Nos coups de cœur de l’été !

Ah l’été… les vacances et ces moments tant attendus, des montagnes de romans, d’albums, de BD accumulées. Précieuses lectures misent de côté en se disant que repos rime avec découvertes livresques ! Vos arbronautes sont toujours partantes pour vous partager leurs coups de cœur adorés !

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Pour Liraloin, fortement attirée par le travail de Claire Gaudriot, c’est un roman sur les liens intergénérationnels qui a retenu toute son attention de lectrice compulsive ! Il fallait compter sur Claire Gaudriot qui aime les « trucs de vieilles » pour nous livrer cette magnifique galerie de portraits de mamies, si belles ! Le texte de Leïla Brient nous fait voyager à travers le vécu de ces femmes ordinaires tant elles sont extraordinaires. Des vies à aimer, à s’indigner, à être heureuse tout simplement. 

Ma collec de mamies de Leïla Brient & Claire Gaudriot – Les Monédières, 2021 

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Du côté d’une autre collectionneuse, c’est le bel album Valise de Chris Naylor-Ballesteros choisi un peu par hasard par son Petit-Pilote-de-Trottinette sur les rayonnages de la jolie librairie Le Passeur, qui a remporté tous les suffrages. Un album qui se lit à plusieurs voix, à mi chemin entre la pièce de théâtre et la planche de BD, et qui raconte l’arrivée d’un « drôle d’animal » qui avait « l’air fatigué, triste et effrayé. » Derrière lui, il traîne une grosse valise. Les animaux qu’il croise sur son chemin, n’ont de cesse de l’interroger sur ce qu’il transporte dans sa valise. Le mystère augmente au fur et à mesure des réponses du drôle d’animal. Piqués au plus vif de leur curiosité, les animaux vont commettre l’irréparable et forcer la valise de cet inconnu mystérieux. Et ce qu’ils y découvrent va leur permettre de comprendre l’histoire de l’étrange animal et de tout faire pour se faire pardonner d’avoir forcé sa valise. Il y a beaucoup de silence, de simplicité et d’amitié dans cet album. Et je crois que c’est ce que j’ai préféré : cette incroyable simplicité pour dire l’exil et l’espoir tout à la fois.

La Valise, Chris Naylor-Ballesteros, L’école des loisirs, 2022.

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C’est aussi à son loulou que Lucie doit ses deux coups de cœur de l’été.
Tout d’abord Des bleus au cartable, qu’il avait lu dans l’année et chaudement recommandé.
L’histoire de Lana qui est harcelée lors de son année de 6ème. Avec le talent qu’on lui connaît, Muriel Zürcher brosse les portraits croisés de la harcelée, du harceleur et d’un témoin. Ces trois voix témoignent parfaitement de la complexité d’une telle situation et de la pression que se mettent nos jeunes collégiens pour être populaires. Un roman d’une grande force !

Des bleus au cartable, Muriel Zürcher, Didier Jeunesse, 2020.

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Et puis La fille aux mains magiques, qui aborde sa passion pour le dessin sous un angle inhabituel. Sous la forme d’un conte africain, Nnedi Okorafor parle de la création, du travail de perfectionnement qu’elle demande, et des effets qu’elle peut avoir sur soi et sur son entourage.
Childera est une petite fille issue d’une famille pauvre, que son père ignore car il espérait un garçon. Un jour qu’elle va chercher de l’eau elle découvre l’art Uli qui va bouleverser sa vie.
Les illustrations très contrastées de Zariel accompagnent magnifiquement cette histoire.

La fille aux mains magiques, Nnedi Okorafor, illustrations de Zariel, Editions Actusf, 2021.

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De son côté, Linda a fait de belles découvertes durant l’été. Des titres plus ou moins récents, mais quantité de coups de cœur. Après réflexion, deux titres se démarquent réellement. Le premier est un album poétique qui invite à suivre une fratrie dans son aventure sous la pluie, riche d’une imagination très fertile et sans limite. Le texte est poétique, les illustrations immersives utilisent le livre dans son ensemble sans se borner au sens ou limites imposées par le format. C’est un véritable chambardement dont on ressort ébouriffés !

Les ébouriffés d’Anne Cortey & Thomas Bass, Grasset jeunesse, 2023.

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Le second titre est un roman richement illustré, découvert dans un format proche de l’album, écrit par un conteur incroyable, Michael Morpurgo. S’il s’agit d’un hommage au créateur des éditions anglosaxonne Penguin, c’est aussi et surtout un magnifique hymne à la nature et à la mer. Le texte d’une beauté sensible transporte sur l’île aux Macareux dans les pas d’un jeune garçon qui, à la suite d’un naufrage, va se lier d’amitié avec son sauveur, un vieil homme solitaire et taciturne qui vit pour l’art et les oiseaux. A ses côtés, l’enfant devenu homme va construire celui qu’il veut être et devenir un artiste passionné par la mer.

Le Phare aux oiseaux de Michael Morpurgo & Benji Davies, Gallimard jeunesse, 2021.

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Isabelle et ses moussaillons ont mis l’été à profit pour découvrir ensemble de chouettes romans ! Parmi eux, Crookhaven a tiré son épingle du jeu. Un roman dans la plus pure tradition potterienne qui imagine une école où seraient enseignés escroquerie et cambriole. Avec le jeune Gabriel, on découvre une institution avec ses codes et ses institutions, ses cérémoniaux et ses matières singulières. Crookhaven se démarque pourtant par ses réflexions sur les tensions entre légalité et légitimité. Puisque le monde ne tourne pas rond et puisque les forces de l’ordre ne semblent pas à même de rétablir la justice, certaines actions illégales offrent la seule voie pour rééquilibrer un peu les choses. Ce premier tome trépidant nous laisse prendre nos marques dans cet univers et noue plusieurs fils d’intrigue autour des apprentissages, de la Coupe des Escrocs et des mystères qui entourent certains personnages – à commencer par Gabriel lui-même… On sent bien que certaines intrigues ne sont que des arcs secondaires et que le tableau d’ensemble ne fait que s’esquisser à ce stade. Une série qui s’annonce prometteuse et que tous les enfants de la famille ont dévorée !

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L’autre grand coup de cœur d’Isabelle est allé à Pallas, projet herculéen auquel s’est risquée Marine Carteron avec ce contre-récit de la mythologie grecque s’appuyant sur ses propres sources (dument listées en fin d’ouvrage) mais développant une perspective aussi nouvelle qu’éclairante, celle des femmes. Le fil d’Ariane de ce récit de blessure, de colère et de vengeance est Pallas, sœur de lait d’Athéna. Marine Carteron recoupe les textes, sélectionne certaines séquences et offre une nouvelle lecture des enchaînements qui ont mené à la guerre de Troie. Son texte est aussi envoutant que réjouissant, entre saga addictive et chant polyphonique concentrant tout ce qui a fait le succès de la mythologie grecque depuis des millénaires – la rencontre du trash, du suspense et de la poésie, le côté feuilleton avec ce qu’il faut de cliffhangers, de trahisons et de rebondissements, des dieux outranciers qui lorgnent d’un œil désintéressé sur les humains, des dialogues désopilants et un style plein de peps qui se lit merveilleusement à voix haute. Les incollables de la mythologie grecque prendront grand plaisir à décrypter les clins d’oeil et à découvrir des séquences moins célèbres ; les néophytes trouveront dans ces pages une introduction splendide qui leur donnera sans nul doute envie d’aller plus loin. On en reste médusé !

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Cet été Blandine a eu envie de découvrir et lire des mangas. Parmi ses trouvailles, l’une lui a particulièrement plu!

Chasse au cadavre – Tome 1. Hôsui Yamakazi. Casterman, 2023

Ce sont les vacances et un groupe de collégiens décide de découvrir ce qui est arrivé à l’une de leur camarade de classe, disparue deux ans plus tôt.  Chacun s’est préparé pour mener l’enquête, récoltant des indices, à repérer les lieux, à faire des suppositions, à émettre des hypothèses qui se confirment ou non en arrivant sur les lieux. Mais tout ne se passe pas comme prévu, entre nouvelles gens, réseaux sociaux et remises en perspective.

Ce premier tome, doté d’une couverture très réussie rappelant Les Goonies (film culte des années 80 – et pour lequel on trouve une référence dans les pages!!) nous présente les personnages et les faits. Le récit est haletant, les questions nombreuses pour se demander quel est l’intérêt de chacun et de tous tant dans la disparition que dans la résolution. Vivement la suite!

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Et vous, qu’avez-vous lu et aimé cet été ?

Nos coups de cœur de juin !

Avant de parcourir le monde et de vous inviter au voyage cet été, voici quelques idées de lectures et pas des moindres ! Place aux coups de cœur de vos dévouées arbronautes !

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La poésie s’est invitée au chevet de Liraloin pour profiter d’un long moment de quiétude. Poésie de saison, des saisons. Le temps se suspend quelques instants dans l’écriture de Thomas Vinau. On se prend à observer et revivre ces émotions vives et vécues lors d’une journée peu importe à quelle saison. Cette maison et sa forêt, principales témoins des animaux et des personnes qui verront le temps d’installer et s’en aller. Les illustrations d’Anne Brouillard sont consignées comme on dessinerait dans un carnet, celui emporté lors d’interminables promenades à travers la forêt de ces paysages du Nord.

Pizza 4 saisons de Thomas Vinau, illustré par Anne Brouillard – Thierry Magnier, 2022

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Pour Linda la poésie s’est aussi invitée, au cours du blanc chemin des merveilles en compagnie d’une Anne Shirley devenue jeune femme. Dans Anne de Windy Willows, elle est directrice à l’école de Summerside, une bourgade de l’Île-du-Prince-Edouard, et parvient à faire sa place grâce à sa persévérance et sa bonté d’âme qui la pousse à toujours voir le meilleur en chacun. Après lui avoir mené la vie dure, le clan Pringle tout entier tombera sous son charme. Le récit est ponctué d’une correspondance riche d’Anne à Gilbert. Dans le cinquième tome, Anne et sa maison de rêve, la vie a pris un tournant pour le jeune couple qui vient de se marier et est parti s’installer à une centaine de kilomètres des Pignons Verts. Anne est désormais plus sage et plus mature, mais son regard sur le monde reste profondément le même. Elle aborde sa nouvelle vie et les nouvelles rencontres avec la même passion que lorsqu’elle était enfant.

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Lucie a été séduite par le premier livre jeunesse de l’artiste JR. Véritable hommage au temps qui imprime sa marque sur les visages, Les Rides met aussi en valeur ces anonymes qui sont la mémoire des villes dans lesquelles ils ont passé toute leur vie. Les photos sont magnifiques et le court texte qui les accompagne ne manque pas non plus de poésie.

Les Rides, JR, Phaidon Jeunesse, 2019.

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L’équipage de L’île aux trésors a adoré les aventures d’Elisabeth, mouflette en quête de ses parents dans le Paris des années 1920. Quelle énergie, quel tempérament et quel flair dans une si petite fille ! On aime la voir se débrouiller et suivre la piste de ses parents. Son enquête la conduit des Beaux-Quartiers à la prison de la Santé en passant par les Halles et le bal de la Bastille. En toile de fond s’esquisse une époque où les bonnes résidaient sous les toits, les jeunes dansaient la java au son de l’orchestre ou du grammophone, les voitures démarraient à la manivelle et… le papier toilette n’existait pas. Ce roman mêle enquête, aventure et poésie, c’est aussi joli que palpitant !

Elisabeth sous les toits, de Vincent Cuvellier, Little Urban, 2023.

L’avis complet d’Isabelle

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Et en BD, Isabelle et ses moussaillons ont craqué pour l’adaptation très réussie du classique Les Hauts de Hurlevent, par Pierre Alary ! Les éditions Rue de Sèvres ont mis les petits plats dans les grands : format somptueux, dos toilé, beau papier brillant, couleurs chaudes. On retrouve la fresque d’une société corsetée et consanguine, celle de l’État de Georgie des années 1960, et la description des ressorts (assez universels) d’une guerre dont le sens se dérobe. Le format du roman graphique vient augmenter ce récit magnifiquement raconté de décors de plantations, de grandes maisons bourgeoises et de rues. L’obstination un peu immorale de Scarlett O’Hara à vouloir aimer Ashley, promis à une autre, est si outrancière qu’elle en devient presque drôle, voire touchante. La guerre de Sécession se profile, mais la jeune femme n’a ni ferveur patriotique, ni fibre maternelle, ni souci du qu’en-dira-t-on : elle sait ce qu’elle veut. Mais c’est peut-être précisément ce tempérament qui se révélera précieux alors que le monde s’écroule et que les repères moraux et privilèges volent en éclats. Quel souffle : autant en emportent les pages !

Gone with the wind, de Pierre Alary (d’après le roman de Margaret Mitchell), Rue de Sèvres, 2023.

L’avis complet d’Isabelle

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Une énigme dans ma tirelire. Delphine PESSIN. Thierry Magnier, 2020

Blandine adore la collection « Petite Poche » des éditions Thierry Magnier. Des romans trè courts et percutants avec des thématiques très diverses mais toujours actuelles, pour émouvoir, interpeller, faire réfléchir. Dans ce titre-ci, notre jeune narrateur va enfin pouvoir s’offrir LE jeu vidéo tant attendu et en profiter tout le week-end. Mais quand il ouvre sa tirelier, à la place de son argent, un simple papier plié… et une énigme… qu’il décide de résoudre.

Suspense, humour, références et chute géniale font ce récit qui célèbre les moments qui comptent tout en rappelant combien la présence de ceux qui nous sont chers (famille, amis) n’est pas à « prendre pour argent comptant ».

Sa chronique complète ICI.

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1492, Christophe Colomb, Vers les Indes par l’ouest… On s’imagine très bien l’aventure à venir! Et bien en fait, pas du tout! Car les auteurs, avec beaucoup d’humour, de réparties bien senties, et de références géniales, nous emmènent dans l’Entremonde avec Ana, la jeune fille de la couverture. L’Entremonde? Oui ce monde qui se trouve après les Grandes Chutes tout au bord de la Terre, car oui, elle est plate! Et là, le scénario prend une autre dimension! Un monde différent et des préoccupations sociales et politiques pourtant pas si éloignées ! Blandine a adoré ce premier tome et attend avec impatience le deuxième à paraître en septembre!

Son avis complet LA!

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Et vous, quels ont été vos coups de cœur de ce mois de juin ?

Nos coups de cœur de mai !

Le soleil brille et vient apporter un peu de chaleur, nous poussant à passer plus de temps à l’extérieur. Mais cela ne gâte en rien notre plaisir de lire. Ses rayons éclairent nos pas et font briller nos yeux du plaisir de partager avec vous nos coups de cœur du mois de mai.

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Pour Linda, la lecture du bel album de Sara Lundberg fut source de plaisir pour les yeux et d’ouverture culturelle. En effet, biographique, le récit nous emmène à la découverte d’une artiste peintre suédoise méconnue, Berta Hansson, dont l’enfance fut marquée par de biens douloureuses épreuves. Mais loin de se laisser aller, la fillette a su se battre pour prendre sa place dans le monde, bien loin du rôle de femme au foyer que son père lui destinait. De plus, l’écriture poétique et les magnifiques peintures décrivent le quotidien des paysans suédois du début du vingtième siècle.

L’oiseau en moi vole où il veut de Sara Lundberg, La Partie, 2022

Son avis complet est ICI ainsi que celui de Liraloin

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Coup de cœur de Liraloin pour l’album Tu es là de Laëtitia Bourget et Joanna Concejo où la poésie n’est pas seulement dans le texte mais également dans sa forme. La superposition des feuilles transparentes qui vont se poser les unes sur les autres au fur et à mesure du récit ne font qu’augmenter l’émotion transmise par l’écriture. Un effet de transparence où l’on devine la suite du souvenir où l’on voit la page se tourner sur un mot, une phrase terminée comme on essaye de clore une histoire. Un sentiment qui donne l’impression d’aller très loin en soi à la recherche de ce souvenir.

Tu es là de Laëtitia Bourget & Joanna Concejo, Les Grandes Personnes, 2022

Son avis complet est ici

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Isabelle et ses moussaillons ont adoré faire « le tour du monde en 24 marchés » : douze mois, autant de pays et pour chacun, une double-page (lexique, aliments répandus, fonctionnement des marchés…) puis la présentation de deux marchés singuliers et de leurs spécialités locales que l’on est invité à chercher sur une grande illustration. Les dabo kolos éthiopiens, les pâtisseries du marché Levinsky de Tel Aviv, les variétés de cookies du marché d’Oxford, les crêpes de riz farcies à la noix de coco qui se dégustent au marché flottant d’Amphawa en Thaïlande ou les poissons fumés d’Astrkhan, en Russie donnent l’eau à la bouche. On voyage à travers des continents, des pays, des villes variés mais en parcourant les pages de cet album, on réalise à quel point les marchés traversent l’humanité. De quoi provoquer l’envie de bourlinguer, de cuisiner et surtout d’aller au marché ! Une vraie gourmandise qui mêle documentaire, livre de recettes et cherche-et-trouve.

Le tour du monde en 24 marchés, de Maria Bakhareya et Anna Desnitskaya, La Partie, 2022.

L’avis complet d’Isabelle et celui de Lucie et Liraloin

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Et en romans, l’équipage de L’île aux trésors s’est laissé captiver dans l’Ouest le plus sauvage à la suite d’une improbable (mais inoubliable) famille : celle fondée par un Français exilé en plein Far West qui ne peut se résoudre à abandonner des orphelins à leur triste sort. Peu à peu, on découvre comment l’homme les a préparés à ce monde où la violence règne en maître, leur inculquant les bonnes manières mais aussi et surtout l’art d’observer les tensions humaines, la boxe, la chasse et la poésie. De quelle histoire trouble tire-t-il ces savoirs ? Dans quelles circonstances s’est-il retrouvé assorti d’une flopée de gamines ? Où vont-ils, que font-ils et que leur veulent ces cavaliers lancés à leurs trousses ? Vous découvrirez tout cela en vous plongeant dans Et le ciel se voila de fureur, récompensé de plusieurs prix dont le fameux Prix Sorcières et une mention spéciale du Prix Vendredi. L’atmosphère est électrique, la tension maximale, les péripéties vertigineuses. On s’accroche aux valeurs que Hidalgo s’efforce d’inculquer dans ce monde âpre. Et on se prend à imaginer que les liens familiaux pourraient être suffisamment forts pour affranchir les plus vulnérables de la terreur du plus fort.

Et le ciel se voila de fureur, de Taï-Marc Le Thanh, L’école des loisirs, 2022.

Les avis d’Isabelle et de Lucie

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Voilà une BD qui aura pu se retrouver dans notre sélection de la semaine dernière : Libres de penser, dix femmes, dix vies philosophiques nous lance sur les traces de Cléobuline, d’Hypatie d’Alexandrie, de Sei Shônagon, d’Hildegarde de Bingen, de Christine de Pizan, de Gabrielle Suchon, de Louise Michel, de Nathalie Sarraute, de Simone de Beauvoir et d’Etty Hillesum. On y découvre des parcours fabuleusement inspirants, des chemins de traverse insoupçonnés, des manières de penser le monde qui donnent envie de s’aventurer en philosophie. Et oui même quand on est une fille ! Si ce livre ne se revendique pas féministe par la parole qu’il porte, il l’est parce qu’il « contribue à corriger un manque : celui de la place des femmes en philosophie. »

Libres de penser, dix femmes, dix vies philosophiques, Jean-Philippe Thivet, Anne Idoux, Marie Dubois, Jérôme Vermer, Rue de Sèvres, 2023.

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Plus de vingt ans après sa parution, Lucie a voulu vérifier si La grammaire est une chanson douce méritait le bon souvenir qu’elle en avait, et si ce texte était adapté aux jeunes lecteurs. Et en effet, son loulou de 11 ans a apprécié la créativité et la poésie de ce joli texte.
Erik Orsenna (par ailleurs parrain du Prix de littérature jeunesse de l’UNICEF 2024) offre un conte qui fait de la langue française une héroïne vivante, fragile, multiple, plus que jamais d’actualité. Un coup de cœur renouvelé !

La grammaire est une chanson douce, Erik Orsenna, Stock, 2001.

Son avis ICI.

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Pour Blandine, c’est « Le Poids des Héros » de David Sala qui emporte son cœur. A partir de son histoire familiale et de la manière dont il l’a connue et ressentie au fil des années, de son enfance à l’âge adulte, David Sala nous parle d’identité, de mémoire, de transmission, d’Histoire, de la valeur de la vie et de la manière dont on la perpétue et la lègue. Graphiquement, c’est splendide, des motifs et clins d’œil pour une immersion nostalgique, des couleurs éclatantes pour parer les douleurs, nous prenant à contre-pied pour mieux nous marquer.

Les avis de Blandine et Isabelle et Liraloin

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Et vous, quels sont vos coups de cœur de ce mois de mai ?

Nos coups de cœur d’avril !

Les cerisiers se sont couverts de fleurs, les pissenlits percent de leur rayons dorés les grandes étendues d’herbe, le soleil caresse la peau de nos cous quand nous nous promenons dans les ruelles et venelles de nos imaginaires : ça y est, le printemps est revenu ! Et cela a beau faire des années que nous en avons l’expérience, c’est toujours un émerveillement ! Et pour accompagner cette magie du réel, rien de mieux que quelques livres coups de cœur pour nous emporter encore plus loin que le ciel qui se dégage au dessus de nos têtes.

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Du côté de chez Colette, on lit et relit le bel album Le Livre du rien de Rémi Courgeon. Alicia reçoit de son grand-père qui sent la mort venir, un livre un peu particulier, Le Livre du rien, un livre aux pages blanches qui a l’extraordinaire capacité de donner à celui, celle qui le tient entre ses mains… des idées ! Des petites, des grandes, des ingénieuses, des stupides, des idées en veux-tu en voilà ! Et ce livre incroyable va accompagner Alicia tout au long de sa vie, jusqu’au jour où… Nous vous laissons découvrir la jolie pirouette qui boucle l’histoire d’Alicia et vous invitons à essayer, comme elle, de regarder germer vos idées ! C’est un exercice revigorant qui nourrit la confiance en soi, en son pouvoir sur les choses.

Le Livre du rien, Rémi Courgeon,
Seuil Jeunesse, 2020.

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Du côté de chez Linda, l’Expédition de Stéphane Servant fut un voyage des plus passionnant, en compagnie d’une jeune fille attirée par la mer depuis sa plus tendre enfance. Encouragée et portée par l’amour de ses parents, elle se lance dans la fabrication d’une embarcation qui lui permettra de quitter son île natale. Au fil des étapes et des rencontres, elle se forge le destin qu’elle s’est choisie et avance d’un port à l’autre pour vivre la plus belle des aventures : la vie !
Le texte nous rappelle que le plus important n’est pas la destination mais le voyage. Les illustrations sont juste magnifiques avec leurs couleurs chatoyantes et leurs formes qui semblent donner du mouvement à la mer, donner vie aux paysages…

L’expédition de Stéphane Servant, illustré par Audrey Spiry, Thierry Magnier, 2022.

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Pour Liraloin c’est la perspective de profiter bientôt pleinement des randonnées en montagne qui lui a fait choisir Des zombies dans la prairie de Chrysostome Gourio.
Sur fond de musique métal et ambiance festive, cher(e) lectrice et lecteur attends-toi à pogoter sévère au rythme de cette histoire sanglante ! Loin de l’image douillette que peut dégager la vue d’une marmotte, ici on est bien loin du compte et ce n’est surement pas dans ce roman que tu rencontreras les personnages de la Petite maison dans la prairie. Le récit est empreint d’un humour digne des comédies déjantées anglaises. L’alternance des témoignages (parfois un poil exagéré) des différents personnages permet d’apporter un enchaînement des évènements qui n’en finit pas !
Bref, la lecture s’achève avec l’impression d’avoir un peu mal partout d’avoir tant explosé ces satanés rongeurs à coups de pelle bien tranchante.

Des Zombies dans la prairie de Chrysostome Gourio, Casterman, 2023

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Chez Lucie, l’Espace et le Système Solaire sont à l’honneur dans deux livres très différents mais tout aussi merveilleux.
Tout d’abord le très scientifique Fabuleux paysages du système solaire. Ecrit en collaboration avec l’ALMA, il présente toutes les planètes du système solaire mais aussi la ceinture d’astéroïdes, les planètes naines et leur histoire. Le tout illustré magnifiquement à la manière des planches scientifiques du XIXème siècle. Un documentaire qu’on ne se lasse pas de feuilleter !

Fabuleux paysages du Système Solaire, Aina Bestard, Saltimbanque éditions, 2022.

Les avis de Linda et Lucie.

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C’est un point de vue bien plus personnel qu’a choisi Oliver Jeffers pour Nous sommes là. Et pour cause : il a écrit cet album au cours des deux premiers mois de vie de son fils avec pour ambition de lui expliquer les choses qu’il devrait savoir. L’auteur-illustrateur présente donc lui aussi le système solaire, mais de manière nettement plus intuitive (il indique d’ailleurs avec humour qu’il n’est « probablement pas à l’échelle »). Il explique ensuite les éléments présents sur Terre, les animaux, le corps humain, le temps qui passe… C’est un grand et émouvant fouillis, à l’image de toutes les émotions qui peuvent traverser un tout jeune parent devant son nourrisson.

Nous sommes là, Olivier Jeffers, Editions Kaléidoscope, 2018

Son avis complet est ICI.

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Avec son garçon, Isabelle s’est laissé entraîner par une drôle de voiture plastifiée que Citroën produisait dans les années 1970, la Méhari ! Dans Rosalie, Ninon Dufrenois imagine une famille qui se serre les coudes, suite au « départ » du papa, dans l’une de ces automobiles. Ce véhicule tout-terrain vend du rêve : imaginez une sorte de cabane mobile qu’on n’aurait pas peur de crotter et qui nous trimbalerait un peu partout, cheveux au vent, selon l’envie du moment. Merveilleusement illustrées par Julien Martinière, ces pages sont chaudes comme une tasse de chocolat partagée avec ses proches, douces comme le ronronnement du moteur, enivrantes comme l’appel du voyage et le souffle de la liberté. Et c’est bon à prendre parce qu’on le sait, « la vie, c’est comme une route en lacets ». L’un des plus jolis titres de la collection Ginko que nous aimons beaucoup sous le grand arbre !

Rosalie, de Ninon Dufrénois et Julien Martinière. Voce Verso, 2022.

Les avis d’Isabelle, de Linda et de Lucie

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Et en BD, l’équipage de L’île aux trésors n’a pas résisté à la chatoyance de Seizième printemps et des aquarelles de l’autrice-illustratrice sud-coréenne YunBo. Son pinceau nous ouvre les portes d’un pays peuplé d’animaux anthropomorphes où se noue un drame : la petite renarde Yeowoo brûle de fêter son anniversaire mais sa mère a visiblement la tête ailleurs et son père n’a rien préparé. C’est la dispute, puis la bêtise de trop. Les parents divorcent et Yeowoo est envoyée pour un temps indéterminé chez son grand-père et sa tante. Rongée par la colère et les doutes, la petite renarde devient difficile. Mais un jour s’installe dans la maison voisine Paulette, une poule adepte de jardinage qui prétend que chacun a en soi une fleur qui ne demande qu’à s’épanouir. La mue lente d’une fillette colérique vers une jeune femme qui s’ouvre au monde est émouvante comme un coquelicot qui déploie ses pétales : une jolie découverte printanière !

Seizième Printemps - cartonné - Yunbo - Achat Livre ou ebook | fnac
Seizième printemps, de Yunbo, Delcourt, 2022.

Les avis d’Isabelle et de Linda

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Blandine a eu de beaux et nombreux coups de cœur très variés. Difficile de n’en retenir que deux pour ce billet!
Clover Elkin a 13 ans lorsqu’elle se retrouve seule sur les routes des Etats Unifiés. Orpheline de mère, cette fille de médecin suit la dernière recommandation de son père pour mettre à l’abri la seule Curiosité qu’il ait gardé. Dans le monde de Clover, il existe des Curiosités, objets ordinaires aux propriétés extraordinaires, aussi nécessaires que dangereuses, qui suscitent intérêts de collections, convoitises scientifiques ou politiques…
L’étrange voyage de Clover Elkin est une quête identitaire qui se déroule dans un environnement immersif riche de détails et de références, et dans un contexte historique remanié. Et c’est un régal!

L’étrange voyage de Clover Elkin. Eli BROWN. Bayard Jeunesse, mars 2023

Sa chronique ICI.

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Le travail de Frédéric Clément fascine Blandine: son travail utilise le dessin, des objets subtilement choisis et délicatement déposés, différents styles de peintures peintures, sur des supports variés, traditionnels ou totalement atypiques. Dans cet album, il use de peinture pour nous emmener au Japon, auprès d’un peintre doué et à l’excellente réputation, ce qui lui confère un train de vie faste. Jusqu’au jour où il décide de suivre le vol d’oiseaux blancs entr’aperçus dans le ciel. Subjugué, Teiji laissera tout derrière lui pour tenter d’approcher, de saisir et d’atteindre la Beauté et la Perfection.
Onirique, métaphorique, et riche de sensibilité nippone, cet album est une ode à la beauté de la Nature autant qu’à son évanescence.

Le Peintre et les Cygnes sauvages. Claude CLEMENT et Frédéric CLEMENT. Casterman Jeunesse, 2004

L’avis complet de Blandine LA.

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Et vous, qu’avez-vous lu de beau en avril ? Quelles lectures coups de cœur souhaitez-vous partager ?

Nos coups de coeur de mars !

Le printemps est là et nous sommes en plein rangement traditionnel de nos bibliothèques en vue du prix ALOGDA. Nous vous préparons une sélection aux petits oignons pour le mois de mai, mais avant cela il y aura le prix UNICEF (le mois suivant)… Bref de belles lectures en perspectives !

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C’est sur une suggestion d’Isabelle que Lucie a lu Le Monde extraordinaire de William Shakespeare. Ce documentaire présente aussi bien la vie de l’auteur que son œuvre et le contexte historique. Il fourmille d’informations passionnantes, souvent présentées avec humour, et les illustrations très colorées en font un livre que l’on a plaisir à consulter.

Le monde extraordinaire de William Shakespeare, Emma Roberts, Little Urban, 2022.

Les avis de Lucie et d’Isabelle.

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Encore une pépite d’Oliver Tallec ce mois-ci. Cet auteur-illustrateur a le chic de proposer des albums à plusieurs niveaux de lecture dont Lucie est très friande. Ici, il met en scène un mouton qui accède au pouvoir par hasard. Quelles décisions va-t-il prendre ? Sera-t-il un bon dirigeant ? Les illustrations amusent les petits, alors que la question de la légitimité du pouvoir et son utilisation font mouche auprès des plus grands.

Louis Ier Roi des moutons, Oliver Tallec, Actes sud junior, 2014.

L’avis de Lucie.

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Pour Liraloin c’est L’imagier des sens d’Anne Crausaz LE coup de cœur de ce mois, un imagier récompensé par le Prix Sorcière 2023 dans la catégorie Carrément Beau Mini.

« Ce qui nous entoure » : l’air, l’eau, la terre, le feu : cinq éléments que la nature nous offre à observer, sentir, goûter, toucher et expérimenter. Le plus évident est là, devant soi et il faut y prêter attention, s’imprégner d’une sensation de bien-être après l’effort ou simplement profiter du moment présent. Si on ne peut retenir l’air, on peut « l’écouter se faufiler entre les herbes ». Compter les gouttes de pluie, plonger les pieds dans l’eau glacée est aussi précieux que de sentir l’odeur de la terre mouillée, regarder des flammes une nuit d’été.

Anne Crausaz offre un moment où le temps se fige lorsqu’il est question d’un souvenir, d’une sensation un peu oubliée (Ha… nostalgie quand tu nous tiens…). Ici, on prend une grande respiration à chaque page tournée pour mieux profiter de cette nature généreuse. Les illustrations pleines pages sont une invitation à la poésie pour les yeux des jeunes lectrices et lecteurs. Des peintures qui font parler les familles du bonheur éprouvé le temps d’un bref instant figé dans l’éternel cycle du recommencement.

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C’est en réponse à une proposition de l’éditeur à ALODGA que Linda a découvert Des zombies dans la prairie, un roman déjanté qui prend place en Haute-Savoie en plein festival punk. Une attaque de marmottes-zombies se prépare orchestré depuis les enfers par Belzebuth himself . Porté par un ado sympathique, sa copine gendarmette et ses jumeaux de frangins, le roman déborde de références et d’humour qui nous entrainent dans un univers complètement loufoque qui s’achève sur un final à mourir de rire.

Des zombies dans la prairie de Chrysostome Gourio, Casterman, 2023.

L’avis complet de Linda.

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Dans un genre complètement différent, Linda a pris beaucoup de plaisir à lire un album documentaire original qui propose une découverte des sols géologiques au travers de la sédimentation ou de la datation des roches en partant d’un questionnement sur la présence d’une coquille d’huître en haut d’une montagne. Les informations claires et précises sont riches mais accessibles à tous et superbement illustrées pour plus de compréhension.

Un million d’huîtres au sommet de la montagne d’Alex Nogués & Miren Asiain Lora, éditions des Eléphants, 2022.

L’avis complet de Linda.

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Au mois de mars, dans la classe de Colette, on prépare L’Escale du livre. Et cette année, on a la chance de rencontrer Cécile Roumiguière ! Pour préparer ce moment, nous avons plongé ensemble dans l’album Le Fil de soie. On y entend les échanges entre Marie-Lou et sa grand-mère Mamilona, couturière professionnelle qui « pique et coud, et pique et coud » en chantant une ancienne chanson aux paroles étranges :

 » Sa me amala oro khelena… »

Marie-Lou soupçonne que sous ces paroles énigmatiques se cache un secret, un secret qu’elle voudrait tant connaître. Pour ses 10 ans, Mamilona lui offrira de la plus délicate des manières ce secret si longtemps gardé et que nous avons eu plaisir à déchiffrer au fil des illustrations tout en poésie de Delphine Jacquot.

Le Fil de soie, Cécile Roumiguière, Delphine Jacquot, Editions Thierry Magnier, 2013.

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Isabelle et son moussaillon de douze ans sont encore abasourdis par Spinder, un roman jeunesse très remarqué aux Pays-Bas et en Allemagne mais moins connu (pour l’instant) des lecteurs francophones. Un roman illustré qui se donne à lire comme le journal de Hidde qui nous raconte la guerre qui l’oppose à son frère. C’est atroce, une guerre – n’allez pas croire que c’est parce qu’elle concerne deux enfants qu’elle est moins terrible. Le jeune auteur Simon van der Geest compose magnifiquement la voix naïve et courageuse du narrateur, gagnée tour à tour par la colère et par une immense lucidité. Il ne faut pas une page pour qu’on soit suspendu à sa plume : comment les choses ont-elles pu dégénérer à ce point ? Quel est ce secret qui envenime la famille du narrateur ? Et surtout, que venons-nous faire là-dedans et quel rôle sommes-nous amenés à jouer ? Impossible de ne pas s’attacher à au garçon singulier qu’est Hidde, avec son approche systématique des choses et des gens, sa passion sans bornes pour les insectes et ses manières bien à lui de résister. La mise en scène est impeccable, le ton parfaitement juste entre gravité et quelque chose d’un peu décalé, à l’image des parallèles savoureux que Hidde fait sans cesse entre le monde des humains et celui des arthropodes. À découvrir absolument, ainsi que le tout nouveau roman de Simon van der Geest : Comment j’ai disparu dans la jungle !

SPINDER : Van der Geest, Simon, Rogaar, Karst-Janneke, Lomré, Maurice:  Amazon.de: Bücher
Spinder, de Simon van der Geest, Joie de Lire, 2018.

L’avis d’Isabelle

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Et en album, l’équipage de L’île aux trésors a craqué pour un objet livre pharaonique ! En soulevant sa couverture épaisse, on ouvre la porte d’un autre monde. La mise en scène est somptueuse : deuxième de couverture ornée de hiéroglyphes, papier lourd comme du papyrus, pages bordées d’élégants carreaux de mosaïques… Ce documentaire nous entraîne à la découverte de l’Égypte antique en prenant pour fil conducteur une quarantaine d’objets emblématiques : cercueils d’Hénouttaouy, buste de Néfertiti, momie de chat, trône royal, etc. Chacun est présenté sur une double-page magnifiquement illustrée. Ces pages montrent très bien comment les fouilles archéologiques permettent de reconstituer le fonctionnement d’une société ancienne : divinités et croyances relatives à l’au-delà, habitations et jardins, agriculture et préparation du pain, rôle des scribes, jeux, rapport à la musique ou aux animaux domestiques. Outre une mine d’information mirifiques, ces pages célèbrent la grâce la grâce émouvante de ces objets millénaires. Un régal pour les yeux et l’esprit !

Le Livre extraordinaire de l'Egypte antique - relié - Eugénia Nobati,  Steele Philip - Achat Livre | fnac
Le livre extraordinaire de l’Egypte antique, de Philip Steele, illustré par Eugenia Nobati (Little Urban, 2022)

L’avis d’Isabelle

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Premiers printemps. Anne CRAUSAZ. MeMo, 2010

Blandine a d’abord craqué pour cette couverture délicate et pleine de fraicheur avant d’être emportée par les mots poésie d’Anne Crausaz. Au fil d’une année, nous suivons une fillette qui profite des bienfaits et émerveillements de chaque saison, par le prisme des cinq sens: odorat, ouïe, toucher, goût et vue. Son initiation fait nos souvenirs. C’est un album que l’on découvre et referme le sourire aux lèvres. Tout simplement.

L’avis complet de Blandine ICI

Et vous ? Avez-vous fait de belles trouvailles en ce joli mois de mars ?