Beatrice Alemagna débute sa carrière en gagnant le premier prix du concours d’illustration « Figures futures » du salon du livre de Montreuil à Paris en 1996. Très vite, elle publie son premier titre en tant qu’autrice illustratrice avec Une maman trop pressée. Très prolifique, Beatrice Alemagna nous enchante à chacune de ses publications. Nous partageons aujourd’hui avec vous nos coups de cœur parmi les titres de sa bibliographie.
Pour en savoir plus : son site : http://www.beatricealemagna.com/
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Pour Liraloin, il y a au moins 10 raisons d’aimer Les Cinq Malfoutus de Beatrice Alemagna, une équipe de bras cassés ? hummm… pas tant que ça !
- Pour ce titre à la calligraphie amusante. Nul doute que dans cette histoire, il y aura une pointe d’humour.
- Pour cette présentation des cinq personnages mettant en avant des défauts assez communs : « le troisième était tout mou, toujours fatigué et endormi. »
- Pour… savoir qui est le plus « nul », c’est tout un casse-tête et chacun possède une bonne raison de l’être.
- Pour cette maison qui les accueille : aussi brinquebalante que ses locataires.
- Pour cette double page nous présentant un sixième personnage débarquant de nulle part : le Parfait, Monsieur sait poser devant l’objectif !
- Pour s’interroger et en conclure que l’intégration du Parfait va sans doute être un peu compliquée… nos cinq malfoutus sont unis comme les cinq doigts de la main !
- Pour cette phrase qui changera à jamais les cinq compagnons : « Vous ne servez donc à rien ! Vous êtes de vraies nullités ! … dit le Parfait d’un air dégouté. »
- Pour les illustrations de Béatrice Alemagna, un travail alternant collage et dessins aux crayons de couleurs.
- Pour que les défauts restent des défauts déguisés en qualités.
- Pour cette conclusion : et si nos défauts n’en étaient pas ?
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Pour Lucie, il faut absolument découvrir Les choses qui s’en vont.
Un livre essentiel parce que :
- Cet album est une invitation à apprécier la beauté de l’éphémère…
- … par l’intermédiaire de calques délicats et ludiques.
- Et que les choses qui s’en vont sont parfois (souvent !) les plus importantes.
- Pour les illustrations, douces et colorées.
- Beatrice Alemagna rend tangible la temporalité des choses, si difficile à concevoir pour les enfants
- Si « tout, finalement, passe, s’éloigne ou change », l’auteure veille à alterner des préoccupations quotidiennes (blessure, poux, cheveux)…
- … et des éléments plus poétiques (musique, bulles de savon).
- Pour la délicate transition entre ce qui disparaît mais revient toujours…
- … et ce qui ne s’en ira jamais, que l’auteur laisse au lecteur le soin de nommer.
- C’est un album plein de douceur et de tendresse, tout simplement !
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Pour Colette, quel plaisir d’offrir Le Merveilleux Dodu-Velu-Petit à chaque anniversaire !
- De une, parce que le titre est vraiment savoureux, une véritable gourmandise à faire tourner en bouche.
- De deux, parce que tout commence avec cette question qui trouvera un écho en chacun de nous : « mais que vais-je lui offrir pour son anniversaire ? » Question existentielle, relationnelle, essentielle pour sceller ce qui nous lie, d’autant plus quand il s’agit d’un enfant et de sa mère.
- De trois, parce que le récit se déroule tel un conte en randonnée, de boutique en boutique, nous emportant dans un rythme trépidant celui de notre jeune héroïne, Edith, âgée de 5 ans et demi.
- De quatre, parce que la ville telle que l’imagine l’autrice est un espace sécurisant, élégant, qu’un enfant peut arpenter sereinement.
- De cinq, parce que cet album est une invitation à jouer avec la langue, à se laisser emporter par ses sonorités à la fois tendres et drôles : chacun y va de sa définition de ce qu’est un « dodu-velu » et nous nous laissons charmer par la créativité de notre héroïne haute comme trois pommes.
- De six, parce que c’est une ode à l’autonomie, à l’indépendance, à la quête, et à la capacité à garder les yeux bien ouverts pour nourrir notre besoin d’émerveillement.
- De sept, parce que finalement on n’en finit pas de se demander quel est cet étrange dodu-velu-petit ! Le suspense est intenable !
- De huit, parce que le style de l’artiste est toujours un vrai régal : les couleurs, le trait, les collages… toutes les techniques ingénieuses dont Beatrice Alemagna est l’experte sont un ravissement pour les yeux.
- De neuf, parce qu’Edith a réussi sa quête ! Quelle merveilleuse récompense !
- De dix, parce que c’est un excellent souvenir de lecture commune menée ici même il y a quelques années !
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Un grand jour de rien occupe une place toute particulière dans la bibliothèque d’Isabelle. Pour dix raisons, au moins !
- Pour l’attrait de ces pages joliment détrempées de pluie et de souvenirs d’enfance.
- Pour la justesse des mots qui disent si bien le désarroi enfantin quant « tout l’ennui de l’univers s’est donné rendez-vous ».
- Parce que – ooops ! – la console (qui comme on le sait porte mal son nom) se retrouve au fond de la mare.
- Pour le monde exaltant qui se révèle alors dans le décor familier : de quoi donner envie d’empoigner de la terre humide à pleines mains, d’explorer les environs, à la recherche de petits trésors.
- Pour la folle intensité de ces expériences enfantines troublantes, fascinantes, éblouissantes.
- Pour la façon émouvante dont les sublimes illustrations (« les plus belles jamais vues », dixit l’un des moussaillons de L’île aux trésors) restituent cette intensité.
- Pour ce petit chaperon orange auquel on s’identifie instantanément, partageant son désarroi, puis le réconfort de parvenir à s’affirmer au contact de la nature.
- Parce quand on a vécu un tel « jour de rien », un moment de complicité autour d’une tasse fumante s’impose pour partager ça avec une personne aimée.
- Pour le souvenir, justement, d’avoir découvert cet album en famille, bercés par une averse automnale et enveloppés du parfum de chocolat chaud.
- Pour l’ode aux « jours de rien » qui sont peut-être ce qui nous reste de plus précieux ?
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Et vous ? Quel est le livre que vous auriez choisi pour parler de cette autrice ? Ou, si vous ne la connaissiez pas encore, lequel de ses titres auriez-vous envie de découvrir ?