Lecture d’enfant #27 Esther et Mandragore, Une sorcière et son chat

esther_mandragore_1C’était dimanche matin. L’heure où j’écoute la radio d’une oreille, en mangeant une tartine d’une main, et où, éventuellement, je regarde facebook d’un œil. L’heure où je ne suis ni réveillée ni disponible en somme. Ma mouflette (dix ans), elle était en pleine forme. Réveillée depuis une bonne heure, elle avait déjà fini une tour de kaplas avec sa frangine, pris son p’tit dej et elle finissait tranquillement son nouveau roman. Autant dire que, contrairement au mien, son cerveau était déjà en marche. Elle a donc du répéter sa question plusieurs fois avant que ça n’atteigne les limbes de ma conscience. Moi, j’ai entendu ça:

– Mamaaaan, pourquoi tout radis roman en été féministe? Jkomprendpas.

-Hein?!?

-Maman! Pourquoi tu m’as dit que ce roman il était féministe? Je ne comprends pas?

Elle vient de tourner la dernière page d’Esther et Mandragore (Sophie Dieuaide, Marie-Pierre Oddoux, Talents hauts), que j’ai lu moi même quelques jours auparavant.

-Il me semble que je t’aie dit que c’était une maison d’édition féministe, plutôt, non?

Je sais pas, mais n’empêche, je ne comprends pas, c’est quoi une maison d’édition féministe? C’est quoi un livre féministe? Enfin, je veux dire, quand tu me montres des trucs féministes, comme par exemple un dessin qui dit que les filles sont pas des bon-point1poupées (bon point anti-sexistes des éditions « La ville brûle » pour ceux qui se demandaient) je reconnais, ça montre que c’est féministe, mais là, c’est une juste une histoire.

Juste une histoire? Ça ne t’as pas plût?

-Mais si, n’importe quoi, pourquoi ça ne me plairait pas, enfin, tu sais bien que j’aime les histoires! (c’est à peu près à ce moment-là que j’ai compris qu’il fallait que je ferme la tablette et que je lâche facebook, la conversation demandant de plus en plus d’attention). Non, ce que je veux comprendre c’est comment une histoire peut être féministe. Une histoire normale, une histoire dans laquelle y’a pas de question d’égalité entre les filles et les garçons, déjà y’a quasiment pas de garçon dans ce livre d’ailleurs.

-C’est-peut être ça justement? Montrer qu’une histoire peut se dérouler sans qu’il y ait UN héros…

-Ah? Bof, on le savait déjà, non?

-Je ne sais pas, toi qui lit énormément, tu en as lu beaucoup de livres où il n’y a pas un héros masculin?

-Hé bien, il y a Fifi brin d’acier, et puis Milie Plume… Gurty, mais bon, c’est pas pareil, c’est une chienne… Là j’ai pas d’autre idées.

-Tu as une idée du nombre de romans que tu as lu, dans ta vie?

-T’es folle, j’en lis parfois un par jour, depuis mes 7 ans, donc, ça fait 3 ans, je vais pas m’amuser à les compter. Disons, à vue de nez, que j’en ai lu beaucoup.

-Et sur tous ces livres là il n’y en a que 3 qui te viennent à l’idée où il n’y a pas de personnage principal masculin? Cherche bien.

-Verte! Et aussi la suite, Pomme!

-Ah, tiens, encore une histoire de sorcière…

-Oui, bon, et alors? C’est tous des romans féministes, ceux là? C’est ça, dès qu’il n’y a pas de mec, c’est féministe?

-Hé dis donc, surveille ton langage, tu n’est pas dans la cour de récré ici ma chérie. Et non, ce ne sont pas tous des romans féministes… Quoi que… Peut être qu’ils le sont en réalité… Ce n’est pas facile de définir un roman comme féministe, tu as raison…Milie plume, il me semble qu’il est quand même plus ou moins clairement destiné aux filles. Je pense qu’un roman qui a pour personnage principal une fille et qui sort dans une collection qui n’est pas marquée « fille », à une portée féministe… (au moment même où je prononce ces mots, je suis sidérée de les penser. Aurions nous régressé à ce point?)

-Tu rigole?

-…

-Tu veux que c’est pas juste normal qu’il y ait des romans avec des garçons et d’autres esther-mandragore-1-insideavec des filles comme héros?

-Disons que, statistiquement, il y a beaucoup plus de garçons, alors cet éditeur a voulu inverser un peu la tendance, il faut dire qu’il y a une idée reçue selon laquelle les petites filles peuvent s’identifier à un héros mais pas les petits garçons à une héroïne.

-T’es sérieuse, là? Si le livre est chouette, ils s’en fichent les garçons que ça soit une héroïne, non? Il faut juste leur proposer de le lire, et puis c’est tout.

Bonne idée ma chérie, alors, si on en parlait sur internet de ce livre, ça donnerait peut être envie à des garçons de le lire?

-Et à des filles aussi.

-Et à des filles aussi!

-Alors allons y, moi je te dis ce qui donne envie à des enfants (comme moi, garçons ou filles, tu vois ce que je veux dire) et toi tu le mets sur internet. Tu vas leur dire que c’est l’histoire d’une petite sorcière, une débutante de première année, qui est très curieuse. Tellement curieuse qu’elle a gagné un prix de curiosité  et que, grâce à lui, elle obtient le droit d’aller dans le monde des humains quand elle veut, avec son chat, Mandragore. Lui, il a un sale caractère mais on l’aime bien quand même. Après pour donner envie, il faut pas trop raconter, mais il faut dire que, même si elle est en première année elle semble très douée pour les potions parce qu’elle en réussit des très difficiles. Qu’elle a pas le droit de faire de la magie chez les humais mais qu’elle le fait quand même (et elle ne se fait pas prendre). Qu’elle peut faire apparaître des billets de banque dans sa poche (mais qu’elle n’en abuse pas). Et qu’elle est un peu… Fripouille? Pas très sage quoi… Impertinente, c’est ça, je la trouve impertinente, et ça, c’est chouette, parce que nous, les enfants, on a tous envie d’être un peu impertinents. Mais sans se faire gronder (elle se fait pas gronder, d’ailleurs, les adultes la laissent faire sa vie tranquille, c’est bien aussi ça)

-Ok, autre chose?

-Non, c’est tout, avec ça les gens, ils doivent pouvoir donner envie à leurs enfants esther-et-mandragore-d-amour-et-de-magie(garçons ou filles au cas où t’aurais pas compris) de le lire.

-Ok, j’ajoute juste que c’est un roman illustré, que c’est un style d’écriture fluide et accessible, que c’est préconisé pour les 8/12 ans mais qu’à mon avis, en lecture à voix haute on peut le proposer à des enfants plus jeunes.

-Moui, si tu veux. Ah, et dis qu’il y a des chats aussi, plein de chats, qui volent sans le vouloir et que c’est marrant à imaginer.

Donc voilà, si vous cherchez un livre à offrir à vos fils/filles/cousins/amis/voisins, du CP au CM2, n’hésitez pas, Esther et Mandragore vous tend les bras. D’ailleurs, le tome deux, Esther et Mandragore, d’amour et de magie, est sorti la semaine dernière, vous pouvez donc le trouver dans votre librairie préférée.

Nos coups de coeur de septembre

En plein air grâce au temps clément de cette fin d’été ou sous la couette pour les plus frileuses d’entre nous, nous avons encore beaucoup lu sous l’arbre ce mois-ci. Comme chaque premier lundi du mois, voici nos coups de cœur de septembre.

mamie-coton Chloé, du site littérature enfantine, s’est prise de tendresse pour Mamie Coton. L’histoire toute en douceur d’une vieille dame qui cherche en vain le sommeil. Elle compte inlassablement les moutons mais ses pensées la rattrapent, il y a toujours une bonne raison de sortir du lit. Mais n’attendrait-elle pas quelque chose?

Retrouvez son avis.

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Céline – Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait LIVREsse a été touchée par Le petit arbre Plume bien loin de chez lui de Pascale GRACIET aux éditions Le Ver à Soie.  L’histoire d’un petit arbre déraciné, au sens propre comme au sens figuré. Une histoire de résilience qui fait chaud au cœur.

Retrouvez son avis par ici..

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tu-ne-sais-rien

La collectionneuse de papillons s’est enivrée de l’histoire de Nicolas, des moindres secrets cachés par sa famille et de la quête qu’il doit entreprendre pour enfin choisir une direction à donner à son existence. Tu ne sais rien de l’amour de Mikaël Ollivier, un roman qui prendra votre cœur pour cible…

Son petit article par ici !

Ce roman, c’est aussi le coup de cœur de Solectrice. Un roman qui nous dévoile les bonheurs et les heurts d’un jeune homme amoureux et tourmenté. Un roman qui nous questionne aussi sur l’amour.

Son avis est à lire par ici

.berkAlice s’est laissée surprendre par la drôle d’histoire qui est arrivée à doudou à l’heure du bain. Un aventure humide, pleine de drôlerie et d’ingéniosité !

Retrouvez son avis ici et celui de littérature enfantine.

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Pépita s’est laissée envoûter par la plume de Xavier-Laurent Petit avec son roman « Le fils de l’Ursari » : un roman sensible et réaliste sur le fabuleux destin de Ciprian, fils d’un montreur d’ours. Une foule de sujets de société sont abordés en filigrane. Et ça donne envie de se mettre à jouer aux échecs…

Retrouvez son avis ici.

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Peut-être parce qu’elle a passé plusieurs soirées à décoller, poncer, peindre encore et encore avant de tout nettoyer dans ses toilettes, c’est Léon l’étron de Killoffer chez Thierry Magnier que Sophie a préféré ce mois-ci. Il faut dire que malgré la couverture larmoyante, l’humour noir de cet album a de quoi faire rire !

Retrouvez son avis ici.

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Voilà quelques lectures qui vous permettront de tenir jusqu’à nos coups de coeur du mois prochain !

Qu’est ce qui fait que ce livre est bon ?

C’est une bonne question, n’est ce pas? A la quelle nous n’avons pas la prétention d’apporter une réponse, mais que nous avons toujours plus ou moins en tête au moment de rédiger nos billets de blog. A l’ombre du grand arbre, on aime bien échanger sur le sujet, confronter nos points de vue. Et nous avons pensé que vous aimeriez profiter de notre réflexion, ce qui va donner lieu à une série de billets cet été.

Aujourd’hui, c’est moi qui ouvre le bal.
J’ai longuement hésité entre deux critères qui, à mes yeux, sont à l’origine de tous les autres. Le premier, c’est qu’un livre doit susciter des émotions. Il n’y a rien de pire pour moi qu’un livre qui laisse indifférent.

Mais ce que j’ai finalement choisi de développer c’est le second. Un livre qui peut mettre en mouvement l’intelligence de l’enfant. Un livre qui fait penser. Qui, de ce fait, place le lecteur en position de sujet.

Bien entendu, écouter une histoire est toujours bon pour le développement psychologique des enfants. Mais il y a  certains albums qui favorisent particulièrement la réflexion. C’est généralement ce que je recherche dans les livres.

Ce qui se raconte, entre le texte et l’image

Le texte raconte quelque chose au lecteur. L’image aussi. L’histoire, naît entre les deux, dans leur rencontre.

Bien sûr, parfois, il y a redondance entre l’un et l’autre. Le texte nous raconte par exemple que petit ours met ses bottes et l’image confirme. Ainsi, l’auteur s’assure que l’enfant à bien compris. Des fois que ce pauvre enfant ait du mal avec des concepts aussi compliquées que « petit ours » ou « bottes », sait-on jamais. Mais il peut arriver que l’image complète et enrichisse ce que dit le texte. Par exemple, on peut voir à coté de petit ours sa petite soeur occupée à dessiner sur le mur. Le petit lecteur reçoit deux messages en même temps, il s’arrête sur l’un, l’autre ou les deux, il a déjà la possibilité de faire un choix.

Quand les auteurs font confiance aux lecteurs, ils laissent parfois l’image prendre en charge une partie du récit. Il est alors nécessaire de voir le livre pour comprendre ce qu’il se passe. C’est le cas par exemple dans cette illustration de l’album Mizu et Yoko de Laurie Cohen et Marjorie Béal, édité par la toute nouvelle maison Eliza

Muzu et yoko intérieurOn trouve de très nombreux albums qui vont ainsi montrer plus de choses qu’ils n’en disent: c’est en lisant l’image que l’enfant comprend ce qu’il se passe. Ca tombe bien, les enfants sont des lecteurs de l’image étonnamment performant (il faut dire que pendant que nos yeux se posent essentiellement sur le texte, eux ont le temps de balayer toute la page et parfois de s’attarder sur un détail qui nous a échappé)

Dans La vie domestique, Jean Bossard (Pastel) n’insiste pas sur la maladresse commise par Lütti, le petit garçon, il se contente de le montrer et les enfants ne s’y trompent pas.

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Et puis il y a le cas où l’image et le texte se contredisent totalement. Du grand n’importe quoi en somme. Mon exemple préféré c’est la série « Mon chat le plus bête du monde ». Parce que, avouez le, quand le texte nous parle d’un chat et que l’image nous montre ça:

on est bien obligé de se poser des questions. Je préfère largement les albums qui vont inciter l’enfant à se poser des questions à ceux qui lui donnent des réponses toutes faites.

J’ai lu cet album à de nombreux enfants, chacun à sa propre façon de réagir. Généralement, ils tendent à croire ce qu’ils voient, donc il ne fait pas de doute pour eux qu’il y a un truc qui cloche. Il y a ceux qui me corrigent poliment (« heu, tu t’es trompée, t’as dit chat… »), ceux qui pensent que je débloque mais qui n’osent pas me reprendre, ceux qui ont déjà passé ce cap et que ça fait franchement rire, ceux qui trouvent que non, vraiment, ce n’est pas sérieux, et qui ferment le livre. Dans cette multiplicité de réaction, chaque personnalité s’exprime.

L’élipse

Il y a ce qui est dit par le texte, par l’image, par leur rencontre, mais il y a aussi ce qui n’est tout bonnement pas dit dans le livre. Ce qui se joue pour les personnages juste au moment où on tourne la page. Le petit bout manquant qu’on va devoir deviner pour comprendre la suite.

L’album « moi grand, toi petit » ressemble au premier abord à un livre sur les contraires. Mais dans la succession de certaines pages, une petite histoire se tisse. Si chacune des doubles pages suivantes est déjà une petite scène de la vie quotidienne, c’est en les lisant à la suite l’une de l’autre que l’enfant comprend la succession des évènements. Il se raconte ce que personne ne lui a raconté. Il analyse le texte, les images, les met en relations, en tire une conclusion. Il pense

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Une fin ouverte

Un des meilleurs moyens de laisser l’enfant libre de son interprétation, c’est de laisser une fin ouverte, sans imposer la chute. Parfois d’ailleurs les enfants changent d’avis au fil des lectures (ou de leur humeur). Ainsi, certains jeunes lecteurs n’ont aucun doute sur l’attitude que va voir George le chien une fois que l’album est refermé. lls affirment que la poubelle sera épargnée ou au contraire qu’il ne va pas tarder à fouiller dedans. D’autres préfèrent laisser planer un doute: « on sait pas ». Je ne leur donne jamais mon point de vue mais à vous je peux le dire: je suis convaincue que le cabot ne résistera pas à la tentation.

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Ce ne sont là que quelques éléments de réponses à la grande question de la qualité des livres, vous en trouverez d’autres tous les lundis de l’été, qui exploreront les albums mais aussi les romans. Rendez vous donc lundi prochain, ,avec Pépita qui nous parlera des livres qu’on a envie de relire.

Nos coups de cœur du mois de juin

Allez, allez, nous y sommes presque, la dernière ligne droite avant les vacances est souvent la plus dure mais on y est presque, réjouissons nous ! Et si, comme nous, vous pensez déjà à faire vos bagages, n’oubliez pas d’y mettre des livres. Et pour les choisir, inspirez vous de nos derniers coups de cœur (cliquez sur les images pour lire les chroniques).

Chez Alice, c’est Jan de Claudine Desmarteau. Thierry Magnier, 2016.
La vie qui déraille, le réalisme social, une fugue, un road-trip enfantin… mais surtout une héroïne rageuse et libre qui ne se laisse pas abattre par la noirceur de la vie et qui nous en met plein les yeux !

Un coup de cœur partagé par Céline du Tiroir et par Pépita, qui salue une écriture étonnante, un personnage détonnant !

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Sophie quant à elle à choisi Yéti, Taï-Marc Le Thanh et Rébecca Dautremer
Gautier Languereau, 2015
Un gros coup de cœur pour ce superbe album sur cet animal légendaire qu’est le yéti. Le grand format, les superbes illustrations et le texte mystérieux et passionné font de ce livre une très belle aventure !

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Brouge petite princesse punkouma a longuement hésité avant de finalement choisir Rouge, petite princesse punk, scénario et dessins de Johan Troïanowski, Makaka éditions, 2015. Retrouvez dans cette bd pour la jeunesse, la tradition des contes mélangée à un univers graphique coloré et métaphorique particulièrement inspiré. Une belle trouvaille dans le paysage très lissé de la bande-dessinée contemporaine.

 

 

 

  IMG_3751la_vie_d__aventurier_bossard.jpgDe mon coté, j’ai aussi eu du mal à choisir, il y a eu beaucoup de beaux albums en librairie ce mois ci. J’ai arrêté mon choix sur La vie d’aventurier, Jean Bossard, Pastel, parce que c’est une histoire pleine de fraicheur, de légéreté, qui met de bonne humeur.

 

 

 

 

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Et vous, quels sont les livres qui vous ont marqués ce mois ci?

Coups de coeur de mars 2016

Le printemps semble enfin décidé à pointer son nez, voilà qui fait du bien. Fini les lectures sous la couette ? Alors, place aux lectures en plein air. Et si vous vous demandez sur quel livre jeter votre dévolu, découvrez les coups de cœur de l’équipe du grand arbre pour ce mois de mars.

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Pour Alice, pas de doute, c’est Dysfonctionnelle / Axl Cendres. Sarbacane, 2016
Une monde à part, une belle tribu, un étonnant cocon… en mode résistance et espoir !

Collette quant à elle à reçu une sacré claque, avec Tout foutre en l’air, d’Antoine Dole.

tout foutre en l'air

Pour Solectrice, ce sera La Coloc’ de Jean-Philippe Blondel.
Partager son logement à 16 ans, c’est une aventure qui ne manque pas de piment, de découvertes et de partage.
Un roman qui nous invite dans le salon de ces adolescents… et on s’y sent bien. Et comme elle-même ne l’a pas chroniqué, elle vous propose de lire les billets de bouma, Alice et pépita.

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Céline, ce mois-ci, craque pour un duo de petits héros malins et rigolos : je vous présente June & Jo, une fillette tchatcheuse et son drôle de doudou. Ils se chicanent un peu, s’aiment énormément et ont des discussions à la façon des petits philosophes. C’est frais et ça promet : on attend les prochains avec impatience !
June & Jo- Les souvenirs, Séverine Vidal et Amélie Graux.

June&Jo

Dans le flacon, le choix a été rapide.  Il s’agit de Original, Max de Radiguès, collection Shampooing, éditions Delcourt. Une bédé en noir et blanc de 152 pages qui raconte l’enfer subi par Joe, un adolescent comme les autres, victime de harcèlement à l’école et sur les trajets. Un récit sobre qui prend aux tripes et dont le final pose question.

Pépita, après hésitations, s’est décidée pour Le festin de Citronnette Angélique Villeneuve et Delphine Renon, Sarbacane : Citronnette découvre l’amitié dans son jardin autour de bons repas partagés. Un album gourmand, ode à la vie et à l’ouverture à l’autre qui m’a touchée car il me rappelle de biens bons moments partagés autour d’un grand arbre…

Enfin Sophie à choisit Dans les poches Isabelle Simler Editions courtes et longues. Dans ce livre, on fait les poches des personnages de contes ! On essaye de deviner les personnages en fonction de ce que Isabelle Simler à imaginer trouver dans leur poche. Ça donne un bel inventaire et un bon moment de jeu…

Quant à moi, je suis heureuse de choisir Heu-reux, Christian Voltz, Rouergue, parce qu’il aborde une question sérieuse avec beaucoup d’humour et de fantaisie.

Et voilà !

Rendez-vous le mois prochain…