Lecture d’ado : L’archipel des animaux bannis d’Yves Grevet

Théo, 13 ans, est un grand fan des romans d’Yves Grevet. Aussi s’est-il précipité quand il a vu que les éditions Syros publiaient un nouveau titre de cet auteur.
Il l’a aimé et a accepté d’en discuter pour (il l’espère) donner envie à d’autres lecteurs de s’y plonger !

L’archipel des animaux bannis, Yves Grevet, Syros, 2025.

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Comment as-tu connu Yves Grevet et qu’aimes-tu dans ses romans ?

J’ai commencé par sa série Méto que j’avais empruntée à la bibliothèque. Comme elle m’avait beaucoup plu, j’ai ensuite lu Grupp et certains tomes de la série U4, dont celui qu’il a écrit évidemment. J’aime les romans d’anticipation, et dans ceux d’Yves Grevet il y a toujours de l’action et des personnages auxquels on peut s’identifier qui s’opposent aux règles des adultes et de la société qui leurs semblent injustes.

As-tu retrouvé ces éléments dans L’archipel des animaux bannis ?

Bien sûr, et cela m’a plu.

Comment résumerais-tu l’histoire ?

C’est l’histoire de Jarod, un jeune garçon qui vit dans un monde sans nature ni animaux car des crises sanitaires ont touché les humains à cause des animaux. Le gouvernement a donc interdit tout contact avec eux et les a isolés dans des enclos au milieu de nulle part. Avant les crises, Jarod avait un chien nommé Syrius auquel il était très attaché et il a été particulièrement affecté par leur séparation. Avec une amie, il décide donc de partir à sa recherche et de pénétrer dans l’un des enclos.

Peux-tu présenter Jarod, le personnage principal ?

C’est un adolescent auquel on s’attache facilement. Il doute beaucoup de lui-même et il m’a fait de la peine car ses parents sont peu présents et le trouvent fragile et faible. Pour moi ce ne sont pas de bons parents, ils ne lui font pas confiance et ne le soutiennent pas, notamment suite à la séparation avec son chien Syrius qui était son seul ami. Il gagne beaucoup en confiance au contact de Nora mais à vrai dire on se demande un peu ce qu’elle lui trouve au début !

Qu’as-tu aimé dans cette histoire ?

J’ai aimé l’ambiance et les personnages. Surtout Joseph et sa famille. On sent qu’Yves Grevet aime beaucoup les animaux et la nature. J’ai trouvé très intéressant la manière dont l’auteur présente un monde sans animaux de compagnie ni animaux d’élevage. Cela signifie plus de viande, plus de lait (ni yaourt ni fromage), plus d’œufs, plus de miel… un monde vraiment vegan dans lequel les gens sont obligés de prendre des compléments alimentaires. Mais même s’il montre qu’envoyer des animaux à l’abattoir pose question, je n’ai pas eu l’impression qu’il voulait me convaincre de devenir vegan. Tant mieux parce que ça m’aurait agacé.

Jarod et Nora rencontrent différentes personnes dans l’enclos. Qu’as-tu pensé d’elles ?

J’ai bien aimé la diversité des gens qu’ils rencontrent là-bas. Il y a aussi bien des scientifiques que des amoureux de la nature, des gens qui veulent vivre coupés de la civilisation ou encore des personnes qui veulent juste revoir leur animal de compagnie. Différents âges se croisent, et aussi différentes motivations, avec des groupes hostiles voire violents, mais tout l’intérêt est qu’ils ont chacun leurs raisons et des valeurs qui se retrouvent parfois.

En tant qu’adulte, le point de départ avec les restrictions sanitaires m’ont fortement renvoyée à l’époque du covid. Est-ce que tu y as pensé aussi ?

Oui. On ne savait pas si ça allait s’arrêter, ni quand. On se demandait également si ce qu’on nous disait était réel ou exagéré pour que l’on reste chez soi. Ça aurait pu déboucher sur une situation similaire à celle du roman.

A qui conseillerais-tu ce livre ?

Aux amis des animaux, aux fans d’Yves Grevet et à ceux qui aiment les romans d’anticipation. Il est super, j’espère qu’il y aura une suite !

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Merci à Théo d’avoir partagé son avis et aux éditions Syros de lui avoir permis de lire ce roman !

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