Entretien avec Cécile Alix

Après avoir partagé une lecture commune de A(ni)mal et avoir été bouleversées par Guerrière (lauréat de la sélection Belles branches du prix ALODGA 2024), nous avons eu envie de demander à Cécile Alix comment elle se saisissait de sujets aussi intenses. Et c’est avec beaucoup de gentillesse qu’elle a accepté de répondre à nos questions.

Nous vous proposons donc de découvrir le résultat de cet échange et de vous laisser porter par l’enthousiasme de cette auteure aux mille projets !

Pensez-vous qu’il y a des impératifs particuliers ou des écueils à éviter lorsque l’on écrit pour la jeunesse ?

Pour les 3-10 ans, j’évite d’utiliser un langage et des tournures trop sophistiquées, ainsi que des termes grossiers. Ce qui ne signifie pas que je simplifie au maximum, sans aucun « gros mot ». Je m’adapte à leur niveau de lecture, en glissant, de ci, de là, un mot qu’ils ne connaîtront peut-être pas, une formule un peu plus « alambiquée ». J’essaie de ne pas les ennuyer, plutôt de les amuser, de les faire rêver, de les embarquer. Quant aux jurons, je les tente drôles et imagés !

Pour les pré-ados, ados et jeunes adultes, je m’autorise davantage de liberté. Mais je suis attentive, avec l’aide de mes éditrices, à prendre soin de mes lecteurs et lectrices, à respecter leurs fragilités, leur émotivité, même si mes sujets sont parfois difficiles. Un écueil important aussi, c’est de « s’écouter écrire » et donc de lasser mes lecteurs et lectrices de tous âges : je « nettoie » beaucoup mes textes !

Y-a-t-il des auteurs qui vous inspirent ou dont vous appréciez particulièrement le travail ?

Il faudrait des kilomètres de papier pour en dresser la liste… Je lis, en ce moment, l’œuvre complète de Sorj Chalandon qui n’est pas un écrivain dit « de jeunesse », mais dont je conseille le dernier roman L’Enragé à tous les ados que je rencontre. J’aime son écriture « sans gras », tellement puissante et intense. Il est perméable au monde, il écrit vrai.

L’enragé, Sorj Chalandon, Grasset, 2023.

Dans ma bibliothèque de littérature jeunesse, il y a, entre des centaines d’autres, les albums de Rémi Courgeon, François Place, Claude Ponti, Muriel Bloch, Frédéric Clément ; les romans de Roald Dahl, Marie-Aude Murail, Jean-François Chabas, Jean-Claude Mourlevat, Timothée de Fombelle, Taï-Marc Le Thanh, Vincent Villeminot… tous et toutes sont fascinants et inspirants.

Vous écrivez aussi bien pour les jeunes enfants que pour les ados et même des scénarios de bandes dessinées. À quel moment définissez-vous l’âge auquel s’adresse votre histoire ? Des contraintes s’imposent-elles selon le type de lecteur visé ?

Avant d’écrire un texte, quel qu’il soit, je le tourne en tête et devine instinctivement à quels lecteurs je vais le destiner. À mon sens, quasiment tous les sujets peuvent être abordés en littérature jeunesse, que l’on s’adresse aux très jeunes lecteurs comme aux plus âgés. Ensuite, bien sûr, je tente « d’écrire vrai » en adaptant mon langage, la longueur du texte, pour respecter le mieux possible les enfants auxquels je m’adresse.

Parlons un peu de vos romans ados et jeunes adultes, qui nous ont tout particulièrement touchées. Un certain nombre de vos personnages principaux traversent des expériences dramatiques (migrant, enfant-soldat, harcèlement, deuil…) parfois inspirés de faits réels. De quelle manière vous choisissiez vos sujets ?

Ils viennent à moi, me happent. Lorsque je suis touchée par des sujets tels que ceux que vous évoquez, ils m’imprègnent puissamment, je me plonge en eux, et un jour, ils deviennent texte.

Nous avons d’ailleurs été impressionnées par la manière dont vous immergez vos lecteurs dans ces situations, comment vous documentez-vous ?

Je m’enrichis d’événements vécus personnellement, de rencontres importantes, de longs échanges, d’une chaîne humaine qui m’offre sa réalité que je transforme en fiction. Je me documente beaucoup aussi avant d’écrire. Je lis énormément, consulte des archives, regarde une importante filmographie, parfois des années durant. Je m’efforce d’être digne de mon sujet.

Dans Guerrière, par exemple, la force de restitution de vos mots nous a glacées. Le mélange de tons entre des mots directs, presque crus, sans confusion possible ; des descriptions poétiques (de la nature notamment) et d’une certaine candeur car la narratrice n’est encore qu’une jeune ado est impressionnante. Ces sujets délicats vous obligent-ils à faire des choix stylistiques ?

Chacun de mes romans possède son langage. Car chaque personnage vit une situation singulière. J’ai beaucoup réfléchi à la langue en écrivant Guerrière. Comment s’exprime-t-on lorsque l’on est confronté à la guerre, au danger, à la terreur, à la mort ? Que deviennent alors la parole, le souffle, la pensée ? Quel est le langage d’un enfant face à de telles atrocités ? La langue de ma narratrice, qui est enfant-soldat, ne pouvait être trop « littéraire », il fallait créer des rythmes syncopés, briser la phrase, la déstructurer, traduire le chaos, asphyxier le vocabulaire, puis peu à peu lui rendre ses mots-rivières, lui permettre la douceur, la respiration, l’harmonie.

Guerrière, Cécile Alix, Slalom, 2023.

Vos romans sur les migrants ou les enfants soldats adoptent la perspective de minorités auxquelles vous n’appartenez pas, ce qui ne vous empêche pas de traduire extrêmement bien leurs émotions. Que pensez-vous des débats autour de l’idée d’appropriation culturelle ?

Pour répondre brièvement à l’introduction de votre question : le destin d’enfants migrants puis celui d’anciens enfants-soldats ont croisé le mien. Depuis nous cheminons ensemble. Je pense qu’il est essentiel, nécessaire, de regarder en face, sans la minimiser, la réalité de ceux qui font partie de minorités dans nos sociétés « occidentales ». Ils ont la sensation désespérée de ne jamais être entendus lorsqu’ils parlent de leur propre histoire. Le discours qui les concerne est majoritairement véhiculé par d’autres, et ils se sentent eux-mêmes censurés. Mais faut-il pour autant interdire aux écrivains de se saisir de personnages qui appartiennent à une autre catégorie sociale ou culturelle que la leur ? Les empêcher de s’emparer de pans de l’histoire qui, déconnectés de leurs propres racines, semblent devoir « appartenir » à d’autres ? Je n’ai pas de « bonnes réponses »… Il me semble que les écrivains, quels qu’ils soient, d’où qu’ils viennent, peuvent être des atouts précieux dans la lutte contre les préjugés et les discriminations. Je ne peux pas mieux dire que l’auteur franco-ivoirien Armand Gauz : « Mon rôle d’écrivain c’est de fabriquer l’abîme intellectuel dans lequel les gens vont se sentir à l’aise et penser le monde de l’autre. »

Vous savez aussi vous glisser avec talent dans la tête d’une adolescente. Comment avez-vous trouvé le ton juste pour vos biographies d’artistes Vus par une ado ?

Lorsque nous avons commencé la collection 100% Bio avec l’éditrice, Manon Sautreau, elle m’a demandé de penser une série de biographies « vivantes, accessibles aux ados, et pas barbantes », de faire « drôle » ! J’ai cherché, cherché, produits sept essais : ce n’était jamais assez marrant au goût de Manon. Je me suis alors mise devant un miroir et me suis raillée moi-même : « ma pauvre Cécile, tu es trop naze, même sur YouTube, on ne voudrait pas de toi plus de trente secondes. » L’idée était née : le narrateur est l’ado, raconte la bio d’un personnage célèbre à la 1ère personne (comme s’il tournait dans une vidéo YouTube), donne son avis, répond aux questions que pose le lecteur au moyen de bulles, nous confie des détails de sa propre existence…

Et justement, sur quels critères choisissez-vous les figures auxquelles vous consacrez ces documentaires ?

Le premier personnage, Léonard de Vinci, je l’ai choisi parce qu’il est le plus universel de tous et que je l’admire. Molière, parce que je l’adore (et l’admire également). Cléopâtre pour raconter la réalité d’une femme dont le pouvoir politique et l’intelligence ont souvent été dénigrés, méprisés… Picasso, l’éditrice me l’a « commandé »… Mais c’est moi qui ai proposé le sujet de mon prochain 100% Bio ! Il traitera d’une multitude de personnages qui ont donné leur voix à un formidable mouvement culturel et musical : le rap !

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Mille mercis à Cécile pour sa gentillesse et ses sourires ! Vous pouvez retrouver son actualité sur son blog.

Nous espérons vous avoir donné envie de découvrir de nouveaux titres de Cécile Alix, il y en a pour tous les âges et tous les goûts. D’ailleurs, quel titre de cette auteure préférez-vous ?

Prix À l’Ombre du Grand Arbre 2024 : les lauréats !

À l’ombre du grand arbre célèbre la littérature jeunesse avec un prix qui distingue les titres pour lesquels vous avez votés, parmi ceux que nous avons sélectionnés dans nos toutes nos lectures parues l’année précédente. Ce prix, c’est…

… six catégories regroupant des genres s’adressant de la toute petite enfance aux ados

… trois titres sélectionnés dans chaque catégorie (cliquez sur le nom des catégories pour les retrouver)

… 265 votes donnés, merci à vous !

Et maintenant, roulement de tambour, le grand arbre tremble de fierté des racines à la cime au moment d’annoncer LES LAURÉATS !

Catégorie Brindille : album petite enfance

Un album pour avoir peur et frissonner avec nos « plus petits » comme il se doit !

Il y a des monstres dans ma chambre ! de Fanny Pageaud, A pas de loup, 2023

Catégorie Petites feuilles : album pour « grands »

Un album poétique et d’une belle finesse pour donner confiance à nos « plus grands »…

Je suis ton manteau d’Angélique Villeneuve et Julien Martinière, Etagère du bas, 2023

Catégorie Grandes feuilles : romans jeunesse

Une lecture de haut vol pour ce roman où un jeune homme est repéré, et invité à rejoindre Crookhaven, une mystérieuse école… qui lui permettrait de développer ses talents de voleurs bien évidemment !

CrookHaven-l’école des voleurs de J.J. Arcanjo, Pocket Jeunesse, 2023

Catégorie Belles Branches : roman ado

Guerrière, c’est un roman que nous avons lu en apnée, qui nous a chamboulées, un texte qui bouscule, puissant, émouvant.

Guerrière de Cécile Alix, Slalom, 2023

Catégorie Branches dessinées : BD jeunesse

Une lecture libératrice et savoureuse (nous pesons nos mots) qui vous donne envie d’enfourcher votre vélo et de laisser opérer la magie !

Les petites reines de Magali Le Huche d’après le roman de Clémentine Beauvais, Sarbacane, 2023

Catégorie Racines : Documentaire

Riche en informations, ce documentaire délivre avec humour et un aspect ludique toute la passion de ses auteurs pour le fromage… et les bons mots !

Balade en fromagie de Bernard Friot et Aurore Paillusson, illustré par Thomas Baas et Charlotte Fréreau, Milan, 2023

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Un grand bravo aux lauréats ! Et merci de concentrer tout ce qu’on aime à l’ombre du grand arbre : des couleurs et du rythme, une fenêtre ouverte sur le monde, un souffle de liberté, des perches tendues qui invitent à la réflexion et des plumes vraiment singulières.

Nos coups de cœur de mai

Alors que le printemps joue encore les timides dans certaines de nos contrées, mai se pare de milles couleurs qui se retrouvent dans la diversité de nos lectures. Voici nos derniers coups de cœur !

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Si Linda a moins lu ce mois-ci, elle a cependant craqué pour ce bel album au charme rétro qui nous plonge dans l’imagination débordante de deux enfants envoyés au jardin pour prendre l’air et s’amuser. Bien loin des bacs à sable, le potager et les animaux de la ferme ouvrent sur une aventure gourmande et pleine de rebondissements qui donnent aussi l’illusion du danger et confrontent les enfants à leur propre peur.
On ferait comme si célèbre l’enfance et ses jeux dans lesquels une imagination fertile et sans limite vaut plus que tous les jouets du monde.

On ferait comme si d’André Marois & Gérard Dubois, Grasset, 2023.

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Plusieurs coups de cœur pour Séverine en ce mois de mai.

D’abord, pour le manifeste poétique Fraîcheur. Thierry Cazals a puisé son inspiration dans les haïkus du poète japonais Issa pour inviter à une pause douceur, avec des réflexions à livre ouvert sur le respect à porter au vivant, des histoires d’éphémère, de lumière, d’envol poétique à saisir en beauté… « Et si nous mettions un peu d’air et de souffle dans nos vies ? » Les illustrations réalisées à la pointe sèche par la grande artiste de la sensibilité qu’est Csil, sont emplies de grâce. Goutte à goutte de tendresse, elles accompagnent délicatement un texte puissant et engagé qui ouvre des fenêtres sur un horizon apaisé.

Fraîcheur, de Thierry Cazals et Csil, Editions du pourquoi pas ?, 2024

Son avis complet ICI

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Deuxième coup de cœur pour l’album Indigo. D’une intelligence narrative exceptionnelle, d’une richesse graphique extraordinaire, il raconte la prise de conscience d’un jeune garçon sur cette situation inhumaine qu’est l’esclavage. Ce jeune garçon à l’imagination débordante comprend aussi que la résistance et l’engagement peuvent prendre une forme plus subtile que celle de la lutte frontale. Séverine a été sous le charme du texte original et didactique, pertinent et captivant, rythmé et ciselé, tandis que la richesse de la langue, la poésie et la sensibilité s’invitent quand même à la fête. Les illustrations explosent de couleurs et de détails, elles sont fines et expressives, elles osent le brin de malice qui allège le poids d’un sujet aussi sérieux, parce qu’elles n’oublient jamais qu’elles s’adressent à de jeunes yeux. Ce duo qui n’en est pas à son coup d’essai se permet un nouveau coup de maîtres et n’en finit plus de l’enchanter. Cet album nécessaire, plus que jamais, interpelle et rappelle la nécessité de combattre l’ignominie, chacun à son niveau, avec les moyens dont il dispose.

Indigo, d’Alex Cousseau et Charles Dutertre, Rouergue jeunesse, 2024

Son avis complet ICI

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Enfin, Séverine a été bouleversée par un court roman ado. Avec Des jours comme des nuits, Sébastien Joanniez lui a offert une heure d’émotions très fortes. Son héroïne, Manon est collégienne. Petit frère turbulent. Mère qui cuisine très souvent des pâtes. Elle se souvient. Elle n’est pas d’accord. Elle rêve. Elle pleure. Elle écrit. Elle est triste, souvent, heureuse, parfois. Elle grandit sans père. Elle a trouvé son corps, pendu au poirier de son enfance, le jour où il s’est suicidé. Il y a ses jours qui sont comme des nuits et ses nuits qui seront douces à nouveau, un jour. Il y aura ce jour où la vie gagne à la fin. Dans une trame narrative faisant la part belle aux souvenirs, l’auteur a remarquablement écrit, tout en pudeur et poésie, le manque, l’absence, le vide et le trop-plein de douleur, la présence partout, la reconstruction d’une famille après la pire des tempêtes et surtout, au final, un cri d’amour inoubliable d’une fille pour son père.

Des jours comme des nuits, de Sébastien Joanniez, Rouergue Jeunesse, 2024

Son avis complet ICI

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Pour Liraloin, la venue prochaine de Mary Orchard a ravivé le plaisir de partager le préquel du roman Sous les étoiles de Bloomstone Manor. Il s’agit de l’histoire très intime de Lord Nathanaël Stone bien avant qu’Agathe Langley ne s’établisse comme chercheuse dans ce magnifique lieu. Place au récit de La Première Rose de Bloomstone.

La Première Rose de Bloomstone de Mary Orchard, Casterman, 2024

Son avis complet ICI. Celui d’Helolita ici.

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Lucie a particulièrement apprécié deux livres sur les livres ce mois-ci. Elle a été séduite par le ton et l’amour de la littérature (jeunesse) dont ils témoignent.

Si vous avez aimé le petit bonhomme grognon dans Le livre le plus génial que j’ai jamais lu, vous allez adorer le retrouver dans Happy End ! Comme à son habitude, il râle, s’énerve et interpelle directement l’auteur. Ici, il ose donner des conseils au grand Christian Voltz pour écrire une histoire pour enfants. Deux histoires en une pour un coup de pied dans les clichés, beaucoup de rires et une réflexion sur les attentes des jeunes lecteurs. Extra !

Happy End ! de Christian Voltz, L’école des loisirs, 2023.

Son avis complet ICI.

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C’est dans une bourse aux livres que Lucie est tombée sur Lire est le propre de l’homme. Son sous titre « de l’enfant lecteur au libre électeur » ne pouvait que l’interpeller. Dans ce recueil (malheureusement difficilement trouvable en papier mais disponible en téléchargement epub ici), L’école des loisirs a demandé à une cinquantaine d’auteurs jeunesse de raconter, témoigner de leur rapport à la lecture et à l’écriture. Souvenirs d’enfance, listes, illustrations mais aussi textes engagés forment ce livre petit par la taille mais porteur d’une ambition immense.

Lire est le propre de l’homme, collectif, L’école des loisirs, 2011.

Son avis complet ICI.

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De son côté, Héloïse/Ileautresor a succombé à la Grécomania. Il s’agit d’un album grand format permettant de découvrir la civilisation de la Grèce antique. Celle-ci a inventé la démocratie : A Athènes, les citoyens peuvent s’exprimer sur l’Agora et voter des lois. En revanche, la famille athénienne n’est pas fondée sur l’égalité. La Grèce antique est aussi connue pour sa mythologie. La multitude de dieux grecs est présenté dans ce beau livre avec des rabats colorés. Leur présence permet d’expliquer l’alternance du jour et de la nuit ou celle des saisons. Athéna représente un idéal de perfection lorsqu’elle apparaît dans un temple de marbre, au Parthénon. La Grèce antique a aussi inventé la philosophie, le théâtre, les Jeux olympiques, où des athlètes se défient pour éprouver force et courage dans des épreuves gymniques et hippiques. Un album animé qui permet de mieux comprendre en finesse cette civilisation où « tout doit tendre vers la justice et la beauté ».

Grécomania de Emma Giuliani et Carole Saturno, Éditions Les grandes personnes, 2019.

Son avis complet ICI et celui d’Isabelle LA.

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La poésie, késako ? Voilà bien une question qui taraude La collectionneuse de papillons depuis bien longtemps ! Et quoi de mieux que des métaphores de mots et de couleurs pour y répondre.

Et si la poésie était un passage secret parfois un raccourci parfois un détour pour apprendre à se perdre

ou alors une porte spatio-temporelle pouvant s’ouvrir n’importe où la nuit le jour à la ville à la campagne dans sa chambre ou dans sa cuisine et qui mène tout droit vers la vie

La poésie, Késako ? Thomas Vinau, Marc Majewski,, Gallimard Jeunesse, 2023.

Vous l’aurez compris, cet album explore l’imaginaire l’image l’imagination pour célébrer un genre trop souvent caricaturé voire délaissé. Une invitation au voyage, à ce voyage qui relie notre monde intérieur au vaste monde des mers et des terres inconnues.

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C’est un graphique qu’Héloïse voulait mettre en avant ce mois-ci !

Effie, l’apprentie sorcière de Brooklyn, est envoyée en camp de vacances par ses deux tantes. Un camp réservé aux sorciers et sorcières, qui doit lui permettre de travailler son affinité avec la nature. Et comme toujours avec la jeune fille, c’est l’occasion d’explorer un aspect de ses pouvoirs, et de faire de belles rencontres.

Si Héloïse aime autant cette saga, c’est pour la tendresse qui s’en dégage, et pour les belles valeurs défendues. Ce troisième opus fleure bon l’été, on s’y croirait presque ! C’est aussi l’occasion de se plonger en pleine nature, et de parler amitié et adolescence.

Les personnages sont attachants, les aspects développement personnel et confiance en soi sont abordés avec finesse et délicatesse. C’est donc pour Héloïse une lecture doudou, pleine de belles ondes, de joie et de bonne humeur !

Les sorcières de Brooklyn, tome 3 : Vacances magiques, de Sophie Escabasse, Bande d’ados, Mai 2024

Son avis complet ICI.

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Les lectures de mai de Blandine ont surtout tourné autour de la Deuxième Guerre Mondiale, entre romans, BD et albums, ce sont ces deux-ci qui lui ont particulièrement plu !

Anne Frank. Isabel THOMAS et Paola ESCOBAR. Gallimard Jeunesse, 2019

Cet album documentaire nous présente qui était Anne Frank, avant de devoir se cacher dans l’Annexe, la vie dedans puis sa postérité grâce à son père et la publication de son Journal. Le dessin, tout en pastel, apporte de la légèreté à ce tragique récit de vie.

Son avis complet ICI

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Lebensborn. Isabelle MAROGER. Bayard Graphic, 2024

Dans cet album au titre glaçant, Isabelle Maroger nous relate l’histoire de sa mère, et la sienne bien sûr. Elle traite son sujet avec une grande délicatesse, simplicité et même humour, dans un trait tout en rondeur.

Son avis complet LA et celui de Linda.

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Isabelle s’est régalée avec le dernier roman de Flore Vesco : un texte unique en son genre qui pulvérise un conte que l’on croyait connaître par coeur et que l’on découvre bouche bée. La surprise vient notamment du choix d’une narration chorale qui renverse la perspective en faisant parler celles et ceux qu’on n’a pas l’habitude d’entendre. Et l’invitation d’un personnage inattendu, la Faim, celle qui gronde et tord le ventre, mine de l’intérieur et brouille le discernement au point que le drame semble inévitable. Perturbant, voire dérangeant, mais addictif. Ces pages sont charnelles et organiques, gorgées de sang, de bile, de salive, de larmes et d’entrailles qui crient famine. Outre la résonance malheureusement actuelle du sujet, le roman questionne avec beaucoup d’intelligence les carcans genrés et les cinquante nuances de domination masculine. Il est encore question de l’âge adolescent, ses vertiges et prises de conscience. Et de l’hypocrisie bourgeoise qui boude les corps, s’efforce de les effacer et de dissimuler la bête qui sommeille en chacun de nous sous un vernis de conventions. Saupoudrez l’ensemble de clins d’œil à Saint Nicolas et Tomi Ungerer, Cendrillon et Boucle d’Or, et vous obtiendrez une savoureuse pépite gothique et féministe, à laquelle le rouge et le noir de la couverture siéent à ravir !

L’avis complet d’Isabelle, Lucie, Linda et Héloïse

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Et vous, qu’avez-vous aimé ce mois-ci ?

Prix ALODGA – catégories Brindilles et Petites feuilles

Voilà quelques semaines que nous avons lancé la nouvelle édition du Prix ALOGDA ! Après les sélections des catégories Belles Branches (roman ado) et Grandes Feuilles (roman jeunesse), puis celle des Branches dessinées (meilleure BD) et des Racines (meilleurs documentaires) voici ATTENTION ! les sélections Brindilles (albums petite enfance) et Petites Feuilles (albums pour les plus grands)

C’est maintenant à vous de jouer : vous avez jusqu’au 5 juin 2024 pour élire votre titre préféré dans chaque catégorie. Alors à vos lectures et à vos votes !

Et soyez prêt.e.s pour l’annonce des lauréats, le 10 juin à 8h !

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Catégorie Brindilles

Départager des albums n’est jamais un exercice facile mais vos arbronautes ont finalement sélectionné des petits trésors à déguster en famille.

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Quel plaisir de laisser place à son imagination débordante lors de jeux d’enfants. Ici nous suivons une fratrie résolument déterminée à s’amuser malgré ce temps pluvieux. Un grand bravo à Anne Cortey qui a su décrire l’émotion de cette journée très particulière. Que dire des illustrations de Thomas Baas qui a fait du gris lumineux une couleur propice à cette joie communicative !

Les Ebouriffés d’Anne Cortey et Thomas Baas, Grasset, 2023

Les avis complets de Linda et Liraloin.

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Un petit garçon qui va pêcher, un petit poisson qui nage par là.
Vous vous doutez de la suite ?
N’en soyez pas si sûrs !!

Un album drôle et étonnant qui nous invite à observer et à changer de perspective!

Sous la glace. Michael ESCOFFIER et Ella CHARBON. Editions Les Eléphants, janvier 2023

L’avis complet de Blandine ICI.

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Nos petits aiment avoir peur et cet album nous est paru comme une évidence pour laisser ce sentiment s’exprimer comme il se doit ! Pour lire cette histoire et frissonner il est obligatoire de se munir de son courage, d’un bonne dose de sang-froid, d’une lampe de poche à piles bien chargées (car le noir total pourrait vous faire défaillir)…

Il y a des monstres dans ma chambre ! de Fanny Pageaud, A pas de loup, 2023

L’avis complet de Liraloin

Présentation de cet album sur le site de Fanny Pageaud

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A vous de jouer pour départager ces titres !

Quel est votre titre préféré dans la catégorie Brindilles ?

  • Il y a des monstres dans ma chambre de Fanny Pageaud (éditions À pas de loups) (86%, 95 Votes)
  • Les ébouriffées de Anne Cortey et Thomas Baas (Grasset) ( (9%, 10 Votes)
  • Sous la glace de Michaël Escoffier et Ella Charbon (Éditions des Éléphants) (5%, 6 Votes)

Total Voters: 111

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Catégorie Petites feuilles

Dans la catégorie des albums destinés aux plus grand.e.s, voici nos 3 coups de cœur.

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Le premier titre que nous vous proposons est un album tout en poésie : nous y suivons un cheminement, celui d’Igor, petit garçon aux baskets rouges et au manteau couleur moutarde qui vit en retrait, à l’orée des bois, avec son père. Et près de leur chalet, il y a un pont, un pont qui mène au Grand Là-Bas. Igor a très envie de traverser le pont. Mais il en a aussi très peur. Alors son père va lui coudre des ailes. Au cas où…

Je suis ton manteau, Angélique Villeneuve, Julien Martinière, Etagère du bas, 2023.

L’avis de Linda.

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Voilà un grand album aux couleurs de la forêt de pins qui borde la côte Atlantique. A travers les feuillages, on distingue une plage. Ou plutôt tout un microcosme qui s’anime au gré des marées. Dès le lever du jour, la vie frémit, s’éveille, s’étire sur cette plage et ce, sans discontinuer, jusqu’à la nuit tombée. Des rencontres y ont lieu, des forteresses s’y érigent, des histoires y commencent. Et les couleurs du ciel, de la mer, du sable, des nuages, sans cesse changent au fil des heures. Voilà un album qui ne raconte rien, rien d’autre que l’infiniment précieux cycle du temps qui passe. Les marées hautes comme les marées basses.

Marée haute, marée basse, Max Ducos, Sarbacane Editions, 2023.

L’avis de Linda.

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Le troisième album en lice dans cette catégorie nous emmène farfouiller dans une mystérieuse boîte métallique contenant les carnets d’observation et la correspondance d’un gardien de phare. Ces lettres sont peuplées d’espions anglais, de naufragées bretonnes, de graines mystérieuses… Nous avons adoré nous laisser surprendre par cet album épistolaire enchâssé dans l’enquête menée par l’autrice qui a trouvé la fameuse boîte, le tout efficacement mis sous tension par la tempête qui monte à l’horizon. On passe de la tendresse à la curiosité, du rire au frisson, tout ça dans une irrésistible atmosphère iodée portée par les collages inimitables de Judith Chomel. Bref, cet album a tout pour faire des vagues !

La vie rocambolesque de Léon Plouhinec (Lettres d’un gardien de phare), Judith Chomel, Atelier du poisson soluble, 2023.

L’avis d’Isabelle.

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A vous de jouer pour départager ces titres !

Quel est votre titre préféré dans la catégorie Petites feuilles ?

  • Je suis ton manteau de Angélique Villeneuve (éditions de L'étagère du bas) (45%, 18 Votes)
  • Marée haute Marée basse de Max Ducos (Sarbacane) (30%, 12 Votes)
  • La vie rocambolesque de Léon Plouhinec (Lettres d'un gardien de phare) de Judith Chomel (Atelier du poisson soluble) (25%, 10 Votes)

Total Voters: 40

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N’oubliez pas de voter dans chacune des catégories et de guetter
l’annonce des lauréats le lundi 10 juin !

Prix ALODGA – catégories Branches dessinées et Racines

Voilà deux semaines que nous avons lancé la nouvelle édition du Prix ALOGDA ! Après les sélections des catégories Belles Branches (roman ado) et Grandes Feuilles (roman jeunesse), voici – ROULEMENT DE TAMBOUR – la deuxième sélection : celle des Branches dessinées (meilleure BD) et des Racines (meilleurs documentaires).

C’est maintenant à vous de jouer : vous avez jusqu’au 5 juin 2024 pour élire votre titre préféré dans chaque catégorie. Alors à vos lectures et à vos votes !

Et soyez prêt.e.s pour l’annonce des lauréats, le 10 juin à 8h !

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Catégorie Branches dessinées

Elles sont colorées, vitaminées et ont en commun de nous faire voyager, que ce soit à vélo, en barque sur un fleuve tumultueux ou en side-car : notre trio de BD se distingue autant par l’énergie qui s’en dégage que par la densité de réflexions qu’elles provoquent… Voyez plutôt !

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Élue chaque année « boudin d’Or » d’un infâme concours organisé par certains collégiens, Mireille se voit un jour détrônée (si l’on peut dire) par deux inconnues. Les trois lauréates se rencontrent et constate que par un extraordinaire concours de circonstances, leur destinée converge vers un point modal : la garden-party organisée à l’Élysée le 14 juillet. Qu’à cela ne tienne, elles y seront ! Quitte à s’y rendre à vélo et à vendre… du boudin pour financer le voyage. Encouragées par des milliers de followers mais attendues aux tournants par les « haters », nos trois acolytes devront faire preuve de débrouillardise et de témérité pour arriver au but !

Magali Le Huche a su restituer toute la fraicheur et l’humour féroce du roman de Clémentine Beauvais. Cela fait un bien fou de voir Mireille et ses acolytes tourner en dérision les stéréotypes de genre, les journalistes sans scrupules et les réseaux sociaux qui font le buzz avec tout ce qui est bon à prendre. Le ton exubérant ne change rien à la profondeur du propos sur le rapport au corps, la différence, la filiation, le féminisme et la valeur de l’amitié. Une lecture libératrice et savoureuse (nous pesons nos mots) qui vous donne envie d’enfourcher votre vélo et de laisser opérer la magie !

Les petites reines, de Magali Le Huche, d’après le roman de Clémentine Beauvais. Sarbacane, 2023.

L’avis complet de Liraloin

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Les aquarelles délicieuses de Johann G. Louis plantent un décor de marais et de lianes ondulant au rythme de notes jazzy. Pas de doute, nous sommes au cœur du bayou : bienvenue à la Nouvelle Orléans ! Un terrain de jeu que Otis et Red connaissent comme leur poche. Mais voilà que la bourgade bruisse d’excitation : une mystérieuse inconnue vient d’emménager avec sa fille et, partout, on raconte qu’un homme aurait disparu…

On se laisse prendre à faire les 400 coups avec les protagonistes et à s’aventurer chez les mocassins d’eau et les alligators. Ces pages célèbrent la manière dont les amitiés enfantines transcendent les clivages sociaux et raciaux. Mais le graphisme rond et les blagues potaches des protagonistes masquent un propos plus grave. L’innocence des enfants agit comme un révélateur de la violence des rapports de classe et de race sudistes. Magnifique et émouvant !

Swamp. Un été dans le bayou, de Johann G. Louis. Dargaud, 2023.

Les avis complets d’Isabelle et de Liraloin

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Quand un lapin mal en point se rend à l’infirmerie et y tombe sur un loup – il leur arrive aussi de se blesser – cela devient immédiatement électrique. Lorsqu’un chasseur s’invite à coups de fusil, une traque impitoyable s’ensuit qui force les deux patients à former une alliance improbable. Bien malgré lui, le loup écope du lapin et de sa perfusion à roulettes, assortie d’une liste de médicaments d’un mètre de long…

Comment résister à la composition dynamique, au trait plein d’énergie, à l’intrigue burlesque et à cette sacrée dose d’humour que l’autrice allemande parvient à déployer malgré le thème ? Les péripéties sont dignes des meilleurs films d’action, impliquant un side-car, beaucoup de système D, des machines à sou et un certain nombre de frites. L’ingénuité désopilante du lapin et le bagout du loup sont véritablement réjouissants, mais il y a plus, on s’en rendra compte au fil du voyage. Impossible de ne pas être tourneboulée de voir les deux compères entonner « Born to be wild » alors que le dernier cheveu de Lapin s’envole et que Loup s’efforce de stabiliser le véhicule. Lire ces pages offre un chouette bol d’air et de bonnes ondes, tant il est joli de voir ces deux-là tisser des liens… et surmonter une grave maladie. Inattendu, mais réconfortant et émouvant. Un road-trip inoubliable !

Voyage de malade, de Josephine Mark. Gallimard Jeunesse, 2023.

Les avis complets de Liraloin, Lucie, Helolitla et Isabelle.

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À vous de jouer pour départager ces titres !

Quel est votre titre préféré dans la catégorie Branches dessinées ?

  • Les petites reines de Magali Le Huche, d'après le roman de Clémentine Beauvais (Sarbacane) (70%, 19 Votes)
  • Voyage de malade de Josephine Mark (Gallimard jeunesse) (22%, 6 Votes)
  • Swamp : Un été dans le bayou de Johanna G. Louis (Dargaud) (7%, 2 Votes)

Total Voters: 27

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Catégorie Racines

Originaux par leur thème et/ou leur présentation, voici notre sélection d’albums documentaires qui, chacun à sa manière, invite à voyager dans l’histoire.

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Si le surf est aujourd’hui un sport reconnu, ce ne fut pas toujours le cas. Et si aux origines, les femmes polynésiennes le pratiquaient, l’arrivée des colons et missionnaires a mis fin à cette activité et lorsqu’elle a été redécouverte au 20e siècle, elle a été réservée aux riches touristes ne se démocratisera que lentement en direction des femmes et des personnes de couleur… Ce documentaire rend hommage aux femmes qui ont contribué à reconquérir le surf et à démocratiser cette activité. Cette histoire du surf est captivante en elle-même.

Mais elle gagne encore en vivacité grâce à ces surfeuses qui, dans des contextes historiques et sociaux très différents, portées par une irrépressible soif de liberté et d’océan, sont parvenues à repousser les limites des horizons féminins. Les pionnières se sont fait une place sur le line up et ont forcé l’évolution des mentalités en réalisant des prouesses. D’autres ne se sont pas laissé décourager dans le creux de la vague, risquant tout pour une carrière professionnelle qui restait à inventer, imaginant des équipements adaptés aux femmes ou militant contre l’invisibilisation des championnes ou l’ouverture du surf aux femmes noires. Leurs destins invitent à imaginer de nouveaux possibles ! Stylisées et subtilement accordées, les illustrations portent le récit et donnent puissamment envie d’océan. Une lecture rafraîchissante dans laquelle plonger sans hésiter !

Surfeuses, celles qui ont fait le surf, de 1915 à aujourd’hui de Paola Hirou, Hélium, 2023.

L’avis complet d’Isabelle.

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Si cette maison d’Amsterdam est aujourd’hui mondialement connue pour avoir abrité Anne Frank et sa famille durant la Seconde Guerre Mondiale, c’est tout un pan de l’histoire d’Amsterdam qui se dévoile à nous dans cet album documentaire.

Tour à tour occupée ou vide, la maison au bord du canal a servi d’habitation, d’écurie ou de cachette ; elle a enduré le grand froid, un incendie, le vol de son plancher ou de sa porte d’entrée ; elle a vu la vie s’épanouir en son sein, avant que la mort ne vienne prendre un mari, la maladie toute une population, les soldats des innocents…

C’est une lecture riche en émotions qui se partage en famille. Le point de vue extérieur permet ainsi d’abord les drames et l’histoire d’Anne Frank avec des enfants assez jeunes, de leur parler du drame sans heurter leur sensibilité.

La maison au bord du canal, L’histoire de la maison d’Anne Frank de Thomas Harding & Britta Teckentrup, La Partie, 2023.

Les avis complets d’Héloïse-Helolitla, Isabelle et Linda

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Né de la coopération entre l’écrivain et poète Bernard Friot et la fromagère Aurore Paillusson, cet album documentaire est une invitation à explorer le monde du fromage au travers d’informations, d’activités ludiques, de recettes de cuisine et de poésies, le tout servi sur un plateau d’humour.

Découpé en 7 parties, ce documentaire propose une véritable immersion dans l’Histoire du Fromage en passant par les secrets de sa fabrication, son impact sur notre santé et, sur l’économie et l’écologie de notre pays. Riche en informations, le texte reste accessible aux lecteurs dès 6/7 ans car toujours délivré avec humour et un aspect ludique qui montre toute la passion de ses auteurs pour le fromage… et les bons mots !

Album gourmand et généreux à déguster en famille, Balade en Fromagie propose une découverte ludique et rafraichissante d’un produit phare du patrimoine gastronomique français. L’ensemble est brillamment servi par les illustrations de Thomas Baas où fourmillent de nombreuses références, brillamment compléter par les diagrammes, pictogrammes et autres planches de BD de Charlotte Fréreau.

Balade en Fromagie de Bernard Friot & Aurore Paillusson, illustrée par Thomas Baas et Charlotte Fréreau, Milan, 2023.

L’avis complet de Linda.

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Quel est votre titre préféré dans la catégorie Racines ?

  • Balade en fromagie, texte de Bernard Friot et Aurore Paillusson, illustrations de Thomas Baas et Charlotte Fréreau(Milan) (44%, 11 Votes)
  • La maison au bord du canal de Thomas Harding et Britta Teckentrup (éditions La partie) (36%, 9 Votes)
  • Surfeuses – Celles qui ont fait le surf ! de 1915 à aujourd’hui de Paola Hirou (Hélium) (20%, 5 Votes)

Total Voters: 25

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N’oubliez pas de voter dans chacune des catégories et de guetter
l’annonce des lauréats le lundi 10 juin !