Ah l’été… les vacances et ces moments tant attendus, des montagnes de romans, d’albums, de BD accumulées. Précieuses lectures misent de côté en se disant que repos rime avec découvertes livresques ! Vos arbronautes sont toujours partantes pour vous partager leurs coups de cœur adorés !
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Pour Liraloin, fortement attirée par le travail de Claire Gaudriot, c’est un roman sur les liens intergénérationnels qui a retenu toute son attention de lectrice compulsive ! Il fallait compter sur Claire Gaudriot qui aime les « trucs de vieilles » pour nous livrer cette magnifique galerie de portraits de mamies, si belles ! Le texte de Leïla Brient nous fait voyager à travers le vécu de ces femmes ordinaires tant elles sont extraordinaires. Des vies à aimer, à s’indigner, à être heureuse tout simplement.
Ma collec de mamies de Leïla Brient & Claire Gaudriot – Les Monédières, 2021
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Du côté d’une autre collectionneuse, c’est le bel album Valise de Chris Naylor-Ballesteros choisi un peu par hasard par son Petit-Pilote-de-Trottinette sur les rayonnages de la jolie librairie Le Passeur, qui a remporté tous les suffrages. Un album qui se lit à plusieurs voix, à mi chemin entre la pièce de théâtre et la planche de BD, et qui raconte l’arrivée d’un « drôle d’animal » qui avait « l’air fatigué, triste et effrayé. » Derrière lui, il traîne une grosse valise. Les animaux qu’il croise sur son chemin, n’ont de cesse de l’interroger sur ce qu’il transporte dans sa valise. Le mystère augmente au fur et à mesure des réponses du drôle d’animal. Piqués au plus vif de leur curiosité, les animaux vont commettre l’irréparable et forcer la valise de cet inconnu mystérieux. Et ce qu’ils y découvrent va leur permettre de comprendre l’histoire de l’étrange animal et de tout faire pour se faire pardonner d’avoir forcé sa valise. Il y a beaucoup de silence, de simplicité et d’amitié dans cet album. Et je crois que c’est ce que j’ai préféré : cette incroyable simplicité pour dire l’exil et l’espoir tout à la fois.
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C’est aussi à son loulou que Lucie doit ses deux coups de cœur de l’été.
Tout d’abord Des bleus au cartable, qu’il avait lu dans l’année et chaudement recommandé.
L’histoire de Lana qui est harcelée lors de son année de 6ème. Avec le talent qu’on lui connaît, Muriel Zürcher brosse les portraits croisés de la harcelée, du harceleur et d’un témoin. Ces trois voix témoignent parfaitement de la complexité d’une telle situation et de la pression que se mettent nos jeunes collégiens pour être populaires. Un roman d’une grande force !
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Et puis La fille aux mains magiques, qui aborde sa passion pour le dessin sous un angle inhabituel. Sous la forme d’un conte africain, Nnedi Okorafor parle de la création, du travail de perfectionnement qu’elle demande, et des effets qu’elle peut avoir sur soi et sur son entourage.
Childera est une petite fille issue d’une famille pauvre, que son père ignore car il espérait un garçon. Un jour qu’elle va chercher de l’eau elle découvre l’art Uli qui va bouleverser sa vie.
Les illustrations très contrastées de Zariel accompagnent magnifiquement cette histoire.
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De son côté, Linda a fait de belles découvertes durant l’été. Des titres plus ou moins récents, mais quantité de coups de cœur. Après réflexion, deux titres se démarquent réellement. Le premier est un album poétique qui invite à suivre une fratrie dans son aventure sous la pluie, riche d’une imagination très fertile et sans limite. Le texte est poétique, les illustrations immersives utilisent le livre dans son ensemble sans se borner au sens ou limites imposées par le format. C’est un véritable chambardement dont on ressort ébouriffés !
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Le second titre est un roman richement illustré, découvert dans un format proche de l’album, écrit par un conteur incroyable, Michael Morpurgo. S’il s’agit d’un hommage au créateur des éditions anglosaxonne Penguin, c’est aussi et surtout un magnifique hymne à la nature et à la mer. Le texte d’une beauté sensible transporte sur l’île aux Macareux dans les pas d’un jeune garçon qui, à la suite d’un naufrage, va se lier d’amitié avec son sauveur, un vieil homme solitaire et taciturne qui vit pour l’art et les oiseaux. A ses côtés, l’enfant devenu homme va construire celui qu’il veut être et devenir un artiste passionné par la mer.
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Isabelle et ses moussaillons ont mis l’été à profit pour découvrir ensemble de chouettes romans ! Parmi eux, Crookhaven a tiré son épingle du jeu. Un roman dans la plus pure tradition potterienne qui imagine une école où seraient enseignés escroquerie et cambriole. Avec le jeune Gabriel, on découvre une institution avec ses codes et ses institutions, ses cérémoniaux et ses matières singulières. Crookhaven se démarque pourtant par ses réflexions sur les tensions entre légalité et légitimité. Puisque le monde ne tourne pas rond et puisque les forces de l’ordre ne semblent pas à même de rétablir la justice, certaines actions illégales offrent la seule voie pour rééquilibrer un peu les choses. Ce premier tome trépidant nous laisse prendre nos marques dans cet univers et noue plusieurs fils d’intrigue autour des apprentissages, de la Coupe des Escrocs et des mystères qui entourent certains personnages – à commencer par Gabriel lui-même… On sent bien que certaines intrigues ne sont que des arcs secondaires et que le tableau d’ensemble ne fait que s’esquisser à ce stade. Une série qui s’annonce prometteuse et que tous les enfants de la famille ont dévorée !
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L’autre grand coup de cœur d’Isabelle est allé à Pallas, projet herculéen auquel s’est risquée Marine Carteron avec ce contre-récit de la mythologie grecque s’appuyant sur ses propres sources (dument listées en fin d’ouvrage) mais développant une perspective aussi nouvelle qu’éclairante, celle des femmes. Le fil d’Ariane de ce récit de blessure, de colère et de vengeance est Pallas, sœur de lait d’Athéna. Marine Carteron recoupe les textes, sélectionne certaines séquences et offre une nouvelle lecture des enchaînements qui ont mené à la guerre de Troie. Son texte est aussi envoutant que réjouissant, entre saga addictive et chant polyphonique concentrant tout ce qui a fait le succès de la mythologie grecque depuis des millénaires – la rencontre du trash, du suspense et de la poésie, le côté feuilleton avec ce qu’il faut de cliffhangers, de trahisons et de rebondissements, des dieux outranciers qui lorgnent d’un œil désintéressé sur les humains, des dialogues désopilants et un style plein de peps qui se lit merveilleusement à voix haute. Les incollables de la mythologie grecque prendront grand plaisir à décrypter les clins d’oeil et à découvrir des séquences moins célèbres ; les néophytes trouveront dans ces pages une introduction splendide qui leur donnera sans nul doute envie d’aller plus loin. On en reste médusé !
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Cet été Blandine a eu envie de découvrir et lire des mangas. Parmi ses trouvailles, l’une lui a particulièrement plu!
Ce sont les vacances et un groupe de collégiens décide de découvrir ce qui est arrivé à l’une de leur camarade de classe, disparue deux ans plus tôt. Chacun s’est préparé pour mener l’enquête, récoltant des indices, à repérer les lieux, à faire des suppositions, à émettre des hypothèses qui se confirment ou non en arrivant sur les lieux. Mais tout ne se passe pas comme prévu, entre nouvelles gens, réseaux sociaux et remises en perspective.
Ce premier tome, doté d’une couverture très réussie rappelant Les Goonies (film culte des années 80 – et pour lequel on trouve une référence dans les pages!!) nous présente les personnages et les faits. Le récit est haletant, les questions nombreuses pour se demander quel est l’intérêt de chacun et de tous tant dans la disparition que dans la résolution. Vivement la suite!
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Et vous, qu’avez-vous lu et aimé cet été ?