Si septembre annonce toujours la rentrée, il ne vient jamais interrompre notre frénésie de lectures. Et si aucun jour ne se ressemble, la diversité se retrouve dans nos lectures dont voici nos derniers coups de cœur !
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Toujours au cœur des grands questionnements de notre monde, l’écologie inspire nombreux auteurs. Le coup de cœur de Linda va au roman graphique de Patrick Lacan subliment illustré par Marion Besançon.
Fable écologique, Verts dégage une incroyable poésie qui s’exprime dans des illustrations aériennes débordantes de réalisme, dans lesquelles la végétation prend de plus en plus de place. Alors que les saisons d’une année s’écoulent et que l’espèce humain se transforme en sorte de nymphe de bois, les illustrations toutes en noir et blanc s’illuminent de plus en plus avant de laisser venir la couleur.
L’histoire amène un questionnement sur l’avenir de l’Homme et interroge sa place au sein d’une nature qu’il a toujours tenté de dominer. En se végétalisant, l’humain acquière aussi un nouveau sentiment de quiétude et d’harmonie et se met, à l’image des arbres, à vivre en symbiose avec les autres espèces animales et végétales. Se faisant, il abat la barrière qu’il maintenait fermée entre lui et le reste du monde, permettant à tous de ne former qu’un seul ensemble.
Son avis complet et celui de Séverine.
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En ouvrant Coboye, Lucie ne savait pas vraiment à quoi s’attendre. Et cette méconnaissance est peut-être ce qui donne des meilleures surprises. Une enfant passionnée par les westerns fait de sa vie une aventure de tous les instants, aux dépends de sa maman (affublée du rôle de shérif) et de sa petite sœur. Inspirée par ses souvenirs d’enfance, Cécile livre une bande dessinée vive et tendre, aux phrases courtes et aux paysages immenses. C’est beau, drôle, et touchant. Une très belle réussite !
Son avis complet et ceux d’Héloïse et Linda.
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Curieuse d’embarquer direction « l’île aux fleurs » et sa montagne Pelée, aux côtés de Pascaline, dite Ti Fol, en raison d’étranges pouvoirs, dont celui de communiquer avec la nature et les esprits, Séverine pressentait d’ores et déjà, pour cette héroïne, une ampleur hors-norme. Elle n’est pas déçue du voyage. 300 pages plus tard, elle a refermé ce roman ado avec la certitude qu’il s’agit-là d’un grand roman. Tout y est : décor magnifiquement retranscrit, ambiance tendue et haletante, rebondissements étonnants, sujet(s) puissant(s), et surtout, 2 personnages inoubliables, Ti Fol et Cyparis, pris dans la tourmente des intolérances. Dans cette histoire, la liberté d’être, l’apaisement, ne s’atteignent qu’au bout d’une longue route, parsemée de souffrances, de rencontres qui font basculer le cours d’un destin tracé, de résistance aux vents contraires. Le souffle de l’Histoire donne à l’histoire qui nous est contée une portée romanesque sans égale, l’Humanité est interrogée dans ce qu’elle a de plus laid mais aussi de plus noble. Les émotions ne se cachent pas et les cœurs battent. Notre souveraine à tous.tes, Mère Nature, incarnée par la Pelée, nous rappelle notre condition d’êtres aux gesticulations dérisoires. Quand, sous la plume de Raphaële Frier, la magie des mots surpasse la noirceur des âmes, la poésie terrasse le drame, c’est addictif et d’une intensité rare.
Son avis ICI.
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Blandine partage avec sa nièce l’amour du café. Ensemble, elles aiment le préparer, et si la première en boit beaucoup, la deuxième aime à en respirer le parfum. Ce tout petit album cartonné est donc tout indiqué pour elles deux !
Les auteurs jouent ici avec les multiples façons de consommer son café, en l’illustrant dans une tasse et avec un pingouin. Allongé, déca, au lait… le tout en jeux de mots et associations visuelles. C’est simple, c’est drôle et bon !
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Pour Liraloin, après avoir lu pléthore de titres pour préparer un comité de lecture, une belle découverte s’est enfin offerte. Il s’agit de Le temps des ogres de Michelle Montmoulineix.
Un monde humain qui n’existe plus que par la survie. Des hommes incapables d’éprouver compassion et solidarité car il faut à tout prix exister avant les autres. Voici à quoi ressemble le quotidien de Victoire, jeune enfant vivant avec ses tantes Rosy et Oma, prêtes à tout pour préserver un tant soit peu son innocence. Mais lorsque Victoire tombe malade, elles n’ont pas d’autres choix que de demander de l’aide à la corruption qui rode le jour et la nuit autour de leur foyer.
L’eau, la nourriture, la Terre n’est plus : l’abondance a mis les voiles. Il ne reste plus que le souvenir du chant des oiseaux ou le doux bruissement des feuilles pour motiver la survie du lendemain terne et sans espoir. Pourtant Victoire est porteuse d’espoir et son envie de retrouver ses parents la transporte mais pour combien de temps ? Michelle Montmoulineix nous livre un roman brut qui se lit dans un seul souffle tout en délivrant un message sur fond écologique qui ne nous laisse pas insensible.
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Vivre en société, faire équipe, faire corps ça veut parfois dire renoncer à dire ce qui compte pour nous. Quitte à y laisser des plumes, voire les lettres de son prénom. C’est ce qui arrive à Francisco qui en cherchant à se rapprocher de Zachary et Jules s’emmêlent les émotions, se perd et se retrouve en faisant résonner le non qu’il a au bout de la langue et qu’il ne veut plus ravaler. Dans ce nouvel album de Baptiste Beaulieu et Qin Leng, enfants et adultes apprennent ensemble à observer ce qui se passe en eux quand ils n’écoutent pas leur petite voix intérieure. Puis à savourer ce qu’il se passe quand cette voix prend sa place. Un très bel album à glisser dans tous les lieux où les enfants se construisent pas à pas.
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Tout comme Lucie, Helolitlà a craqué pour la bouille attachante de Coboye, une petite fille intrépide qui a charmé toute la famille, enfants compris. Dans ce récit aux accents autobiographiques, l’autrice illustratrice Cécile a rassemblé quelques scènes particulièrement espiègles et touchantes de l’enfance de cette apprentie « cowgirl ». Bêtises amusantes, vie en plein air, orthographe approximatif, toute la famille s’est régalée avec cet ouvrage à mi-chemin entre la bande dessinée et l’album, magnifiquement illustré à l’aquarelle. Un petit bonbon au goût nostalgique de l’enfance !
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Côté romans, c’est le second tome d’Aurora, de Vashti Hardy, qui a rempli les soirées d’Héloïse et de ses enfants. Ils sont particulièrement fans de ces aventures qui mêlent fantasy et steampunk, dans lesquels on découvre deux jumeaux qui voyagent à bord d’un navire volant. Accompagné de la géniale capitaine Harriet Coriander, de la truculente Felicity et du flegmatique Welby, ils découvrent de nouveaux univers, de nouveaux paysages, de nouvelles créatures. Le rythme est enlevé, l’émotion au rendez-vous. Tout comme le précédent, ce second tome aborde aussi bien l’écologie que la famille ou la tolérance, dans un récit haletant et passionnant !
Sa chronique ICI.
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De son côté, Ileautresor souhaitait présenter l’une de ses dernières découvertes en matière d’albums : Les cerises d’Annelise Heurtier, illustré par Emmanuelle Tchoukriel.
Cet album relate une amitié. entre un petit hérisson et un petit mulot.
Le lecteur flâne sur les sentiers forestiers : ravi de la poésie du récit et de la beauté des illustrations du sous-bois foisonnantes de détails. « Ensemble, on peut : s’allonger dans les herbes » et s’interroger « Quelle couleur est le vent ? », « Où va l’été quand l’automne arrive ? », »Qui cache le parfum au creux des fleurs ? ».
Puis, sur le chemin, a lieu une rencontre inattendue : deux fruits rouges, rares, colorés, juteux, délicieux… la tentation incarnée : des cerises ! Mais voilà que le mulot croque dans les deux fruits – sans partager ce petit trésor des bois avec son ami -. Et là, le hérisson ressent une profonde déception.
Coup de théâtre ! après être passé par toutes les émotions, le hérisson comprend son erreur : le mulot a goûté les deux fruits, certes, mais lui offrir ce qu’il y a de meilleur… la cerise la plus goûteuse, celle qui est la plus délicieuse. Le ressort dramatique est à la mesure de l’émotion ressentie… Heureusement, les deux protagonistes restent les meilleurs amis ! L’album fait la part belle à cette valeur essentielle qu’est l’amitié.Ce récit est rehaussé par les superbes illustrations à l’aquarelle. Ici l’illustratrice a créé un merveilleux petit monde de la forêt, celui dans lequel le temps d’une lecture, on retrouve son âme d’enfant.
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Et vous, quelles lectures avez-vous aimées en septembre ?