Maurice Sendak

Les contes disent sur la vie des choses que les enfants savent par instinct…

                                                            Maurice Sendak à Jonathan Cott (magazine  Rolling Stones, 1976)
 
Maurice Sendak s’en est allé.
Son oeuvre a ouvert la littérature jeunesse à la modernité. Sa vision, ses coups de crayons, ses mots, et ses coups de gueule vont nous manquer.
Max est orphelin. Nous aussi.
 
Pour replonger dans l’univers de Maurice Sendak, découvrez le numéro spécial de l’École des lettres sur Maurice Sendak et ses Maximonstres (ce numéro est téléchargeable et consultable par ici) et laissez-vous happer par Terrible Yellow Eyes, un site internet qui présente une collection de travaux inspirés de Max et les Maximonstres. Magnifique, inspirant et bouleversant. 
 
Max et les Maximonstres, selon deux bloggeuses de A l’ombre du grand arbre…
Max et les Maximonstres est l’album le plus connu de Maurice Sendak, sa dimension est quasi-mythique et il a été adapté au cinéma par Spike Jonze.
Pour partir à la découverte – ou redécouverte- de cet album mythique, voici les commentaires de deux bloggeuses d’ A L’ombre du grand arbre: Sophie, du blogue La littérature jeunesse de Judith et Sophie, et Marie H., de Lecture jeunesse 83. Sophie s’est intéressée à l’album et Marie parle de l’ adaptation cinématographique.
Sophie a surtout relevé son impact visuel, «L’aventure de Max se balance entre le monde du rêve et la vraie vie qui reste présente dans son monde imaginaire.
Cet album offre une place majoritaire aux illustrations. Elles racontent leur propre histoire et donne bien plus de détails que les quelques lignes écrites. Certaines scènes ne sont d’ailleurs racontées qu’en images.» L’image dans Max et les maximonstres est importante et a participé à la portée mythique de l’album. Son adaptation cinématographique a en sûrement fait frémir plus d’un, et d’aucun se demandait si l’esprit « Sendak » serait respecté… Maurice Sendak s’est révélé satisfait du travail de Spike Jonze. Pour Marie, «l’appropriation de Spike Jonze est (…) courageuse et intègre. Le territoire de l’enfance est triste et aride comme le désert que traverse Max, l’innocence est massacrée comme la forêt dans laquelle vivent les monstres, le soleil ne réchauffe rien de la solitude, les sentiments sont condamnés par le temps qui passe et le foyer familial, refuge ultime, est menacé par les intrus. Grandir est difficile et douloureux, pour avoir voulu le dire sans complaisance, ce film n’est pas séduisant. Mais il peut être intéressant d’en discuter avec ses enfants.»
Max et les Maximonstres ne laisse pas indifférent, qu’il s’agisse de l’album ou du film.Tous deux disent les peurs, les angoisses et les rages de l’enfance. Ils les disent tout en faisant rêver. Max et les Maximonstres, mélange de vérité et de rêve…
Sendak a raison, les contes disent sur la vie des choses que les enfants savent par instinct…
 

10 réflexions sur « Maurice Sendak »

  1. Ah ! Max et les masqusimonstr’. On l’a lu en boucle celui-là avec Numérobis !
    Le film est effectivement très particulier (je me demandais comment on pouvait faire un film à partir d’une histoire aussi courte, la réponse est là), plutôt réussi, mais j’attendrai que mes enfants grandissent un peu avant de le leur montrer. Le public visé n’est pas le même que celui de l’album quand même !

  2. Orphelins, c’est bien le mot. Et il en a eu des enfants, Sendak. Le Gruffalo, par exemple, non ?
    Il faut absolument aller voir les travaux exposés sur le site Terrible Yellow Eyes ! C’est vertigineux et sans doute le plus bel hommage qu’on puisse jamais rendre à Monsieur Sendak.

    • Tiens, tu es là, toi ?
      Nan, je disais que sans les monstres de Sendak, le Gruffalo d’Axel Scheffler n’aurait sans doute pas la même bobine.
      Et elle a bien raison notre Jen de relire Max !

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