Lecture commune : La longue marche des dindes

À l’ombre du grand arbre, on aime que nos lectures nous fassent voyager dans l’espace et dans le temps ! Nous avions donc été plusieurs, il y a quelques années, à tomber sous le charme de l’ébouriffant road-trip La longue marche des dindes de Kathleen Karr (paru en 1998 chez L’école des loisirs). L’annonce de l’adaptation de ce roman en BD ne pouvait que susciter notre curiosité ! Lorsque nous avons appris qu’en plus cette adaptation serait signée Léonie Bischoff dont nous avions adoré Anaïs Nin : sur la mer des mensonges, le doute n’était plus permis : une lecture commune s’imposait !

La longue marche des dindes, adapté par Léonie Bischoff à partir du roman de Kathleen Karr, Rue de Sèvres, 2022.

Isabelle : Je me suis jetée sur cette BD dès sa sortie car le roman original que j’avais lu à voix haute à mes moussaillons avait été un immense coup de coeur. Qui l’avait lu parmi vous ?

Linda : J’avais découvert le roman en passant en librairie alors qu’il était mis en avant dans les nouveautés. La couverture avait attiré mon regard, le synopsis m’avait séduite. Je savais que la lecture à voix haute plairait à mes filles. Je n’avais pas prévu que l’histoire transporterait toute la famille. Mon mari m’a même demandé de lire en sa présence tant il était captivé par l’aventure de Simon.

Lucie : Pour ma part, je n’avais pas lu roman.

Blandine : Moi non plus. Je n’en avais jamais entendu parler avant de lire une chronique blog de l’adaptation BD. Le titre a un côté amusant, renforcé par l’illustration de couverture, même si on comprend rapidement que le sujet n’est pas humoristique.

Anais Nin/Sur la mer des mensonges : Bischoff, Leonie: Amazon.de: Bücher

Isabelle : Et aviez-vous eu l’occasion de découvrir le travail de Léonie Bischoff avant de de lire cette BD ?

Liraloin : Oui, j’ai lu son roman graphique sur Anaïs Nin. J’avais été subjuguée par la beauté de certaines planches…

Linda : Moi aussi. J’avais particulièrement aimé le trait, la mise en page, le choix et l’application des couleurs. Certains aspects me rappellent d’ailleurs le travail d’Isabelle Simler. J’ai d’ailleurs été surprise de ne pas retrouver ce style dans La longue marche des dindes.

Lucie : De mon côté, je découvre Léonie Bischoff avec cette BD. J’ai bien aimé et je renouvellerai l’expérience avec plaisir !

Blandine : Moi non plus, je ne connaissais son nom qu’indirectement, grâce à des chroniques sur le roman graphique sur Anaïs Nin dont vous parliez. Le trait diffère d’ailleurs beaucoup par rapport à cet album et j’aime ça !

Linda : Le trait est plus naïf mais cela convient davantage au public jeunesse visé.

La longue marche des dindes, de Léonie Bischoff (Rue de Sèvres, 2022) –  L'île aux trésors – Lectures et aventures du soir

Isabelle : L’une des nombreuses choses que j’ai aimées, c’est que cette histoire s’inspire de périples qui se sont vraiment passés. Avez-vous envie de nous en dire un peu plus ?

Linda : Kathleen Kaar s’inspire du convoyage d’animaux à pied. On connait tous les cowboys, bien sûr, mais les turkeyboys ont aussi existé et leur travail n’était pas moins exigeant. Au XIXè siècle, de nombreux voyages se font vers Boston et d’autres villes du Nord-Est des Etats-Unis, des voyages qui excèdent rarement les cinquante kilomètres.

Isabelle : J’ai trouvé géniale l’idée de s’inspirer de ces convois ! Je n’avais jamais vraiment réalisé qu’avant que le transport de bétail puisse se faire en train ou véhicule, il n’y avait pas d’alternative à la marche à pied.

Lucie : Moi non plus, je n’y avais jamais pensé. Pourtant ça tombe effectivement sous le sens : si on convoyait du bétail, il n’y a pas de raison qu’on ne l’ait pas fait avec d’autres animaux.

Isabelle : Plutôt périlleux quand il s’agissait de traverser les grandes plaines américaines et donc le Far West, comme dans le cas de Simon, le personnage principal et narrateur de cette histoire.

Linda : C’était vraiment très dangereux. Les convoyeurs n’étaient jamais à l’abri d’attaques. Les troupeaux de bœufs (et on parle de milliers d’animaux) étaient d’ailleurs très encadrés. Les cowboys étaient nombreux pour encadrer le troupeau, à dos de cheval, armés pour protéger les animaux mais également pour se protéger eux-mêmes. On a peut-être plus de mal à visualiser des hommes armés jusqu’aux dents pour assurer la sécurité de dindes mais les dangers et la finalité étant les mêmes, cela paraît plutôt logique. 

Blandine : Je ne m’étais jamais posé la question des modes de transports animaliers à cette époque. Pourtant, c’est très intéressant. Cela interroge sur le bien-être animal qui est d’ailleurs l’un des nombreux sous-thèmes abordés tout au long de l’album. Que ce soit celui des dindes, des chevaux, ou du chien, sans que Simon semble faire d’échelle de valeur entre eux.

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Lucie : Le choix des dindes est extra parce que ces animaux sont réputés idiots, et finalement face à certains humains rencontrés… L’idiot n’est pas celui que l’on croyait. Elles sont essentiellement un motif de départ, mais tendent involontairement un miroir à l’homme qui n’est pas toujours à son avantage.

Linda : Je te rejoins sur la comparaison entre ces volatiles et les humains, pas toujours très malins.

Isabelle : C’est à se demander pourquoi ces sympathiques volatiles sont si peu représentés en littérature !

Isabelle : Pour revenir à l’histoire : comment présenteriez vous Simon, le personnage principal et narrateur de cette histoire ?

Lucie : Comme nos dindes, il est considéré comme un benêt par les habitants de son village. Il a quadruplé son CE1. Tant sa famille que l’éleveur de dindes le prennent pour un idiot. Je dois dire que cette présentation du personnage a été un peu douloureuse à lire. Heureusement, Simon va se jouer du déterminisme social, trouver son talent et croire en son projet. C’est très inspirant.

Liraloin : Oui, il faut se méfier de l’eau qui dort ! Très vite – et tout va très vite dans les réflexions de ce jeune garçon – il s’intéresse au « business », voudrait gagner son indépendance, vu que sa « famille » ne l’apprécie guère.

Linda : Téméraire, Simon ne manque pas de ressources pour se sortir de situations délicates, à commencer par sa propre vie, en écartant son entourage pour se tourner vers des personnes plus censées qui voient au-delà de ses résultats scolaires. Je trouve d’ailleurs qu’il correspond assez bien au « rêve américain », à la manière de Forrest Gump, par le fait qu’il réussit tout ce qu’il entreprend alors qu’il ne partait pas forcément gagnant. Handicapé par ses échecs scolaires et une certaine naïveté, il transforme ses faiblesses en points forts, montrant un sens des affaires et une compréhension des rapports humains naturels.

Blandine : Si Simon souffre de l’opinion ingrate que les gens ont de lui, cela ne semble pas l’atteindre, il arrive même à s’en servir contre eux. C’est magistral ! La bonté d’âme est récompensée, la méchanceté non. Cela peut sembler naïf de dire cela ainsi, mais finalement, c’est ça.

Lucie : Si Simon ne peut pas compter sur sa « famille », plusieurs personnages l’aident à trouver sa voie. Souhaitez-vous en parler ?

Liraloin : Les personnages secondaires aident vraiment notre héros à prendre conscience de ses capacités. La petite famille un peu bancale que finissent par former Simon, Mr. Peece, Jo et Lizzie m’a fait penser aux personnages du roman Le célèbre catalogue de Walker & Dawn, de Davide Morosinotto. On s’y attache tellement !

Blandine : L’institutrice est la première qui croit en Simon, ce qui lui donne assez de confiance pour oser.

Isabelle : Voilà un beau personnage ! Elle est convaincue que « chacun ici-bas a un talent » et apporte à notre protagoniste le soutien moral et matériel dont il a besoin pour lancer son périple. D’une manière générale, Simon ne correspond pas à l’image classique du héros qui agit seul, mais fait de multiples rencontres avec des personnages secondaires qui sont tous hauts en couleurs ! C’est quelque chose qui m’a beaucoup plu dans cette histoire qui montre que l’union fait la force et fait la part belle au partage.

Blandine : La gentillesse naturelle de Simon lui fait voir le bon chez les autres et les touche au cœur. Chacun s’enrichit mutuellement. La candeur de Simon est aussi un élément de sa réussite, car s’il avait été plus « réaliste », aurait-il seulement osé envisager ce voyage ? Bien sûr, il y a aussi les mauvaises rencontres qui le font douter mais, finalement, elles renforcent sa détermination.

Lucie : À l’issue de cette lecture je n’ai pas l’impression qu’il me manque grand chose. Est-ce parce que l’adaptation en BD est vraiment bonne ou me conseillez-vous tout de même le roman qui aborde d’autres thématiques ?

Isabelle : L’expérience de lecture n’est évidemment pas la même en roman et en BD, mais l’intrigue est très fidèlement retranscrite. Rien ne manque, il me semble, et je n’ai pas noté de grande différence. Alors que certaines adaptations tranchent dans le vif et font des raccourcis, ce n’est pas le cas ici. En même temps, le roman s’y prêtait dans la mesure où il se nourrissait largement des péripéties et des dialogues plutôt, par exemple, que de longues descriptions ou fils de pensée plus difficiles à mettre en images.

Linda : Complètement d’accord. Le roman est par ailleurs très visuel et à la maison nous continuons d’espérer une adaptation cinématographique car l’histoire si prête vraiment. Le format de la bande dessinée permet de réduire le texte aux échanges entre les personnages, le dessin reprenant les descriptifs. De fait, l’adaptation est ici parfaitement réussie.

Liraloin : Il y a tout de même des différences çà et là. La seule chose qui m’a embêtée (mais c’est un détail), c’est que dans la BD, Simon est deux ans plus jeune que dans le roman. Il n’a donc pas les mêmes réflexions et préoccupations. Sinon, Simon constate que les fauves ont l’air malheureux durant le numéro de cirque, je pense que ces préoccupations étaient moins d’actualité à l’époque où le roman est paru. Il y a aussi le personnage de Jo qui se nomme Jabeth dans le roman et qui n’est pas une fille, mais un garçon.

Lucie : Léonie Bischoff joue sur l’ambiguïté à propos de ce personnage puisque Simon croit tout d’abord que c’est un garçon. Que pensez-vous de ce choix et du personnage de Jo de manière plus générale ?

Blandine : Ce personnage est intéressant à de multiples égards. Il interroge (en vrac) la place des Noirs dans la société (avec notamment l’esclavage toujours pratiqué dans les Etats du Sud), la place de la fille dans la société et les distinctions genrées, le fait qu’elle doive faire ses preuves (à l’inverse de Lizzie), la non-instruction des filles mais aussi leur débrouillardise. Sa présence et son acceptation nous conforte dans l’altruisme désintéressé de Simon.

Liraloin : Dans le roman comme dans la BD, le personnage de Jo/Jabeth est d’abord apeuré et un peu maladroit, puis prend vite ses aises avec Simon qui le/la met en confiance. Peu importe que le personnage soit masculin ou féminin, Léonie Bischoff ne le dénature pas. Après toutes les épreuves traversées, Jo souhaite juste être libre !

Isabelle : Ça m’intéresserait de savoir ce qui a motivé de faire de ce personnage une fille. Peut-être Léonie Bischoff trouvait-elle que l’histoire manquait de personnages féminins, peut-être a-t-elle souhaité ajouté un propos émancipateur sur ce registre qui n’était pas développé dans le roman ? Cela ne m’a pas du tout perturbée, j’ai même eu un doute en me demandant si ce n’était pas déjà une fille dans le roman. Je te rejoins Frédérique, ce personnage était déjà quelqu’un qui voguait vers la liberté en galopant vers les pays qui avaient aboli l’esclavage : l’histoire reste cohérente si ce rôle est joué par une fille.

Liraloin : Les femmes, si elle ne sont pas « cultivées » comme notre institutrice, sont quasi inexistantes ou alors subissent. J’imagine que c’est pour cela que l’autrice a voulu faire de Jo un perso féminin fort.

Linda : Je ne sais pas si c’est ce qui a motivé le choix de faire de Jabeth une Jo, mais il est évident que la place de la femme n’est pas enviable à cette époque. Si elles ont la chance de faire des études, le choix de professions restent très limité et elles doivent généralement faire une croix sur la vie de famille, le mariage et la maternité. A l’inverse si elles ne font pas d’études, elles s’enferment dans le rôle d’épouse et de mère au foyer. Dans tous les cas, ce n’est pas très plaisant car ce n’est pas un vrai choix. Si on part de ce constat, le choix d’avoir changé le sexe du personnage a pour but de répondre à un questionnement plus contemporain, à l’image de ce que disait Frede plus haut sur l’empathie de Simon envers les animaux du cirque. Alors que sur ce point, j’ai envie de croire plutôt que Simon voyait l’enfermement et la tristesse de l’animal comme un élément de comparaison avec sa propre existence, prisonnier de l’image que l’on a de lui et confronté à son propre désir de liberté… Il ne s’attarde du reste pas sur eux, probablement car il a déjà commencé à changer le cours de son existence. On retrouve d’ailleurs ce thème de la liberté dans le personnage de Jo qui fuit un Etat esclavagiste pour un Etat plus libre.

Isabelle : Cet épisode illustre la manière dont la toile de fond historique et sociale donne de l’épaisseur à ce récit. On l’a dit, cette BD donne à voir pas mal de facettes de ce qu’étaient les États-Unis au milieu du 19e siècle. Est-ce qu’il y a d’autres choses qui vous ont particulièrement marquées par rapport à ça ?

Lucie : J’aime beaucoup les westerns, et on reconnaît bien l’univers du genre dans la BD. Les thématiques sont similaires : grand déplacement, rencontres, dangers, etc. Mais il est rare que les westerns mettent en scène des enfants et la rugosité de la population m’a encore plus touchée. On voit vraiment les contrastes entre les différentes populations colons/esclaves/indiens mais aussi selon le niveau social (la famille de Simon est quand même bien gratinée) et l’éducation. La violence envers les enfants, moqués, livrés à eux-mêmes, pourchassés m’a particulièrement marquée.

Linda : Comme Lucie, j’aime les westerns. Mais peut-être pas tel qu’on nous les montre habituellement : des cowboys justiciers venus pour sauver la veuve et l’orphelin. C’est plus le côté vie nomade, transhumance à travers le pays que je trouve fascinant. Les cowboys tels qu’ils sont à l’origine, des gardiens de bétail. Il y a dans ces déplacements un côté sauvage qui ramène aux origines de l’homme. La différence, qui n’est pas des moindres, est qu’ils ne suivent plus les troupeaux pour se nourrir mais ils déplacent les troupeaux pour nourrir d’autres humains. Je trouve d’ailleurs que le récit ne s’appesantit pas assez sur le sort des natifs américains et le massacre des bisons. Il se contente de citer des faits sans chercher à les dénoncer, même si M. Peece exprime physiquement son dégoût de la situation lorsqu’il raconte l’histoire des peuples de la région à Simon. C’est peut-être la seule chose qui m’ait vraiment gênée, car même le discours de John Prairie d’Hiver semble banaliser leur situation.

Liraloin : La société de l’époque s’incarne aussi dans des personnages couards, alcooliques, peu scrupuleux, et pas très malin non plus : le vendeur de volailles du départ, l’oncle de Simon et même Mr. Peece qui est un alcoolique notoire ! Le pompon revient au père biologique de Simon : quel détestable personnage celui-ci ! Le sort de Lizzie aussi m’a marquée, elle a tellement enduré. Rappelez-vous du sort de cette femme enceinte que rencontre le photographe dans le roman graphique Jours de sable, c’est très proche !

Blandine : Cet album, et le personnage de Lizzie en particulier, m’ont moi aussi beaucoup renvoyée à Jours de sable, et à la condition des femmes notamment. Lizzie est éduquée mais aussi douée de ses mains et de sens pratique, indubitablement acquis dans l’épreuve.

Isabelle : Oui, j’ai trouvé assez forte la manière dont l’histoire brosse l’Amérique de cette époque – pauvreté, racisme, famine, discriminations, banditisme, massacre des bisons… – sans s’appesantir nullement ou que ce contexte ne prenne le pas sur l’intrigue. L’entraide des personnages enrobe tout cela de douceur et d’optimisme, et on est à chaque instant captivé.e par l’aventure de Simon.

Isabelle : Comme on passe d’un roman à une BD, il faut forcément que je vous pose la question : qu’avez-vous pensé de la mise en image de cette histoire ?

Blandine : N’ayant pas lu le roman ni lu aucune autre BD de Léonie Bischoff, je n’avais aucun aucune attente sur son travail ou cette adaptation.
Son trait est plein de rondeur et il fait très « jeunesse ». Je m’attendais donc à des thématiques plus légères. Les couleurs sont chaudes, enveloppantes, avec des tons jaunes, orangés, très en accord avec l’idée d’un rapport à la terre nourricière et aux westerns.

Linda : Oui, on vise vraiment un public jeunesse, j’aurais aimé quelque chose de plus sombre au niveau de la palette de couleurs, plus proche de la réalité en fait. Maintenant j’aime beaucoup le trait et le cadrage des images avec des plans plus ou moins larges. Je suis vraiment fan des BD qui sortent des cases justement pour offrir une mise en page plus dynamique. Ici, j’ai aussi aimé le chapitrage en « étapes de voyages » qui donne également du rythme, une forme de mouvement au récit et au voyage.

Blandine : C’est vrai que le découpage est dynamique. Le chapitrage dont tu parles nous permet d’être vraiment avec les personnages tout au long de leur voyage et d’en ressentir la durée. C’est vraiment un très bel album avec différents nivaux de lectures.

Lucie : Plusieurs choses m’ont intéressée dans les choix de Léonie Bischoff. 
Déjà ce trait presque enfantin (est-ce une constante chez cette illustratrice ?), qui correspond bien à l’âge et à la fraicheur de Simon. Les teintes jaune-orangé-ocre aussi nous transportent immédiatement dans le voyage à travers les plaines. Les paysages sont vraiment magnifiques. Et puis la volaille, cette poussière et ces plumes, cela apporte du mouvement, de la vie, et souvent de l’humour. On retrouve aussi quelques cadres typiques du western comme le regard de Peece page 71 ou la vue de la rue principale de la ville page 75.

Isabelle : Bien d’accord avec vous sur le charme irrésistible des illustrations qui parviennent à concilier une ambiance de western, une grande tendresse et un esprit d’aventure renforcé par les cartes et les « étapes de voyage » dont parlait Linda. Force est de constater que la BD jeunesse va comme un gant à Léonie Bischoff ! On aurait envie de la voir adapter d’autres romans à destination d’un public jeune, non ? Par exemple ceux de Davide Morosinotto dont on parlait toute à l’heure ! 

Lucie : Le célèbre catalogue Walker & Dawn semblerait presque évident après La longue marche des dindes. Mais je suppose que le trait de Léonie Bischoff est susceptible de porter différents genres !

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Et vous, avez-vous lu La longue marche des dindes et qu’en avez-vous pensé ? Dites-nous tout ! Sinon, nous espérons vous avoir donné envie de vous lancer dans le périple.