Lecture commune : La petite fille au fusil, histoire d’une jeune résistante

Lorsque la BD s’invite sous notre bel arbre, l’envie de faire une lecture commune s’en fait de suite ressentir. Pour ce titre Lucie et Liraloin ont partagé leurs émotions durant la lecture de cette BD. Vous allez voir que Magda, cette petite fille au fusil nous relate un épisode très sombre de l’Histoire de la Lituanie…

La petite fille au fusil, histoire d’une jeune résistante de Marius  MARCINKEVICIUS et illustré par Lina ITAGAKI, 2025

Lucie : J’ai beaucoup vu passer cet album sur les réseaux avant de me lancer et je n’étais pas totalement convaincue sur le papier : d’un côté l’histoire m’intéressait vraiment, de l’autre je trouvais les illustrations très (trop) « enfantines ». As-tu été immédiatement attirée par ce titre de ton côté ?

Liraloin : Je n’avais pas entendu parler de cette BD. C’est en recevant la liste via le blog que le titre m’a interpellé et comme tu étais aussi partante de ton côté, j’ai foncé. Tu évoques les illustrations. Pour ma part, comme je fais partie d’un comité BD et étant grande lectrice d’albums, je passe outre les illustrations. Ce qui m’a attiré : ce passage de l’Histoire qui n’est pas forcément très connu (du moins pour ma part). D’ailleurs, est-ce que tu connaissais l’histoire de la Lituanie durant la seconde Guerre Mondiale? 

Lucie : Pas du tout, c’est précisément ce qui m’a attirée. Et j’avoue avoir été choquée en découvrant les nombreuses vagues d’invasions qui se sont succédées. Les lituaniens ont été en paix beaucoup plus tard que la France, quelle période affreuse ! De mon côté, avec les illustrations c’est quitte ou double, j’ai beaucoup de mal à entrer dans une histoire si les dessins me crispent, surtout dans un roman graphique. Je n’arrive pas à avoir du recul à ce sujet. Mais ici elles vont très bien avec la narratrice, je trouve finalement que l’effet est harmonieux.

Liraloin : Je suis d’accord avec toi. Le choix du découpage qui est complétement la construction d’un roman graphique rend la lecture très fluide et l’illustration a autant son importance que le scénario.

Lucie : On découvre donc l’histoire de la Lituanie à la fin des années 1940 à travers les yeux de Magda qui en est au même point que nous. As-tu envie de présenter notre héroïne ?

Liraloin : Bien sûr !!! Magda n’est pas très âgée mais assez pour se voir confier une mission d’une grande importance. Son père a dû voir en elle cet esprit téméraire. Elle est très débrouillarde car ses parents et son grand-père lui ont enseigné comment se débrouiller avec ce que peut apporter la Nature. Ce qui m’a plu dans le personnage de Magda c’est son caractère très fort qui est à l’inverse de cette esprit de fillette qui est en elle. De par ses choix, elle peut être maladroite comme un enfant de cet âge pourrait l’être finalement. Et toi qu’est-ce qui te plait chez Magda? 

Lucie : Comme toi, cette alternance entre enfance et débrouillardise m’a semblé très juste. D’autant que les talents de Magda sont justifiés : elle sait coudre parce que son grand-père est cordonnier, elle se déplace silencieusement parce qu’elle est passionnée par les indiens… ses qualités ne sortent pas d’un chapeau et j’ai vraiment apprécié ce côté réaliste. D’autant que le lecteur fait sa connaissance dans un moment dramatique puisque son père lui a demandé de se cacher alors que toute sa famille était arrêtée ! Après, sa personnalité très vive est extrêmement attachante, surtout au milieu d’adultes. 

Liraloin : Oui tout à fait. Il y a une page qui montre l’absurdité de cette guerre et les conséquences : les occupations notamment. Dans le cas de la Lituanie, Magda parle des soldats verts qui persécutent le peuple puis l’arrivée des hommes en marron qui ne sont pas mieux : “Ils ont pris les montres de tout le monde, comme s’ils voulaient être les maîtres du temps”. Le ton d’une fillette qui parle en somme. 

Lucie : Suite à l’arrestation de sa famille, Magda se retrouve seule. Souhaites-tu parler du groupe de résistants qui la recueille ?

Liraloin : Elle est secourue par son ancien instituteur qui l’amène dans un de ces fameux bunkers. Et là on rencontre d’autres personnages qui eux aussi sont sortis de l’enfance plus tôt que prévu ou ont été blessés… très difficile et réaliste ! D’ailleurs, comment as-tu vu cette nouvelle vie qui arrive très brusquement pour Magda ? 

Lucie : La transition est très bien amenée par le personnage du maître comme tu le disais. Le lecteur est comme Magda, inquiet de l’arrivée cet adulte en uniforme : de quel côté est-il ? comment va-t-elle se débrouiller maintenant qu’elle est seule ? Et en fait son intégration se fait naturellement, on comprendra plus tard pourquoi. J’ai trouvé que l’abri des résistants fonctionnait un peu comme une famille – peut être parce qu’ils sont très jeunes comme tu le disais – avec des personnalités très tranchées mais aussi très attentives les unes aux autres. As-tu un personnage préféré parmi eux ?

Liraloin : Comme tu le dis très bien, c’est une famille qui est recréé pour elle. Je n’arrive pas à savoir si j’ai un personnage qui m’a touché plus que l’autre. Ils sont si différents dans leur caractère et de les voir prendre ces risques au jour le jour me les a tous rendus très attachants. Après, je ne peux pas résister au duo Magda-Pépite ! La vie en dehors des missions s’organise comme une famille et c’est d’autant plus compliqué lorsqu’elle revient chez elle pour y chercher un objet, elle ne reconnaît plus sa maison et son odeur. 

Lucie : Pépite est donc le chien de Magda, personnage à part entière de ce roman graphique et central de différentes péripéties car Magda y est très attachée.

Ce moment dont tu parles du retour à la maison est hyper bien vu. Il montre bien l’étrangeté du conflit qui atteint les recoins les plus intimes. Et en même temps l’humanité de l’ennemi puisqu’une autre famille a été logée là, probablement sans savoir le drame qui lui a permis d’avoir cette maison. Martin explique à Magda : “Ne te mets pas en colère, ce sont peut-être des gens bien. L’homme a perdu sa jambe à la guerre. Le nouveau gouvernement a donné la maison des déportés à d’autres familles… Ce n’est pas facile pour eux…” Cette volonté de nuances m’a énormément plu.

Liraloin : Exactement ! ça me fait rebondir sur cette histoire de territoire vu avec la famille de renard. Magda intervient et fait une énorme bêtise qu’elle veut réparer car finalement elle s’est aperçue qu’elle avait envahi le territoire de chasse de la renarde. J’ai trouvé cela parfait ! Le renard, ce prédateur que tout le monde veut abattre ! 

Lucie : C’est d’ailleurs un passage qui intervient juste après. Ces passages avec les renards pourraient sembler anecdotiques mais ils ne le sont pas du tout, ils montrent la complexité et les conséquences de chaque décision, à la hauteur des renards mais pas seulement évidemment ! On prend une décision qui semble bonne sur le moment, on se rend compte qu’elle a des conséquences qu’on n’avait pas prévu, et essayer de rattraper le coup prend finalement beaucoup d’énergie (ici beaucoup de risques)… J’aime les bons sentiments qui animent toujours les prises de décisions de Magda. 

Liraloin : Justement, cette petite fille si agile et courageuse se remet en question comme tu dis et c’est d’autant plus compliqué qu’elle n’est pas avec ses parents. D’ailleurs, elle se souvient des bêtises commises lorsqu’elle vivait encore avec sa famille. 

Lucie : Et si réparer ses bêtises lui fait prendre des risques énormes en volant dans la cuisine des soldats ennemis, celui lui permet aussi de nourrir les résistants du bunker. Car on n’en a pas beaucoup parlé mais la réalité des difficultés de la guerre n’est pas cachée. Ils ont peur, ils ont faim, ils sont blessés (voire pire), certains sont traumatisés par des événements antérieurs… Magda évolue dans un monde qui n’a rien d’enfantin.

Liraloin : En effet, la destruction et l’occupation met ses sentiments à rude épreuve et pourtant l’histoire trouve un juste équilibre en essayant de préserver de temps à autre l’innocence enfantine et cette subtilité est grandement appréciée ! 

Lucie : La subtilité tient jusqu’au drame de la fin, qui n’est montré que par des chaussures. Cela m’a beaucoup fait penser au film Jojo Rabbit. Et, si leurs camps sont opposés, je trouve qu’il y a une vraie filiation entre ces deux œuvres sur l’enfance prise en étau entre réalité horrible et imaginaire de son âge.

Jojo Rabbit réalisé par Taika Waititi, adapté du roman de le Ciel en cage de Christine Leunens, 2019

Liraloin : Merci pour ce titre de film que je ne connaissais pas mais je comprends car n’ayant pas ta référence j’ai été moi-même marqué par cette scène !

Lucie : Malgré mes craintes j’ai finalement trouvé qu’elles avaient un côté un peu enfantin qui allait très bien avec le propos. Et toi, qu’as-tu pensé des illustrations ?

Liraloin : Oui, étonnamment les illustrations soulignent bien la noirceur du propos justement en permettant au lecteur de se réfugier dans un monde plus enfantin. Comme si l’image nous permettait de reprendre un peu de notre souffle. Le choix des couleurs nous invite à comprendre que toute l’intrigue se situera dans la forêt, camouflée par la Nature. Est-ce que tu as apprécié ce choix de palette ? 

Lucie : Je suis tout à fait d’accord avec toi. A la fois les dessins permettent de garder un certain recul, et en même temps elles laissent presque penser que Magda nous raconte son histoire a posteriori, peu de temps après. L’effet est très intéressant. Et ces teintes entre le marron et le gris vont bien avec le contexte : les personnages sont cachés dans la forêt, ne sortent que la nuit… Et en même temps il y a quelque chose de très naturel, pas du tout oppressant (à contrario du rouge qui fait des apparitions de mauvaise augure : le feu, le sang, le danger !). 

Nous en avons un peu parlé au début de cette discussion mais cet ouvrage se termine sur une courte chronologie de la guerre en Lituanie qui m’a fait tomber des nues. Je n’avais aucune idée des difficultés rencontrées par ce pays, ce qui montre bien qu’on est encore très “européens de l’ouest centrés” dans cette Histoire. Qu’as-tu pensé de cette note finale ?

Liraloin : Je trouve que cette note est intéressante pour le jeune lecteur. Elle permet d’éclairer l’histoire de ce pays durant la seconde Guerre Mondiale tout en restant succinct pour ne pas tomber dans le cours d’histoire. Comme toi, j’étais aussi étonnée de cette situation, preuve en est que la littérature soit disant destinée à la jeunesse l’est aussi pour les adultes.  

Lucie : Justement, à qui conseillerais-tu ce roman graphique ? 

Liraloin : Je dirais à partir de 10 ans jusqu’à… aucune limite et toi? 

Lucie : Pareil. Pas trop tôt parce qu’il faut tout de même avoir les références (les étoiles sur les casquettes des militaires, la déportation, la Résistance…). Mais je crains tout de même que les illustrations très enfantines, même si nous sommes d’accord pour dire qu’elles sont appropriées, ne freinent les lecteurs plus âgés. Par exemple, mon fils de 13 ans n’était pas du tout attiré par ce titre à cause d’elles et s’il a fini par le lire et l’apprécier, il n’a pas adhéré au parti pris graphique. C’est vraiment dommage car pour moi cet album est une réussite à tous points de vue !

Liraloin : Et oui, c’est un parti pris un peu risqué mais avec une belle médiation, ce roman graphique peut fonctionner !

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Nous espérons vous avoir donné envie de découvrir cette BD et que vous prendrez autant de plaisir que nous à découvrir cette histoire. Merci aux Éditons du Ricochet de nous avoir envoyé ce titre !

Billet d’été : Courir pour résister

Pour accompagner les Jeux Olympiques puis Paralympiques, nos billets d’été seront consacrés au sport ! Les listes de livres mettant en scène des sportifs étant nombreuses, nous avons choisi de présenter les nôtres sous un angle un peu différent.

Cette semaine, pour donner le coup d’envoi de cette thématique, Lucie vous propose de découvrir une sélection de romans consacrés à des coureurs ayant utilisé leur sport pour résister.

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Biographies romancées

Jessie Owens est une figure mythique des J.O. et de la course. Athlète à la peau noire dans un pays qui pratique encore la ségrégation, il traverse l’atlantique pour aller s’imposer dans un stade allemand sous les yeux d’Adolf Hitler. Son histoire est une ode à l’abnégation et à l’humanité puisqu’il profitera de son séjour pour sympathiser avec Luz Long, coureur allemand farouchement opposé aux idées nazis. De retour aux USA auréolé de ses quatre médailles d’or, il devra emprunter l’entrée de service pour rejoindre la soirée organisée en l’honneur des athlètes américains, et le président Franklin D. Roosevelt (alors en pleine campagne électorale) refusera de le féliciter de vive voix.

Jesse Owens Le coureur qui défia les nazis, Élise Fontenaille, Rouergue, 2020.

Son avis avis complet.

Il court ! Jesse Owens, un dieu du stade chez les nazis, Cécile Alix, Élan Vert, 2022.

Son avis complet.

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Sohn Kee-chung a remporté la médaille d’or du marathon aux J.O. de 1936. Ceux-là même où Jesse Owens a brillé. Et leur parcours a une autre similitude : si la médaille du marathonien figure au palmarès du Japon, il est en réalité coréen. Mais voilà, à l’époque son pays est envahi par les japonais et n’a plus d’existence légale. Courir alors que l’on est considéré comme un sous-homme par certains de ses compatriotes, voilà une idée qui doit être familière à l’athlète américain. Jusqu’à sa mort Sohn Kee-chung se battra pour que sa médaille soit attribuée à la Corée, sous son vrai nom (les japonais l’avaient renommé Son Kitei). Ce sera chose faite en 2011, 9 ans après son décès.

Le garçon qui courait, François Guillaume Lorrain, Sarbacane, 2017.

Son avis complet.

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Les athlètes qui ne gagnent pas méritent tout autant que l’on raconte leur histoire. L’important c’est de participer, et en l’occurrence, de résister. Saamiya Yusuf Omar en est un exemple frappant. Spécialiste du sprint, la coureuse d’origine somalienne avait foulé le stade Olympique de Pékin en 2008. Elle était arrivée dernière du 200 m, mais son exploit était ailleurs : être l’une des deux seuls représentants son pays lors de cette manifestation, alors qu’il était dominé par les fondamentalistes islamistes. Elle est décédée en 2012 en tentant de traverser la Méditerranée pour trouver un entraîneur en vue des Jeux Olympiques de Londres, victime parmi tant d’autres des « charrettes de la mer ».

Je m’étais énormément entraînée et je voulais à tout prix gagner.

Gagner pour moi, gagner pour montrer à tout le monde que la guerre ne pouvait pas tout arrêter, gagner pour faire plaisir à aabe et à hooyo.

p.55
Ne me dis pas que tu as peur, Giuseppe Catozzella, Seuil, 2014.

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Fiction

Dans La fille d’avril, Annelise Heurtier donne la parole à Catherine qui raconte à sa petite fille son quotidien dans les années 1960. À l’époque, les filles ne font pas de sport et il est admis que courir fait pousser les poils partout (y compris sur le visage) et rend stérile. Mais voilà, Catherine a pris goût à la course et refuse de se soumettre aux préjugés de son temps. Une détermination qui va la pousser à remettre en cause la place de la femme dans la société.

La fille d’avril, Annelise Heurtier, Casterman, 2018.

Son avis complet.

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Une histoire de transmission entre grand-parent et petit-enfant tend aussi l’intrigue du Garçon qui courait plus vite que ses rêves. La vie de Solomon prend une direction tout à fait inattendue le jour où son grand-père décide de partir avec lui pour Addis-Abeba. Cela représente tout de même une marche de plus de 30 km, mais il est ravi de l’opportunité car ce séjour correspond au retour des athlètes éthiopiens médaillés aux Jeux Olympiques. Or, Solomon adore courir, et il va avoir l’occasion de montrer ses capacités tout en découvrant un pan de son histoire familiale. Elizabeth Laird montre avec ce roman que, loin d’être seulement une fuite en avant, la course peut permettre de montrer son courage et de réaliser son destin.

Ce jour-là, j’appris la plus importante de toutes : courir ne dépend pas que de vos jambes et de vos bras. Certes, ce sont eux qui font le travail (vos jambes surtout), mais ce qui compte réellement, c’est ce qui se passe dans votre tête.

p.115
Le garçon qui courait plus vite que ses rêves, Elizabeth Laird, Flammarion, 2016.

Son avis complet.

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Dans Une fille de…, Jo Witek nous présente Hanna qui court pour fuir les commentaires injurieux sur sa mère, mais surtout pour se forger un corps fort. Un corps qui lui obéit parfaitement et dont personne ne pourra abuser contre son gré. La ténacité de cette jeune fille vient de l’histoire de sa mère qui a subit mensonges, violences et abus de toutes sortes de la part d’hommes malintentionnés. Elle court aussi vers un avenir qu’elle se trace elle-même par son travail et sa résistance.

Une fille de…, Jo Witek, Actes Sud, 2017.

Son avis complet.

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C’est aussi la fuite de son passé qui pousse Castle (alias Ghost) à courir dans Go ! Ghost de Jason Reynolds. Son père, alcoolique et violent, est en prison. Sa mère peine à joindre les deux bout avec son emploi de cantinière. Et Ghost a cette colère en lui qu’il ne parvient pas à contrôler et qui le pousse à multiplier les « incidents » au collège. Jusqu’à ce qu’il pose le pied sur une piste d’athlétisme. L’entrainement va lui permettre de reprendre confiance en lui et de trouver des personnes sur lesquelles il peut compter. Mais cela suffira-t-il à l’empêcher de replonger ?

Go ! Ghost, Jason Reynolds, Milan, 2019.

Son avis complet et celui d’Isabelle.

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Le héros de Cours ! de Davide Cali est confronté à une situation similaire. En colère contre son père parce qu’il a quitté sa famille, contre sa mère et ses frères, frustré par sa pauvreté et la racisme qu’il subit dans son « école des Blancs », Ray passe son temps à se battre. Mais voilà qu’après avoir été confronté à des adultes le punissant sans chercher à comprendre il rencontre un proviseur qui va lui proposer de courir pour apprendre à canaliser son énergie. Éloge du sport comme pédagogie : il permet non seulement d’évacuer la colère mais aussi d’apprendre le goût de l’effort et de reprendre confiance en soi. Et Ray d’échapper à un destin tout tracé pour devenir un champion. Les magnifiques illustrations de Maurizio A.C. Quarello portent un récit plein d’espoir.

Cours !, Davide Cali, illustrations de Maurizio A.C. Quarello, Sarbacane, 2016.

Son avis complet et celui de Linda.

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Et vous, quels sportifs résistants forcent votre admiration ?