Bien, bien, bien… C’est donc à mon tour de vous proposer mon top 5. Quelle idée nous avons eue ! Il y a quelques semaines, j’ai vu ça et ça m’a volé un éclat de rire monumental !
Non parce que choisir 5 livres jeunesse, c’est quand même ce qui se rapproche le plus de l’ENFER ! Parce que choisir, c’est nécessairement renoncer. J’ai suivi avec attention les tops 5 de mes copinautes tout l’été, en faisant des « Wahou « , des « Bien sûr « , des « Olala comment vais-je faire ? ». Grosse pression.
Et puis, je me suis demandé ce qui fait que je vais choisir celui-ci et pas un autre, quels sont mes critères, pourquoi. Parce que des coups de coeur, j’en ai beaucoup, des livres que je conseille et/ou que j’offre aussi, des titres qui me viennent spontanément, des histoires dont je me souviens longtemps, des auteurs chouchous, des collections. Alors après un été de réflexion, j’ai trouvé : je vous parle de ces livres dont la lecture marque un avant et un après. De ceux que je relis à l’infini et qui me procurent les mêmes émotions, de ceux qui ont changé un peu ma vie, de ceux qui m’ont enrichie profondément.
Vous êtes prêts ? C’est parti !
L’Histoire de Julie qui avait une ombre de garçon de Christian Bruel, illustré par Anne Bozellec, rééedition Thierry Magnier, 2014.
J’ai la chance d’avoir la version de 1976 des Editions Le sourire qui mord. Précieux cadeau de ma grand-mère. L’Histoire de Julie est une démonstration magnifique et poétique des ravages de l’assignation de genre imposée aux enfants dès la naissance, une illustration de la souffrance provoquée par l’obligation de rentrer dans l’une des deux seules cases que nous propose la société patriarcale régie par des normes hétérosexuelles. Mais c’est aussi une lumineuse fenêtre ouverte sur la possibilité de se libérer de ces carcans, et tout commence par l’éducation ! Plus que jamais d’actualité. Un de mes premiers livres rien qu’à moi.
Métal Mélodie de Maryvonne Rippert, Editions Milan Macadam, 2010.
C’est bien simple, sans ce roman, vous ne seriez pas en train de me lire. Sans ce roman, je n’aurai pas créé mon blog. Je suis tombée dessus par hasard, dans une médiathèque, un vendredi, attirée par la couverture et le titre. Je l’ai lu deux fois dans le weekend en me disant » c’est ça un roman ado ? Mais qu’est-ce que je peux faire pour qu’un maximum de gens le lise ? » Et voilà comment 3 étoiles est né quelques temps après. Il m’a emmenée jusqu’à Grenade, en compagnie de Luce et Esteban, et je me souviens encore de l’émotion de ma rencontre avec Maryvonne à Montreuil en 2012.
Ma Tempête de Neige de Thomas Scotto, Editions Actes Sud Junior, 2014.
C’est avec ce titre que j’ai découvert la poésie de Thomas Scotto et la collection D’une Seule Voix. Double chance ! Je l’ai lu, relu, à voix haute, dans ma tête. Bouleversant, beau, pudique, sincère. Assister à la naissance d’un amour si puissant, ça émeut, ça fait déborder le coeur et les yeux. Depuis, je suis fan de cette collection, et j’attends toujours avec impatience les nouveautés de Thomas, poète des mots et des dédicaces !
Abris d’Emmanuelle Houdart, Editions les Fourmis rouges, 2014.
Grand format, chaque double page invite le lecteur, en quelques mots poétiques qui disent l’essentiel et une illustration magnifique, foisonnante et soignée, à se réfugier, se construire, grandir et se retrouver. Des abris intimes où tous les âges de la vie sont suspendus : sérénité et douceur, voilà ce que l’univers d’Emmanuelle me procure. C’est mon illustratrice chouchou. La seule dont je possède désormais deux repros, cadeaux de gens que j’aime très fort. Cet album, c’est un refuge, une bulle, un cocon dont j’ai besoin.
La Langue des Bêtes de Stéphane Servant, Editions du Rouergue, 2015.
Depuis le Coeur des Louves en 2013, lire un roman de Stéphane est devenu un rituel particulier pour moi. D’abord l’attente fébrile et délicieuse, puis la joie et l’excitation de la parution, et la lenteur exquise et la régalade de la lecture. Au moment où j’écris ce top 5, je suis plongée dans Sirius, son nouveau roman Epik paru il y a quelques jours, et je prends tout mon temps. Je l’assume : cet auteur contredit nécessairement mon libre-arbitre, comme les olives et Radiohead. La Langue des bêtes pour moi, c’est un de mes plus beaux moments de lectrice : une évidence, un rendez-vous, une émotion rare. Certaine qu’on en parlera encore longtemps. De la Grande Littérature.
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