Lecture commune : Milly Vodovic

En ce dernier lundi de l’année 2019, nous vous proposons de découvrir notre lecture commune de Milly Vodovic, de Nastasia Rugani, aux éditions MeMo.

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Yoko Lulu : Qu’avez-vous pensé de l’héroïne, Milly Vodovic ? Avez-vous ressenti de l’affection envers elle ?

Pépita : J’ai de suite aimé ce petit bout de femme plein d’énergie, à la détermination sans faille et à l’imaginaire foisonnant. Une sorte de Peter Pan pour moi. Je me suis dit qu’un bouclier la protégeait, que rien ne pouvait lui arriver. Pourtant, sa souffrance est immense. Son environnement hostile, le poids de l’Histoire sur sa famille énorme, tout concourt à la faire vaciller. La première scène du roman met tout de suite le lecteur dans le bain quant à sa volonté, sa vision de la vie, son attachement viscéral à son frère.
En même temps, j’ai eu envie de la protéger, tant parfois j’ai eu peur pour elle.

Yoko Lulu : Moi je l’ai immédiatement trouvée étrange. Les coccinelles, son histoire personnelle qu’elle tentait au début de nous cacher… Tout cela sonnait bizarrement. Néanmoins je me l’imaginais petite, pleine d’énergie et débordant d’amour… Je me suis assez vite attachée à elle, bien que je n’arrive pas toujours à la suivre.

Colette : Milly c’est un brasier vivant dans le corps d’une enfant. L’étreindre serait l’étouffer. C’est une héroïne qui dès le départ est placée sous le signe de l’ambiguïté. Et cette ambiguïté, on la retrouve à chaque page, à chaque ligne tout au long du roman, si bien que l’on ne sait jamais vraiment où se placer en tant que lectrice.

Isabelle : Comme vous, j’ai été touchée par Milly. Elle est à la lisière de l’adolescence, mais elle a une part d’innocence et de témérité que ne peuvent avoir que les enfants. J’ai été attendrie aussi par son côté sauvage, la fierté qu’elle conserve, en dépit des discriminations dont sa famille fait l’objet.

Yoko Lulu : Petit à petit des coccinelles recouvrent la ville. Comment les voyez-vous ?

Yoko Lulu : Pour moi elles sont annonciatrices de mauvaises nouvelles et sont la métaphore de gouttes de sang. Elles signifient que la ville va être envahie par le chaos et la violence.

Pépita : Je les ai plutôt vues dans leur fonction : mangeuses de nuisibles ! Mais aussi comme un rappel que la nature, même en minuscule, est présente malgré la folie des hommes. Milly n’en a pas peur, elle semble être la seule à les voir. Elles ne sont pas menaçantes. Elle apparaissent quand Milly doute, rêve éveillée, quand sa solitude est immense. Ce sont des compagnes pour elle qui lui montrent le chemin à suivre, comme les cailloux du Petit Poucet.

Colette : Ces coccinelles m’ont rappelé un passage de la Bible : les 10 plaies d’Égypte, notamment l’arrivée des sauterelles qui envahissent toute la surface de la terre. Un symbole plutôt dévastateur qui participe de l’écriture symbolique de ce roman.

Isabelle : Oui, ces coccinelles sont troublantes. Je me suis demandé plusieurs fois à la lecture du roman si elles existaient ou si elles étaient le fruit de l’imagination débordante de Milly. Leur nom vient du latin coccinus qui signifie « écarlate », et comme Yoko Lulu, j’ai d’abord pensé à la couleur rouge du sang et pressenti un drame. Puis je me suis souvenue que certaines légendes prétendent que les coccinelles sont des porte-bonheur, sans toutefois oser complètement croire à un dénouement heureux…

Pépita : Beaucoup de personnages gravitent autour de Milly : sa famille, notamment son frère, des voisins, des jeunes garçons, avec une violence latente. Et beaucoup d’ambiguïté : comment l’avez-vous perçu ?

Colette : Je me souviens surtout de son grand-père si sensible et protecteur, si fragile aussi de par tout ce qu’il sait et sent. De par ce passé, cet ailleurs qui l’habite, qu’il porte en lui et transmet malgré tout.

Yoko Lulu : La violence de Swan Cooper m’a d’abord dérangée, elle me mettait mal à l’aise. Puis on commence à comprendre que ce personnage est bien plus complexe et qu’une certaine tendresse réside en lui, dont il a honte et qu’il cache derrière les coups qu’il donne.

Isabelle : Ce que tu dis, Pépita, est très juste. Les personnages sont nombreux et incarnent une fresque de la société multiculturelle américaine : les membres des différentes générations d’une famille immigrée, les rednecks, l’écrivaine qui tente de s’abstraire de la misère environnante par l’écriture, la bibliothécaire qui encourage le frère de Milly à étudier… Comme tu le dis, tous sont plein d’ambivalences et travaillés par leurs contradictions. Milly évolue sur une ligne de crête entre enfance et adolescence, entre une réalité insoutenable et un imaginaire ouvrant son horizon. Toute sa famille est tiraillée entre faire profil bas, courber l’échine, s’efforcer de s’extraire de son milieu social ou, au contraire, s’affirmer en assumant ce milieu. Swan Cooper n’exprime pas ses souffrances, mais s’abandonne à la violence. Les personnages les plus racistes, eux-mêmes, se laissent attendrir par Milly et invoquent clichés et phrases toutes faites comme des incantations pour se convaincre que les immigrés comme les Vodovic se réduisent à de la « vermine ». J’ai trouvé ces portraits très réussis. Ils incarnent de façon saisissante une Amérique consumée par les clivages sociaux et raciaux.

Pépita : Personnellement, je me suis sentie en apesanteur à cette lecture : est-ce votre cas aussi ? 

Colette : En apesanteur ne serait pas le mot pour moi, à aucun moment je n’ai ressenti de légèreté, ce n’est pas une lecture qui rend enthousiaste, au contraire toute la violence des rapports humains mise en scène dans ce roman je la prenais de plein fouet, comme étouffée par ces liens qui se resserrent autour de morts inévitables.

Yoko Lulu : L’atmosphère était étrange, mais comme Colette, je trouve que ce roman était parfois plombant. Je me sentais plus dans une sorte de rêve, qui oscillait vers un cauchemar.

Isabelle : Je comprends ce que tu veux dire par « apesanteur ». Il y a une sorte de flottement entre fiction, imaginaire et réalité – mais aussi dans les marges définies par les points de vues des différents personnages. J’ai eu souvent l’impression de perdre pied, décontenancée par ces différents niveaux et par des déplacements abrupts dans l’espace et le temps. Mais j’ai trouvé que cela valait mille fois le coup de relire ce texte, ce que je fais rarement. On retrouve alors mieux ses repères.

Pépita : Isabelle, je te rejoins sur ce point, j’ai aimé être bousculée par cette lecture, cueillie littéralement par son foisonnement intellectuel et sociétal. Effectivement, c’est un texte qui mériterait une relecture et aussi des clés historiques. Mais comme tu le dis, c’est la force de la fiction que de s’affranchir de tout cela et de donner à rencontrer des personnages si forts. C’est ce que je retiens avant tout de ce roman.

Pépita : Cette écriture flamboyante, à l’image de la couverture, vous a-t-elle transportée, déroutée ?

Colette : J’ai souvent été complètement perdue par les méandres de l’écriture de l’auteure. Il y avait à chaque page quelque chose de surréaliste dans le sens poétique et littéraire du terme.

Isabelle : J’ai été époustouflée par l’écriture de Nastasia Rugani. Je l’ai trouvée densément évocatrice, à la fois percutante et étrangement lumineuse.

Pépita : Qu’avez-vous pensé de cette fin ? Une sacrée mise en abyme ! 

Isabelle : J’ai adoré la fin, vertigineuse, qui nous prend une dernière fois magistralement de court en changeant brutalement de perspective (même si en relisant, j’ai remarqué qu’il y avait en fait de nombreux indices). Qui écrit finalement ? Nastasia Rugani, elle-même, ou la femme écrivain qui fait partie intégrante de l’histoire ? C’est très perturbant, mais j’ai pris cette fin comme un message d’espoir. La création littéraire pourrait bien avoir le dessus sur le choc des antagonismes sociaux, puisqu’en littérature, tout est possible – peut-être même de faire revenir les morts à la vie !

Pépita : Moi la fin m’a déstabilisée, je n’ai rien vu venir sur le coup si absorbée par la force des mots. J’ai presque été en « colère » puis j’ai compris et en comprenant , je me suis dit waouh ! ça c’est un Roman, avec un grand R.

Yoko Lulu : La fin m’a beaucoup déstabilisée aussi, mais je suis d’accord avec Isabelle, elle apporte une touche d’optimisme et n’est pas si surprenante que ça quand on prend en compte l’univers étrange dans lequel on est plongé depuis le début.

Isabelle : Il m’a vraiment évoqué de très beaux romans sociaux américains, comme ceux de Jesmyn Ward par exemple, qui ne s’adressent pas du tout à un public jeunesse, d’ailleurs. Je me suis posé la question, à ce titre. À qui auriez-vous envie de faire découvrir Milly ?

Pépita : J’avoue que c’est resté très intimiste pour moi, ou alors je l’ai partagé avec des bons lecteurs.tices, comme vous ! Je ne travaille plus en lien direct avec des ados mais je me réjouis qu’on puisse éditer de tels textes pour les ados ! Dans ma nouvelle médiathèque, la part belle sera faite à ce type de textes, je les ai lus, je pourrais en parler et convaincre de les lire. Aux adultes aussi (et surtout). C’est toute une ambiguïté que tu soulèves là Isabelle concernant ces textes d’une force inouïe. En les lisant, on a envie de les mettre entre toutes les mains. Mais on se heurte à un tas de freins. Mais peut-être qu’on se les met soi-même finalement. Je me dis toujours qu’on devrait lire plus de textes à haute voix, là, tout se débloque, la parole touche et emporte, je l’ai constaté mille fois.

Isabelle : Si vous deviez résumer ce roman en un seul mot, quel serait-il ?

Yoko Lulu : Pour moi ce serait « trompe l’œil », comme un monde fantasmagorique auquel on voudrait nous faire croire.

Pépita : Un mot ? je dirais ENFANCE. Parce que Milly l’incarne merveilleusement.

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Par la diversité de nos points de vue, nous espérons vous donner envie de lire ou relire ce roman.

Sélection thématique : Le conformisme

Cette semaine, nous vous partageons une sélection thématique sur le fait d’être dans les clous … ou justement l’intérêt de ne pas l’être et de savoir imposer ses envies et sa différence.

  • L’épopée des pions d’Audren, éditions MeMo.

Un roman premières lecture de la collection polynie sur les aventures d’un pion de dames… pas comme les autres !

Les avis d’Aurélie, Isabelle ,Pépita

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  • Hamaika et le poisson, de Pierre Zapolarrua, éditions MeMo.

Également dans la collection Polynies, l’histoire de l’amitié improbable entre une poule et un poisson qui ne ressemblent pas aux leurs et persistent à tracer leur route hors des sentiers battus…

L’avis de Pepita, Hashtagcéline et Isabelle

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  • Princesse Kevin de Michael Escoffier, Glénat.

Un album où un petit garçon aime se déguiser en princesse.

L’avis d’Aurélie

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  • Marin Morhange et la robe mandarine.Editions Goater

Un album de l’éditeur breton où un petit garçon est rejeté dans la cour car il aime porter une robe.

L’avis d’Aurélie

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  • Comme tout le monde de Charlotte Erlih et Marjolaine Leray. Talents hauts

L’histoire d’une caravane qui souhaite s’installer dans un village. Hélas elle a du mal à se faire accepter.

L’avis d’Aurélie

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  • Le nouveau pull-over d’Oliver Jeffers. Ecole des loisirs

Ou l’histoire d’un pull-over pour se différencier des autres mais que se passe-t-il quand cet objet devient commun à tous ?

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  • Un jour mon prince viendra ou pas, de Sandra Nelson. Gautier-Langereau

Un anti conte de fées pour montrer qu’une princesse a toujours le choix.

L’avis de Sophie

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  • Le troisième fils de Monsieur John, de Nadine Brun-Cosme, Sarbacane.

À travers la métaphore des arbres plantés à la naissance de chaque enfant, dont le troisième pousse à sa façon, déployant ses branches dans tous les sens, cet album nous parle de parents confrontés à un enfant qui sort des sentiers battus… et peut réserver des surprises aussi belles qu’inattendues…

L’avis de Bouma et d’Isabelle

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  • Calpurnia, de Jacqueline Kelly, École des loisirs.

Calpurnia grandit dans le Texas de 1899. Son entourage la destine à l’apprentissage des bonnes manières et des tâches ménagères. Mais voilà : ce qui intéresse vraiment la jeune fille, c’est l’observation de la flore et du comportement des animaux…

L’avis d’Isabelle et de Pepita

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  • Le môme en conserve, de Christine Nöstlinger, Livre de Poche.

Un classique qui tourne en dérision le mythe de « l’enfant modèle » et qui propose une réflexion réjouissante sur une réflexion distanciée sur l’éducation et les qualités des « bons » parents…

L’avis d’Isabelle

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  • George, d’Alex Gino. L’école des loisirs

George se pose des questions en toute simplicité sur lui, sur sa vie et ses envies alors que dans ce corps de petit garçon, il sent bien que sommeille une petite fille..

L’avis d’Alice

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  • Je m’appelle Mina et j’adore la nuit de David Almond, Gallimard jeunesse

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Quand on n’entre pas dans les cases sociales, on se réfugie dans son imaginaire pour rester en équilibre. Un roman incroyable dans sa forme !

L’avis de Pépita

Et vous, connaissez-vous d’autres livres abordant cette thématique ?

Nos coups de cœur de septembre

Cette rubrique mensuelle nous rappelle à chaque fois combien le temps passe !

Nous avons lu en septembre, malgré nos obligations de la rentrée, le tri des photos des vacances d’été, la rentrée littéraire et mille autres occupations.

Et voici ce que nous avons aimé et que nous partageons avec vous !

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Difficile pour Méli-Mélo de livres de choisir : Pépita a tout aimé ! Alors tant pis, je mets tout… Pour lire les chroniques, c’est LA.

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Très difficile aussi ce mois-ci de désigner un seul coup de cœur sur l’île aux trésors ! Isabelle et ses garçons ont voyagé loin, très loin, grâce à la belle plume de Nathalie Bernard. Son dernier roman, Le dernier sur la plaine, paru fin août 2019 aux éditions Thierry Magnier, nous plonge au cœur de l’histoire des amérindiens des grandes plaines, avec pour fil rouge la vie incroyable du dernier chef Comanche. Magnifique. Son avis

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Sophie a vibré au côté de Abi en vivant avec elle ses épreuves. Après un accident de voiture, la jeune fille est amputée d’un bras. Elle doit réapprendre à vivre, à faire les gestes du quotidien et à redonner du sens à son existence pour se recréer un avenir.
Un si petit oiseau est un superbe roman de Marie Pavlenko qui nous fait passer par toutes les émotions !

Son avis

L’avis de Pépita

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Alice a été bouleversée par a rencontre avec Joseph, jeune ado, malmené, mal aimé.. et a vécu tant d’émotion à la lecture de son histoire !

Gary D . Schmidt, un auteur décidément incontournable….

L’avis de Pépita

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Adèle et Solectrice ont frémi de bonheur en suivant la cavale de Victor et Yazel, un cambrioleur qui veut échapper à l’emprise de son père et une adolescente sourde amatrice de haïkus. Deux êtres qui se côtoient avec douceur et nous invitent à observer ce qui nous entoure en coupant le son.

L’avis de Pépita. Le nôtre reste à venir.

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HashtagCéline a retrouvé avec une immense joie Séverine Vidal avec un nouveau roman d’une intensité extraordinaire pour une histoire de mères, de filles et de drames. Un beau moment de lecture et un coup de coeur énorme. Pour lire son avis c’est ICI.

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Bouma a craqué pour une jolie bande-dessinée : L’écorce des choses de Cécile Bidault chez Warum Éditions. Avec douceur et empathie, l’autrice nous invite dans le quotidien d’une jeune sourde à une époque où il lui était interdit de signer.

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Aurélie partage un coup de coeur adulte mais accessible aux ados. En effet, dans le cadre professionnel elle a eu le plaisir de rencontrer l’auteure Hélène Frédérick et son dernier roman « La nuit sauve » chez Verticales. L’écrivaine nous plonge dans son Québec natal en 1988. Une nuit où nous sommes plongés dans la tête de trois ados lors d’une fête : peur de grandir, mal-être,séduction tous les éléments sont là pour nous tenir en haleine. A cela, une quatrième voix qui nous devance (tel un choeur) qui nous laisse présager une catastrophe…

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Et maintenant, quelles pépites allons nous découvrir durant ce mois d’octobre…

Nos tables de chevet de rentrée…

Et bien, elles débordent !

La littérature jeunesse fait aussi sa rentrée et que d’envies de lecture à nouveau : des pépites d’albums, des romans touchants et émouvants, des BD colorées, bref, de quoi assouvir la curiosité des banches et brindilles de notre arbre !

Et comme on aime partager par ici, on vous laisse entrevoir, avec les photos de nos tables de chevet, ce que nous allons prochainement dévorer et pourquoi ces livres ont cette place privilégiée.

N’hésitez pas à partager vos lectures de rentrée avec nous !

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Sur l’île aux trésors d’Isabelle, il semblerait qu’on soit encore nostalgique des moments merveilleux passés cet été près de l’océan – l’envie de découvrir en famille Le Garçon du Phare, Tekenika et La Chose du MéHéHéHé n’en est que plus vive… La pile à lire comprend aussi toujours des réserves pour ses lectures à voix haute quotidienne qui devraient, une fois de plus, permettre à toute la famille de s’évader vers des terres imaginaires (Violette Hurlevent et le Jardin Sauvage) ou lointaines, de l’Australie (Les loups du clair de lune) à l’Amérique du Nord (Le dernier sur la plaine, Boo) en passant par l’Afrique (De sang et de rage). Et l’une ou l’autre lecture à découvrir en solo – elle s’achemine vers la fin d’un voyage émouvant en Espagne, en compagnie d’Ernest Hemingway, mais ce ne sera que pour faire la connaissance de l’autrice nigériane Chimamanda Ngozi Adichie qu’elle veut découvrir depuis un moment déjà…

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Sur la table de chevet de la collectionneuse de papillons, en ce samedi de visite en famille dans notre médiathèque préférée, on ramène de quoi s’émerveiller, réfléchir, se documenter et s’engager. Pour continuer de réfléchir sur la place des filles et des garçons dans l’éducation, un documentaire sur l’éducation des garçons, un autre sur l’empowerment féministe ;pour se promener dans un univers complètement étrange, les tomes 2, 3 et 4 de la BD onirique Le rêve du papillon découverte grâce au swap anniversaire de Sophie

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Sur la table de chevet d’Aurélie, nous trouvons un petit documentaire « Les écrans » de la collection « mes p’tites questions chez Milan pour un peu ralentir le rythme de ces derniers à la maison, les deux derniers romans de la collection polynie  de Mémo: « La Chose du MéHéHéHé » de Sigrid Baffert qui sortira en octobre et  « Petit garçon » de Francesco Pittau, qu’elle a oublié au travail 🙂 et dans sa liseuse le roman « Collés » de Sophie Laroche chez Hachette.

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Sur la table de chevet de Pépita, c’est un beau Méli-Mélo de livres qui s’apparente à un grand débordement : des albums achetés, des romans repérés depuis longtemps et empruntés en médiathèque, des romans attendus en librairie (à la campagne, il faut souvent les commander) et un peu de littérature « vieillesse » en vue de la pré-sélection d’un prix dans mon travail. Quand on est bibliothécaire, le travail en lecture n’est jamais loin…Bref, la grande question : vais-je avoir le temps d’aller au bout ? Peut-être…car j’ai commencé Félines de Stéphane Servant vendredi soir et il est tellement bien que j’en suis déjà à la moitié ! Je n’ai pas résisté non plus à lire Grandir mais je vais le relire tant il est riche. Il y a un album que j’ai commandé aussi et que j’aurais le plaisir de découvrir la semaine prochaine : Petit renard chez Albin Michel jeunesse.

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Sur la table de chevet d’Hashtagcéline (après un peu de ménage) il y a comme toujours largement de quoi lire… Voici ce qui va occuper ses jours, ses soirées et qui sait ses nuits pour les jours et semaines à venir.

Beaucoup de romans en cette rentrée littéraire bien chargée et riche en nouveautés : Sauveur et fils Saison 5 (enfin!!), Ce qui fait battre nos coeurs de Florence Hinckel (Syros), Amoureuse de Marie-Sophie Vermot (Thierry Magnier), La seizième clé d’Eric Senabre (Didier Jeunesse), Fraternidad de Thibault Vermot (Sarbacane), Les enfants terribles de Bonaventure de Cécile Hennerolles (Magnard Jeunesse) mais aussi Je t’attends de Françoise Grard et Thierry Lefèvre (Flammarion), Demain j’ai quinze ans de Juliette Keating (Magnard Jeunesse) ou encore La chose du MéHéHéHé de Sigrid Baffert (Memo) et tout ça sous les yeux de l’ours, l’une des héros de l’album Le Clan des Lemmings très distingués de Julia Colombet (Casterman).

Hashtagcéline n’aura pas le temps de s’ennuyer !

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Sur la table de chevet d’Alice, on trouve une relecture « Du haut de mon cerisier  » de Paola Peretti (pour une prochaine lecture commune), des lectures professionnellement « auto-imposées »   (prix littéraire en cours) : « Tous les bruits du monde » de Sigrid Baffert et « Droneboy » d’Hervé Jubert, des conseils de lecture « French ski » de Tom Ellen et « Celui qui dessinait les Dieux » d’Alain Grousset et puis bien sûr aussi des lectures liberté « Les inoubliables » de Fanny CHartres et « Yiddish Tango » de Mylène Mouton.

Et dessous ce cache « Je suis ton soleil » ….pour une relecture envisagée…

                    

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Que dire de la table de chevet de Bouma… de ne pas la donner en exemple aux enfants en terme de rangements ? Sûrement ! Mais que voulez-vous en bonne passionnée de lectures en tout genre, elle ne peut s’empêcher de découvrir de nouvelles séries de mangas et de bds en plus des séries de romans qu’elle espère finir un jour (oui l’espoir fait vivre). Mais le prochain roman qu’elle entamera, et ça elle n’en démordra pas, c’est le tome 5 de Sauveur & fils de Marie-Aude Murail ! Car il n’y a pas mieux pour redonner la pêche en cette rentrée.

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Sur la table de chevet de Sophie, on pense prix littéraires locaux avec Interfeel de Antonin Atger et Les filles de l’astrologue de Laurence Schaack et Françoise de Guibert sélectionnés pour le Prix Ados d’Ille et Vilaine. Mille et une miettes de Thomas Scotto et Madeleine Pereira, c’est une des lectures à venir du Prix Littéralouest. Qui dit rentrée littéraire dit aussi Séverine Vidal avec Des astres et Emilie Chazerand avec Falalala (on met combien de la exactement ?). Et puis, on n’oublie jamais la lecture de quelques BD avec ici la série Résilience de Augustin Lebon et Hugo Poupelin.

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Alors quel(s) livre(s) auront suffisamment retenu votre attention pour atterrir dans votre Pile A Lire personnelle ? N’hésitez pas à nous le dire en commentaire !

Les coups de coeur de l’été

L’été est déjà terminé… Les vacances ont permis de souffler et de profiter de ce repos bien mérité.

Et par ici, bien installés A L’Ombre Du Grand Arbre, vous avez pu découvrir les traditionnels billets d’été.

Pour ceux et celles qui seraient passés à côté, voici une petite session de rattrapage qui vous permettra de retrouver nos sélections toutes différentes mais pleines de bonnes idées !

  • Dans le baluchon des élèves d’Ada (Colette)
  • Dans la valise de la soeur de Yokolulu (Yokolulu)
  • Cinq albums échos aux petits plaisirs de l’été (Solectrice)
  • Des réserves d’imagination dans le colis d’Anouk (Isabelle)
  • Et pourquoi pas des BD dans le fond de la valise ? (Bouma)
  • Dans le sac à dos des enfants d’Aurélie sur la route des vacances (Aurélie)
  • Dans la valise de mes nouveaux collègues (Pépita)
  • 5 ans de lecture pour Morgan (Sophie)
  • Dans le petit sac de livres d’Ernestine (HashtagCéline)

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Et voici nos coups de cœur de l’été !

Pour HashtagCéline, c’est Louisiana de Kate DiCamillo paru chez Didier Jeunesse qui a mis un peu plus de soleil dans ses vacances. Son avis ICI.

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Pour MéLI-MéLO de livres, c’est une trilogie déjà devenue un classique de 1115 pages qui a enthousiasmé l’été de Pépita et lui a donné très fort à-propos une couleur d’À la croisée des mondes de Philip Pullman chez Gallimard jeunesse. Son avis ICI.

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Le road-trip d’Ada, la collectionneuse de papillons, a été bercé par les témoignages riches et enthousiasmants des auteur.e.s jeunesse qui ont livré leurs secrets de créatrices et de créateurs sur Histoires de jeunesse, un podcast initié par l’éditeur Bayard. Vous y retrouverez Anne-Laure Bondoux, Marie-Aude Murail, Murielle Szac, Jean-Claude Mourlevat, Clémentine Beauvais, Marie Desplechin, Antoine Dole, et Timothée de Fombelle. Ouvrez-grand vos oreilles !

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Pour Alice, qui a attendu dans les aéroports, c’est la liberté de vivre de Victor et Yazel qui lui a offert un bon moment de lecture.

Nos mains en l’air de Colline Pierré, Éditions du Rouergue

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Chez Bouma et son Petit Bout de Bib(liothèque), c’est Iskari T.1 de Kristen Ciccarelli (chez Gallimard jeunesse) qui est venue enchanter ses journées ensoleillées. On y suit une chasseuse de dragons pas comme les autres dans une aventure fantasy sous fond d’intrigue politique, familiale et romantique. A ne rater sous aucun prétexte !

Son avis ICI.

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Aurélie n’a pas beaucoup lu cet été malgré le contenu de sa PAL, pourtant à la fin de l’été, elle a eu la bonne surprise de découvrir « Surf » de Frédéric Boudet chez Mémo dans la collection Polynie. L’histoire touchante d’Adam sur fonds de d’abandon paternel, de deuil et quête de soi. Une bonne lecture pour les ados et les adultes.

Son avis et celui d’Isabelle

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Yoko Lulu a lu plein de pépites durant ses vacances, et c’était dur de trouver un préféré ! Le livre qu’elle a choisi est Gipsy Book de Sophie de Mullenheim. Un superbe livre qui parle d’un autre livre, mais aussi de l’engagement de Claire dans une association humanitaire et de Raphaël et Pablo qui tentent de survivre dans un des plus grands bidonvilles du Mexique. Touchant et prenant, Yoko Lulu n’a pas réussi à le lâcher avant de l’avoir fini et vous le recommande chaudement !

Son avis.

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Sophie a aimé partagé le quotidien de Grace et Tippi, deux sœurs siamoises qui font leurs premiers pas au lycée sous le regard des autres. Tendresse, amitié, amour, peur, ce roman en vers libre nous fait vivre les émotions de Grace, la narratrice au point qu’on oublie parfois que sa sœur est juste là aussi.

Son avis

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Enfin, Solectrice, qui avait emporté pas mal de romans dans ses bagages a fondu devant La théorie de l’iceberg de Christopher Bouix Chez Gallimard. Pas seulement parce qu’il se déroule le temps d’un été, ni parce que l’on est au bord de la mer, mais parce qu’on plonge dans des univers insolites et que l’on voit comment des rencontres peuvent changer une vie.

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Isabelle a profité de l’été pour se lancer dans de longues lectures à voix haute avec ses garçons. Leur coup de cœur collectif va probablement au premier roman de Flore Vesco qui leur en a fait voir de toutes les couleurs, dans un décor moyenâgeux ébouriffant !

Son avis.

 

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Vous avez sûrement glané de quoi prolonger l’été avec nos coups de cœur… Alors profitez-en bien et abordez la rentrée avec légèreté.