Ce mois-ci, vous vous en doutez, nous avons fait le plein de lectures en attendant des jours meilleurs et ensoleillés !
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C’est le moment de sortir du cocon et de s’ouvrir au monde qui a séduit Liraloin dans cette lecture aux magnifiques illustrations.
La chenille et son amitié, celle qui nous comprend, celle pour qui on fait une grande place. Un secret bien gardé qui peut rebuter et effrayer si on ne rentre pas dans « ce monde ». Et pourtant, il faut bien s’y frotter à ce « monde », le dehors : la nature se dévoile et se révèle à moi. L’exubérance du monde me saisit et m’enveloppe toute entière.
La chenille se change, mue en un cocon quittant peu à peu sa forme originelle. Elle nous transporte, nous ouvre vers d’autres personnes, d’autres chemins…
Marion Janin et son talent d’illustratrice mais aussi d’autrice sait transposer les sentiments éprouvés durant l’adolescence. Une délicatesse rare où se mêle l’apprentissage de la vie à travers l’amitié que l’on éprouve pour soi et pour les autres. Alors même si tout semble emmêlé comme les végétaux dans une chevelure, viendra le moment où l’envol se fera un jour ou l’autre.
Retrouvez l’avis de Linda ici
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Deux coups de cœur très différents pour Lucie ce mois-ci, mais qui tous deux questionnent notre rapport à l’art.
Tout d’abord, Jours de sable. Dans cette bande dessinée inspirée de faits réels, Aimée de Jongh nous entraîne dans le Dust Bowl pendant la Grande Dépression. Un jeune photographe est envoyé par la Farm Security Administration afin de documenter les conditions de vie des paysans et de leurs familles. Mais peu à peu, John Clark va baisser son appareil et aller à la rencontre des gens. Les dessins en teintes ocres sont somptueux et la réflexion sur le cadrage et le pouvoir de la photo passionnante.
Son avis complet ici.
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Après la photographie, c’est l’art pictural qui est au centre de Aspergus et moi, du tandem Didier Lévy – Pierre Vaquez (aussi à l’origine du Train fantôme sélectionné pour le prix UNICEF de littérature jeunesse 2021).
Le narrateur de cet album est un petit assistant anonyme d’un grand peintre, responsable de la fabrication des dizaines de noirs nécessaires aux tableaux son patron. Mais voilà que ce Maître s’ennuie. Faire les portraits des puissants n’est finalement pas si réjouissant. Alors ce petit assistant va l’aider à retrouver son âme d’enfant, et par-là même la joie de peindre.
De Picasso à Pollock, en passant par Pierre Soulages et Walt Disney, nombreuses sont les références aux artistes modernes dans cet album magnifiquement illustré à la matière noire. Mais il n’est pas indispensable de les connaître pour apprécier l’histoire (le maître n’est pas toujours celui que l’on croit) et les illustrations.
Son avis complet ici.
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Blandine a totalement plongé dans le récit de JK Rowling qui nous emmène dans le Royaume prospère de Cornucopia, sur lequel règne le Roi Fred Sans Effroi, malheureusement trompé par ses deux conseillers. Mensonges, manipulation, pouvoir mais aussi amitié et entraide ponctuent ce roman à la langue facétieuse et très visuelle.
Son avis complet ICI, et celui d’Isabelle.
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Pour Linda, il y a eu peu de lectures en mars mais un beau coup de cœur s’est glissé en mode relecture par le biais d’une lecture à voix haute avec le très classique et sensible Anne de Green Gables. Un premier volume d’une série qui fait l’épreuve du temps et prouve que le charme désuet d’une époque révolue peut encore séduire les jeunes lecteurs d’aujourd’hui.
Voici les avis de Linda et Isabelle.
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Isabelle a craqué pour un album au charme nordique mystérieux, superbement illustré par Clément Lefèvre. Un drame aux allures de conte, déclenché par la cause de la course au profit au mépris du respect le plus élémentaire de la vie et de la nature. À lire idéalement en forêt, et à faire découvrir aux lecteur.ice.s déjà grand.e.s. Pour le plaisir de l’œil, de l’imagination et de la réflexion.
Son avis complet
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Colette s’est plongé avec son Petit-Pilote dans les grandes et intrigantes illustrations de l’album sans texte Dedans, dehors. Le duo Anne-Margot Ramstein et Matthias Aregui explore avec une subtile ingéniosité les ressources du cadrage et de l’échelle des plans. Chaque double page de l’album offre une vision simultanée d’un même paysage ou d’une même scène mais d’un point de vue différent : d’un côté l’extérieur de la scène, de l’autre l’intérieur de la scène. Un livre qui nous invite à chercher du sens dans ce qui n’en a pas au premier abord et à nous raconter des histoires pour créer du lien entre chaque image. Un livre comme une invitation à regarder le monde autrement.
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Et vous, qu’avez-vous lu de beau en ce mois de mars ?
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