporel, pour une relation particulière, pour un graphisme exceptionnel ou pour une douceur candide essentielle. Certains de ses coups de cœur ont déjà été partagés ici au fil des mois, aussi, pour ne pas les remettre, en voici un nouveau qui regroupe tout cela!

Magic really can happen… When it Snows. Richard COLLINGRIDGE.

Tout est déjà dans le titre (et le sous-titre)!! Il y a de la magie et de la féérie, du merveilleux et du fantastique, une quête et une mise en abyme fabuleuse qui fait la part belle aux livres, à l’imaginaire et à la transmission. Le tout servi par des illustrations (de peinture?) fascinantes, douces et immersives, qui jouent sur les luminosités et les clair-obscur! juste magnifique!

Son avis complet ICI!

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En refermant Zephyr, Alabama cet été, Isabelle avait l’impression de connaître cette bourgade comme sa poche : ses églises et ses ragots, son supermarché flambant neuf, ses contrebandiers et ses attaques racistes, le quartier noir où la conquête des droits civiques s’organise. Et quels mystères renfermés derrière les portes des petites maisons, au fond de la rivière ou du lac profond ! Témoin d’un crime, le jeune Cory mène l’enquête…

Le récit se nourrit de la toile de fond sociale de l’enquête : des indices sont distillés à chaque chapitre sous la forme d’indices à première vue anodins mais qui finissent par prendre tout leur sens. Cory recoupe des éléments stupéfiants, faisant la rencontre d’une reine noire de cent six ans, d’un as de la gâchette, d’un monstre de rivière et même d’un tricératops. Son regard enfantin donne au roman une fraîcheur irrésistible. Cory et ses copains rappellent les aventures de Tom Sawyer, mais avec en plus le rythme scandaleux des tubes des Beatles et des Beach Boys. Et un soupçon de magie. Ils savent lire les rêves, la forme des nuages et les grains de sable. On ne sait pas toujours si Cory en rajoute un peu (il a l’étoffe d’un écrivain, voyez-vous), si l’imagination de sa bande la dépasse un peu ou s’il y a vraiment un solide cœur de magie à Zephyr.

Tout cela semble un peu foisonnant, mais tout finit par s’imbriquer parfaitement en un tout cohérent qui a beaucoup ému Isabelle. Ce livre est un univers à lui tout seul, un roman à remonter le temps porté par une plume vive qui trace son sillon propre à la lisière de la tranche de vie, de l’enquête policière, du thriller et du réalisme magique.

Zephyr, Alabama, de Robert McCammon, Monsieur Toussaint Louverture, 2022.

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Et vous, quels ont été vos coups de cœur en 2022 ?

Nos coups de cœur de Novembre !

Avec l’hiver qui pointe le bout de son nez, et les envies de se lover sous un plaid, se multiplient les moments de lecture réconfortantes ! Voici nos conseils pour rallumer doucement les guirlandes de lumières dans vos imaginaires !

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Pour Colette et ses Petits-Pilotes-devenus-Grands, gros coup de cœur pour un documentaire qui met en avant des sports incongrus qui ont connu de courtes heures de gloire aux jeux olympiques : Drôles de sports, curiosités olympiques de Cécile Gariépy et Simon Drouin. Pelote basque, canne de combat, ballet à ski, course de traineau à chiens, grimper à la corde, jeu de quille et même colombophilie, ils ont tous été célébrés dans une catégorie spéciale créée en 1912 par le Comité international olympique : les sports de démonstration. Ce fut l’occasion de découvrir la créativité humaine dans un domaine inattendu : le sport !

Drôles de sports, curiosités olympiques,
Cécile Gariépy et Simon Drouin, La Pastèque, 2021.

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Pour Linda, novembre fut un mois très visuel en terme de lectures et c’est tout naturellement qu’elle a attribué son coup de cœur à une BD pour les grands lecteurs. Le Passage Intérieur est le récit d’un voyage aux limites du monde civilisé, une traversée en kayak d’un bras de mer qui s’étend au-delà de l’Alaska jusqu’en Colombie Britannique, au Canada. Dépassement de soi et découverte d’un monde sauvage sont au cœur de ce récit qui amène une réflexion écologique forte lorsque les amis découvrent l’emprunte du réchauffement climatique dans des lieux sauvages. Illustrations immersives viennent sublimer cette aventure qui prend différente forme : récit autobiographique, carnet de voyage et guide pratique pour les aventuriers.

Le Passage Intérieur – Voyage essentiel en Alaska de Maxime de Lisle et Bach Mai, Delcourt, 2022.

Son avis complet est à lire ICI.

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Mais l’album Cours ! fut une autre découverte incroyable. Véritable récit initiatique, le récit place son héros dans un contexte social fort de l’Amérique post-ségrégationniste, faisant de lui le visage d’une société moderne, forte de son métissage. Le duo d’artistes, Davide Cali au texte et Maurizio A.C. Quarello au dessin, signe un titre surprenant porté par un héros qui découvre qu’une simple main tendue peut changer le cours d’une existence.

Cours ! de Davide Cali et Maurizio A.C. Quarello, Sarbacane, 2016.

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Lucie et son fils ont eu un coup de cœur pour Des vacances d’Apache. Une nouvelle fois, Alexandre Chardin a su les entrainer dans un tourbillon d’émotions aux côtés d’Oscar et son fantasque grand-père. Comme une envie de plonger dans ce roman tendre et drôle pour vivre quelques heures (quelques jours !) leurs aventures avec eux.

Des vacances d’Apache, Alexandre Chardin, Magnard jeunesse, 2017.

L’avis complet de Lucie ICI.

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Et leur deuxième coup de cœur est un documentaire sur les petites bêtes. Si les insectes intriguent les enfants dès leur plus jeune âge, celui-ci est à réserver au grands curieux car ses rabats sont un peu fragiles.
Mais quel plaisir de pouvoir enfin découvrir l’intérieur d’une fourmilière, d’une ruche ou d’une termitière sans déranger ses occupants ! Anne Jankéliowitch et Isabelle Simler ont fait de l’habitat leur sujet central, mais le cycle de vie et organisation sociale sont aussi expliqués. Royal !

Royaumes minuscules, Anne Jankéliowitch et Isabelle Simler, La Martinière Jeunesse, 2021.

L’avis complet de Lucie.

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Pour Liraloin, partir à l’aventure avec Archibald et Ferdinand n’a pas été de tout repos tant physiquement que psychologiquement. Une histoire fabuleuse au doux parfum de conte. En voici quelques mots pour vous donner envie de vous y plonger : Il était une fois, dans une forêt, un village nommé Bellécorce et dans ce village, la plus jolie des librairies de la contrée tenue par Archibald Renard. Sur ses rayonnages trônent que des livres originaux…

Mémoires de la forêt de Mickaël Brun-Arnaud, illustré par Sanoe, Ecole des loisirs – collection : Neuf, 2022

L’avis complet de Liraloin

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Isabelle et ses moussaillons sont complètement sous le charme d’Annie au milieu. Cette dernière a un chromosome en plus, une famille qui l’adore et… une passion pour les majorettes. Mais voilà, l’entraîneuse ne veut pas d’elle au défilé de printemps : trop ronde, pas assez sérieuse… enfin vous voyez. Qu’à cela ne tienne, ses proches formeront leur équipe et Annie défilera ! Tout est réussi dans ce roman. La forme chorale nous donne à entendre la spontanéité désarmante d’Annie, mais aussi les réflexes protecteurs et la détresse de son frère Harold et de sa sœur Velma. Le ton, la chimie sont précisément justes : impossible de ne pas se laisser prendre par la belle énergie de cette famille, on doute et on tremble, on se laisse surprendre, on rit souvent, on pleure aussi. Lumineux !

Annie au milieu, Emilia Chazerand, Sarbacane, 2021.

Les avis d’Isabelle, Lucie et Liraloin

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Et en album, l’équipage de L’île aux trésors a craqué pour un beau livre : Une nuit, de Grégoire Solotareff et Julien de Man. D’emblée, le suspense est au plus haut. On sait que quelque chose d’extraordinaire est sur le point d’arriver, le soir tombe, l’obscurité s’installe, des pas lourds se font entendre dans le grenier. C’est le cœur battant qu’avec le jeune narrateur, on pousse la porte… Cette expédition nocturne initiatique nous entraîne dans un décor somptueusement dessiné. Les mots et les illustrations jouent chacun leur rôle pour placer ce récit sous tension. Les auteurs savent ralentir le rythme de la narration aux moments les plus tendus, jouer des points de suspension et de jeux de lumière ménageant d’inquiétantes zones d’ombres pour nous faire frissonner, mêler péripéties et leçons de vie jusqu’à un dénouement apaisant. Une réussite graphique et scénique qui rend joliment hommage aux souvenirs d’enfance et aux pouvoirs de l’imagination !

Une nuit | L'école des loisirs, Maison d'Édition Jeunesse
Une nuit, de Grégoire Solotareff et Julien de Man, L’école des loisirs, 2022.

L’avis complet d’Isabelle

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Des coups de cœur, Blandine en a eu beaucoup durant le mois de novembre. Ils l’ont emmenée dans des horizons très variés entre Histoire et mémoire, Choix et Destins, imaginaire et interprétations… S’il ne devait en rester que deux, ce serait ceux-ci:

Secrets de sorcières. Julie LEGERE, Elsa WHYTE et Laura PEREZ. La Martinière Jeunesse, 2019

Entre album et documentaire, ce livre grand format est d’abord un très bel objet-livre au graphisme ésotérique immersif. Chronologique, il nous décrit la figure mouvante de la Sorcière au fil du temps, des croyances et des lieux, jusqu’à aujourd’hui. Il s’assortit de portraits de femmes, d’évènements majeurs, de définitions.

Un livre magnifique, précis et édifiant!

Son avis complet ICI.

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Béatrice. Joris MERTEN. Rue de Sèvres, 2020

Que ne donnerait-on pas pour vivre l’Amour? Pour vivre? Et non survivre dans un quotidien millimétré, dépourvu de surprises et d’imprévus… Sur son trajet répétitif, Béatrice voit un jour un sac rouge abandonné. Il semble l’attendre, elle. Un soir de pluie, elle ose s’en emparer. Dedans, un album photos qui remonte aux années 1930 et qui montre un couple énamouré dont la jeune femme lui ressemble étrangement…

Album muet et pourtant pourvu de mots grâce aux enseignes, publicités, titres de livres ou noms de lieux, cet album est une merveille qui vous fera imaginer, rêver, interpréter, transposer.

Son avis complet LA.

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Et vous, qu’avez-vous lu de beau à l’orée de l’hiver ?

Nos Coups de Cœur d’Octobre

Octobre annonce l’automne et la saison des tisanes au coin du feu accompagnées de douceurs en tout genre. L’éveil des sens est au cœur de cette saison pas comme les autres qui nous rappelle le temps qui passe et nous apporte le réconfort dans le partage. Parce que la lecture illumine le quotidien en nous stimulant, nous vous proposons de découvrir nos derniers coups de cœur !

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Les Flamboyants – Nous, on a tué personne ! d’Hubert Ben Kemoun, Sarbacane, 2022.

Linda a découvert la plume d’Hubert Ben Kemoun, un auteur incroyable qui est parvenu à la faire rire dans un récit qui aborde la maltraitance infantile. Les Flamboyants est l’histoire de cinq jeunes garçons « attardés » que la vie n’a pas épargnéS. Interrogés par le Capitaine Delaunay, ils doivent raconter leur soirée qui déterminera les circonstances de la mort de leur éducateur. Une enquête policière dont on comprend rapidement qu’elle n’est, pour l’auteur, qu’un prétexte pour faire parler les garçons et lever le voile sur des secrets bien gardés au fond d’eux. Epoustouflant !

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Mais Linda a aussi été très touchée par la poésie et la sensibilité de l’histoire de Yeowoo, une petite renarde rejetée par ses parents au moment de leur divorce, et déracinée quand son père l’abandonne à la campagne chez son grand-père et sa tante. D’abord pleine de colère, elle va peu à peu apaiser sa douleur grâce à Paulette, une poule elle aussi rejetée des siens. La solitude et le besoin d’amour sont au cœur de cette bande dessinée au graphisme délicat et soigné. L’amitié entre Yeowoo et Paulette montre aussi que l’amour voit au-delà des différences.

Seizième printemps de Yunbo, Delcourt, 2022.

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De Cape et de Mots, de Flore Vesco et Kerascoët, Dargaud, 2022.

Quand un roman culte est adapté en BD, on a forcément peur d’être déçu.e… Et bien pas du tout, chaque millimètre carré de De Cape et de Mots a emporté l’enthousiasme d’Isabelle et de ses moussaillons ! Quel bonheur de suivre les débuts à la cour royale de Sérine qui arrive sans relations ni parures, mais avec une répartie inouïe, doublée d’un sens solide de la justice sociale. Notre héroïne navigue entre coups-bas et complots, semant la zizanie dans les rouages bien huilés de cette cour digne de Versailles ! Les aquarelles du duo Kerascoët donnent merveilleusement forme et couleurs à ce décor absolutiste. Tours et marbreries, baldaquins et salle de bal, coiffures alambiquées et conseil des ministres : chaque détail respire l’humour irrésistible et le grain de folie de l’autrice (que l’on retrouve aussi, évidemment, dans les dialogues). Le scénario rend en tout point justice aux péripéties et rebondissement de l’intrigue originale. À ne manquer sous aucun prétexte !

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L’autre coup de coeur de l’équipage de L’île aux trésors est balèze mais très classe avec son ruban marque-page et ses couleurs chatoyantes, orné de dorures, de sympathiques bestioles et… de crânes. Et riche de révélations avec ça ! Il s’agit, évidemment, du dernier tome de la collection Le Monde Extraordinaire chez Little Urban, consacré au plus fascinant des scientifiques : Charles Darwin. On apprend (presque) tout : la jeunesse du naturaliste, les doctrines qui avaient cours à l’époque, l’expédition du Beagle, les thèses évolutionnistes, leur réception par ses contemporains et leurs prolongements plus récents. Les contenus sont d’une précision réjouissante. Ils expliquent notamment avec une grande clarté les principaux fondements de la théorie de l’évolution. La mise en page est attrayante, les illustrations splendides et le propos s’appuie sur des exemples très parlants. Une mine d’information spectaculaire, pour les curieux déjà grands et sans limite d’âge !

Le Monde Extraordinaire de Charles Darwin, d’Anna Brett & Nick Hayes, Little Urban, 2022.

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Pour Liraloin, un conte sublimé par de majestueuses illustrations a retenu toute son attention.

Maroussia vit avec sa grand-mère dans une forêt où les divinités se mêlent aux légendes. Les esprits de la forêt veillent sur elles et Maroussia est fascinée par l’un d’entre eux : le gardien nommé Lièchi. Parfois, certaines nuits, Bouka peut réveiller la jeune fille mais rassurée par sa grand-mère elle se défend : « Prends garde, disait-elle. Je connais bien le dieu de la Forêt. » Et le monstre ne bronchait pas ». Alors lorsque cette vie paisible et respectueuse vis-à-vis de la nature et de ses esprits est mise à mal, Maroussia demande l’aide du dieu de la Forêt : « Oh Iarilo, dieu de la Forêt, aide-nous, la situation est grave. Notre village est menacé, les arbres et les animaux de la forêt le sont aussi. Ils vont tout raser, arracher nos buissons, abattre nos arbres. »Finira-t-elle par être entendue ? Parviendra-t-elle à empêcher la destruction de la forêt ?

Ce conte nous transporte dans ces légendes anciennes où la femme communique avec la nature : relation privilégiée. L’humain reçoit ce que la forêt lui donne avec générosité. La force qui émane de Maroussia vient de ce respect juste et sincère. Les illustrations de Daniel Egnéus nous transportent loin dans ce folklore mis en texte par l’écriture soutenue et poétique de Carole Trébor.

Maroussia celle qui sauve la forêt de Carole Trébor & Daniel Egnéus, Little Urban, 2021

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Pour Colette, c’est le très bel album Tancho de Luciano Lozano qui a rallumé l’étincelle dans son coeur d’éco-anxieuse 🙂 L’auteur y raconte l’histoire vraie de Yoshitaka Ito, un habitant de l’île d’Hokkaïdo, qui a empêché l’extinction des grues à couronne rouge au Japon en nourrissant ces oiseaux majestueux au moment où ceux-ci commençaient à déserter. Grâce à lui, un Centre de conservation des grues a vu le jour sur l’île japonaise. Cette histoire particulièrement inspirante nous rappelle combien le soin que nous accordons aux autres est au cœur de ce qui fait le vivant.

Tancho, Luciano Lozano, Les éditions des éléphants, 2022.

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Lucie a été bluffée par la qualité du petit documentaire Pourquoi la laïcité ?
Ce concept essentiel, méconnu et parfois même décrié, est parfaitement expliqué par Ingrid Seithumer. Elle en retrace l’histoire, présente les grands penseurs, explique les idées reçues et sa mise en place dans différents pays.
120 pages de faits, rien que de faits !
POCQQ, une collection d’une grande qualité, à découvrir sans tarder.

Pourquoi la laïcité ? d’Ingrid Seithumer et Elodie Perrotin, Editions du Ricochet, 2022.

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Avec Je ne dirai pas le mot, Madeleine Assas nous entraine dans les affres du premier amour. Au retour des vacances d’été, une jeune fille retrouve son voisin, son ami d’enfance, mais ne le voit plus avec les même yeux. Que faire ? Lui dire ou non ? Prendre le risque d’être rejetée ? Comment cacher ses émotions à ses amis, à sa famille ?

Un texte court au ton incroyablement juste, qui a permis un instant à Lucie de retrouver des sensations d’adolescente.

Je ne dirai pas le mot, Madeleine Assas, Actes Sud Junior, 2022.

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Secrets de sorcières. Julie LEGERE, Elsa WHYTE et Laura PEREZ. La Martinière Jeunesse, 2019

Blandine a été subjuguée par ce livre à la croisée des genres qui nous emmène à travers le temps et les continents pour nous présenter la figure, à la fois stable et mouvante de la Sorcière, ce qu’elle représente et induit. Et c’est aussi passionnant qu’édifiant !

Chapitré chronologiquement de l’Antiquité à nos jours, il s’agrémente de portraits de femmes ayant existé et marqué leur temps, comme de focus sur les accessoires, pratiques et liens avec la Nature. Les dessins qui les accompagnent sont splendides!

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Et vous, quel a été votre coup de cœur d’octobre ?