Alors que le printemps joue encore les timides dans certaines de nos contrées, mai se pare de milles couleurs qui se retrouvent dans la diversité de nos lectures. Voici nos derniers coups de cœur !
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Si Linda a moins lu ce mois-ci, elle a cependant craqué pour ce bel album au charme rétro qui nous plonge dans l’imagination débordante de deux enfants envoyés au jardin pour prendre l’air et s’amuser. Bien loin des bacs à sable, le potager et les animaux de la ferme ouvrent sur une aventure gourmande et pleine de rebondissements qui donnent aussi l’illusion du danger et confrontent les enfants à leur propre peur.
On ferait comme si célèbre l’enfance et ses jeux dans lesquels une imagination fertile et sans limite vaut plus que tous les jouets du monde.
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Plusieurs coups de cœur pour Séverine en ce mois de mai.
D’abord, pour le manifeste poétique Fraîcheur. Thierry Cazals a puisé son inspiration dans les haïkus du poète japonais Issa pour inviter à une pause douceur, avec des réflexions à livre ouvert sur le respect à porter au vivant, des histoires d’éphémère, de lumière, d’envol poétique à saisir en beauté… « Et si nous mettions un peu d’air et de souffle dans nos vies ? » Les illustrations réalisées à la pointe sèche par la grande artiste de la sensibilité qu’est Csil, sont emplies de grâce. Goutte à goutte de tendresse, elles accompagnent délicatement un texte puissant et engagé qui ouvre des fenêtres sur un horizon apaisé.
Son avis complet ICI
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Deuxième coup de cœur pour l’album Indigo. D’une intelligence narrative exceptionnelle, d’une richesse graphique extraordinaire, il raconte la prise de conscience d’un jeune garçon sur cette situation inhumaine qu’est l’esclavage. Ce jeune garçon à l’imagination débordante comprend aussi que la résistance et l’engagement peuvent prendre une forme plus subtile que celle de la lutte frontale. Séverine a été sous le charme du texte original et didactique, pertinent et captivant, rythmé et ciselé, tandis que la richesse de la langue, la poésie et la sensibilité s’invitent quand même à la fête. Les illustrations explosent de couleurs et de détails, elles sont fines et expressives, elles osent le brin de malice qui allège le poids d’un sujet aussi sérieux, parce qu’elles n’oublient jamais qu’elles s’adressent à de jeunes yeux. Ce duo qui n’en est pas à son coup d’essai se permet un nouveau coup de maîtres et n’en finit plus de l’enchanter. Cet album nécessaire, plus que jamais, interpelle et rappelle la nécessité de combattre l’ignominie, chacun à son niveau, avec les moyens dont il dispose.
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Enfin, Séverine a été bouleversée par un court roman ado. Avec Des jours comme des nuits, Sébastien Joanniez lui a offert une heure d’émotions très fortes. Son héroïne, Manon est collégienne. Petit frère turbulent. Mère qui cuisine très souvent des pâtes. Elle se souvient. Elle n’est pas d’accord. Elle rêve. Elle pleure. Elle écrit. Elle est triste, souvent, heureuse, parfois. Elle grandit sans père. Elle a trouvé son corps, pendu au poirier de son enfance, le jour où il s’est suicidé. Il y a ses jours qui sont comme des nuits et ses nuits qui seront douces à nouveau, un jour. Il y aura ce jour où la vie gagne à la fin. Dans une trame narrative faisant la part belle aux souvenirs, l’auteur a remarquablement écrit, tout en pudeur et poésie, le manque, l’absence, le vide et le trop-plein de douleur, la présence partout, la reconstruction d’une famille après la pire des tempêtes et surtout, au final, un cri d’amour inoubliable d’une fille pour son père.
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Pour Liraloin, la venue prochaine de Mary Orchard a ravivé le plaisir de partager le préquel du roman Sous les étoiles de Bloomstone Manor. Il s’agit de l’histoire très intime de Lord Nathanaël Stone bien avant qu’Agathe Langley ne s’établisse comme chercheuse dans ce magnifique lieu. Place au récit de La Première Rose de Bloomstone.
Son avis complet ICI. Celui d’Helolita ici.
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Lucie a particulièrement apprécié deux livres sur les livres ce mois-ci. Elle a été séduite par le ton et l’amour de la littérature (jeunesse) dont ils témoignent.
Si vous avez aimé le petit bonhomme grognon dans Le livre le plus génial que j’ai jamais lu, vous allez adorer le retrouver dans Happy End ! Comme à son habitude, il râle, s’énerve et interpelle directement l’auteur. Ici, il ose donner des conseils au grand Christian Voltz pour écrire une histoire pour enfants. Deux histoires en une pour un coup de pied dans les clichés, beaucoup de rires et une réflexion sur les attentes des jeunes lecteurs. Extra !
Son avis complet ICI.
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C’est dans une bourse aux livres que Lucie est tombée sur Lire est le propre de l’homme. Son sous titre « de l’enfant lecteur au libre électeur » ne pouvait que l’interpeller. Dans ce recueil (malheureusement difficilement trouvable en papier mais disponible en téléchargement epub ici), L’école des loisirs a demandé à une cinquantaine d’auteurs jeunesse de raconter, témoigner de leur rapport à la lecture et à l’écriture. Souvenirs d’enfance, listes, illustrations mais aussi textes engagés forment ce livre petit par la taille mais porteur d’une ambition immense.
Son avis complet ICI.
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De son côté, Héloïse/Ileautresor a succombé à la Grécomania. Il s’agit d’un album grand format permettant de découvrir la civilisation de la Grèce antique. Celle-ci a inventé la démocratie : A Athènes, les citoyens peuvent s’exprimer sur l’Agora et voter des lois. En revanche, la famille athénienne n’est pas fondée sur l’égalité. La Grèce antique est aussi connue pour sa mythologie. La multitude de dieux grecs est présenté dans ce beau livre avec des rabats colorés. Leur présence permet d’expliquer l’alternance du jour et de la nuit ou celle des saisons. Athéna représente un idéal de perfection lorsqu’elle apparaît dans un temple de marbre, au Parthénon. La Grèce antique a aussi inventé la philosophie, le théâtre, les Jeux olympiques, où des athlètes se défient pour éprouver force et courage dans des épreuves gymniques et hippiques. Un album animé qui permet de mieux comprendre en finesse cette civilisation où « tout doit tendre vers la justice et la beauté ».
Son avis complet ICI et celui d’Isabelle LA.
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La poésie, késako ? Voilà bien une question qui taraude La collectionneuse de papillons depuis bien longtemps ! Et quoi de mieux que des métaphores de mots et de couleurs pour y répondre.
Et si la poésie était un passage secret parfois un raccourci parfois un détour pour apprendre à se perdre
ou alors une porte spatio-temporelle pouvant s’ouvrir n’importe où la nuit le jour à la ville à la campagne dans sa chambre ou dans sa cuisine et qui mène tout droit vers la vie
Vous l’aurez compris, cet album explore l’imaginaire l’image l’imagination pour célébrer un genre trop souvent caricaturé voire délaissé. Une invitation au voyage, à ce voyage qui relie notre monde intérieur au vaste monde des mers et des terres inconnues.
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C’est un graphique qu’Héloïse voulait mettre en avant ce mois-ci !
Effie, l’apprentie sorcière de Brooklyn, est envoyée en camp de vacances par ses deux tantes. Un camp réservé aux sorciers et sorcières, qui doit lui permettre de travailler son affinité avec la nature. Et comme toujours avec la jeune fille, c’est l’occasion d’explorer un aspect de ses pouvoirs, et de faire de belles rencontres.
Si Héloïse aime autant cette saga, c’est pour la tendresse qui s’en dégage, et pour les belles valeurs défendues. Ce troisième opus fleure bon l’été, on s’y croirait presque ! C’est aussi l’occasion de se plonger en pleine nature, et de parler amitié et adolescence.
Les personnages sont attachants, les aspects développement personnel et confiance en soi sont abordés avec finesse et délicatesse. C’est donc pour Héloïse une lecture doudou, pleine de belles ondes, de joie et de bonne humeur !
Son avis complet ICI.
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Les lectures de mai de Blandine ont surtout tourné autour de la Deuxième Guerre Mondiale, entre romans, BD et albums, ce sont ces deux-ci qui lui ont particulièrement plu !
Cet album documentaire nous présente qui était Anne Frank, avant de devoir se cacher dans l’Annexe, la vie dedans puis sa postérité grâce à son père et la publication de son Journal. Le dessin, tout en pastel, apporte de la légèreté à ce tragique récit de vie.
Son avis complet ICI
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Dans cet album au titre glaçant, Isabelle Maroger nous relate l’histoire de sa mère, et la sienne bien sûr. Elle traite son sujet avec une grande délicatesse, simplicité et même humour, dans un trait tout en rondeur.
Son avis complet LA et celui de Linda.
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Isabelle s’est régalée avec le dernier roman de Flore Vesco : un texte unique en son genre qui pulvérise un conte que l’on croyait connaître par coeur et que l’on découvre bouche bée. La surprise vient notamment du choix d’une narration chorale qui renverse la perspective en faisant parler celles et ceux qu’on n’a pas l’habitude d’entendre. Et l’invitation d’un personnage inattendu, la Faim, celle qui gronde et tord le ventre, mine de l’intérieur et brouille le discernement au point que le drame semble inévitable. Perturbant, voire dérangeant, mais addictif. Ces pages sont charnelles et organiques, gorgées de sang, de bile, de salive, de larmes et d’entrailles qui crient famine. Outre la résonance malheureusement actuelle du sujet, le roman questionne avec beaucoup d’intelligence les carcans genrés et les cinquante nuances de domination masculine. Il est encore question de l’âge adolescent, ses vertiges et prises de conscience. Et de l’hypocrisie bourgeoise qui boude les corps, s’efforce de les effacer et de dissimuler la bête qui sommeille en chacun de nous sous un vernis de conventions. Saupoudrez l’ensemble de clins d’œil à Saint Nicolas et Tomi Ungerer, Cendrillon et Boucle d’Or, et vous obtiendrez une savoureuse pépite gothique et féministe, à laquelle le rouge et le noir de la couverture siéent à ravir !
L’avis complet d’Isabelle, Lucie, Linda et Héloïse
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Et vous, qu’avez-vous aimé ce mois-ci ?