Lecture commune : Nuit étoilée de Jimmy Liao.

Au seuil de l’hiver, trois d’entre nous ont eu la chance de se retrouver. En vrai. Masquées mais enchantées ! Autour d’une tasse de thé, on a beaucoup discuté. Et puis Isabelle, aussi enthousiaste que Pépita sur ce sujet, a glissé dans les mains de Colette un album rare. Précieux, comme ce moment volé que nous venions de partager. De toute cette poésie, nous avons eu envie de parler. On vous livre donc aujourd’hui au seuil du Printemps, nos impressions de lecture.

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Colette. – Au seuil de ce livre, qu’avez-vous trouvé ? Sur quelle(s) piste(s) vous a lancées la couverture d’Une Nuit étoilée ?

Liraloin. La couverture au premier regard me fait penser à une belle amitié où rien n’est impossible et où tout est possible (le sourire des enfants), les étoiles qui laissent présager le temps qui passe et les jours qui défilent.

Pépita. Cette couverture, je la trouve incroyablement apaisante et si belle ! Ces deux enfants qui regardent le ciel avec confiance, côte à côte, en toute amitié, est d’un élan qui réchauffe le cœur ! J’ajouterais que cette bulle de bleu, aux contours mouvants, dans laquelle ils se trouvent dans la barque (symbole !) m’a fait l’effet d’une île protectrice, au milieu de ce ciel étoilé et de sa grandeur mystérieuse.

Leslivresdavril. Cette couverture est effectivement pleine de douceur et de poésie. Alors que le titre m’évoque évidemment le magnifique tableau de Van Gogh, l’illustration m’a fait penser au court-métrage de Pixar La Luna.

Isabelle. J’avoue que je n’ai pas fait tout de suite le rapprochement avec le tableau de Van Gogh, alors que le titre et les étoiles sur la couverture auraient pu me mettre la puce à l’oreille. Par contre, je suis tombée sous le charme de la poésie, de la douceur et de la rondeur des graphismes qui restituent ce qu’il y a de plus merveilleux dans l’enfance. En ce moment où nous sommes isolés de nos amis et enfermés entre nos murs, ce moment de contemplation partagée sous l’immensité du ciel étoilé m’a donné irrémédiablement envie d’ouvrir cet album.

Colette. – Vous soulignez la beauté, la paix, la douceur de la couverture que moi-même j’ai ressenties. Cependant, une fois l’album ouvert, nous sommes plongé.e.s dans une ambiance toute autre. Je ne m’attendais pas du tout à ce graphisme que je qualifierai de surréaliste ni à cette narration si particulière. Comment avez-vous vécu la découverte de « l’histoire » ? Avez-vous eu un double « choc » vous aussi ?

Isabelle. – Oui, je partage ton ressenti. En voyant la couverture, comme je le disais, je me suis dit que cette lecture allait être douce et réconfortante ; je ne me suis pas attendue un seule seconde à la solitude immense de cette enfant délaissée par des parents très occupés, dans un appartement où règnent l’ordre et une étrange géométrie, mais pas l’amour. Des scènes poignantes qui nous ont beaucoup remués – mon fils cadet n’a d’ailleurs pas pu se défaire de cette tristesse jusqu’à la fin du livre.

Pépita. – Tout comme vous, cette histoire m’a happée : j’ai d’abord été emportée par les illustrations, à tel point que j’ai vite lâché le texte pour y revenir ensuite. Les couleurs, l’implicite des images, le mystère qui en émane, la beauté, la douceur, la souffrance, la solitude, tout ça mélangé, c’est du coup un sentiment étrange qui vous envahit : comme si on contemplait tout en restant extérieur, sans possibilité d’entrer. Comme quand on regarde un tableau qui émeut. J’ai trouvé ça très fort pour un album dont la référence est justement faite au tableau de Van Gogh (représenté plusieurs fois d’ailleurs). Il y a quelque chose de surréaliste dans cet album et un va-et-vient entre réalité et rêve à la fois troublant et apaisant selon les pages.

Leslivresdavril. – Effectivement, on peut parler de choc, et dès la page de garde. Ce portrait de très près avec les yeux rouges m’a mise vraiment mal à l’aise ! Pour moi, la rencontre avec le garçon est un moment charnière tant dans le récit que dans les illustrations. À partir du moment où ils commencent à se parler les illustrations s’adoucissent. Les couleurs sont moins criardes, les dessins moins agressifs… J’ai trouvé que ce lien entre illustrations et état d’esprit de l’héroïne était vraiment intéressant. Ces illustrations sont tellement fortes qu’il est effectivement compliqué de les apprécier en parallèle du texte. Je rejoins Pépita dans la lecture en deux étapes, mais moi j’ai fait le contraire : j’ai lâché les illustrations pour y revenir après chercher des clés.

Liraloin.- Lors de ma lecture j’y ai vu toutes les références, enfin celles que je connais, à des tableaux : Magritte essentiellement, Van Gogh est venu après mais je n’ai pas du tout fait le rapprochement avec la couverture étoilée. Ce qui m’a le plus happée, c’est le ballon rouge et le buisson à l’arrêt de bus en forme de lapin. Oui, comme Colette, je trouve que l’intérieur est surréaliste et on ne s’attend pas du tout à rencontrer ces illustrations en lisant. Pour vous, que signifie le ballon rouge ?

Leslivresdavril. – Ce ballon rouge m’a directement attiré l’œil. Ma théorie serait qu’il symbolise quelque chose entre l’espoir et le besoin d’évasion de cette petite fille oppressée par ce quotidien étouffant (qui est d’ailleurs illustré avec force de racines et branches enchevêtrées, cages et autres fenêtres avec croisillons).

Colette. – A première lecture, je ne l’avais même pas remarqué, ce ballon rouge. Tout ce que je peux dire en relisant cet album, c’est que le ballon rouge disparaît dans la deuxième partie du livre, avec le bonheur retrouvé car oui je dirai que cet album fonctionne en 3 temps : l’insondable solitude, l’échappée belle, le retour au réel ; un peu comme en prosodie avec la protase, l’acmé et l’apodose, un mouvement ascendant couronné par un moment hors du temps suivi d’un mouvement descendant qui signe le retour au calme, à la sérénité.

Isabelle. – Ce ballon est l’un des éléments récurrents qui semblent dérouler un autre fil de l’histoire, en arrière-plan (il y en a d’autres, comme le buisson dont parlait Frédérique, les baleines et ces autres animaux intrigants qui habitent le quotidien de la petite fille). Quand j’ai lu l’album à mes enfants, ils les ont tout de suite remarqués, contrairement à moi. Il me semble que le ballon pourrait être une métaphore représentant la mélancolie de la fillette – ou au contraire ce monde merveilleux qu’elle déploie dans son imaginaire pour se réconforter. Comme le dit Colette, « l’échappée-belle » lui permet de surmonter son sentiment de solitude et d’enfermement, elle n’a plus vraiment besoin de tout ça à la fin de l’histoire.

Pépita. – Ce ballon, je l’ai vu comme une possibilité d’envol avortée, comme un fil à la patte en quelque sorte, comme une envie de s’élever et d’être entravé. Je rejoins Colette sur les trois phases de cet album et toutes les images qui se greffent implicitement sont comme des surimpressions d’imaginaire : cette petite fille a besoin de ça pour surmonter sa solitude.
Il y a un point qui me taraude dans cet album : j’ai lu des chroniques qui parlent de passage de l’enfance à l’adolescence. Je n’ai pas du tout vu ça. Au contraire, on reste dans l’enfance non ?

Colette. – Comme toi, ma chère Pépita, je n’y ai pas du tout vu le passage de l’enfance à l’adolescence mais vraiment une puissante histoire d’amitié. De ces histoires d’amitié bouleversante, intense comme dans les livres de Gary D. Schmidt par exemple. Le vocabulaire de la narratrice, ses préoccupations ne laissent pas du tout présager de l’entrée dans l’adolescence, me semble-t-il.

Leslivresdavril. – Je suis d’accord avec vous : pour moi aussi on reste clairement dans l’enfance. Mais on sent tout de même une évolution. Grâce à sa rencontre avec le garçon, elle sait maintenant trouver des ressources pour faire face aux difficultés et aux peines de la vie sans se réfugier systématiquement dans l’imaginaire. Ce qui est beau c’est qu’elle a su grandir tout en conservant sa capacité d’émerveillement.

Isabelle. – Je vous rejoins, c’est au cœur du pays de l’enfance que cet album nous transporte. J’ai ressenti la solitude, le sentiment d’être décalé.e par rapport à l’étrangeté du monde que les enfants peuvent vivre intensément parce qu’ils sont plus vulnérables, mais aussi parce qu’ils posent un regard neuf sur les choses qui n’a pas eu le temps de s’accommoder de leur absurdité. La capacité d’investir son imaginaire pour élargir et enchanter le quotidien est aussi quelque chose qui me semble propre aux enfants. Et surtout, comme le dit Colette, cette façon puissante de vivre l’amitié (tu parlais de Gary D. Schmidt, j’ai pensé pour ma part à L’amie prodigieuse, d’Elena Ferrante). Le texte m’a parfois fait penser aux poésies de Prévert que j’associe aussi à l’enfance.

Leslivresdavril. – Quel sens donnez-vous à ces citations de tableaux (et d’œuvres en général) plus ou moins connus et plus ou moins soulignés ?

Pépita. – Ces tableaux sont comme une promenade onirique à décrypter au fil des pages : mais je l’ai vu aussi comme une invitation à entrer dans l’art. ça ne vous est jamais arrivé de vouloir entrer dans un tableau ? Physiquement je veux dire. Ces illustrations qui m’ont happée dès le départ m’ont procuré cette envie-là et hop ! prise par la main, j’ai chaussé mes lunettes pour y lire les autres intentions artistiques. C’est vraiment fort !

Isabelle. – Tout à fait d’accord ! Cette scène où les enfants plongent littéralement dans La nuit étoilée de Van Gogh est jubilatoire. Elle donne envie de revisiter certaines œuvres d’art « en immersion » ! L’album montre aussi comment l’art et l’imaginaire peuvent se nourrir mutuellement – avec d’une part ces tableaux qui font rêver et inspirent la petite fille, d’autre part ce mur des baleines à la fin nourri des balades et rêves partagés par les deux enfants.

Leslivresdavril. – C’est très beau ce plongeon en effet. Ce passage de voyage rêvé est somptueux. On a l’impression de se déplacer à la fois dans des tableaux de Van Gogh, dans les souvenirs de l’héroïne et dans ses rêves, c’est très étonnant et remarquablement bien fait. Au passage, je trouve assez révélateur que l’appartement de la famille soit placé sous le patronat de Magritte avec Les amants et Le fils de l’homme alors que le grand-père a visiblement transmis son amour pour Van Gogh à sa petite fille.
Pour moi l’auteur oppose clairement les deux, qu’en pensez-vous ?

Colette. – J’imagine que l’auteur a voulu suggérer un parallèle entre l’histoire de sa jeune héroïne et les œuvres d’art qui jalonnent le récit. Je remarque que les tableaux de Magritte caractérisent la première partie du récit, ils ornent les murs de la maison. Pour moi, ils sont étroitement associés aux parents. Le premier tableau de Van Gogh apparaît dans la chambre de notre jeune héroïne juste après l’annonce de la mort de son grand-père. On voit une reproduction de La nuit étoilée sur le mur de sa chambre, au dessus de son bureau accompagné d’autres miniatures qui doivent être les oeuvres de la narratrice elle-même. Elle regarde par la fenêtre. Et c’est là qu’elle voit le garçon pour la première fois. Il me semble que La nuit étoilée est une peinture que Van Gogh a réalisée quand il était à l’asile à Saint-Rémy de Provence : c’est le paysage qu’il imaginait depuis la fenêtre de sa chambre. S’il y a un lien entre ce tableau et l’histoire de notre narratrice, c’est peut-être ce lien de la maladie mentale, car à la fin de l’échappée belle, c’est dans une chambre d’hôpital que nous la retrouvons, entourée de sa mère et de son père, La nuit étoilée surplombant le lit où nous la retrouvons transfusée. Finalement, cette histoire ne serait-elle pas celle d’une solitude que le deuil a transformé, sonnant le glas de la rationalité de cette enfant livrée à l’insondable profondeur de la tristesse ?

Leslivresdavril. – On n’a pas encore discuté de l’histoire, mais les détails disséminés dans les illustrations sont tellement intrigants ! J’ai l’impression que selon le type d’éléments auxquels on choisit de faire attention on obtient des indices différents.
On a parlé de la peinture mais il y a aussi les insectes et les animaux, et cet espèce de dragon qui se balade sur différentes pages. Vous avez des théories à son sujet ?

Pépita. – Tu as raison de le souligner Lucie, il y a tant à voir dans la lecture d’images dans cet album ! A chaque lecture, on en découvre des nouvelles. Les animaux et insectes renvoient à l’imaginaire foisonnant des enfants dans lequel ils se réfugient (et j’y place le dragon) et ces tableaux ne sont pas placés au hasard, tu as raison.

Liraloin. – Concernant le dragon, j’ai une p’tite idée. Il apparaît pour la première fois lorsque la petite fille se met en colère, elle se transforme pour aider le garçon. D’ailleurs c’est comme ça qu’ils « s’approchent ». Puis le dragon réapparaît juste avant qu’ils ne décident de quitter la ville : il n’y a pas de place pour eux, pour des rêveurs comme eux. Enfin il apparaît une dernière fois matérialisé dans l’ancienne chambre de la petite fille chez le grand-père. Le dragon est dompté, place à cette sérénité entre eux et chez la petite fille surtout.

Leslivresdavril. – Je suis tout à fait d’accord avec ton analyse du dragon Frédérique. J’ai pensé exactement la même chose. Mais en fait, pour moi il apparaît un peu plus tôt : on voit aussi un bout de queue par la fenêtre de la montée d’escalier alors qu’elle rentre chez elle après l’altercation dans les toilettes. C’est un peu comme si la colère montait mais que cette petite fille n’avait pas l’autorisation d’exprimer ses sentiments chez elle (la communication est absente, d’où Magritte) et qu’elle la chassait. Sauf qu’un jour, en effet, cette colère ne peut plus être contenue.
Ce voyage enchanteur et fondateur, est-il réel ou imaginaire à votre avis ?

Colette. – Voilà une question déchirante ! Mon cœur aime à voir dans ce fabuleux voyage et dans cette fabuleuse amitié une escapade réelle, un moment hors du temps, une parenthèse enchantée comme on peut parfois en connaître dans une vie. Mais ma raison me murmure qu’il faut se rendre à l’évidence : notre jeune héroïne s’est réfugiée dans l’imaginaire pour échapper au deuil, à la solitude et à l’incompréhension de sa famille. Ce que j’ai particulièrement aimé dans cette échappée belle, c’est que l’image envahisse la page au point d’en exclure les mots, j’aime bien cette idée, moi qui crois pourtant tellement au pouvoir de mots. Ce passage me rappelle les rêves que je fais parfois et qu’aucun mot ne peut traduire, si bien que je n’en garde que quelques impressions que je ne peux partager avec personne.

Pépita. – Je pense que ce voyage est réel. Avant lui, cette petite fille se réfugiait dans l’imaginaire, comme le dit Colette, pour supporter le deuil et sa solitude. Comme je me reconnais là-dedans ! Et puis cette rencontre avec une autre solitude qui vont se réunir pour partager du beau et du sensible. C’est réel car cela lui permet d’accepter. La construction de cet album peut paraître déroutante mais en fait, il faut juste lâcher prise.

Liraloin. – Dès que cet énorme soleil apparaît, il y a encore un changement. La barque est vide, la complicité s’est envolée, les enfants n’y sont plus. Soudain une belle double page avec cette baleine au milieu du bleu de l’océan qui me fait penser au garçon, lui qui aime tant les poissons. Quelle transition impeccable vers cette belle quadruple page s’ouvrant devant nous : que des portraits de cétacés et celui de la fille au milieu – lumineuse et souriante. Pas étonnant qu’elle soit là assise sur le parapet fixant la mer. Cette rencontre a changé sa vie à tout jamais. Oui « cette fois, le petit chien ne s’est pas transformé en un chien géant. » Il faut s’assumer maintenant même si tu es différente des autres.
En conclusion je dirais que cet album est bouleversant, dès les premières pages j’étais en larmes car durant mon enfance je me suis souvent « cachée » et les illustrations sont fortes, remuantes. Ici, le fait qu’elle rencontre le garçon juste au moment où elle fait le deuil de son grand-père est extraordinaire. Ensemble, ils se ressemblent et se complètent. Une lecture commune pleine d’émotion.

Leslivresdavril. – Je vois plusieurs étapes dans cette fin. La petite fille est évidemment triste d’avoir perdu son ami, son magicien. Mais pour moi il lui a tout de même permis de faire pousser la graine qu’avait plantée son grand-père, à savoir la capacité d’émerveillement. La page où elle est seule face à la mer, c’est vraiment ça pour moi. Elle a appris à prêter attention et se nourrir de la beauté du monde qui l’entoure. Et d’une manière ou d’une autre, soit parce qu’elle a été tellement triste que ses parents ont été forcés d’y prêter attention, soit parce que son ouverture au réel a permis de créer un lien avec eux, elle a aussi réussi à réparer quelque chose dans sa relation avec ses parents. Alors qu’ils semblent ne jamais lui avoir réellement prêté attention, on la retrouve en train de regarder tomber la neige en compagnie de sa maman.
Arrive le petit chien, et il lui suffit tel qu’il est. Elle sait maintenant profiter de ce qu’elle a, sans avoir à se réfugier systématiquement dans son imagination. Elle a grandi, a appris à gérer ses émotions, mais a gardé la magie de la beauté à laquelle sont si sensibles les enfants. Elle admire aussi bien un arbre en fleurs (qui fait d’ailleurs singulièrement penser à L’amandier en fleur de Van Gogh) qu’une toile (la fameuse Nuit étoilée) dans un musée.
La phrase « Quand le jour se lève, ta peine apaisée, garde en mémoire les ténèbres qui n’étaient pas sans beauté » qui est en quatrième de couverture dit ce cheminement douloureux mais nécessaire, qui à mon avis correspond plus à l’ancrage dans le réel qu’au passage à l’âge adulte.

Colette. – Une fois cet album intense terminé, qu’est-ce qui reste imprimé en vous ?

Liraloin. – Ce qui reste imprimé en moi c’est l’étrange vide que peut ressentir la petite fille et l’incompréhension que peut susciter le petit garçon, mais aussi cette belle complicité et une amitié fugace qui les marquera à jamais.

Leslivresdavril. – C’est étrange, je n’ai pas vraiment eu l’impression que cette lecture était « terminée » en refermant cet album. Cela ne m’arrive pas souvent mais j’y suis retournée, souvent, et je l’ai beaucoup fait lire autour de moi. Le cheminement est tellement foisonnant, la fin si ouverte… En fait cette lecture m’a poursuivie longtemps, mais je ne saurais pas expliquer ce qui est resté imprimé. C’est plus de l’ordre des sensations, difficile à exprimer. C’est à la fois rare et très étonnant.

Pépita.- Ma dernière impression ? Comme une envie d’y retourner encore et encore… Mais en laissant un peu de temps pour laisser les émotions continuer à m’envahir.

Isabelle. – De mon côté, je l’ai lu avec mes garçons et nos ressentis n’ont peut-être jamais été aussi différents. Pour ma part, j’ai été émue par la disparition du garçon, mais j’ai perçu la fin comme apaisante : la petite fille a grandi, elle n’a plus autant besoin de se réfugier dans des mondes imaginaires… Mon fils cadet, dix ans, a trouvé la fin insupportablement triste, j’étais stupéfaite. Son frère de onze ans et demi, lui, restait marqué par la beauté des pages parcourues.

Leslivresdavril. Je vois ce que tu veux dire Isabelle. Je pense que cette fin ouverte laisse la place au lecteur d’y projeter ses ressentis et son vécu.
On l’a lu tous les trois et aucun ne l’a pas interprété de la même manière.
C’est aussi ce qui fait l’intérêt de cette œuvre : elle est source d’interprétations et de discussions !

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Et c’est ce dont notre lecture témoigne ! Et on espère que dès que vous aurez plongé dans La Nuit étoilée, comme nous, comme la jeune héroïne aux longs cheveux noirs, vous en ressortirez changé.e.s !

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