Prix A l’Ombre du Grand Arbre 2021 : Brindilles et Petites Feuilles

Une passion commune pour la littérature jeunesse, des découvertes perpétuelles, un émerveillement constant, des partages nourris et enrichissants, pour vous présenter les livres de 2020 qui nous sont allés au cœur afin que vous, grâce à vos votes, puissiez récompenser ceux qui ont eu votre préférence. Tel est l’objectif du Prix ALODGA depuis sept ans.

Nos échanges enthousiastes ont abouti à une sélection de trois titres pour chacune des six catégories.

Après vous avoir révélé celles des Grandes feuilles (romans jeunesse) et Belles Branches (romans ado), des Racines (documentaires) et Branches Dessinées (BD), voici celles des Brindilles (petite enfance) et Petites Feuilles (albums).

Deux sélections fortes de diversité, d’originalité et d’onirisme, portées par des approches graphiques aussi variées que marquées, qui confèrent à chacun des livres choisis une singularité propre.

Découvrez pourquoi nous les avons aimés et votez pour votre titre préféré ! Les votes sont ouverts jusqu’au 10 décembre et les gagnants annoncés dans la foulée, lundi 13 décembre.

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~ CATÉGORIE BRINDILLES (PETITE ENFANCE) ~

ABC de la nature. Bernadette GERVAIS. Editions Les Grandes Personnes, 2020

Les abécédaires sont toujours enthousiasmants : à partir d’un concept unique, leur réalisation est toujours différente. Celui-ci nous a conquises par son originalité avec son très grand format, idéal pour s’immerger ou la lecture en groupe, son papier épais, ses mots choisis, sa simplicité travaillée et son graphisme qui allie vintage, réalisme et modernité. Hommage à la nature végétale et animale, il donne envie d’aller à son contact.

Tous emmitouflés. Marie-Noëlle HORVATH. La Joie de Lire, 2020

L’hiver est là et son froid est redouté par les animaux qui cherchent à s’en protéger. Heureusement, un fil rouge les entoure, les réchauffe et les relie. Littéralement. Mais à qui est-il ? Métaphorique et étonnant, Tous emmitouflés est un petit album cartonné sur la solidarité qui se passe de mots. L’évidente, la spontanée, la naturelle. Son graphisme est aussi évocateur que tactile, contrasté entre le lin, le rouge de la broderie et le gris du crayon. Avec brio, il invite à lire l’image et à faire ses propres descriptions.

Le jour où je serai grande. Une histoire de Poucette. Timothée DE FOMBELLE et Marie LIESSE. Gallimard Jeunesse, 2020

Un album cartonné et solide, une couverture discrète, un clin d’œil à un conte pour un hommage à l’enfance, un thème si cher à Timothée de Fombelle, pour partager et transmettre. Avec ses mots empreints de poésie et de mélancolie, il s’adresse à l’enfant appelé à grandir, comme à celui resté au cœur de chaque adulte. Il invite chacun à créer de l’extraordinaire avec de l’ordinaire, à profiter des petits moments de bonheurs et à s’en souvenir par le prisme des émotions les instinctives, les pures, les vraies, pour garder et puiser spontanéité et émerveillement enfantins. Pour grandir mais pas tout à fait, pour grandir dans et par le cœur.

Pour l’accompagner, les magnifiques photographies de Marie Liesse qui joue entre flous et gros plans, lumière et couleurs, entre nature et contes. C’est beau, c’est doux, elles nous immergent et résonnent en nous.

Quel est votre titre préféré dans la catégorie Brindilles ?

  • Le jour où je serai grande, de Timothée de Fombelle et Marie Liesse (Gallimard Jeunesse) (49%, 20 Votes)
  • Tous emmitouflés, de Marie-Noëlle Horvath (La Joie de Lire) (27%, 11 Votes)
  • ABC de la nature, de Bernadette Gervais (Les Grandes Personnes) (24%, 10 Votes)

Total Voters: 41

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~ CATÉGORIE PETITES FEUILLES (ALBUMS) ~

Toi et moi. Ce que nous construirons ensemble. Olivers JEFFERS. Ecole des Loisirs, 2020

Dans un texte poétique et métaphorique, Oliver Jeffers aborde la relation entre lui et sa fille, entre un père et son enfant, entre êtres humains. Il use d’outils réels, tels scie, marteau et vis, pour l’imager, la construire, la renforcer, la réparer même. Inventions, ajustements, protection, compréhension, respect, il énumère de manière concrète tous ces concepts abstraits. Sans oublier de créer et de garder des souvenirs. Pour s’y réchauffer le cœur les jours de grand froid ou de difficulté.
Il y a beaucoup d’amour et beaucoup d’espoir dans cet album qui lie l’intime à l’universel.

La passoire. Clarisse LOCHMANN. Atelier du Poisson Soluble, 2020

Comment parler des rêves ? Comment représenter leur évanescence ? Cette impression de précision qui nous reste au réveil et pourtant cette impossibilité d’y poser des mots ? Par ses peintures aux contours flous, qui se mélangent ou, au contraire, qui se referment sur des espaces blancs et vides, Clarisse Lochmann saisit cette ambivalence, cette dispersion des rêves tel le sable entre nos doigts, cette impossibilité de cohérence verbale pour décrire les situations, lieux ou personnes qui peuplent nos songes. Et pourtant ! demeure cette impression de vague réalité qu’on voudrait retrouver, ne pas quitter, ne pas perdre surtout ! Cet album, c’est tout cela. Et c’est juste magnifique !

J’ai vu un magnifique oiseau. Michal SKIBINSKI et Ala BANKROFT. Albin Michel Jeunesse, 2020

Eté 1939, le jeune Michal est envoyé en pension familiale avec son frère et leur nourrice. Il a pour devoir de vacances de noter chaque jour une phrase dans son carnet, avec la date. Une activité, une visite, le quotidien et l’extraordinaire. Juste une phrase. Une illustration réalisée à la gouache l’accompagne, l’enveloppe, la représente, ou pas. Peu à peu, les phrases raccourcissent, les couleurs se ternissent, la nature laisse place à la guerre qui se profile, avant d’envahir chaque mot, chaque implicite, chaque teinte…

Cet album bouscule d’autant plus qu’il est inspiré d’une histoire vraie. L’auteur de ces quelques lignes, Michal Skibinski, polonais, avait huit ans lorsqu’il a écrit ces phrases, reproduites, avec son écriture au crayon à papier, à la fin du livre, accompagnées de son histoire. Elles ont inspiré Ala Bankroft qui nous restitue puissamment toute l’insouciance de l’enfance emportée trop vite par l’horreur de la guerre, conférant aux souvenirs précieux (mais abîmés) de l’enfance l’aura du témoignage.

Quel est votre titre préféré dans la catégorie Petites feuilles ?

  • Toi et moi, d’Oliver Jeffers (Éditions Kaleidoscope) (42%, 13 Votes)
  • J'ai vu un magnifique oiseau, de Michal Skibiński et Ala Bankroft (Albin Michel Jeunesse) (32%, 10 Votes)
  • La Passoire, de Clarisse Lochmann (Atelier du Poisson soluble) (26%, 8 Votes)

Total Voters: 31

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Quels livres vous ont le plus touchés, émus, attirés? Merci pour votre vote! Et n’hésitez pas à nous laisser un petit mot pour nous en dire plus!

6 réflexions sur « Prix A l’Ombre du Grand Arbre 2021 : Brindilles et Petites Feuilles »

  1. Je viens de découvrir ce site en suivant le lien d’Instagram. C’est une mine de découverte et j’ai pu voter pour mes albums préférés. Je ne manquerai pas de revenir par ici quand je serai à la recherche d’un titré. Merci pour votre investissement

  2. Je ne suis sur aucun réseau social mais je viens de participer au vote sur ces titres du prix ALODGA grâce à un autre lien d’amitié avec l’une des blogueuses, un papillon à l’ombre du grand arbre !

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