Des tables de nuit d’enfants…qui lisent…pour préparer
les prochaines lectures d’enfants…
Silence ! Ça bouquine !
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Les papooses du Tiroir à histoires

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Des tables de nuit d’enfants…qui lisent…pour préparer
les prochaines lectures d’enfants…
Silence ! Ça bouquine !
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Les papooses du Tiroir à histoires
Ma mouflette aime donner son avis. Elle adore, même. La première fois que je lui ai proposé de l’interroger pour le blog, ça l’a mise en joie. C’est donc avec un grand plaisir qu’elle se prête au jeu à nouveau aujourd’hui, pour une interview à peine théâtralisée.
Elle a jeté son dévolu sur le livre de théâtre Les chaussures sont parties pour le week-end, de Catharina Valckx.
Les chaussures sont parties pour le week-end
Catharina Valckx
école des loisirs
LA MÈRE: Quand je t’ai proposé cette interview, tu as longuement hésité et, jusqu’au dernier moment, tu voulais parler de Caprices? C’est fini !, qu’est-ce qui t’as fait changer d’avis?
LA MOUFLETTE: Au début, tu m’as proposé plein de livres (déjà, j’étais drôlement contente de voir tous ces nouveaux livres, je veux bien faire toutes les interviews que tu veux si à chaque fois j’ai le choix entre plusieurs livres comme ça). Et dedans, j’ai hésité entre Chien pourri et les Pozzis, parce que c’est des séries que je connaissais déjà, j’avais bien envie de lire la suite. Et puis il y a eu cette couverture d’un jaune pétard de Caprices? c’est fini ! qui m’a fait envie aussi, je l’ai dévoré. Le livre de théâtre, il était le dernier que j’avais envie de lire en fait.
Mais finalement je l’ai lu la semaine dernière et là j’ai tout de suite eu envie d’en parler.
LA MÈRE: Ah oui, au début il ne t’attirait pas? Alors, qu’est-ce qui a changé? Et pourquoi tu n’avais pas envie de le lire?
LA MOUFLETTE: Parce que, je sais pas, lire du théâtre, bof bof. J’en avais lu qu’une fois, pour l’atelier théâtre à l’école, c’était juste le texte avec aucune indication, sur des photocopies, ça allait parce qu’on faisait la mise en scène en même temps mais sinon, avoir juste les phrases que les gens disent et rien d’autre, ça fait bizarre à lire, on a du mal à imaginer.
Mais j’ai changé d’avis parce que tu m’as dit que, si j’avais envie, je pourrais peut-être faire le spectacle après, avec deux ou trois copines. Alors là, d’accord, il faut bien lire du théâtre, pour en jouer.
Et après, quand j’ai commencé à le lire, je me suis rendu compte qu’il y avait des indications pour imaginer les choses, et puis aussi les images, qui aident.
LA MÈRE: Ah, oui, les didascalies.
LA MOUFLETTE: ?
LA MÈRE:C’est le nom donné à ces indications, qui sont en italique….
Ah, d’accord. Ben les didascalies c’est important parce que, comme ça, on peut faire la pièce de théâtre dans sa tête et alors on oublie que c’est pas raconté. Et avec les illustrations, on voit ce que ça va donner. On lit un truc où les personnages, ils dansent comme deux tordus, on trouve ça marrant à imaginer, et sur l’image, ben oui, ils sont marrants. Alors on se met à le faire pour voir et ça confirme : c’est marrant. Alors, on a envie de faire la pièce de théâtre devant les gens, pour qu’ils rigolent.
Je trouve ça intéressant ce que tu dis, ça veut dire que lire du théâtre, pour un enfant de 9 ans, ce n’est pas évident.
Je sais pas pour les autres, je parle pour moi… Mais oui, sûrement, parce que, mes copines, au début, elles voulaient pas non plus le lire, avant que je dise qu’on allait faire un grand spectacle, qu’on répéterait pendant les récrés et que, après, on le ferait au square devant les parents.
LA MÈRE (un peu inquiète) :Ah oui, ah, d’accord, il va falloir organiser une représentation alors…
Bon, et si tu nous en parlais un peu de ce livre ? Qu’est-ce que ça raconte, est-ce que ça t’as plu, tout ça.
LA MOUFLETTE: Alors il y a 3 histoires, et elles sont toutes les trois un peu toutes fofolles, c’est ça qui est marrant. La première, c’est une servante et son maître. Mes copines, elles voulaient toutes jouer le maître, mais elles avaient pas encore lu. Parce que, en vrai, c’est la servante qui est futée, le maître, il a plutôt l’air bébette. On dirait qu’elle se moque un peu de lui. J’aime bien. Il y a aussi une pendule qui parle.
Ce qui m’a plu aussi, c’est que dans deux des pièces, on peut danser. Et ça, c’est chouette, surtout qu’on peut danser un peu n’importe comment, elle dit « en bougeant les bras et les jambes par exemple », on se rend bien compte qu’il faut pas savoir danser mais qu’il faut plutôt faire l’andouille. C’est bien, ça de pouvoir faire l’andouille.
LA MÈRE: Ah oui ? Tu aimes bien ça ? Bon, je le note…
Qu’est-ce que tu as d’autre à dire sur ce livre?
LA MOUFLETTE: C’est un livre avec dedans une sorcière, un chat, un dinosaure, plein de choses, tout le monde peut trouver un personnage qui lui plaît, il y en a pour tous les goûts.
Ah, mais il n’y a pas de belle robe. Celles qui veulent faire du théâtre juste pour faire leur belle, avec des froufrous, elles repasseront, y’a pas, là, dans ce livre.
LA MÈRE: La sorcière, si ça se trouve, elle peut avoir une belle robe, non ? Ou la cliente du magasin d’animaux ?
LA MOUFLETTE (sceptique): Ah ? Oui, après tout, pourquoi pas ? Non, mais en fait, moi je pense que c’est pas fait pour mettre une belle robe.
LA MÈRE: Bon, d’accord, comme tu veux.
Alors, vous allez nous faire un joli spectacle ?
LA MOUFLETTE (boudeuse) Oui mais toi tu nous compliques aussi, tu veux pas nous donner un poulet mort. On leur a dit aux gens qui lisent l’interview qu’il faut un poulet plumé pour la première pièce ?
LA MÈRE: Pas encore, non.
LA MOUFLETTE (faussement fâchée) : Hé bien il en faut un et toi, tu as dit non !
LA MÈRE (air docte) Oui, mais il y a écrit qu’on peut en prendre un en plastique. Je vais quand même pas t’envoyer à l’école avec un poulet plumé dans le cartable ma chérie.
LA MOUFLETTE (face au public) Ah, les parents, ils veulent qu’on fasse du théâtre et après ils nous aident pas!
La mère salue sagement, pendant que sa mouflette lui fait un pied de nez.
Une lecture d’enfants ou lecture d’ados ?
Les deux à la fois…
A presque 13 ans, quand on aime les livres, qu’on a une maman bibliothécaire et blogueuse, on lui pique ses livres dans ses piles, sur son bureau, sur son petit tabouret en bas de son lit, …
Pour occuper les nombreuses heures d’étude du collège en cas de professeurs absents ou tout simplement lire avant de s’endormir, un rituel devenu incontournable…
Maman est un oiseau fait partie du dernier en date…
Pépita : Qu’est-ce qui t’a plu dans ce roman destiné à des plus jeunes ? Car dès que tu l’as vu, quel enthousiasme !
F : Le titre m’a attirée de suite car j’adore les oiseaux ! Et une maman oiseau…hum…hum…que pouvait-il bien se cacher sous cette histoire ?
Pépita : Et alors ? Cette lecture ? Tu nous en dis un peu plus ?
F : Manon a une maman oiseau, pilote d’avion de ligne. Elle est souvent absente et Manon en souffre un peu. C’est son papa qui s’occupe d’elle et de son petit frère. Un choix de vie. Mais en fait, Manon souffre davantage du regard des autres car elle trouve que les parents des autres font des métiers plus « normaux ». Ça se complique quand la maîtresse demande aux élèves de faire un exposé sur le métier de leurs parents…Manon est déroutée mais son papa va bien l’aider…
Pépita : Et comment s’en sort Manon ?
F : J’ai envie de dire avec de la poésie et du cœur aussi. Finalement, elle va trouver ce qu’elle a à dire aux autre enfants de sa classe, comme ça, sans réfléchir.
C’est un petit roman qui dit qu’il ne faut pas juger sur les apparences, que les métiers de chacun sont des choix en dehors de son sexe et que le principal est d’être heureux.
J’ai beaucoup aimé la façon dont on se parle dans cette famille : c’est gai et profond à la fois. Manon a une façon bien à elle de rendre les choses jolies ! C’est très touchant !
Pépita : As-tu fait attention aux petites illustrations ?
F: Les illustrations sont des petits crayonnés tout simples, ce pourrait être un enfant qui les a dessinés sur un coin de son cahier. Par exemple, j’adore celle de la page 43 qui traduit très bien le titre.
Pépita : Un dernier mot ?
F : Un seul ? Alors ce sera : TENDRESSE.
Comme quoi, la lecture a ses mystères, à presque 13 ans, on peut avoir encore envie de lire des premières lectures ….en plus du reste.
Une lecture que je vous recommande aussi…tellement elle est jolie !
Partager ses lectures avec son ado et pouvoir en parler ensemble, ça c’est plutôt chouet’ !
Alice et sa fille, Mathilde, nous proposent aujourd’hui un court roman attendrissant.
Tes seins tombent de Susie Morgenstern
Actes Sud, 2010.
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Une grand-mère et sa petite-fille de 13 ans partent ensemble en vacances. Elles partagent la même petite chambre ; une proximité très intime.
Mais malgré ce rapprochement physique, elles ont beaucoup de mal à se parler. Elles n’ont pas toutes les deux les mêmes préoccupations !
Un monologue tendre et drôle, nostalgique et touchant qui forcément se partage… entre générations !
– Alice –
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« Yona aurait pu être moi !
Parce que moi aussi j’ai une grand-mère.
Parce que moi aussi j’ai une grand-mère déjantée, mais géniale.
Parce que moi aussi j’ai une grand-mère qui aurait pu être Scherlock Holmes.
Parce que moi aussi ma grand-mère lit et cuisine (comme un pied, c’est vrai mais cuisine quand même !) .
Parce que moi aussi ma grand-mère aime voyager.
Parce que moi aussi j’emmenerai ma grand-mère au bout du monde, jusqu’en Corse.
Parce que moi aussi j’ai une grand-mère qui m’aime et que j’aime aussi.
Alors pourquoi Susie Morgenstern ne m’a pas choisi ? «
😉
-Mathilde –
Voulez-vous voyager à l’autre bout du monde, tout en gardant les pieds sur terre ?
Alors, Mon cousin Hugo est l’album idéal pour percer les mystères de notre planète et parcourir de fabuleux paysages multicolores. Merci à Céline du flacon qui nous l’a envoyé dans un superbe swap de Noël.
Au pied de notre sapin, Les Lutines ont choisi de vous présenter :
Mon cousin Hugo de Coco des Amériques, édité par Le Ver à soie.
Les Lectures Lutines vous souhaitent de Joyeuses fêtes de fin d’année !