Bons baisers de Gaspard !

carole@3-étoiles

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Quelle joie de recevoir cette carte postale ! Joie doublée en découvrant le nom de l’expéditeur : Gaspard Corbin ! Vous savez cet ado hyper drôle et attachant dont on suit les aventures et les tourments depuis 3 ans déjà… Pour ceux qui seraient passés à côté, séance de rattrapage ici.  Au dos quelques mots énigmatiques  » Ici, la majorité des habitants vouent un culte à la Dynastie des Tongs. Quand on écrit, on écrit toujours à quelqu’un. Mais il ne vous répond jamais.  » Un brin curieuse, j’ai décidé d’avoir un entretien avec son papa, Stéphane Daniel, histoire d’en savoir davantage…

Comment s’inscrit cette trilogie dans votre travail d’auteur ? Pouvez-vous nous raconter la naissance de Gaspard ?

Une forme de « pilote » de Gaspard est paru dans un recueil de chez Rageot intitulé « Parlez-moi d’amour » sous la forme d’une nouvelle, « Piensa en mi ». Lorsqu’on m’a proposé de participer à ce projet, pour la première fois de ma vie, j’ai choisi de lâcher la bride à mon écriture, de me laisser porter par son courant naturel, de ne pas exclusivement la mettre au service d’une histoire mais d’en faire le coeur de mon projet. J’ai adoré la mener à bien, et elle a été plutôt bien reçue. Dans la foulée, j’ai donc créé mon personnage de Gaspard, et avec lui j’ai eu le sentiment de toucher du doigt ce que je peux faire de plus vrai. Les premiers retours ont été ceux de quelques amis auteurs dont l’enthousiasme généreux m’a conforté dans cette idée que ce que je pouvais donner de mieux à l’écriture, et ce qu’elle pouvait le mieux me rendre, tenait dans le filet de ces lignes-là. J’ai donné une suite à ses aventures bourguignonnes pour le plaisir de retrouver cet univers avec lequel je me sens en accord profond. Quant au personnage, je tenais à ce qu’il soit ordinaire, juste pour montrer à quel point chacun est unique. Gaspard est très loin de celui que j’étais à son âge, car il a cette caractéristique qui m’a beaucoup manqué, celle de tout oser, mais je crois partager encore aujourd’hui son mode de communication favori, cette ironie dont j’espère qu’elle apparaît bien dénuée de cruauté.

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L’Amour tient une place essentielle, y compris dans les titres, pour quelle(s) raison(s) ?

L’amour est en effet le motif central de cette suite de romans parce qu’il est à mon sens l’élément central d’une vie d’adolescent. Que le mot « Amour » lui-même soit récurrent dans les titres vise à faire comprendre qu’un lien unit les livres entre eux. Il n’est nulle-part indiqué sur la couverture qu’il s’agit d’une sorte de série, ou de suite, et il est important qu’un élément le fasse comprendre.

Quel est pour vous le lecteur idéal de ces romans ? Réellement des ados ?

La question du lectorat idéal est très délicate. Je dois admettre le fait suivant : mes plus fervents lecteurs sont des adultes. Sans doute faut-il avoir derrière soi quelques heures de lecture pour saisir la totalité des échos que renvoient certaines phrases du personnage. Mais les adolescents sont les premiers invités au banquet. Encore faut-il qu’ils sachent que ces livres existent.23

Dans le tome 3, la musique se fait entendre… Est-ce que « la vie sans musique est une erreur  » ?

Oui, la musique tient une place centrale dans ma vie. Elle en accompagne chaque moment. J’en écoute tout le temps, même en écrivant.

Gaspard pratique l’auto-dérision, l’ironie, il a une sacrée répartie ! L’humour est-il un moyen de communication adéquat pour un anti-héros attachant ?

Ce n’est pas à moi de décréter que l’humour est ou n’est pas le meilleur moyen d’y parvenir. J’en viens naturellement à l’employer pour des tas de raisons. C’est dans la vie la meilleure défense contre la timidité, et c’est dans un livre un des moyens pour éviter l’ennui. Les livres qui font rire ne sont pas légion, en partie parce que l’utilisation du drame semble toujours littérairement plus noble. Ce Gaspard qui rit des autres mais n’a pas peur d’être ridicule me plaît. Et qu’il en devienne attachant me comble de joie. D’autant que l’humour n’exclut pas qu’on utilise le reste de la palette des émotions. Tout se résume à ceci : peut-on reprocher à un Aspro d’être effervescent ?

Quelles sont vos références en littérature jeunesse ?

Je suis depuis longtemps un grand lecteur de Littérature Jeunesse. Nombreux sont ceux que j’admire, et nombreux, parmi ceux que j’admire, sont des amis. Je ne vais pas en dresser la liste. Je retiendrai les 2 qui me bouleversent à chaque fois : Jean-Claude Mourlevat et Louis Sachar. Je pourrais les relire indéfiniment.

Avez-vous des projets en cours ? Un tome 4 ?3

Des projets, j’en ai plus que de temps pour les mener à terme, mais j’ai commencé le tome 4 de Gaspard. Pour l’instant, rien d’autre.

Et enfin, quel serait votre statut facebook à la suite de cet entretien ?

Mon statut final… « Je n’en démordrai pas. Ceux qui ne me connaissent pas ne seront pas invités à mon anniversaire ! »

Un immense MERCI à Stéphane Daniel pour sa disponibilité, son temps et sa plume ! Vous pouvez trouver Gaspard et ses statuts hilarants là.

Quant à vous, que vous soyez sur un transat, sur la plage, en montagne, à la campagne, en ville, dans un hamac, chez vous, en terrasse, ou à l’ombre d’un grand arbre, prenez le temps de vous détendre, de lire, de plonger, de rire et de découvrir Gaspard ! Je vous garantis un réchauffement des zygomatiques immédiat !