Lecture commune: Victoria rêve + Interview de Timothée de Fombelle

 Il y a peu, Timothée de Fombelle disait à Télérama, dans une superbe interview à l’occasion du Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil 2012: « Le livre est un objet inégalable dans sa capacité à faire bouger le cerveau humain. Aucune drogue, aucun matériel électronique, aucun jeu vidéo ne peut à ce point s’imprimer différemment dans chaque cerveau, chaque mémoire, créer des étincelles et des ricochets avec des souvenirs pour chacun différents. »

Toi, Lecteur, qui lit ce billet, peut comprendre cela. Tu peux comprendre, en effet, qu’il n’y a objet plus puissant pour faire réagir les esprits que les mots. Les mots peuvent être plus puissants que les armes. Les mots ont forgé les plus grands discours de l’Histoire du monde. Les mots font rire et pleurer, vivre et mourir, voir, s’émerveiller, hurler, trembler, frissonner, grandir. Les mots font vibrer.

Victoria rêve est le dernier bijou de Timothée de Fombelle, dans lequel son héroïne capte cette force de la lecture, et bien plus de l’imaginaire. Là, l’écrivain réputé rend hommage à ce qu’il chérit : les livres et ses plus grands classiques, la force de l’imagination, l’aventure, la vie.

Face à ce petit roman, cette frêle mais puissante œuvre, Nathan a sauté sur l’envie de faire découvrir à trois autres lecteurs cette perle, et peut-être même cet auteur, pour ensuite, en parler.

Fombelle (de) Timothée - Victoria rêve

Nathan : Dans un premier temps, pourriez-vous me dire ce que vous pensez …

  • De l’aspect physique du livre pour ceux qui l’ont, du travail fait avec François Place ?
  • De celui du CD : connaissiez-vous cette collection audio, trouvez-vous le design plaisant, trouvez-vous le petit fascicule intéressant, … ?

Céline : Côté version papier, j’ai énormément apprécié cette couverture qui se déplie et offre au lecteur les livres qui constituent la ligne d’horizon de notre héroïne, Victoria. S’y côtoient avec bonheur des classiques comme des titres plus contemporains, comme par exemple Le combat d’hiver de Jean-Claude Mourlevat; Artemis Fowl d’Eoin Colfer; Les soeurs Wilcox de Fabrice Colin; etc. Une magnifique promotion de la littérature jeunesse !
Pour ce qui est du CD, le feuillet avec la petite interview de l’auteur est un plus. Mais au-delà de l’objet, ce qui m’a plu par dessus tout, c’est la lecture du texte par l’auteur lui-même ! Sa voix grave apporte encore plus de profondeur au récit…

Za : Allez, je l’avoue, c’est mon admiration pour François Place qui m’a amenée à découvrir Timothée de Fombelle et son Tobie Lolness. Et là encore, son travail m’épate ! La première et la quatrième de couverture se déplient en trois et deux volets recto-verso qui forment une bibliothèque, un genre de bibliothèque idéale, mêlant de vrais ouvrages à d’autres, qui pourraient presque être vrais, comme les Trois Cheyennes. Cette couverture fait partie intégrante de l’histoire qui va se dérouler et qui commence à exister, alors que le livre est encore fermé. Mention spéciale pour le papier de la couverture, qui met en valeur le dessin et qui est d’une grande douceur au toucher. Voilà comment j’aime les livres !

Pépita : Le CD, j’ai beaucoup aimé. Je connaissais cette collection, Ecoutez lire, mais je n’en avais pas encore écouté. Et je suis conquise. La voix de Thimothée de Fombelle fait vivre cette histoire d’une façon époustouflante. Pour moi, c’est une histoire magnifique en faveur de la lecture.

Gabriel : Je ne connaissais pas du tout cette collection, du moins je n’en avais jamais écouté. La pochette est plutôt jolie. Classique et en même temps ça ne fait pas vieillot. Le petit livret avec l’interview de Timothée de Fombelle est intéressant.

Nathan : Comme vous en avez, pour certains, parlé, dites-moi donc ce que vous avez pensé de cette expérience audio ? Êtes-vous habitués ou non à en écouter ? Dans les deux cas, quelle est votre réaction ? Que pensez-vous de la façon dont Timothée de Fombelle lit son histoire ? Pour ceux qui ont aussi lu le livre, quel est l’intérêt ? … A vous de me donner votre avis !
Pour ceux qui n’ont pas ce CD, aimeriez-vous l’écouter, ou non … pourquoi ?

Gabriel : Je connais un peu ce genre de CD car j’adore les éditions Oui-dire qui font aussi des CD sans support livre. Personnellement, ça me demande une grande concentration, disons que c’est moins facile à suivre, on ne peut pas revenir comme on veut etc. Je préfère vraiment le support papier. Cela dit, j’ai beaucoup apprécié et ça tient aussi à la voix et à la façon de raconter de Timothée de Fombelle qui réussit à être captivant. Personnellement, je n’aurais pas été de moi-même vers le CD et en fait je suis franchement ravi de cette expérience. Pour l’aspect « technique », je l’ai écouté au casque une partie en faisant la vaisselle et l’autre dans mon lit, mais je n’aurais pas pu faire quelque chose demandant même un minimum de réflexion en même temps.

Céline : J’écoute régulièrement des livres audio… en voiture ! Le plus souvent, dans l’optique de trouver des auditions à proposer à mes élèves. Ce fut le cas pour Victoria rêve. La voix de Timothée de Fombelle est assez envoûtante et j’ai accroché dès les premières secondes. Il en a été de même pour mes élèves à qui j’ai fait écouter le premier chapitre (pour info, cette audition en classe est autorisée) et qui demandent à pouvoir lire la suite ! Par contre, comme Gabriel, j’ai toujours besoin d’avoir la version papier à portée de main (et ici, ce serait dommage de s’en passer ). Plus simple en effet de revenir en arrière ou de s’arrêter pour noter un passage ou l’autre… Les deux se complètent parfaitement.

Pépita : Je suis d’accord avec Gabriel pour le CD : je n’ai rien pu faire d’autre en l’écoutant. Faut dire qu’on est réellement captivé par la voix de Timothée de Fombelle. Il a vraiment le don de faire surgir son histoire quand on l’écoute. Cela sollicite l’imagination d’une façon différente. A tel point que pour l’instant, je ne ressens pas réellement le besoin de lire le support papier. J’ai juste envie de voir le bel objet livre, illustré par François Place parce que c’est François Place ! J’ai écouté cette histoire il y a quelques semaines déjà, j’en garde un souvenir très net, même dans certaines intonations. Magique, non ?

Nathan : Pour parler du texte, je vous propose d’abord de me donner vos impressions sur le personnage de Victoria. Vous êtes-vous attachés à elle ?

Gabriel : A fond ! J’ai tout simplement adoré ce personnage !

Za : Victoria est dans la droite ligne des livrophages, un genre de grande sœur de Matilda, que son amour des livres et de la grande aventure placent d’emblée en marge. Un vrai personnage romanesque !

Pépita : Quelle jeune fille ! Je me suis beaucoup attachée à elle. Sa boulimie de lectures, son imagination débordante, sa soif d’extraordinaire en font une héroïne hors du commun.
J’ai beaucoup aimé la façon dont l’auteur a campé son personnage, la façon dont il prononce son prénom…et qu’il amène sa vision des choses sur la vie qu’elle mène. Il la rend terriblement vivante.

Céline : Même son de cloche de mon côté. Je l’ai adorée dès ses premiers mots, « Ne bouge pas, charogne », qui m’ont d’emblée fait sourire. En voilà une héroïne qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Par la suite, j’ai découvert un personnage attachant qui bien que plongée dans ses livres porte un regard d’une grande lucidité sur ce qui l’entoure et devra se confronter au réel… Et puis, comment ne pas aimer une enfant qui a comme ligne d’horizon une bibliothèque de livres ? Victoria, c’est un peu nous !

Nathan : Et puis Victoria est une véritable aventurière au caractère farouche mais aussi et avant tout une adolescente … Qu’avez-vous pensé de ces deux aspects du personnage et pensez-vous qu’ils sont liés ?

Za : Le portrait de l’adolescente est juste, sans caricature. Sa double vie la rend différente mais ne l’empêche pas de vivre parmi ses semblables. De la même façon, les autres personnages, adolescents ou adultes, sonnent très juste !

Pépita : Si j’avais Victoria en face de moi, j’aurais envie de lui dire : ne change rien ! Reste adulte l’adolescente que tu as été ! Pas si facile ceci dit…Ce personnage sonne très juste, en effet. Adolescente, elle refuse la routine mais elle est aussi capable de se confronter au réel, avec beaucoup d’humilité. Ces deux personnages sont intimement liés car c’est son caractère. Elle a aussi son jardin secret, sa soupape. En même temps, elle veut vivre pleinement sa vie et elle a l’âge pour ça. Pour moi, c’est ça devenir adulte.

Céline : Pour une fois qu’on sort du cliché ado lecteur-ado coincé, ne boudons pas notre plaisir !

Nathan : En plus de ça par ce côté aventurière, elle refuse les sentiments amoureux qu’elle a … Une aventurière farouche et amoureuse, c’est une héroïne comme les aime Timothée de Fombelle ! Que pensez-vous de ces deux points là ?

Za : Je n’irais peut-être pas jusque là. Les aventures de Victoria s’inscrivent dans l’imaginaire. Et lorsque la réalité la rattrape, son aventure rêvée s’estompe. Cette histoire est une question d’équilibre entre son monde intérieur, peuplé d’indiens, de dangers et le monde extérieur, tout aussi impitoyable, si ce n’est plus.

Céline : Victoria est ma première héroïne « de Fombelle » (promis Nathan, vais me rattraper !) donc je n’ai pas de point de comparaison. Pour ce qui est des sentiments, je pense qu’elle a jusque-là vécu un peu dans sa bulle. Cette aventure va lui permettre de se confronter à la réalité. L’auteur dit qu’elle « va se cogner pour la première fois au réel ». Les livres vont constituer le trait d’union nécessaire entre son imaginaire et la réalité, lui permettant de briser cette bulle et d’aller vers les autres, son père, Jo… et, on peut le supposer, d’autres personnes par la suite… En ce sens, elle grandit, s’éveille à la VIE, semée d’embûches certes, mais remplie d’amour aussi !

Pépita : Comme Za et Céline, je n’irais pas jusqu’à interpréter les sentiments amoureux de Victoria envers Jo. Je ne l’ai pas vraiment vu comme ça. Victoria s’éveille à tout cela, elle se confronte à la réalité, elle quitte peu à peu son imaginaire, même si elle s’y réfugiera encore (avec raison !). Elle s’ouvre à la vie, elle quitte l’enfance, elle touche du doigt la réalité parfois dure du monde des adultes, un monde qu’elle va bientôt franchir. Elle le pressent. Les sentiments amoureux pourront éclore avec. En grandissant, au sens intérieur.

Nathan : Avec ce personnage haut en couleur, Timothée de Fombelle rend un véritable hommage à l’imaginaire et à l’aventure comme il aime tant le faire et semble vouloir montrer que la vie même est une aventure. Avez-vous perçu la même chose ?

Céline : Oui, c’est exactement ça. Dans le feuillet qui accompagne la version audio, l’auteur écrit : « C’est un petit livre sur les grands livres qui nous habitent. » Grâce à ceux-ci, Victoria nourrit son imaginaire et s’évade d’une vie qu’elle trouve fade. Pourtant, paradoxalement, c’est aussi grâce à eux qu’elle va ouvrir les yeux sur la réalité qui l’entoure. Car, la lecture, aussi puissante soit-elle, ne nous dispense pas de VIVRE NOTRE VIE et surtout d’AIMER ! Et à ce titre, la vie est une sacrée aventure !

Pépita : Totalement Nathan ! La vie est une aventure, tout dépend comment chacun veut la vivre, les histoires des livres peuvent en être un écho et l’imaginaire nourrit tout ça. La force de ce personnage de Victoria est de montrer que l’une (la vie) et l’autre (la lecture) ne sont pas étanches. Le danger est de rester en permanence dans l’imaginaire et que cela empêche de vivre la vraie vie. Victoria parvient à franchir ce cap, en acceptant que la réalité fasse une intrusion dans sa vie rêvée.

Nathan : Pourriez-vous me donner un mot et une citation (si vous en avez-une) pour décrire le livre ?

Pépita : Le mot qui me vient évidemment à l’esprit c’est le mot RÊVE. Et j’aime beaucoup : « Cette ligne de livres, Victoria l’appelait l’horizon« . Cette phrase, la première fois que je l’ai lue, m’a fait quelque chose. Elle résume bien le rêve de Victoria : son évasion par l’imagination.

Za : Timothée de Fombelle est ici à la fois remarquable par le style et l’intention, ce qui d’ailleurs, semble devenir sa marque de fabrique. Et en littérature de jeunesse, si on a souvent l’intention, le style est quand même plus rare. Victoria rêve est un texte court mais il est porté par un vrai souffle et une générosité non feinte.
Victoria a d’abord besoin des livres pour l’aider à supporter la réalité. Elle est l’archétype du lecteur – en tout cas je m’y retrouve – dans l’idée que, quoi qu’il arrive, les livres seront toujours là, amis infaillibles. Et c’est pourquoi ce texte m’a touchée. Et le plus beau cadeau qu’on puisse faire à un jeune lecteur, ce sont ces livres qui parsèment la belle couverture de François Place : L’écume des jours, Les trois mousquetaires, Peter Pan, l’Île au trésor, Le cheval de guerre… Des textes à même de mettre d’accord adolescents et adultes, comme ces livres que le père de Victoria lui « emprunte ».
Pour finir, j’aime particulièrement ces quelques phrases qui me semblent bien résumer ce texte :
« Victoria avait toujours parfaitement fait la différence entre son imaginaire et la vraie vie. C’était même la conscience de cette différence qui lui faisait trouver la réalité si plate.« 

Céline : Le mot livres ou plutôt la lecture… Voulzy chantait Le pouvoir des fleurs, Timothée de Fombelle raconte Le pouvoir des livres ! Avec eux, Victoria vit mille vies… La lecture lui permet de s’évader, se construire pour finalement pouvoir se confronter au réel et aux autres. Exactement ce que chacun de nous a expérimenté (expérimente) dans sa vie de lecteur… Pour la citation, sans hésiter, la même que Pépita :
« La chambre de Victoria était très simple. (…) Il y avait seulement, à la hauteur de ses yeux, une longue étagère unique, remplie de livres, qui faisait le tour de la chambre. Cette ligne de livres, Victoria l’appelait l’horizon. »
Une image forte qui résume mon propos.

Gabriel : En fait je vois que j’ai du mal à répondre à ça aussi. Victoria rêve est un roman qui m’a touché énormément et j’ai du mal à extraire une phrase, une chose. Quand j’avais fait ma chronique, j’avais même dit que j’avais envie de citer tout le livre (j’avais d’ailleurs fait beaucoup plus de citations que d’habitude). Le texte est extrêmement bien ciselé, un vrai travail d’orfèvre, on l’ouvre à n’importe quel page et on lit la première phrase qu’on voit et on peut en faire une citation… Tout le texte est extraordinaire.

2011 - Nathan

2011 – Nathan

Interview de Timothée de Fombelle

Pépita : Est-ce que Victoria existe dans la vraie vie ?
Timothée de Fombelle : Non, mais il y a une petite Victoria qui se promène dans chacun de nous… Refuser le réel, s’embarquer dans l’imaginaire, vivre à travers les livres.

P : Combien de temps avez-vous mis pour écrire ce roman ?
TdF : J’ai mis peu de temps parce que je voulais que ce soit écrit dans une même énergie. Quand je mets quatre ans pour écrire Vango, il me faut quelques semaines pour Victoria. Pour moi c’est comme une grosse nouvelle.

P : Quel en a été l’élément déclencheur ?
TdF: Je Bouquine allait lancer une nouvelle formule. Ils m’ont demandé un roman pour le premier numéro. Je me suis dit que je voulais en profiter pour écrire quelque chose sur la lecture et l’imaginaire. Et je me suis lancé.

P : Comment avez-vous travaillé avec François Place ?
TdF : On a une complicité depuis Tobie Lolness, on se fait confiance, et on admire ce que fait l’autre. c’est le meilleur moyen de travailler. Je lui ai donné carte blanche pour la bibliothèque imaginaire de Victoria.

P : Avez-vous d’autres projets d’écriture ?
TdF: Oui, mais c’est en plein chantier. Un gros livre d’aventure dans l’univers des contes… Et une bande dessinée dont le scénario est achevé depuis trois jours. Mais ce n’est pas moi qui dessinerai.

Céline : Que pensez-vous de l’utilisation de ce titre en classe ?
TdF : J’ai toujours un mélange de fierté et d’inquiétude quand mes livres entrent dans les collèges. Mais je suis tellement heureux si Victoria peut aider à découvrir le plaisir de la lecture. La brièveté du texte en fait peut-être un bon outil pour des lecteurs hésitants.

C : Victoria rêve est-il en partie autobiographique ?
TdF : Oui, bien-sûr. On écrit avec ce que l’on est. Victoria me ressemble dans sa soif d’évasion. En revanche, les relations familiales que je décris sont assez loin de ce que j’ai vécu enfant. Heureusement !

C : Les titres évoqués dans le livre sont-ils ceux qui vous ont marqué enfant ?
TdF : Oui, c’est vrai que je cite les livres qui m’ont fait vibré. Cyrano, par exemple est appris par cœur par ma famille depuis trois générations.

C : Pourrait-on imaginer une suite à cette histoire ?
TdF : A vous de jouer ! J’écris souvent en deux volumes, mais pour Victoria je voulais un texte bref, refermé sur lui-même.

C : Quelle serait sa recette pour amener les jeunes et les moins jeunes à lire davantage ?
TdF : Leur faire comprendre la modernité du livre, c’est un objet magique qui projette des images dans le cerveau humain, on n’a rien inventé de plus simple et de plus miraculeux. Mais je crois que la responsabilité majeure est celle des auteurs. Il faut écrire les livres qui embarqueront les jeunes lecteurs. Alors je retourne à ma table de travail…

Merci à Timothée de Fombelle pour ses réponses !

Pour conclure, laissons la parole à l’auteur, parole toujours issue de cette interview de Télérama

« Pour mon héroïne, Victoria, l’imaginaire est (…) une cachette, l’endroit où elle se dérobe à la vie. Je voulais que le réel entre dans son existence déguisé en imaginaire. Et qu’elle devienne adulte en découvrant que le réel peut être plus surprenant encore que le rêve. La magie de l’amour, pour moi, c’est la surprise du réel. »

Pour aller plus loin …Le site que Nathan consacre entièrement à l’auteur …

Victoria rêve:
– Pépita: Méli-mélo de livres

– Céline: Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse + version audio

Gabriel 

Maman Baobab 

Vango:- Nathan: Le cahier de lecture de Nathan – Tome 2

Autres: – Nathan: Fiches livres et critique sur La première source sur Timothée de Fombelle

Nos listes de Noël : Le cahier de lecture de Nathan

Et Hop ! Il  en manquait une de liste ! Voici nos dernières recommandations, de la part de Nathan, qui pourraient vous être utiles !


Le cahier de lecture de Nathan (http://bouquinsenfolie.blogspot.fr) :

Albums
Moi, Nathan, Masqué au cahier, vous propose quelques bouquins à dévorer, et à offrir …, pour tous les âges ! Mais surtout pour satisfaire vos ados … Allez comme je suis sympa, je raccourcis l’article de mon blog -grand bavard que je suis- pour ne vous laisser que l’essentiel !

 

Hélium – 14€20

Je suis un grand enfant et j’ai été très surpris d’abord parce que je ne savais pas vraiment ce que ça donnait ces bouquins … mais vraiment j’ai passé un court mais délicieux moment !

Les dessins sont simples mais efficaces, colorés et drôlement agréables ! Et qu’est-ce qu’on s’attache à ces petits pingouins !

Le texte est tout en rimes et ça m’a beaucoup plu !

Et l’histoire est originale, amusante, même presque ‘triste’ ! Enfin bon je  vous laisse la surprise mais tout cela est super bien fait, l’idée est géniale et j’ai beaucoup ri dans la lecture de cet ouvrage à la grande qualité (vive Hélium !) qui est un pop-up ludique …

Une vrai morceau de fraîcheur que cette banquise à pingouins !

Après avoir reçu ce livre, je me suis beaucoup plu à le découvrir … il y a donc comme il est indiqué un peu partout 150 volets à soulever ! Fenêtres et portes à ouvrir pour le début, plein de petites choses qui se cachent dans les placards, plein d’objets, plein de détails et tout ça dans une ambiance eh bien … début XXè quoi comme je les aime dans les livres !

En plus d’apprendre plein de choses sur la vie à cette époque (même moi je me suis couché moins bête !) il y a aussi des petits trucs ludiques comme résoudre un mystère (au final je suis tombé dans le panneau de la fausse piste mais bon … ^.^) ou trouver les anachronismes. Là j’avoue qu’il y a un déséquilibre puisque s’il y en a que j’ai moi-même été incapable de trouver il y a vraiment d’autres objets évidents … il faut savoir quand même !

Voilà sinon le dessin réaliste et très joli et coloré permet de rendre tout ça génial et l’idée est bonne et en plus pédagogique ! Attention livre fragile d’ailleurs mais un très bel objet en contrepartie ! Et couverture rose ≠ livre uniquement pour les filles ! Merci à Tourbillon !

Et pour les un peu plus grands …

 

Deux bouquins entre romans illustrés et album … colorés, flash, rapides à lire ils vous proposent d’aimer les livres … ou d’avoir enfin toutes les explications sur les parents ! Drôles et terriblement plaisants à offrir en toutes occasions !

C’est chez Nathan – à 10€ -100 environ pages chacun !

Premier roman …

J’en avais parlé ici … Idéal pour les premières lectures, même adolescent ce livre m’a plu. Il parle d’amitié, d’amitié avec les animaux, de chagrin et de rire, d’aventure et de quête. Il m’a ému et m’a fait rire. Ce drôle de chien est tout simplement adorable ! Et puis des illustrations juste en orange, noir et blanc, ça ça m’a beaucoup plu ! D’autant qu’elles sont superbes … Pour les premières lectures, la collection Trimestre d’Oskar est je pense idéale !

Les Romans

Voici donc mes dix romans préférés cette année …

J’aurais pu vous parler d’autres livres. La nouvelle série énergique des effacés écrite par un auteur adorable, les fascinant Time Riders, le sublime Chaque soir à onze heures qui laisse en moi un souvenir de grande émotion ou les romans Hélium qui sont des petits bijoux, comme pour Ambrose. Et j’aurais surtout pu vous parler du Cirque des rêves, un livre singulier, unique que je pensais mettre dans cette liste, mais que j’ai du sacrifié … voici mes coups de coeur de l’année.

 Je l’avais déjà proclamé haut et fort dans une lettre adoratrice à Christophe Mauri en tant que chronique et vous le retrouvez ici … Mathieu Hidalf et le sortilège de ronces est LE coup de coeur 2012 ! Je vous conseille donc d’acheter cette série ! Le premier tome est léger, tellement drôle mais aussi surprenant ! Le second s’assombrit, est passionnant, la série devient plus forte. Le troisième m’a envahi d’une telle passion que j’en étais effondré. C’était magnifique !

Trois tomes parus chez Gallimard Jeunesse

Timothée de Fombelle est mon auteur préféré. Mon idole, mon Dieu oserai-je dire 😉 Et si sa parution cette année n’est pas première dans mes lectures 2012 préférées elle reste cependant un magnifique petit livre sur la lecture, l’aventure, l’imaginaire. Un style toujours aussi délicieux et des personnages attachants. Timothée de Fombelle aborde avec justesse de nombreux thèmes. Je me suis comme toujours régalé, d’autant qu’est paru en parallèle un CD avec le texte lu par l’auteur … génial !

Découvrez ma chronique ici, sur le site que je consacre entièrement à l’auteur ! 

Gallimard Jeunesse – 13€50 – environ 110 pages – CD 12€90

Quatre filles et un  jean est une série que j’avais littéralement adorée étant plus jeune … Et quand j’ai su qu’un cinquième tome sortait … j’étais aux anges ! Il a été en plus un gros coup de coeur. Quand j’y repense, je me rends compte que je ne m’en suis toujours pas remis. J’ai été ému et j’en aurai pleuré si j’avais été plus sensible … Ann Brashares construit des personnages tellement vivants et attachants autour d’une profonde amitié qui dure à travers les âges. Je suis un garçon mais je suis quand même fan de cette saga plutôt féminine … alors pourquoi pas vous ?

Gallimard jeunesse – 18€ – 421 pages

Ah quel livre, mais quel livre ! Au début de l’année j’ai rencontré pour la seconde fois Jean-Luc Marcastel à librairie Mollat … et discutant avec lui j’ai passé un super bon moment ! Il est drôle et adorable, si vous avez l’occasion allez le voir, franchement ! En plus il fait de superbes dédicaces ! Toujours est-il qu’après cette rencontre je me suis jeté sur Le dernier hiver que j’avais déjà fait dédicacer au précédent salon du livre de Montreuil … et j’ai été surpris … bouleversé … bousculé par l’amour, l’émotion, la passion qui se dégage de ce roman ! Une belle note d’amour et d’espoir

Black Moon -16€ – 450 pages

Bon je n’ai pas lu le 1 cette année mais les trois autres tomes mais je vais vous conseiller la série en entière … avant je pensais que (comme je l’avais dit dans ce mois spécial Jack Spark) le tome 2 (ou trois) était mon préféré … mais je m’étais rendu compte que c’était le premier. Parce que j’ai été surpris, ému, touché, charmé et parce que c’est aussi le premier tome d’une série qui a pris une grande place dans mes lectures préférées …

Fantastique, moderne, apocalyptique, politique, religieuse … tout se mêle dans une harmonie fascinante ! Je ne remercierai jamais assez l’auteur de m’avoir tant surpris !

Le tome 4, suite mais aussi un peu spin-off m’a tout autant plus …

En poche chez Pôle Fiction (Gallimard Jeunesse) et en grand format chez Gawsewitch éditeur …

Je l’ai chroniqué avec passion. J’en ai reparlé récemment. Je l’ai fait gagner. J’ai déjeuné avec l’auteur. Adorable. Ce roman ô combien touchant, émouvant, passionnant, beau, captivant, magnifique, bien écrit, vivant, magique, réel, aux personnages attachants, à la tendre justesse, à l’histoire originale et bouleversante, à la légèreté qui porte une lourdeur dure à supporter … Ce roman a été un coup de foudre. Et je ne me lasse passe pas de le conseiller. Si vous voulez sortir un peu des séries, des saga, des tomes qui s’ajoutent un à un, ou du fantastique, de la dystopie. Si vous voulez juste 300 pages de pur bonheur, un simple one-shot pour une lecture unique alors ce livre est pour vous …

Don Quichotte – 248 pages – 18€30

Quand je revois la couverture des tomes 1 et 2 (bien que sur cette dernière Oksa ait une tête vraiment … affreuse) – et je parle des anciennes, des premières, pas des nouvelles – il y a une émotion qui passe. Vous savez cette émotion de souvenirs, cette émotion qui rappelle la lecture de ces premiers tomes. L’émotion qui mêle l’idée qu’on se faisait du livre avant de le lire, un truc vague et indescriptible et ce qui est passé pendant la lecture … Je ne sais pas si vous me suivez mais en tout cas Oksa Pollock est une série qui fait partie de mes préférées !

Le quatrième a été mon préféré … on découvre le merveilleux Edefia, on continue à s’attacher aux personnages, notamment Oksa, dynamique et amoureuse … et le Foldingot dont je suis fan, à un point inimaginable !

Le tome 5 lu récemment est une transition … qui amène vers un sixième et dernier tome qui promet ! Vivement !

5 tomes parus (en grand format chez XO à environ 18€ chaque tome et le tome 1 en poche chez PKJ à 8€40 )

J’aime bien la collection Soon de chez Syros même si j’en ai lu très peu de romans. Mais Théa m’a tout de suite fait envie et je remercie une fois de plus Syros de me l’avoir envoyé cet été et plus particulièrement la contact presse Véronique que j’ai pu rencontrer en vrai à Montreuil -brièvement- et qui a l’air encore plus gentille que je ne le croyais ! 😉

Comme je le disais à l’auteur avec qui j’ai aussi discuté à Montreuil assez vite, j’ai fini Théa sur le bord de la piscine, je ne pouvais pas le lâcher. et je l’ai fini avec une boule dans la gorge. J’étais secoué, bouleversé, effondré. Encore un roman qui m’a fait ressentir de fortes émotions et qui est en plus une réflexion sur notre société, sur la vieillesse, sur la mort. Rien que d’y repenser j’en ai la poitrine qui s’enserre d’émotion … Un coup de coeur, un délice … (J’ai pu prolonger mon plaisir avec L’été où je suis né de la même auteur, chez Gallimard Jeunesse – Scripto… ♥)

Chez Syros (Soon) – 15€50 – 224 pages

La collection Exprim, qu’est-ce que vous en entendez parler sur le blog ! J’en suis complètement fou ! Et en plus j’ai pu rencontrer le weekend dernier Tibo Bérard que j’avais interviewé par téléphone et qui est super sympa ! Donc L’enfant nucléaire c’est le premier roman de leur collection que j’ai lu ! J’en avais entendu parler sur plusieurs blogs et je l’ai eu en partenariat sur le forum club de lecture ! Ca a été … un coup de coeur ! Comme tout exprim ce roman est unique, beau et le style est extraordinaire ! Beaucoup d’âmes sensibles ont été déçues, dégoûtées, … moi j’ai adoré ! L’auteur ose un tas de trucs auxquelles je n’aurais même pas penser à mettre dans un roman. Il prend des risques qui ont eu de mauvaises conséquences … mais aussi de bonnes car je crois que ma chronique en est la preuve ! Pour vos ados ce livre est une bonne idée cadeau s’ils veulent quelque chose de fort, de pas trop gnangnan … mais la collection propose un large choix et découvrez mes chroniques ici … Mon préféré reste L’enfant nucléaire et c’est grâce à lui que ce partenariat existe aujourd’hui … car Tibo dont je vous parlais avait eu un coup de coeur pour ma chronique et ça c’est le plus beau cadeau qu’on puisse faire à un blogueur ! ♥ Sarbacane, collection Exprim -18€ – 455 pages

Ah Arsène … ! Quand il est paru je l’ai vu sur plusieurs blogs … j’ai été tout de suite attiré par sa couverture flash, épurée, simple mais terriblement efficace ! Mais pouvais-je m’attendre à ça ?

L’histoire est raconté par Georges, qui est en sixième. Le style est simple, et marche drôlement bien car, comme l’auteur (adorable aussi !) me l’a confirmé au salon du livre le weekend dernier, elle a su se mettre totalement dans la peau de son personnage … et c’est juste, ça sonne bien et l’émotion passe encore mieux. Car de l’émotion il y en a, ça c’est sûr ! Et il y a plein de personnages qui sont attachants, vivants et avec qui on se retrouve parfois à partager la tête ! J’ai un peu vu venir la fin … mais il n’empêche que ce court roman a été à mon plus grand étonnement un coup de coeur !

chez Casterman – 13€50 – 185 pages

Voilà pour les romans …

Mais avant de finir j’aimerais ajouter encore un truc.

Il y a deux livres dont je n’ai pas parlés. Deux autres relectures cette année.

Mais à lire absolument.

Non, non, non, non, NOOON ! C’est quoi tous ces avis négatifs ? C’est quoi ça ? Peut-être que je suis tellement fan que je ne vois que le bon mais quand même ? Une BD incompréhensible ? Excusez-moi mais faut être neuneu là je ne vois pas ce qu’ils ne comprennent pas ! Lou a grandi et c’est émouvant de voir ça car c’est peut-être bizarre de dire cela mais on l’a quand même vu grandir notre Lou … je viens de me refaire toute la série et il y a une sacrée évolution ! Humour et tendresse sont ont au rendez-vous dans cette série terriblement addictive. Ce tome 6 c’est la sortie de l’année ! et c’est un véritable bonheur … Il n’y a qu’à se laisser porter (et à espérer certes que Lou finira enfin avec Tristan !) et pas besoin de se prendre le chou … Il y a Fulgor qui est adorable, une sorte de Richard suédois et je crève d’envie de voir revenir le vrai … et Lou. Une belle jeune-fille à laquelle je suis sincèrement attaché. Et ce graphisme. OK c’est étrange, on dirait qu’il s’est dégradé … mais quand même ! La beauté est là et il y a un superbe jeu  de couleurs ça c’est sûr ! Alors si vous n’êtes pas contents, ravalez votre amère déception de faux fans et les autres ne cherchez à ne faire rien d’autres que de vous laisser emporter par le flux doux et surprenant de la vie … qui se mêle dans ce sixième tome tant attendu à un piment de fantastique … Ah oui et puis entre l’invitation de Paul, les petits indices qui sont éparpillés et ces puzzles qui sont une belle preuve des doutes que j’avais … le tome 7 promet une belle aventure pour notre Lou. Dieu que j’ai hâte !