Notre auteure – illustratrice essentielle : Isabelle Simler

Isabelle Simler s’impose dans le paysage des auteures-illustratrices depuis quelques années et la littérature de jeunesse en est ravie. Celles qui y ont participé ont d’ailleurs un souvenir ému de la lecture commune de son album Les idées sont de drôles de bestioles. Nous apprécions grandement son trait ou plutôt ses nombreux traits qui pleuvent pour créer de magnifiques illustrations. Justement la précision vient de la pointe de sa palette de crayons qui lui permet également d’obtenir une reconnaissance à l’échelle internationale. Et comme, à notre grande joie, elle a accepté de répondre à nos questions, c’est l’occasion de présenter les titres qui nous ont le plus marquées !

Isabelle Simler lors de sa venue à la fête du livre de Villeurbanne, photo issue du site de la ville.

Le choix de Lucie

Lucie a choisi Cette nuit-là… au musée. Ce n’est pas forcément son album préféré mais il est situé dans un lieu qu’elle connaît bien : le musée des Confluences, à Lyon. C’est un papillon qui relate son aventure dans son journal.

Cette nuit-là au musée, Éditions courtes et longues, 2015.

Je voudrais me souvenir de Cette nuit-là toute ma vie… J’avais le cafard depuis notre emménagement au musée des Confluences. Notre précédent lieu d’accueil, le musée Guimet, ressemblait tellement plus à un musée d’histoire naturelle ! Arriver dans cet espace moderne, vide et froid à déprimé toute la collection.

Mais cette nuit-là, quelque chose de magique s’est produit. J’ai commencé à remuer une patte, puis une aile… et je me suis envolé ! D’abord dans les couloirs du musée, puis je suis allé saluer les copains. Et tous se sont animés à leur tour. Quelle fête ! Nous avons investi le hall, les escaliers, le toit et même le jardin. À l’aube nous étions épuisés et chacun a réintégré sa place. Ça y est, après cette nuit de déambulation nous nous sentons enfin chez nous au musée des Confluences !

Citron de Provence

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Les choix de Liraloin

Pour Liraloin, Maison et la série Une nuit... sont le reflet des moments partagés à observer la Nature. Vu que l’escargot est son « animal-totem » il fallait bien lui inventer une page. Tandis que la nuit s’annonce pour tous les habitants de cette Terre, c’était le timing parfait pour apprécier et écrire autour du manteau noir clair et obscur.

Maison, Editions Courtes et longues, 2022

Cabane en spirale
de l’escargot des champs après la pluie.

Je suis en émulation lorsque vient la pluie. Mes balades journalières sont un régal pour la terre qui s’aère à mon passage.
Le mucus brillant et visqueux apporte des bienfaits que même les humains reconnaissent, c’est pour dire son pouvoir surpuissant !

A la fois utile et gourmand je peux tout de même faire un peu de dégât dans les potagers. Fan de salades et des fraises mûries à point, lentement mais surement mon festin n’en sera plus que royal aujourd’hui. Il ne faut pas oublier que ma maison si particulière ne se partage pas mais elle peut se vider parfois.

Alors à ce moment-là, des petits doigts pourront me saisir délicatement pour contribuer à une belle collection tourbillonnante.

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Une nuit… La savane, La ville, L’Océan – la Martinière jeunesse, 2023-2024

Nuit… de ton manteau obscur, tu m’offres à la fois une enveloppe protectrice et dangereuse.

Si les prédateurs sont aux aguets, sortir de sa coquille, de son terrier ou de son repère ne peut se faire qu’en mouvements organisés et feutrés. La lune guide mon chemin parmi les étendues désertiques ou boisées vers ma nourriture essentielle.

Le bleu de mon eau turquoise se fonce lorsque les nuages cachent l’éclat lunaire. Il faut pourtant s’aventurer entre les coraux multicolores.

Alors, une nuit en ville, dans la savane ou sous l’océan n’est pas sans danger et lorsque l’aurore s’annonce c’est un soulagement.

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Le choix de Blandine

Dans les poches d’Alice, Pinocchio, Cendrillon et les autres… Editions Courtes et Longues, 2015

Cailloux, clés, roudoudous, miettes, montres, plumes, fleurs, avant chaque lessive, c’est le même rituel. Faire les poches de tous ces petits trublions et ne surtout pas mélanger ce qu’elles contiennent. C’est que chacun a ses propres trésors trouvés, ramassés, glanés… même s’ils les oublient là, il leur tient à cœur de les retrouver intacts quand ils s’en souviennent ou qu’ils leur manquent.

Et si par mégarde, il m’arrivait de ne plus savoir à qui ils appartiennent, il me suffit de les observer attentivement pour aussitôt en déterminer le propriétaire. Car tous ces petits « quelques choses » reflètent leur caractère, leurs habitudes, leurs volontés et même leurs craintes. C’est amusant quand on y songe, d’ailleurs.

Oh, un bouton ! Mais à qui peut-il bien être celui-là ? Et s’il me servait à tous les lier et relier ? Une idée me vient… mais assez d’histoires à me raconter, pour le moment, il me faut poursuivre ma tâche…

« Mère l’Oye 2.0 »

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Le choix de Séverine

C’est le dernier album d’Isabelle Simler que Séverine a choisi, dont elle possède un exemplaire d’autant plus précieux qu’il est dédicacé ! Bien que charmée par la plume envoûtante, sensible et rythmée de Stéphane Servant, elle considère que les illustrations d’Isabelle Simler accompagnent merveilleusement le propos. Elles le subliment et lui apportent le supplément d’âme sans lequel l’album ne serait pas ce qu’il est. C’est l’histoire d’une vie que nous racontent nos deux artistes. La douceur, la tendresse, tout comme le mouvement, le souffle, l’élan vital, au travers les crayonnés colorés d’Isabelle Simler, nous saisissent, jusque dans le moindre détail. Et puisqu’il s’agit d’une ode poétique à la vie, c’est en acrostiche que Séverine veut lui rendre hommage.

Vivant, de Stéphane Servant et Isabelle Simler, Editions courtes et longues, 2024

Viens mon tout petit, viens ma toute petite !
Invente la danse du monde que tu habites.
Va où ton cœur te porte, où le vent t’invite,
Avance, grandis, envole-toi, sans limite
Ne crains rien, joue, ris, aime et profite
Tes racines et tes ailes sache que tu les mérites

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Et vous, quel est votre ouvrage préféré de cette auteure essentielle ? Pour en savoir plus, nous vous conseillons de visiter son site.  

Notre autrice essentielle : Clémentine Beauvais

On ne présente plus Clémentine Beauvais ? Ben si faisons-le à la sauce A l’Ombre du Grand Arbre ! Grande prêtresse de la littérature de jeunesse, sa cible favorite est bien évidement les plus jeunes mais aussi les adolescents. En plus de sa casquette d’autrice, Clémentine s’amuse à écrire et donne des conférences sur l’écriture, plutôt chouette comme job non ? Attendez ce n’est pas tout, elle défend superbement bien le fait de livrer ses émotions de lectrices et lecteurs. D’ailleurs, retrouvez notre lecture commune de Comment jouir de la lecture pour prolonger le plaisir que vous aurez à la lecture de ce billet. Elle est belle la lecture, n’est-ce pas ?

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Le choix de Liraloin

La Plume de Marie de Clémentine Beauvais – couverture illustrée par Anaïs Bernabé, Talents Hauts, 2011

Lettre à Marie, 1653

« Chère Marie, j’ose espérer que cette missive vous parviendra… je suis admirative de vos écrits depuis que j’ai découvert vos pièces de théâtre par le plus grand des hasards, ma mère m’a souvent parlé de votre voix et de votre plume. Laissez-moi vous conter comment votre âme résonne dans les murs de ce château que vous avez jadis connu.  Mademoiselle Margot et Mademoiselle Sophie n’ont jamais cessé de chanter vos louanges et vos mérites depuis votre départ. Malheureusement, elles ont toutes deux épousés des hommes dénués d’esprits. Très liées, elles n’ont jamais cessé de se voir pour évoquer vos admirables écrits, incitant leurs propres enfants à écrire et jouer à leur tour la comédie. Vous avez ouvert une page d’un livre qu’il ne faudrait jamais fermer, une page écrite en alexandrins invoquant l’espoir de réussir lorsque l’on naît femme et fille du peuple. »

Eleanor Fergusson

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Le choix de Lucie

Va jouer avec le petit garçon !, Clémentine Beauvais, illustrations de Maisie Paradise Shearring, Sarbacane, 2016.

(air connu)
Ah te dirai-je maman
Ce qui cause mon tourment ?
Dès que nous allons au square
Recommence le même cauchemar
Tu t’installes sur un banc
Et cherches des yeux un enfant.

« Va jouer avec celui-ci »
Et si je n’ai pas envie ?
Je connais bien les dangers,
Le risque de me faire croquer.
Va lire à l’ombre du tilleul
Laisse-moi jouer tout seul !

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Le choix de Colette

Pour le droit de vote dès la naissance de Clémentine Beauvais, Gallimard – Tracts, 2024.

J’ai 14 ans, et aujourd’hui je vais participer à un référendum sur l’adhésion de mon pays à une organisation internationale en charge d’organiser la solidarité entre les générations pour lutter contre les effets du changement climatique. J’ai 14 ans, et depuis que je suis née mes parents me lisent les histoires des hommes et des femmes qui ont permis aux sociétés d’élaborer des textes collectifs pour protéger les droits des êtres vivants. J’ai 14 ans et je suis une citoyenne à part entière, je participe à la vie collective de mon pays et je connais son histoire. J’ai 14 ans et je suis fière de pouvoir défendre les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité de mon pays de naissance à chaque consultation citoyenne. J’ai 14 ans, et j’ai voté toute mon enfance aux élections présidentielles, aux législatives, aux européennes, aux municipales. J’ai 14 ans et ma voix compte. C’est comme ça que j’ai grandi. J’ai grandi avec une voix qui compte dans un pays où chaque femme et chaque homme politique se soucie de rendre accessible chaque proposition de loi aux enfants. On se retrouve en assemblée générale parents-enfants un soir par mois dans les jardins et les médiathèques de nos écoles, les élu.e.s viennent à notre rencontre et on discute ensemble leurs propositions politiques. J’ai 14 ans et j’existe de mille manières mais celle que je préfère c’est celle qui m’unit à des millions d’autres à chaque fois que je me rends aux urnes. J’ai 14 ans et j’ai le droit de vote depuis la naissance.

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Le choix de Séverine

Les Petites reines de Clémentine Beauvais, Gallimard jeunesse – Pôle Fiction, 2019

Le périple de ces 3 filles
Ensemble dans l’adversité ?
Super roman, les yeux qui brillent !

Physique ingrat, puberté au taquet,
Elles subissent l’intolérance, le mépris.
Trio improbable, cible de quolibets
Il n’en fallait pas plus pour les challenger,
Toutes trois désignées boudins de l’année.
Elles décident de partir pour Paris
S’inviter à l’Elysée, le 14 juillet.

Rien ne les arrêtera, pas d’obstacle fatal
Elles en ont sous la pédale !
Incroyable, à l’arrivée, elles auront gagné
Ni gloire, ni beauté, futilités de pacotille !
En revanche, un trésor précieux pour les filles, capital :
SORORITÉ.

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Le choix d’Heloïse – ileautresor

Écrire comme une abeille, Clémentine Beauvais, Gallimard jeunesse, 2023.

Ecrit avec un esprit vif, léger et pertinent,
Ce guide de lecture et d’écriture
Rend accessible la littérature jeunesse :
Intéressant, il tient des propos intelligents et amusants ;
Répond à de multiples questions (comme : est-ce un genre littéraire ?)
Enlevé, plein d’humour, il explique l’intérêt des procédés littéraires.

C’est un livre pertinent : il éclaire toute belle
Oeuvre… qui sera désormais lue autrement.
Mais l’analyse d’albums, de romans, de nouvelles
Magiquement devient un jeu plaisant… sous la plume de l’auteure…
Ecrit avec répartie, ce guide est vraiment passionnant !

Un livre agréable à lire, comme un roman…
Notamment grâce à ses explications sur la façon de construire un récit
Elle fait naître le plaisir de lire en se glissant dans sa peau d’écrivaine …

Avec ses anecdotes sur ses débuts dans l’écriture… de fait Clémentine
Beauvais est une auteure virtuose en la matière de techniques littéraires.
Elle use de procédés pour rendre les personnages vivants, rythmer un récit.
Ironiquement, elle nous fait rire, et nous instruit avec plaisir
Là, elle nous convie à la découvrir avec légèreté, originalité et créativité
Le livre est désormais vu dans toute sa complexité.
Ecrire comme une abeille… Ce guide est une petite merveille !

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Et vous, quel est votre ouvrage préféré de cette auteure essentielle ?

Notre auteur essentiel : Thomas Scotto

Notre choix de parler de ce grand auteur était une évidence. Choisir un texte parmi tant de romans, albums… l’a été moins mais chacune d’entre nous a été bouleversée à sa mesure, à sa sensibilité. En attendant l’interview de Thomas Scotto très prochainement, laissez-vous porter par sa poésie en découvrant notre billet.

Photo par © Armell Galli issue du site de l’auteur thomas-scotto.net

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Les choix de Séverine

Aux filles du conte, Thomas Scotto, illustrations de Frédérique Bertrand, Éditions du Pourquoi pas ?, 2022.

« J’étais une peur bleue, mais je serai l’horizon rouge.« 

Il y a 2 ans, je faisais tatouer sur ma peau quelques mots…

Deux lignes pour garder trace d’une première moitié de vie, statut(e) sous armure, étouffée par les injonctions, bâillonnée par les obligations, planquée derrière les convenances, dans une tour d’ivoire, un château de verre ou une prison dorée, plein de choses sûres à mes pieds, mais pas la bonne pointure.

Deux lignes sur mon bras gauche, celui qui est le plus près du cœur, pour devenir l’héroïne de mon propre conte, pour écrire une autre page de mon histoire. En changer la morale et retrouver ma voie.

Deux lignes pour marquer le renouveau de mes émotions. De plumes en plumes, apprendre à voler, sans tapis ni poussière d’aucune fée, mais avec un manifeste poétique pour m’accompagner.

Deux lignes pour (a)encrer la couleur de mes ciels, nuages et orages désormais acceptés, même pas peur ! J’étais la bûche et le feu, l’incendie aussi, je peux.

Deux lignes, cela va sans dire, et mon évidence de consigner une admiration… indélébile pour leur auteur, essentiel dans mon paysage humain et littéraire.

Deux lignes enfin, en dédicace à mes deux filles, pour une conviction d’égalité qu’elles doivent faire leur. Deux lignes, comme des chemins tenaces, qu’ils soient de famille et de liberté, que je leur souhaite de suivre pour toujours.

J’étais une peur bleue mais je serai l’horizon rouge.
Plus qu’un mantra, plus qu’une parole féminine et féministe, plus qu’un devoir, plus qu’un espoir : une ligne de vie. Pour ne plus jamais tomber.

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Quelques secondes encore, Thomas Scotto, Nathan, collection Court toujours, 2021

Monsieur Scotto,
J’ai lu votre roman « Quelques secondes encore », que mon fils m’avait fortement conseillé et je dois vous avouer qu’il m’a tant émue que j’ai souhaité vous adresser ces quelques mots de gratitude.
Vous savez que les idées se forgent aussi par le cœur. C’est pourquoi je voudrais d’abord vous remercier d’avoir épargné votre histoire si forte, d’un débat scientifique, mystique ou religieux qui, finalement, pèserait bien peu face aux émotions à l’état brut de votre héroïne, inoubliable sœur de fin du monde qui ne peut se résoudre à renoncer au don des organes de son frère. Elle y voit un moyen de préserver le frère, le fils, qu’il a été de rendre hommage à leur complicité, leurs joies, aux petits moments du quotidien qui faisaient leur bonheur. Dire oui, c’est ne jamais oublier et faire le choix de la vie qui ne perd pas totalement la partie, malgré la douleur.
Je voudrais vous remercier, également, d’avoir su retranscrire, sans pathos, ni électrochoc, à hauteur d’enfant, mais sans fausse candeur, les sentiments qui peuvent animer une adolescente face à cette urgence, dont on parle si peu, voire jamais, en littérature jeunesse. Merci d’avoir osé.
Je voudrais vous remercier, enfin, et d’une manière plus générale, d’avoir, depuis toutes ces années, offert à notre jeunesse des pépites de justesse et d’humanité, des bouquets merveilleux de couleurs, de fraîcheur, de fragilité aussi, pour comprendre le passé, déguster le présent et imaginer l’avenir…
Pour conclure, je vous remercie, Monsieur, de bien vouloir poursuivre votre carrière dans les mêmes conditions.
Signé : une maman reconnaissante.

PS : Vous l’auriez mérité, ce Prix Vendredi…

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Le choix de Liraloin

Demain dans une demi-heure de Thomas Scotto, illustré par Claire Gaudriot, A pas de loup, 2023

« Cher Livio

Tu es une promesse, une espérance à venir dans un monde en attente. Et puisque tout ne tourne pas rond sur cette Terre qui s’agite, tu as décidé que naître serait ton moment, ta décision. Cette lettre pourrait t’être destinée mais Thomas Scotto et Claire Gaudriot ont choisi de créer un album qui raconterait l’attente de ton histoire. La lettre devient alors une poésie que tu entends à travers l’eau de ton royaume. Ressens-tu les mains qui effleurent ta présence, le souffle qui chante des mots rassurants et doux. Laissons cette écriture à Thomas Scotto car nul ne sait mieux relater ton aventure que lui. »

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Le choix de Linda

Tout ce qui conte, Thomas Scotto, illustrations de Nicolas Lacombe, Balivernes, 2023.

Trésors du fabuleux de la nuit des temps rapportés
Objets du merveilleux à la poussière abandonnés.
Un atelier au bout d’une impasse oubliée
Trésors par Imelda préservés, d’une vie la mission.

Contes de fée, ces objets sont la clé
Et pour ne pas les oublier,

Que passeurs, que passeuses en quatre mots murmurent
Universelle formule magique qui toujours nous rappelle :
Il était une fois…

Clé dorée sur la couverture apposée,
Ouvre la porte de ce cabinet, inventaire, imagier
Nul ne pourra oublier fabuleux objets,
Trésors de conte de fée,
En un jeu de patience, contés.

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Le choix de Lucie

Des airs sauvages/Bal perdu, textes de Thomas Scotto et Jo Hoestlandt, Éditions du Pourquoi pas ?, 2024.

Publication de @Ninoskate :

Beau dimanche dans la rue Jean Jaurès ! Cela fait quelques semaines que l’on a trouvé ce spot, idéal pour skater avec la team. Playlist, copains, et scooter d’Elsa pour remonter. Parce qu’elle est bien pentue cette rue, c’est d’ailleurs pour cela qu’on l’a élue. Il faudra qu’on se renseigne sur ce qu’a fait ce type pour avoir une rue à son nom… Venez nous voir, les habitants sont sympas, on kiffe, et on accueille tous les nouveaux venus. Peace.

#skate #musique #partage

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Commentaire le plus récent :

La bonne humeur de Nino ne l’a pas protégé de la violence gratuite d’un groupe alcoolisé hier. Tentons de conserver un regard sans haine sur le monde, malgré tout.

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Le choix de Colette

Une somme de souvenirs, Thomas Scotto, illustrations d’Annaviola Faresin, Éditions Notari, 2018.

3 souvenirs qui ne sont pas à vendre

C’est un vendredi d’avril. Une petite salle de l’IUT Métiers du livre de Bordeaux. Il est là. Magnifique tignasse brune et bouclée. Les enfants s’assoient autour de lui. Et il les interroge, une à une, un à un. Sur ce qu’ils et elles aiment le plus au monde. Cuisiner. Jouer. Dessiner. Se faire câliner. Je suis au dernier rang. Et ces enfants avec qui je travaille depuis pourtant déjà 8 mois tout d’un coup font leur apparition. C’est comme si jusque là, jusqu’à ce qu’il leur pose cette question, je ne les voyais pas vraiment. Cette apparition, ce jour là, ça n’a pas de prix.

C’est un vendredi d’avril, pas la même année, mais c’est encore à l’IUT Métiers du livre de Bordeaux. Les enfants ne sont pas les mêmes. Mais la magnifique tignasse, si. Des bagues incroyables habillent ses mains. Nous sommes filmés. Il y a plein de petits livres de chez Thierry Magnier sur la table. Les élèves ont envie qu’il leur lise une de ses histoires. Ils choisissent l’histoire d’Edouard, qui se croit le meilleur en tout. Alors sa voix, ses voix s’élèvent et c’est comme si les mots devenaient vivants. On rit beaucoup. Ensemble. Ce rire là, le nôtre mêlé à ses mots, ça n’a pas de prix.

C’est un jeudi du mois de mai. Mai 2021. Mes élèves portent des masques de papier bleu. Des masques chirurgicaux. Je ne verrai jamais leur sourire cette année là. Ni le bout de leur nez. Ni le rebondi de leurs joues. Je leur lis un album. L’histoire d’un certain Mr Wilson. Puis je leur tends une pochette de tissu rose qui contient des rubans de papier sur lesquels j’ai recopié les souvenirs de cet homme un peu perdu. Chacune, chacun pioche un souvenir. Puis se laisse envahir par lui. Pour en raconter l’écho et le vertige. Aux autres ou à soi, là sur les pages de son carnet. Ce moment suspendu aux souvenirs d’un autre, vraiment, ça n’a pas de prix.

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Le choix dHelolitla

A fond les manettes, de Thomas scotto et Félix Rousseau. Benjamin médias. 2021

Vroum vroum, rugit le bolide

Vroum vroum, conduit par la petite intrépide

qui fonce à fond les manettes

retrouver sa maminette !

Une course de voiture

et un goûter ?

Quelle bonne idée !

Pour combattre les clichés,

rien ne vaut la lecture.

Rose bonbon la couverture,

Rose fonçons vers l’aventure !

Filles comme garçons

sont des champions !

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Et vous, quels sont vos titres préférés de cet auteur-performeur ?

Notre auteur essentiel : Jean-François Chabas

Le travail de Jean-François Chabas, écrivain-voyageur nous enthousiasme pour plusieurs raisons. Il a l’art de faire voyager ses lecteurs, de les ouvrir à d’autres cultures et peuples. Mais c’est surtout son intérêt pour la nuance et pour ce qu’il se cache derrière les apparences qui nous séduit sous le Grand Arbre. L’entretien que cet auteur a eu la gentillesse de nous accorder en avril a été l’occasion de poursuivre la découverte de son œuvre. Voici donc nos titres préférés !

Photo issue du site officiel de Jean-François Chabas : www.jean-francois-chabas.com

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Lucie a choisi de présenter Le Coffre Enchanté, illustré par David Sala avec une interview du Coffre.

Le Coffre Enchanté, Jean-François Chabas, illustrations de David Sala, Les albums Casterman, 2011.

Enchantée de vous rencontrer monsieur le Coffre, je dois dire que je suis très honorée (et un peu intimidée) d’interviewer un objet de votre valeur !

Si vous l’êtes, c’est que vous êtes passée à côté de la morale de mon conte. En effet, Jean-François Chabas – mon créateur – avait à cœur de dénoncer les apparences trompeuses et la pléonexie. Vous voilà en plein dedans !

Ce que je voulais dire c’est qu’il n’est pas commun de discuter avec un objet inanimé, et encore moins lorsqu’il est le personnage central d’un album.

N’exagèrons rien. Comme vous le dites je suis un objet, c’est l’Empereur qui nourrit l’histoire. Sa curiosité le pousse à faire appel à toutes sortes de personnages pour m’ouvrir, et c’est cette succession d’apparitions qui plaît aux lecteurs.

Je suis persuadée que les lecteurs sont tout de même très intrigués de savoir ce que vous contenez. D’autant que David Sala vous a peint d’une manière somptueuse !

Merci, c’est gentil à vous. Les autres personnages ne sont pas mal non plus. Il est vrai que David a su créer une atmosphère à la fois faste et inquiétante qui me plaît beaucoup.

Nous n’allons évidemment pas révéler votre contenu à nos lecteurs, mais je suis persuadée que Jean-François Chabas à sciemment confié le rôle du révélateur à un animal. Qu’en pensez-vous ?

Je suis d’accord avec vous. La vérité et la sagesse viennent d’un animal et ce choix n’est pas du tout anodin, surtout au regard de l’œuvre de Jean-François. Les hommes deviennent fous dès qu’un trésor est en jeu, les animaux ne sont pas atteints par cette fièvre. J’aime beaucoup la fin de mon conte, je pense qu’elle invite les lecteurs à réfléchir et à discuter.

Merci de nous avoir accordé cet entretien. Nous espérons avoir donné envie de vous découvrir aux lecteurs qui ne connaissent pas encore votre histoire !

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Séverine a choisi L’arbre et le fruit, qui l’a plongée au cœur de l’histoire tragique d’une famille sous l’emprise du père violent et manipulateur. Cette lecture inoubliable, voyage intime au bout de l’enfer, et son épigraphe (« Ma sœur, ne garde pas pour toi le secret qui te ronge. Désigne aux yeux du monde celui qui lentement t’assassine. Et retrouve ta liberté. ») lui ont inspiré cet acrostiche, avec les lettres du titre, qu’elle adresse à son héroïne, Jewel Fairhope, aux initiales troublantes…

L’arbre et le fruit, Jean-François Chabas, Gallimard Jeunesse (Scripto), 2016

L‘innocence brisée de ton enfance

Anéantie et muselée par la violence :

Rage de ton père, tyran sans cœur,

Battements de peur, tremblements de taire,

Rien n’est jamais assez bien pour le satisfaire.

Emprise empire, enfer-mement pour ta Maman,

En réalité c’est lui le fou, personne n’y croit, car il sait y faire !

Taire la souffrance, les questions sans réponse, les humiliations, 

Le laisser faire, subir sans rien dire, à quoi bon ?

Et surtout protéger de toutes tes forces ta si petite sœur…

Fuir ? Aller où ? Qui te soutiendra ? Non…ne perds pas espoir…

Résister, mettre un terme au calvaire, écrire une autre histoire,

Un jour, instinct de survie, tu y parviendras, ton arbre refleurira.

Il n’aura pas gagné, le printemps reviendra, tu ne tomberas pas,

Tu retrouveras ton souffle, ta liberté, et tu raconteras.

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Blandine a choisi La loi du Phajaan, un roman dur et fort qui signe l’engagement profond de l’auteur pour la protection des animaux.

La loi du Phajaan. Jean-François CHABAS. Didier Jeunesse, 2017

Lire pour découvrir et apprendre
« On n’a pas deux cœurs, l’un pour l’homme, l’autre pour l’animal. On a du cœur ou on n’en a pas. » Alphone de Lamartine
Ignorance à combattre

Défendre les éléphants
Utopie ?

Pauvreté et traditions, coutumes et transmissions
Hurlements de peur et de souffrances
Annihiler toute velléité, toute volonté, toute étincelle de « sauvagerie »
Asservissement des Hommes et anéantissement des Animaux
Justice ?
Au cœur d’une économie du tourisme et du travail
Nécessaire évolution de pratiques passéistes

Son avis complet ICI

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Liraloin a choisi un de ses albums préférés La colère de Banshee illustré par David Sala.

La colère de Banshee, Jean-François Chabas, illustrations de David Sala, les albums Casterman, 2010.

Dans cet album, Banshee, personnage légendaire tiré du folklore irlandais, prend l’allure d’une petite fille à la chevelure de feu et aux yeux dorés. L’illustration de la première de couverture ne nous laisse en aucun cas présager l’histoire dont nous allons être témoin. Grande admiratrice du travail de l’illustrateur David Sala, ici le texte de Jean-François Chabas et l’illustration se répondent parfaitement.

Voici LE passage préféré de tous les temps et vous allez en connaître les raisons :

« Le cri de fureur de Banshee remonte de son ventre, glisse le long de ses petites côtes, s’engouffre dans sa gorge, et jaillit enfin de ses lèvres. C’est un hurlement si incroyable qu’il se rit du vent et des vagues, qu’il file au-dessus des flots, comme une flèche stridente. »

Jean-François Chabas fait exploser cette colère si profonde à travers les mots. Une colère qui ne peut être contrôlée et rugit si fortement dans le corps de cette petite fille. Cet extrait évoque une montée en puissance, violente, démesurée mais émouvante comme si le personnage principal ne pouvait pas faire autrement. Les mots employés par l’auteur invite le lecteur lui-même à ressentir cette douleur du cri, celui qui fait mal.

J’ai eu l’occasion de le lire maintes fois en lecture à voix haute et lorsque ce passage arrive enfin il y a une force qui se matérialise sans doute grâce aux déchaînement des éléments marins.

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Héloïse est tombée sous le charme de Red Man, paru aux éditions Au Diable Vauvert. Un texte court et percutant qui nous dévoile les conséquences désastreuses de la colonisation de l’Australie sur les Aborigènes.

Red man, Jean-François Chabas, Au diable Vauvert, 2021

« Ils croient que leur technique – comme l’air conditionné dans lequel ils vivent du matin au soir (de leurs voitures à leurs supermarchés en passant par leurs bureaux et leurs maisons) – les rend supérieurs, mais ils n’ont pas compris que cela les isole de la nature. Ça les enferme dans une bulle, comme s’ils étaient dans un scaphandre sur une planète hostile. »

A travers le personnage de Marvellous, elle a découvert les horreurs que les colons ont fait subir aux indigènes : assassinats, enlèvements, vols, spoliation, essais nucléaires… Pour récupérer leurs terres, on a même été jusqu’à leur faire découvrir l’alcool et la drogue.

« […] il est des monstres réels qui habitent les peaux humaines, et valent les plus abominables des tyrans imaginaires. »

Red man est un roman engagé, intense, qui oscille entre dénonciation, légendes, et récit initiatique. Un texte qui est aussi très poétique, à découvrir.

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Linda a choisi Ma petite bonne qui dénonce la Kafala, forme d’adoption sans filiation qui s’apparente souvent à une forme d’esclavage moderne.

Ma petite bonne, Jean-François Chabas, Talents Hauts, 2022.

« N’est-ce pas elle, la peur, qui raidit, qui fait que l’on se cramponne à ce que l’on connaît, même si c’est mauvais ? Qui empêche de regarder l’autre avec plus de liberté ? Corsetée dans ses idées racistes, sa vision du monde qui lui assurait une fausse tranquillité d’esprit, Albertine n’apprendrait rien.
Mais ma mère, elle s’est libérée. Je lui ai vu pousser des ailes en même temps que poussaient les miennes. »

Cette citation lui a semblé importante car elle marque un tournant dans la relation de Nada, la narratrice, et Ife, sa petite bonne, en montrant l’évolution des mentalités au fil des générations.

Là où la grand-mère de Nada ne se remet pas en question, tant sa vision du monde est limitée à ce qu’on lui a enseigné depuis l’enfance, sa mère et elle vont se libérer en-même temps, en rapprochant la situation d’Ife à la leur, soumises aux hommes de la famille et limitées en droits.

Cela met en lumière la confrontation des traditions ancestrales à un fort désir de modernité qui tend à redéfinir la place des femmes en général et le rôle qu’elles ont à jouer dans leur émancipation, en commençant par regarder les autres femmes comme leurs égales.

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Féroce, Jean-François Chabas, illustré par David Sala, Les albums Casterman, 2012.

En se promenant dans la forêt, Colette a eu l’immense chance d’assister à un étrange spectacle, celui d’une jeune fille à la longue chevelure brune et d’un loup aux yeux injectés de sang. En s’approchant tout doucement du loup endormi, voici ce qu’elle entendit :

« J’ai parcouru mille chemins de traverse à ses côtés,

des sentes et des sentiers,

parfois même dans de minuscules ruelles nous nous sommes aventurés,

et toujours sa main sur mon dos elle a laissé.

Que j’aime sentir ses longs doigts s’agripper à ma fourrure,

que j’aime sa confiance,

ces mots qu’elle murmure quand un grognement monte instinctivement en moi.

Que j’aime sa voix qui chante, qui blague, qui rit.

Que j’aime cheminer avec elle,

Et redevenir ce loup que je suis vraiment,

celui qu’aucune sentence ne détermine,

un loup libre et aventureux. »

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Et vous, quels sont vos titres préférés de cet auteur-voyageur ?

Notre auteure essentielle : Joanna Concejo

Joanna Concejo est une autrice-illustratrice qui a publié presque une vingtaine d’albums. Si parfois elle laisse « les commandes » à d’autres auteur.e.s tels que Sébastien Joanniez, Olga Tokarczuk ou encore Laetitia Bourget, son travail d’illustration se remarque par son trait de crayon floral et les reproductions de photographies qui illuminent les écrits.

Voici donc les œuvres que nous avons aimés, présentées selon le goût de chacune : sous la forme de lettre, de poème, de récit-souvenir ou d’un abécédaire .

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Blandine a choisi Sénégal

Sénégal. Arthur SCRIABIN et Joanna CONCEJO. L’Atelier du Poisson Soluble, 2020

Souvenir d’une neige unique et improbable au Sénégal
Enfance qui sent et ressent sans avoir encore les mots
Nostalgie sans tristesse de la mère au chant larmoyant
Eparpillement et entremêlement des réminiscences
Galerie d’objets et d’émotions qui recomposent le passé, fait de photographies, fleurs séchées, anecdotes et symboles
Aux dessins de crayons de couleurs au charme délicatement suranné se joignent la poésie et la sensibilité des mots
L‘envoûtement de cet album se fait aussi poignant que saisissant

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Liraloin a choisi M comme la mer.

M comme la mer de Joanna Concejo, Format, 2020

M comme la Mer où comment assister au spectacle d’une danse entre un enfant et l’infini bleuté.

C’est au loin sur la plage que je l’ai aperçu la première fois, immobile comme s’il attendait une réponse de l’océan. La mer était scintillante si belle dans cette tenue, on aurait dit que des milliers d’écailles tentaient de recouvrir sa surface.

L’enfant, lui, tout à coup s’est mis à bouger, à shooter dans le sable, à courir puis s’est arrêté pour ramasser des coquillages et autres merveilles. De loin je l’ai observé jouant avec le sable et tous les petits cailloux granuleux. Je l’ai vu parler à la mer, le vent a emporté ses paroles. Mer confidente, à jamais tu emportes d’importants et mystérieux mots.

En revenant à moi, une fois rentrée, j’ai ouvert cette boîte à photos qui trainait depuis des lustres sur ma table de chevet : mes fils étaient de nouveau enfants, petits. J’ai joué longtemps avec les coquillages en repensant à ces instants à jamais figés, en repensant à cet enfant que moi-même j’avais été.

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Linda a choisi Une âme égarée.

Une âme égarée de Olga Tokarczuk, illustré par Joanna Concejo, Format, 2018.

A trop COURIR, l’homme a tendance à passer à côté de l’essentiel,
Et finit dans l’OUBLI de sa propre identité.
Il lui suffit pourtant de prendre le TEMPS,
Pour que son ÂME, depuis longtemps distancée, ne lui revienne.

Invitation à RALENTIR, Une âme égarée est un album à deux voix,
Dont celle des ILLUSTRATIONS de Joanna Concejo offre
Le plaisir de SE POSER pour un plaisir contemplatif,
Qui laisse la porte grande ouverte au retour des SOUVENIRS.

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Lucie a choisi le conte d’Andersen Les cygnes sauvages

Les cygnes sauvages de Hans Christian Andersen, illustré par Joanna Concejo, Notari Editions, 2011.

Chère Elisa,

Quelle triste histoire que la tienne ! Séparée de tes frères à cause de ton affreuse belle-mère, qui non contente de t’envoyer loin du château de ton père t’a enlaidie au point qu’il ne t’a plus reconnue… Heureusement, dans ses illustrations, Joanna Concejo a su t’entourer de diverses plantes pour adoucir ton malheur. Mais même ces plantes ont été utilisées contre toi, puisque pour sauver tes frères te voilà obligée de tisser des tuniques d’orties pour chacun de tes onze frères. Et en silence encore ! Courage et abnégation seront tes maitres mots pour parvenir au bout de ta tâche, ce qui force mon admiration. Tu auras bien mérité la fin heureuse que t’a réservé Hans Christian Andersen, dans la plus pure tradition du conte de fée. Auras-tu toi aussi beaucoup d’enfants ? Le veux-tu ?

Je te souhaite une longue et belle vie entourée de ceux que tu aimes, Lucie.

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Colette a choisi Entrez !

entrez !, Sébastien Joanniez, Joanna Concejo, Rouergue, 2010.

Chère Joanna,

J’aime bien laisser entrer dans mon cœur les petits dessins au crayon à papier, presque invisibles que vous avez glissés ici ou là entre les pages,

les petites additions, les phylactères, les nuages gris de pluie, le petit cheval en cavale.

J’aime bien laisser entrer les papillons rouges qui remplissent les tasses du goûter sur l’herbe, que votre narrateur, son père et sa mère improvisent dans le jardin. Non loin du cerisier.

J’aime bien le vent dans les jupes de la maman, la chemise à fleurs du papa, le pied nu du petit garçon.

J’aime bien vos dessins, Joanna. Ce sont autant de miettes de plaisirs minuscules, des miettes d’amour, des miettes de poésie dont on fourre nos poches pour les semer sur les chemins qu’il nous reste à parcourir.

J’aime bien le petit univers qui pousse sous vos crayons, qu’ils soient gris ou de couleur. Un univers comme un millefeuille à déguster tout doucement, lors des goûters sur l’herbe qu’on va s’inventer dès que la pluie aura cesser. Quand on ouvrira les grilles du jardin et qu’à la cantonade, on criera : « Entrez ! »

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Pour aller plus loin

  • à propos de sa façon de travailler et de tout ce qui l’inspire, c’est ici

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Et vous, quel album de Joanna Concejo préférez-vous ?