Milan Poche junior, tranche de vie
© Editions Milan 2012
« Harcelée à l’école, une collégienne se jette du 7ème étage »
Tel est le titre choc d’un quotidien français de ce lundi 8 octobre. Preuve s’il en est que le thème dont nous allons vous parler aujourd’hui est un sujet qui reste encore et toujours, malheureusement, d’actualité !
C’est d’ailleurs après avoir regardé une émission de télévision où une mère témoignait des brimades dont son fils collégien avait été victime qu’Arthur Ténor a décidé d’évoquer le problème de la violence à l’école et d’écrire ce récit au titre plus qu’évocateur: « L’enfer au Collège ».
J’ai éprouvé le besoin de mettre en mots une situation que nous sommes si nombreux à avoir vécue ou au moins à avoir connue de près ou de loin, explique-t-il dans une note en fin d’ouvrage.
Ce passage de la réalité à la fiction est-il une réussite ?
Pépita, Dorota, Sophie-Hérisson et moi-même… ainsi qu’un invité surprise en débattons …
Céline – Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait LIVREsse: Bonjour à toutes ! Première question ! En avant-propos, pour quelle(s) raison(s) avez-vous désiré vous lancer dans cette lecture commune? Qu’est-ce qui vous intéressait a priori dans ce livre d’Arthur Ténor?
Pépita – Méli-Mélo de livres : Premièrement, parce que c’est paradoxalement un sujet d’actualité même s’il est souvent passé sous silence. Deuxièmement, parce que j’apprécie l’auteur. Le titre aussi m’a accrochée : le collège, oui, ça peut être l’enfer. Troisièmement, parce qu’un de mes enfants a été confronté à ce problème et que c’est effectivement un vrai sac de souffrance.
Sophie-Hérisson – Délivrer des livres : Presque au contraire de Pépita, j’ai voulu le lire parce que c’est un sujet dont j’entends parler tous les jours, et j’ai l’impression que les médias s’en font aussi l’écho comme d’un fait nouveau, alors que le harcèlement existe depuis des dizaines d’années dans les cours d’école. Je suis professeur et nous sommes confrontés à certains problèmes autour de ces thèmes au collège, et j’ai fait du respect mon fil rouge de l’année avec 5 classes de 6ème… Je leur prépare aussi une bibliographie, mais j’ai beaucoup de mal à trouver des titres qui me conviennent… Mais vous allez voir par la suite que je suis particulièrement difficile !
Pépita – Méli-Mélo de livres : C’est exactement ce que j’ai voulu dire dans ma première raison… Le harcèlement à l’école n’est pas nouveau mais on fait toujours comme si on le découvre chaque année. C’est comme le poids des cartables, c’est comme les classes surchargées, c’est comme le manque de surveillants, c’est comme le racket, la liste serait longue…
Dorota – Les livres de Dorot’ : De mon côté, j’ai décidé de participer à cette lecture commune parce que le titre du livre m’a interpellée. J’ai deux filles, une au collège, l’autre au lycée, j’essaye d’être présente et d’interpréter leurs changements d’humeur et d’attitude, mais ce problème me donne une boule au ventre. Si un tel problème faisait partie de la vie d’une de mes filles ? Si je ne voyais pas les changements progressifs dans leur comportement ? J’ai pensé trouver quelques réponses dans ce récit…
Eh bien Dorota! Parlons-en de ce récit… En quelques mots, quelle est l’histoire de ce livre?
Dorota – Les livres de Dorot’ : « L’enfer au collège » est l’histoire d’un garçon, Gaspard, qui entre en sixième. Gaspard n’est pas un meneur de troupes, il aime bien vivre sa vie tranquillement, entre sa collection de coquillages et autres intérêts plutôt scientifiques. Sauf qu’à la rentrée des classes, il fait connaissance avec Anthony, un petit dur du quartier à qui la tête de Gaspard ne revient pas… Petit à petit, un bras de fer s’installe, entre Gaspard qui subit et Anthony qui abuse de sa « notoriété » de gars du quartier. La descente « aux enfers » est vite arrivée pour Gaspard…
Pépita – Méli-Mélo de livres : J’ajouterais que cette rentrée en sixième, c’est l’année de beaucoup de changements pour Gaspard : il entre non seulement dans un nouveau collège mais il vient de déménager dans un nouveau quartier suite au divorce de ses parents. Il nous dit que cette séparation ne l’a pas perturbé. Il vit donc avec sa mère, assez anxieuse pour ce fils unique car elle aussi doit faire face à beaucoup de choses nouvelles. Dès le jour de la rentrée, la relation Antony/Gaspard ne se passe pas bien : ce sont en quelque sorte deux « mondes » qui s’affrontent, deux systèmes éducatifs même : d’un côté, le caïd du quartier qui soigne bien son image et de l’autre un garçon sensible aux centres d’intérêt bien à l’opposé. Leur incompréhension vient de là d’abord : ils sont hermétiques l’un à l’autre. C’est ça qui fait d’abord le terreau du harcèlement.
Sophie-Hérisson – Délivrer des livres : L’auteur a choisi de nous présenter le témoignage d’Anthony, mais guidé par un adulte. Un intermédiaire qui cherche à savoir, à comprendre et surtout qui pousse Anthony à réfléchir sur ses gestes, son comportement. Cela permet en plus du point de vue de la victime d’avoir celui du harceleur. Ce point de vue souvent abordé me semble-t-il dans les romans sur le sujet permet de mieux comprendre ce qui pousse ces jeunes à devenir « les méchants de l’histoire ».
Pépita nous parlait de deux mondes hermétiques qui s’affrontent. Sophie-Hérisson évoque les deux points de vue, celui du harceleur et celui de sa victime. Cette dualité est renforcée par un découpage narratif particulier… L’une de vous peut-elle nous en toucher un mot?
Que pensez-vous chacune de cette façon de présenter l’histoire?
Pépita – Méli-Mélo de livres : Effectivement, Céline a raison de souligner la construction de ce roman qui alterne la voix d’Antony et celle de Gaspard, à cette différence près que la voix d’Antony est « accouchée » en quelque sorte par une tierce personne qui l’aide à prendre conscience de la gravité de ses actes envers Gaspard, la victime. Pour ma part, j’ai trouvé que, si on ne prend pas assez de recul en tant que lecteur face à ce schéma narratif, on peut très vite avoir des jugements hâtifs, voire à l’emporte-pièce : Antony est le méchant, et Gaspard une victime estampillée bien victime. Que des clichés (le caïd de la cité livré à lui-même et le garçon « bien élevé », intello,…). Mais l’objectif de cette construction choisie par l’auteur est de démontrer les mécanismes du harcèlement (et c’est le but du roman) : comment il s’installe, comment il empire, comment il dégénère pour aboutir à un engrenage extrêmement dangereux. La voix de la tierce personne permet justement de prendre ce recul nécessaire, et dans le cas d’Antony, il arrive presque trop tard.
La principale question que je me suis posée à la lecture de ce roman : où sont les adultes ? Pourquoi les jeunes n’ont-ils pas pu se tourner vers eux , pourquoi n’ont-ils pas été entendus ?
Pour ma part, j’ai pris ce roman par la fin : j’ai d’abord lu la démarche exprimée par l’auteur (tout comme l’a rappelé Céline en début de ce débat) et ensuite, le témoignage de cette maman dont le fils a vécu une situation identique. En vrai. Et ça fait froid dans le dos. J’ai un de mes fils qui a vécu deux fois des situations de harcèlement : dans la première, la réponse des adultes a été adéquate, pas dans la seconde. Il a dû changer de collège. Pour son équilibre.
Il faut être très vigilant. Cela rejoint l’avis de Dorota qui s’inquiète pour ses filles.
Dorota – Les livres de Dorot’ : J’ai bien aimé cette personne « dans l’ombre », qui ne juge pas, n’accuse pas. Avec les questions bien ciblées et bien formulées, Anthony est quasiment obligé de réfléchir sur le pourquoi de ses actes. Petit à petit, on voit qu’il n’est pas forcément le dernier des méchants. Et là mon avis rejoint celui de Céline et Pépita: où étaient les adultes quand la situation a commencé de dégénérer ? Une intervention aurait pu désamorcer le conflit plus tôt, avant le drame.
Et à propos de l’alternance des chapitres « Anthony/Gaspard », tu en penses quoi ?
Le fait que le livre soit à « deux voix » m’a beaucoup plu. J’essayais de me mettre dans la tête de chacun pour comprendre leur façon de penser. J’ai poussé des cris pendant la lecture en sermonnant soit Anthony, pour son opiniâtreté, soit Gaspard pour sa passivité… C’est bien d’avoir les deux points de vue…
Y a-t-il d’autres points qui vous ont plu dans cette lecture ?
Pépita – Méli-Mélo de livres : J’ai trouvé que l’écriture de l’auteur permettait de bien se visualiser les scènes. L’univers du collège est aussi bien restitué. La montée en puissance du harcèlement également : ce qui m’a beaucoup interpellée, c’est le changement d’attitude chez Gaspard face à son harceleur. Lui-même devient violent à son tour, ce n’est pas voulu de sa part, c’est une réaction de défense face à une souffrance extrême. C’est même assez terrifiant de voir à quel point un individu peut devenir lui-même ce qu’il réprouve. Et que les rôles ont été en quelque sorte inversés pendant un court moment dans le roman, avant le dénouement final. En fait, on comprend très rapidement le fonctionnement d’Antony, mis en lumière en plus par le psychologue, ce qui permet une prise de distance et à Antony une prise de conscience de ses actes. Mais Gaspard ? Quelle solitude face à ces nouveaux sentiments qui naissent en lui ! Et quand il réalise son geste et du coup ce qu’il est en train de devenir, quelle issue lui reste-t-il ? C’est un point du roman qui m’a fait beaucoup réfléchir. A quel point tout peut basculer très vite s’il n’y a pas de garde-fous.
Et toi, Céline, quels sont les points qui t’ont plu dans ce roman ?
Céline – Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait LIVREsse : Je trouve aussi que l’auteur décortique à merveille la mécanique du harcèlement, ses tenants et ses aboutissants. En outre, avec ce découpage des chapitres, il nous permet de découvrir ce qui se passe dans la tête des deux protagonistes, la victime comme son harceleur. L’intervention de l’adulte qui ne juge pas mais essaie d’amener petit à petit le jeune à prendre conscience de la gravité de ses actes et à en assumer les conséquences peut également nous donner quelques pistes pour aborder cette problématique dans la réalité. Même si, sur ce dernier point, je reste persuadée que la prévention reste le meilleur remède. Mais on aura certainement l’occasion d’en reparler!
Des points négatifs peut-être?
Pépita – Méli-Mélo de livres : La fin du roman… que j’ai trouvé pour le moins trop convenue… et l’absence des adultes (parents, enseignants,…) !
Sophie-Hérisson – Délivrer des livres : De mon côté, j’ai trouvé que si la mécanique du harcèlement était bien décortiquée, elle excluait trop les autres. Les adultes mais aussi les camarades, et le rôle de témoin. Le regard de l’autre, qui approuve ou non le harcèlement, est un élément clé. Le harcèlement fonctionne en triangle. Quand il manque l’un de ces éléments, il devient beaucoup plus difficile d’en comprendre la mécanique. Nous avons en effet le harceleur et la victime, mais aussi ces témoins, ceux qui font que le harceleur a un public et donc l’envie de continuer. Ici nous voyons quelques autres enfants en début de roman, mais ils sont totalement écartés par la suite. L’absence d’adulte me pose aussi un peu problème, même si c’est je pense un choix délibéré de l’auteur pour montrer à quel point les victimes peuvent se sentir coupable et ne pas oser en parler. Enfin, pour moi aussi, la fin est terriblement décevante. Ce n’est pas parce que c’est un roman de littérature jeunesse que tout doit bien finir! Heureusement qu’il y a ensuite le témoignage, poignant, de cette mère qui nous donne une version bien différente !
Dorota – Les livres de Dorot’ : Idem pour moi, la fin m’a un peu déçue. Tout le monde a tout compris, tout le monde s’aime à partir de maintenant… Moi la première, en tant que mère, je n’aurais pas laissé se faire cette rencontre face à face entre Gaspard et Anthony… seuls. Ce qui confirme l’absence des parents dans ce roman. Ceci dit, c’est tellement flagrant ! Je me dis que peut- être l’auteur voulait justement nous emmener là, à ce point précis. Parce qu’on ne voit pas du tout les parents d’Anthony et la mère de Gaspard est exaspérante dans l’inaction… S’ils étaient vraiment là, à se préoccuper de leurs enfants, ils pourraient voir les choses se faire, petit à petit… Une petite explication, Arthur Ténor???
Pépita – Méli-Mélo de livres : Comme Dorota, en tant que mère, je n’aurais pas pu laisser seul mon enfant torturé pendant des semaines avec son harceleur !!! Ca semble si facile cette confiance qui s’installe tout à coup ! Mais bon, c’est un roman destiné à des jeunes, il y a une telle tension crescendo dans le roman que peut-être l’auteur a voulu que cela finisse par du positif ? L’absence des adultes, j’aimerais revenir dessus : à plusieurs reprises, on est témoin que les enseignants règlent les accrochages des deux garçons de façon très rapide, sans démêler le vrai du faux… C’est peut-être un peu facile de leur jeter la pierre… Quant aux parents, encore faut-il que l’enfant accepte d’en parler ! Ce n’est pas toujours le cas. Dans ce roman, ce qui m’a le plus interpellée, c’est de constater que ces jeunes ne savent pas comment s’adresser aux adultes et ne savent pas qu’ils le peuvent ! Il y a aussi la force du groupe, la loi du silence, c’est très fort ça aussi chez les ados.
Dorota réclamait le point de vue de l’auteur… Eh bien, le voici ! Il a eu la gentillesse de nous répondre…
Arthur Ténor:
Je veux juste ajouter un mot à propos de la fin. Effectivement, elle est très happy end. C’est vrai que dans le réel, ça ne se terminerait sûrement pas aussi positivement, mais il s’agit là d’une fiction, pas d’un documentaire. J’ai voulu que ce court roman (peut-être la fin eût-elle été plus « crédible » si j’avais donné plus de temps à l’intrigue) se termine sur une note d’espoir, parce que tel est mon caractère. C’est vraiment l’affirmation d’une volonté, un choix d’auteur, ni mauvais ni bon, je crois… personnel que les histoires terribles comme celle-là se terminent sur une note d’espoir. Et puis au fond, me suis-je dis, pourquoi pas ? Quant à l’absence des adultes, je pense que ce n’est pas si évident pour eux de déceler la dérive « dramatique » parmi les simples événements fâcheux et sans lendemain qui émaillent la vie des enfants. Certes, il y a les signes, mais pas si simples à interpréter. Le témoignage de Mme Plan à la fin de l’ouvrage est à cet égard édifiant. C’est d’ailleurs pourquoi il est si saisissant et interpelle tout adulte confronté à ce type de processus dramatique. Le débat est lancé et important je crois.
Pépita – Méli-Mélo de livres : Pour avoir été confrontée à deux reprises avec un de mes enfants à ce type de comportement, je confirme que ce n’est pas facile à déceler. On ne peut pas tout voir dans une cour d’établissement scolaire… et pour des parents, même à l’écoute, on est parfois démuni car on craint de se heurter au poids de l’institution. Le collège a un fonctionnement bien différent du primaire, c’est pareil pour le lycée. Et c’est souvent une question de personnes. A un moment, Céline, tu as parlé de prévention. Certes. Je pense que les jeunes doivent savoir que des adultes sont là pour les aider. La question est de savoir s’il y a assez d’espace dans la société actuelle pour le permettre. Mais ça, c’est un autre débat…
Céline – Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait LIVREsse : Chez nous, en Belgique, depuis quelques années, les élèves du 1er degré (12-14 ans) ont dans leur programme un cours de CPA (Clés pour l’adolescence) où, par une approche ludique, ils sont amenés à prendre de l’assurance, faire des choix, s’opposer à la pression collective, dialoguer et écouter les autres… Ca ne résout pas tout, c’est certain, mais cela brise au moins la loi du silence et le harcèlement n’est plus un sujet aussi tabou !
Pépita – Méli-Mélo de livres : Dans certains collèges, en France, il y a des psychologues scolaires, mais pas dans tous, c’est une question de moyens. Je pense aussi que le rôle du professeur principal dans une classe est primordial et qu’il sache aussi assurer la liaison CPE (Conseiller principal d’éducation) et Principal d’Etablissement. C’est aussi souvent une question d’équipes, de projet d’Etablissement et d’information auprès des parents sur le fonctionnement de l’Etablissement (à qui s’adresser en cas de problème ?). Il semblerait que le harcèlement touche plus le collège et les garçons, non ?
Sophie-Hérisson – Délivrer des livres : En France aussi il y a dans les collèges des actions de sensibilisation. Il y a d’ailleurs des directives de l’éducation nationale. Et si nous n’avons pas de « psychologue scolaire » nous avons des infirmières scolaires, des assistantes sociales… et beaucoup d’adultes formés. Bref on fait de notre mieux et non il n’y a pas que les garçons qui sont touchés, au contraire même chez nous cela touche plus les filles…
Hum ! J’ai bien l’impression que nous nous laissons déborder par le sujet ! Arthur Ténor, lorsque j’ai demandé à mes élèves d’imaginer la fin, ils m’ont répondu d’une seule voix :
« C’est un livre pour la jeunesse, alors ça ne peut mal se finir ! »
Qu’en pensez-vous ? Ne faudrait-il pas parfois les surprendre voire les bousculer quelque peu dans leurs certitudes ?
Arthur Ténor :
C’est vrai qu’on associe souvent lecture enfants à la certitude d’une fin qui se termine bien. J’assume. Sans doute parce que je suis de l’ancienne génération où l’avenir était moins grave, moins sérieux, moins noir. Je suis par exemple frappé de voir que les grands succès actuels de nos ados, sont les dystopies, mondes apocalyptiques où au bout du tunnel il y a… l’abîme.
Pépita – Méli-Mélo de livres : Je partage votre point de vue : la littérature pour ados est de plus en plus dans l’irréel, voire assez trash.
Sophie-Hérisson – Délivrer des livres : Cette fin heureuse et trop rose pour notre regard d’adulte me semble quand même intéressante car elle permet de proposer cette lecture à de plus jeunes lecteurs.
Dorota – Les livres de Dorot’ : Je rejoins Sophie dans son avis, la fin un peu trop rose-bonbon pour nous les adultes. Finalement, je vois que mon idée de départ était la bonne: c’était voulu ! Après, est-ce judicieux de l’écrire comme ça, juste pour rassurer les plus jeunes ? La réalité est souvent si différente…
Céline – Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait LIVREsse : C’est vrai Dorota: la réalité est souvent bien moins rose! Dans le cas de ce titre, il est donc important de s’assurer que les élèves lisent également les pages qui suivent et puissent ainsi confronter cette fiction où tout finit bien avec la réalité bien plus contrastée évoquée par le témoignage poignant de cette maman.
Pépita – Méli-Mélo de livres : Dans ce cas, pour contrebalancer la fin assez édulcorée, peut-être que le témoignage aurait dû être mis au début du roman ainsi que la démarche de l’auteur. Ce n’est qu’une suggestion…
Quelqu’un a-t-il quelque chose à ajouter? Peut-être une indication sur la catégorie d’âge? Ou des idées d’autres titres sur le sujet?
Pépita – Méli-Mélo de livres : Quant à l’âge : pour des collégiens (à partir de 11 ans), c’est sûr mais avant aussi, 9-10 ans, avec accompagnement si possible.
Pour ma part, j’ai beaucoup aimé:
-
Mongol de Karin Serres, collection théâtre de l’école des Loisirs (sur les insultes)
-
Le silence de Nélio de Christine Palluy chez Alice jeunesse (sur le racket)
-
Harcèlement de Guy Jimenes chez Oskar jeunesse.
Sophie-Hérisson – Délivrer des livres : Pour l’âge effectivement sans soucis dès le CM ! D’autres titres ? J’aurais cité moi aussi :
-
Harcèlement de Guy Jimenes à partir de la 5ème
mais aussi
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Johnny de M. Pouchain, très court mais plus fin de collège
-
Jours de collège, des nouvelles de Bernard Friot et
-
Ben X de Nic Balthazar, fin de collège, lycée.
Céline – Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait LIVREsse:
Pour ma part, j’ajouterais
Je vous remercie toutes les trois pour cette lecture commune constructive qui s’est quelque peu transformée en débat ! Nous n’avons certainement pas fait le tour du sujet, nous y reviendrons peut-être à l’occasion d’un autre titre !
Un immense merci à Arthur Ténor qui n’a pas hésité à partager avec nous son point de vue d’auteur !
Nous attendons vos réactions…
Nos billets sur ce titre et les autres: