Billet d’été : Sport et Résilience

Après Lucie, Liraloin et Séverine, il est temps pour Héloïse – Helolitla de relever le défi de ces billets d’été sur le sport !

Le sport, un moyen de résister à l’oppression, un moyen de s’évader, à la montagne ou ailleurs… et aussi, parfois, un moyen de surmonter un traumatisme, de dépasser un drame. Le sport, un moyen de rebondir, de se reconstruire.

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C’est le cas par exemple de Glenn, qui a perdu son père, décédé dans un accident d’avion. Finies les courses à pied le long de la plage de Sydney, moments de partage et de communion avec son père et la nature, puisque Glenn doit aller vivre chez ses grands-parents, en France. Finies ? Non, Glenn ressent au fond de de lui ce besoin irrépressible de courir. Et pourrait bien trouver un allié pour reprendre ce sport…

« Plus je courais, plus je sentais la vie monter en moi.« 

Un court roman intense qui célèbre l’endurance et le running.

Courir avec des ailes de géant, Hélène Montardre, Rageot, 2017.

Sa chronique ICI.

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Jade, elle, a subi une agression sexiste et raciste : elle a été passée à tabac par des inconnus, en sortant de la piscine. Une agression violente dont elle peine à se remettre, jusqu’au jour où elle découvre le free fight. C’est ce sport qui va lui permettre de retrouver confiance en elle, de faire la paix avec son corps, de transcender cette colère qui l’anime en quelque chose de beau. Grâce au free fight, Jade trouve sa place. C’est comme une évidence pour elle.

« Quand je suis sur le tapis, j’ai l’impression d’être moi. Je suis bien dans mon corps, dans ma tête. Le reste du temps, mon cœur bat au ralenti. »

Enfin, le free fight est pour Jade un moyen de lutter contre les stéréotypes en montrant à tous que, oui, une fille peut se battre, et être douée.

Un roman coup de poing.

Frapper comme une fille, Yves-Marie Clément, Auzou, 2024.

Sa chronique complète ICI.

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Les difficultés, Astrid, Hakima et Mireille connaissent aussi. Toutes trois subissent régulièrement des moqueries sur leur physique, et cette année, elles ont été élues « Boudins » du collège. C’en est trop pour elles, elles décident de ne pas se laisser faire. Elles se lancent donc un défi : rejoindre Paris, en partant de Bourg-en-Bresse, à vélo, en vendant des boudins.

Les petites reines vont transcender ce harcèlement avec le vélo, et indirectement, alerter la population sur les dangers du harcèlement. Entre humour et émotions, un road-trip cycliste qui ne les laissera pas indemnes, et va leur permettre de se trouver elles-mêmes.

Les petites reines, Clémentine Beauvais, Sarbacane, 2015.

La chronique d’Isabelle, celle de Blandine, celle d’Héloïse (Ileautrésor), et celle d’Hélolitlà.

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Kasienka, 12 ans, émigre avec sa mère en Angleterre. Nouveau pays, nouvelle langue, et difficile acclimatation pour la jeune fille. Son seul refuge : la piscine, et la natation. Kasienka est une très bonne nageuse, et ce sport lui permet de mettre de côté son quotidien difficile. C’est une jeune fille touchante, en pleins émois adolescents. Une jeune fille en décalage avec les autres, moquée, harcelée, qui peine à se faire une place, hors de l’eau.

Un roman en vers libres, rythmé, puissant, sur les difficultés liées à l’intégration.

« Quand je suis dans l’eau
Mon corps tangue comme une vague :
Violent, un peu.
Beau, surtout.

Poitrine dressée,
Bras étendus,
Jambes en arrière,
Je m’apprête à frapper l’eau.

Et je tire,
Je pousse,
Je glisse.
Ainsi avance le Papillon. »

Swimming pool, Sarah Crossan, Rageot, 2018.

La chronique de Linda, celle d‘Hélolitlà.

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C’est la peur qui pousse Tony et Antoine un matin à s’enfuir. Les deux amis ne se concertent pas, ils se regardent, et partent en courant… Ils ne vont pas au collège.

Ce qui commence comme un jeu continue en course effrénée. Ils fuient tous deux quelque chose : l’un un père violent, l’autre le risque d’être expulsé de France. Une course pendant plusieurs jours, au-delà des limites, pour fuir, et dépasser ces traumatismes. Une course pleine d’espoir, au goût de liberté.

« On est invincibles, on file et nos pieds claquent de joie sur le bitume. On court comme on éclate de rire, comme on envoie balader une mauvaise pensée, comme on s’approche du bord de la piscine l’été pour se jeter en avant les bras grands ouverts vers la fraîcheur. On court dans le bonheur de l’instant. »

Aussi loin que possible, Eric Pessan, L’école des Loisirs. 2019.

Sa chronique complète à retrouver ICI.

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Et puisque qu’Héloïse trouve que le basket se prête bien à cette idée de rebondir après un drame, et que c’est le sport « familial », voici quelque titres qui l’ont marquée !

Après Frères, Kwame Alexander a imaginé l’adolescence de Charlie « Chuck » Bell, le père de Joshua et Jordan, dans un autre roman en vers libres. Nous sommes en 1988, c’est l’été, le premier été pour Charlie depuis que son père est mort. L’été où le basket, et un séjour chez ses grands-parents, lui ont redonné le goût de vivre. Durant cet été de grands changements, Chuck, aidé par sa cousine Roxie, découvre une passion qui ne le quittera plus.

« C’était l’été 1988,
l’été où le basket m’a donné des ailes,

où j’ai dû apprendre à
rebondir

sur le terrain
et dans la vie. »

Les vrais champions dansent dans le blizzard est un roman qui file à merveille la métaphore du basket pour rebondir après un drame. Un texte en vers libres poétique et résilient, qu’Héloïse ne se lasse pas de relire !

Les vrais champions dansent dans le blizzard, Kwame Alexander, Albin Michel Jeunesse, 2019.

Sa chronique complète ICI.

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Marie Vareille s’est attachée au sujet aussi, avec Le syndrome du spaghetti. Léa, basketteuse de haut niveau, qui vise une place en WNBA, voit sa vie s’écrouler du jour au lendemain. Mais il y a Anthony, rencontré par hasard. Anthony dont le basket est le seul échappatoire. À deux, ils vont tenter de surmonter les épreuves de la vie…

Deuil. Maladie. Le sport, une passion pour se reconstruire. Entraide. Amour. Marie Vareille découpe son roman avec les cinq étapes du deuil, nous montre avec justesse les émotions qui emportent Léa. C’est émouvant, vibrant, poignant.

Une ode à la vie, au sport, à l’amour.

Le syndrome du spaghetti, Marie Vareille, Pocket Jeunesse, 2020.

La chronique de Lucie, celle d’Hélolitlà.

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Pour conclure ce billet, Hélolitlà s’éloigne un peu du sujet, mais elle souhaitait vous parler de ce roman qui l’a beaucoup touchée : ABC…, d’Antonio Da Silva.

Jomo grandit au Mali mais est repéré par un chasseur de têtes. Envoyé en France, dans un centre d’entraînement créé par Tony Parker, il se perfectionne en basket... et se heurte aux pattes de mouche, partout. Car Jomo ne sait pas lire… Il suit donc des cours du soir, en plus de ses entraînements.

Entre récit initiatique, poésie, sport, histoire d’amour tragique, l’auteur a su toucher Héloïse. Nous découvrons des personnages cosmopolites, profondément humains. Entraide et solidarité sont les maîtres-mots de cet ouvrage d’une grande délicatesse, qui met la vie au centre.

ABC…, Antonio Da Silva, Rouergue jeunesse, 2020.

Sa chronique ICI et celle d‘Isabelle.

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Et vous, quels sont les romans sur la résilience par le sport qui vous ont fait vibrer ?

Une réflexion sur « Billet d’été : Sport et Résilience »

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