La blogosphère a fêté sa journée mondiale le samedi 31 août dernier.
Selon son parcours, ses motivations, le temps dont il dispose, tout blogueur ou blogueuse qui se lance dans l’aventure de la blogosphère découvre très rapidement un monde un peu « à part », avec ses codes, son langage, ses habitudes, mais finalement pas plus ni moins que n’importe quel microcosme.
A l’Ombre du Grand Arbre étant un blog collectif réunissant des blogs aux identités différentes mais complémentaires, nous avons donc eu envie de décrypter les us et coutumes de cette blogosphère que nous côtoyons quotidiennement, à travers ce débat.
PAL, BAL,SWAP, TAG, SP, …et j’en passe ! Un jargon propre aux blogueurs…
Alors, c’est parti, décryptons !
Pépita : Le monde des blogueurs s’invente lui aussi son jargon. Comme si, pour appartenir à un groupe, il fallait absolument se créer une identité langagière. Nous sommes tous sur A l’ombre du grand arbre de plus ou moins jeunes blogueurs. Avant de répertorier et décrypter les sigles les plus utilisés, amusons-nous à revenir en arrière. Quand vous avez commencé à vous intéresser à la blogosphère, quelles ont été vos premières réactions face à ces termes ? Rejet, amusement, appropriation ?
Drawoua : SP. Service de presse est un terme que je connaissais étant auparavant journaliste. La PAL, Pile à Lire, aussi, mon conjoint étant un lecteur de polars, membre actif d’un forum spécifique, j’avais assimilé et digéré ce terme avant de me lancer dans la création de Maman Baobab. Mon blog a un an et demi, et j’ai appris d’autres termes au fur et à mesure, en demandant leur signification aux autres blogueurs le plus souvent. Ce sont effectivement des codes liés à une communauté à laquelle il est bon d’appartenir pour comprendre le fonctionnement, entretenir le réseau, le développer et faire de nouvelles rencontres. Vous remarquerez que j’ai directement expliqué les termes que j’ai utilisés car autant le côté ludique de l’utilisation de ce vocabulaire ne me dérange pas, pour être ce qu’il est, la codification qui donne appartenance à une communauté, autant je ne supporte pas ne pas les expliquer aux néophytes. ALODGA, A l’Ombre du Grand Arbre : nous sommes les premiers à utiliser et à créer du jargon, nous aussi ! Et en même temps les utilise-t-on réellement sur nos blogs sans les expliquer ? Je ne crois pas.
Carole : J’ai déboulé dans la blogosphère il y a deux ans, et avec mon blog j’ai appris le jargon et WordPress simultanément. J’ai demandé parfois quand je ne comprenais pas, j’ai réfléchi aussi ! En ce qui concerne les termes, je ne les utilise pas dans mes chroniques, je les réserve aux réseaux sociaux et à notre forum pour aller plus vite ( c’est avec vous que j’ai découvert le SWAP par exemple ). Mais je suis encore débutante, il y en a plein que je ne maîtrise pas encore. En revanche, je suis assez fière de mon ALOGDA POWER
Drawoua : Chère Carole, ta réponse est typique de ce qui n’appartient qu’à nous blogueurs alors que ce débat est destiné à être publié sur notre blog collaboratif à destination de personnes qui ne le sont pas forcément. ALODGA POWER, SWAP… Mais de quoi parles-tu ?
Carole : Je suis si déformée que ça ?! ALOGDA c’est l’abréviation d’ A l’Ombre Du Grand Arbre, POWER c’est le pouvoir en anglais, c’est une sorte de cri de ralliement pour nous ! Quant au SWAP, c’est l’échange de colis auquel nous avons participé il y a quelques mois. Pardon, je vais faire attention…
Drawoua : Excellent exercice, ou la preuve par l’exemple que nous vivons peut-être parfois dans un autre monde, hors IRL ! In Real Life !
Sophie : Quand j’ai commencé à véritablement me plonger dans la blogosphère, je ne connaissais aucun de ces termes. En revanche ils étaient proches de pratiques que j’avais déjà. Je pense par exemple à ces listes multiples de livres que nous aimons tant faire. Ma PAL et ma bibliothèque existaient , je les ai virtualisées grâce à la base de données Bibliomania du forum Livraddict. J’y ai ajouté la LAL ou wish-list, (livres à lire) et j’ai continué à noter chaque livre que je lisais sur mon fidèle tableur. Pour ce qui est des SP (exemplaire offert pour donner connaissance d’un livre en vue de sa promotion), j’en avais déjà entendu parlé pour les librairies et j’ai donc rapidement cerné ce terme dans la blogosphère.Tout cet apprentissage s’est fait en grande partie dans ma phase « la blogo c’est nouveau, la blogo c’est tout beau ! » que j’ai débuté sur Livraddict et pendant laquelle je me suis inscrite à de multiples challenges de lecture. Je ne les ai bien sûr pas tenu mais en revanche, ça m’a permis de connaître d’autres blogueurs et de voir toutes les relations complexes qui existaient dans cet univers virtuel.
Pépita : Justement, l’expression est lâchée : hors IRL ! La blogosphère me donne parfois cette impression…Quand j’ai commencé à bloguer il y a deux ans, j’étais à des années lumière de soupçonner tout cela ! Encore aujourd’hui, j’ai bien du mal à me familiariser avec tous ces codes langagiers et us et coutumes : PAL (pile à lire), LAL (Livres à lire) , TAG (sorte de questionnaire à thèmes le plus souvent, où le blogueur se cache un peu moins que derrière ses chroniques…ne pas confondre avec le tag comme mot-clé, (ça aussi les blogueurs s’en servent), SWAP (j’ai découvert avec les blogueurs d’A l’ombre du grand arbre), les challenges, les In My Mailbox (vous comprenez ?),etc… et j’en passe ! Le seul sigle que je connaissais, c’est SP pour Service de presse. C’est vous dire tout ce que j’ai dû ingurgiter Au début, je n’y ai pas prêté attention, trop occupée à me dépatouiller avec ma plateforme, ma page facebook, les images et leurs droits,…et puis mes billets ou chroniques ! Parce que le nerf de la guerre , c’est quand même ça et c’est très chronophage…Déjà, il faut lire les livres, (ah bon ! y en a qui chronique sans les lire ???) et on ne les chronique pas tous…Puis peu à peu, on se laisse rattraper par tout ce jargon, on participe un peu parce que être blogueur, ça crée des liens, certes virtuels, mais quand même, c’est source d’échanges. Pour ma part, je ne rejette donc pas mais j’utilise avec circonspection. Et puis, il faut vivre avec son temps, non ?
Sophie : C’est difficile de partager cet univers avec des gens qui en ignorent tout et je parle du virtuel en général, pas que de la blogosphère. Combien d’entre nous ont eu le droit aux remarques qui sous entendaient (ou non) qu’on ne faisait rien en étant sur l’ordinateur. Personnellement, j’ai du mal à faire comprendre à mes proches que j’aime ce que je fais avec mon blog, que je produis quelque chose, que je réfléchis, que j’analyse et même, si si, que j’ai des relations humaines. Ce que l’on fait avec A l’ombre du grand arbre le prouve. Quand on a connu les coulisses du blog, on comprend à quel point nous sommes venus avec nos expériences, notre caractère, nos envies avec toutes les conséquences que cela entrainent. Comme dans la vraie vie, quand un groupe se réunit dans une pièce, il faut des meneurs, des suiveurs, des gens plus calmes pour apaiser les plus animés…
Pépita l’a dit, il faut vivre avec son temps et le net en fait maintenant totalement partie. Ceux qui pensent que le net ce n’est que virtuel donc inexistant et inutile se trompent pour moi.
Bouma : Alors pour répondre à la question de Pépita, cela fait trois ans que mon blog existe, mais au moins le double que je vogue sur la blogosphère. J’en maîtrisais donc déjà le vocabulaire avant de lancer mon petit bout de bib. J’aime l’hypertexte, cliquer sur un lien, découvrir de nouveaux univers, de nouvelles écritures. On croit avoir fait le tour et finalement on se trompe. Car quand j’ai rejoint le collectif d’ALODGA (si en tant que lecteur de cet article vous n’avez pas encore compris ce sigle, recommencez depuis le début), je me suis rendue compte que je ne connaissais que deux ou trois de ses chroniqueurs… Parce que pour moi, bloguer, ce n’est pas réaliser une critique d’un livre mais en donner un avis… Parce que pour moi faire des challenges (un défi lecture sur une thématique en règle générale), participer à des échanges de commentaires, tisser des liens sur la toile (même virtuels) sont fondamentaux. Il n’y a pas de bons ou de mauvais blogueurs : ceux qui utilisent ou non le jargon, ceux qui font ou pas des swaps… mais il est vrai que nous appartenons à une communauté avec ses clans, ses rivalités, ses habitudes, ses joies et coups de gueule et aussi son jargon… Donc In My Mail Box (ou IMM pour Pépita), ce sont souvent des articles d’introduction qui présentent ce que le blogueur a reçu dans sa boîte aux lettres (ou BAL pour les intimes) tout simplement.
Alice : Je crois que mon premier MP ( message privé) quand je suis arrivée sur le forum était adressé a Draouwa pour lui demander ce que voulait dire SP. Rhoooo la lose !
En naviguant sur d’autres blogs, j’avais déduit BAL et PAL mais je suis assez d’accord pour dire que ce n’est pas clair pour tous les internautes et que cela rend le contenu souvent hermétique. C’est comme quand on cause de Dewey, Rameau, désherbage …. en bibliothèque à des néophytes. Forcément, c’est du charabia. Chaque « domaine » de connaissance, chaque profession a son vocabulaire qui crée ses propres frontières et sa spécificité. Il en est de même pour la blogosphère, c’est la pratique qui permet la compréhension.
Céline : Que pourrais-je ajouter ? Par chance, mon entrée dans la blogosphère a coïncidé avec mon adhésion à notre blog collectif. Parrainée par les anciens, j’ai eu droit à un cours accéléré de ses us et coutumes, jargon compris. Non, « SP » n’évoquait pas le parti socialiste flamand, « PAL » encore moins une célèbre marque de nourriture pour chiens ! A tous ces termes un peu barbares (je découvre à l’instant le fameux « IRL »), s’ajoutent parfois les quiproquos liés aux différences entre le français de France et le français de Belgique ! De quoi compliquer parfois les choses… Mais toute cette terminologie n’est finalement qu’un vernis ! Le plus important, c’est de ne pas oublier pourquoi on est là : pour partager une passion commune, la lecture !
Kik : Je souris, en vous écoutant expliquer tous les signes, abréviations de ce microcosme qu’est la blogosphère littéraire. Il a ses influences, ses habitudes. Je vous écoute, et je me dis que nous pourrions avoir ce genre de discussion autour d’un café, et que les voisins à la table d’à côté pourraient ne rien y comprendre.
Pour moi, tout a commencé sur internet, avec un RPG, dans lequel on fait du RP avec ses persos, à partir d’un BG commun. Comme quoi, chaque domaine a ses propres abréviations ! Lorsque j’ai arrêté de jouer, puis que je suis revenue plus tard avec un blog littéraire, il a fallu apprendre d’autres expressions. Mais je savais qu’il ne fallait pas avoir peur de ce monde qui pouvait paraître d’apparence hostile. Le vocabulaire appris, tout devient plus limpide.
Pépita : Ce début de débat a permis déjà de pas mal débroussailler…D’autres expressions ou sigles ou habitudes de blogueurs vous viennent-elles à l’esprit ? Lesquel(le)s vous plaisent ou vous agacent ? Selon vous, l’identité d’un blog peut-elle se construire indépendamment de ce jargon ou est-il difficile d’y échapper ? Comment le vivez-vous au quotidien en tant que blogueur ?
Sophie : Je suis une addict des listes donc PAL et LAL me comblent de joie… et un peu de désespoir aussi vu le nombre. Les SWAP, c’est très sympa, on se fait plaisir en faisant le colis et après en en recevant : que du bonheur ! Les SP, je serais mal placée pour ne pas les apprécier. Là encore de longs débats peuvent être menés (un blogueur est-il légitime pour demander des SP à un éditeur ?). Je ne suis pas fan des IMM, je ne vois pas trop l’intérêt. Les tags, j’aime bien mais je n’ai jamais rien d’intéressant à y mettre donc je participe très rarement. En tant que blogueuse, ce jargon ne me gêne pas. En revanche, je n’adhère pas à tout. Si chacun est libre de faire ce qu’il veut de son blog, je tiens à ce que le mien reste un blog d’avis.
Bouma : Sans que ce soit une obligation, j’ai trouvé ma place dans la blogosphère grâce à ce jargon. Le maîtriser et l’utiliser permet une communication plus aisée. Personnellement, je trouve que cela nous diffère des « critiques littéraires » à proprement parlé puisque comme le souligne Sophie, nous ne faisons que donner notre avis, même en recevant des services de presse.
Kik : Je ne vois pas d’autres sigles que tout ceux déjà cités. Aucun ne me plait, aucun ne me déplait. Ils doivent seulement être utilisés avec modération !
Un blog peut se construire sans sigle, ils peuvent être évités, « Pile à lire » à la place de PAL, ce n’est pas si long à écrire sur le clavier. Par contre, je pense que les concepts sont difficilement évitables, sauf en restant isolé du reste des autres blogueurs littéraires. On peut ne pas utiliser PAL, mais avoir envie de partager sa pile de livres à lire, ceux qui attendent au pied de la table de chevet. On peut résister aux initiales SWAP, mais après avoir sympathisé avec d’autres blogueurs sur des forums ou des réseaux sociaux, est-il possible de résister à l’envie de s’échanger des cadeaux ?
Céline : Ai vu récemment PAC (Pile à chroniquer)… L’emploi de ces termes ne me gêne pas a priori. Ce qui est gênant parfois, c’est l’excès et son corollaire : le fait qu’il enferme un peu cette communauté de blogueurs et l’empêche peut-être de s’ouvrir davantage vers l’extérieur ! Or, notre objectif n’est-il pas de partager avec le plus grand nombre plutôt que de vivre en vase clos ?
Pépita : Je ne dirai pas que ça m’agace les sigles et tout le reste, cela m’a surprise au début, et puis on s’habitue. Par contre, ce qui me gêne, c’est quand certains blogs ne sont construits que sur ça. Et oui, on peut très bien s’en passer. Par contre, comme dans tout groupe, en utilisant cette forme de communication, on est davantage reconnu.
Continuons : Recensement des sigles et tour d’horizon des habitudes bloguistiques étant terminés, abordons maintenant le fait de bloguer : quelles sont vos motivations affichées pour bloguer ? Et les autres ? Qu’est-ce que bloguer vous apporte ?
Kik : Partager des lectures, dans tous les sens. De moi vers les autres. Des autres pour moi. Me forcer à écrire mon avis sur les livres que je lis m’incite à me renseigner plus amplement sur l’auteur, à lire ce que les autres en disent. Et de fil en aiguille je fais en sorte d’être au courant des nouvelles sorties, des actualités des auteurs.
Sophie : Mon « objectif » rejoint celui de Kik. Tout d’abord, l’idée est de partager mes lectures avec d’autres. Ensuite, de m’aider à les retenir en écrivant et donc en poussant un peu ma réflexion sur les livres. Moi qui n’est pas une très bonne mémoire, ça m’aide bien.
Bouma : Tout comme mes camarades précédentes, mon blog est un mélange entre mon petit carnet de lectures (parce que j’ai une tête de passoire) et l’occasion d’échanger avec d’autres lecteurs, de mettre des mots sur un ressenti, de partager une passion.
Pépita : Pour moi, au début, c’était juste d’aller plus loin que mon carnet que j’avais fini par abandonner et du coup, je n’avais pas une mémoire écrite de mes lectures. Et puis, évidemment, le plaisir de partager avec d’autres, ce que je ressens encore plus depuis que je partage des lectures communes ou des sélections avec d’autres blogueurs comme vous. Je trouve ça génial ! Et quand je lis mes premières chroniques, j’ai maintenant envie de toutes les reprendre ! Un blog vous fait évoluer aussi dans les recherches sur les auteurs, les illustrateurs, les sorties, etc,…comme le dit Kik. ça entretient la curiosité. Et en ce qui me concerne, c’est mon évasion sur la littérature jeunesse qui me passionne. Mais…je pense aussi, et il faut être honnête, il y a aussi une part de narcissisme là-dedans, le besoin d’être lu…et c’est plus facile derrière un ordinateur !
Céline : Finalement, mon blog est un retour aux sources, aux marottes de l’enfance où j’attribuais à chacun de mes livres un code d’identification et rédigeais une petite fiche de lecture… Bien évidemment, avec l’âge et les nouvelles technologies, tout cela prend une autre dimension mais l’idée reste la même : laisser une trace de mes lectures. Et si ces petites bafouilles plaisent à d’autres, c’est encore mieux ! Au plaisir de la lecture du livre et de l’écriture du billet s’ajoute le bonheur du partage ! Et c’est plutôt addictif !
Alice : Totalement addict ! D’un œil surveiller les stats et le cumul des livres pas encore chroniqués et de l’autre alimenter la page FB ….. Le partage est chronophage mais tellement gratifiant !
Drawoua : J’ai commencé à faire ce blog quand j’ai radicalement changé de profession pour des raisons familiales. Je n’ai plus dans mon travail actuel ni le rapport à la lecture ni celui à l’écriture comme je l’avais auparavant quand j’étais journaliste. Il y avait donc à la base ce besoin d’écrire mais je me rends compte aussi qu’il y a ce besoin d’être lue. Certaines maisons d’édition m’ont suivie dans l’aventure avant publication du blog en me transmettant leurs nouveautés comme quand je parlais de leurs ouvrages dans les magazines pour lesquels je bossais, je pense à Gallimard Jeunesse, à Larousse, à Thierry Magnier. Mais mon blog n’est pas uniquement basé sur des chroniques de livres Jeunesse. Et mes chroniques ne ressemblent pas à celles que j’écrivais en presse écrite. Je retrouve aujourd’hui dans mon blog l’essentiel de ce que j’ai perdu en changeant d’orientation professionnelle.
Carole : J’ai commencé mon blog il y a 2 ans, le but étant de créer une communauté de gens qui s’intéressent à la littérature jeunesse. Et là j’ai découvert à quel point il y a des vrais passionnés ! Le plaisir de partager, de donner mon avis, de conseiller, de faire des thématiques et de relayer les actualités via les réseaux sociaux. En gros promouvoir cette littérature vivante et riche à mon humble niveau.
Pépita : Intéressantes ces réponses avec un point commun : le partage. Je rebondis néanmoins sur l’expression d’Alice : « totalement addict ». Pensez-vous qu’un blogueur puisse en quelque sorte devenir « esclave » de son blog ?
Sophie : Soyons honnête, je pense que oui et par extension d’internet et du petit réseau que l’on se créer. Tant que ça reste raisonnable, ça ne me gêne pas. Par exemple, j’ai pris l’habitude de publier une chronique par jour mais il peut m’arriver d’être en retard et de tomber sur un soir où j’ai la flemme et donc je laisse tomber pour une journée. Je ne vais pas me coucher à 3h du mat’ parce que j’ai pas fini une chronique ! Il faut aussi « s’autoriser » à déconnecter. Quelques jours sans écran de temps en temps, ça fait du bien et on revient plus motivé que jamais… Et puis ça permet de se souvenir que ça nous fait plaisir et que l’on a envie de continuer parce qu’on a encore beaucoup à partager.
Kik : En lisant les propos de Sophie, je ne peux rien dire de mieux. Je fonctionne selon le même principe. Quand j’ai envie je blogue, quand je n’ai pas le temps ou lorsque la flemme l’emporte, je déconnecte et je fais autre chose.
Bouma : Il a été un temps où je voulais absolument poster une chronique par jour. Et puis la vie en dehors de la blogosphère nous rattrape souvent, je me suis rendue compte que je ne lisais pas forcément les articles de blogs qui publiaient quotidiennement… alors j’ai levé le pied. Il ne faut pas que cela devienne une contrainte, au contraire il faudrait toujours rester dans le domaine du plaisir… sinon ça revient à avoir un autre travail, non rémunéré en plus !
Céline : Me sens assez proche du ressenti de Bouma. Je ne cours pas après les records, ne me retourne plus lorsque je perds un « fan » ou que les stats sont un peu moins favorables. Bloguer doit rester un plaisir, tout comme la lecture d’ailleurs ! Qui trop embrasse mal étreint comme on dit !
Carole : Je vous rejoins les filles, le mot d’ordre c’est plaisir !! Tout ceci demande du temps, entre lecture, digestion et recul, analyse, recherche parfois, et rédaction. Sans compter, le temps passé sur notre forum, et les lectures de vos billets aussi !
Pépita : Exactement ! Je ne me suis jamais posée la question du nombre de billets par semaine, c’est venu tout seul …et puis, c’est vrai que parfois certaines lectures, on n’arrive pas tout de suite à trouver les mots, que d’autres on ne les trouve pas du tout..Le but n’étant pas de chroniquer tout ce que je lis, pas le temps ! Mais de partager ce que j’ai envie quand j’en ai envie. Et de me nourrir des blogs des autres, ceux que j’aime suivre. C’est important de ne pas rester dans sa bulle.
Drawoua : Non clairement, je ne peux plus m’en passer. J’aime écrire, j’aime être lue, recevoir des mails, des commentaires, échanger, partager avec une petite part d’ego que je ne nie pas. Je ne suis pas esclave de mon blog, mais je ne peux pas m’en éloigner trop longtemps, sinon il pleure, je lui manque, il perd ses lecteurs… Je me rends compte en écrivant cette réponse : oh non ! Mon blog est esclave de moi !
Pépita : le mot de la fin ?
Sophie : Evidemment, je suis d’accord avec ce qui a été dit précédemment donc le mot de la fin c’est PLAISIR. On fait des listes, des IMM, swap et autres, on blogue quotidiennement ou non, tant que ça nous plait, c’est ce qui compte. Et si ça plaît à d’autres en plus, c’est le bonus qui fait plaisir.
Carole : Allez pour rester dans les sigles, pour moi ce sera PPP : passion, partage, plaisir ! Et aussi un ptit ALOGDA POWER
Alice : Bloguer ? C’est plus que j’en espérais. Je pensais juste faire un petit truc dans mon coin, pour mes proches, et cela prend une ampleur inespérée : complètement grisant !
Céline : Comme l’habit ne fait pas le moine, le jargon ne fait pas le blogueur ! Tous ces sigles et ces us et coutumes de la blogosphère ne sont que la partie visible de l’iceberg. Si en profondeur il n’y a pas un lecteur/une lectrice animé(e) du feu sacré, tout cela n’est alors que poudre aux yeux !
Drawoua : Mon blog ? C’est beaucoup de travail et d’endurance, beaucoup de plaisir et de reconnaissance…
Pépita : Pour moi, Méli-Mélo de livres, c’est mon évasion quotidienne, mon truc à moi. Je ne pensais pas du tout il y a deux ans vivre tout cela car même derrière son ordinateur, on en vit des rencontres, des partages ! Ce qui me plait aussi, c’est de mettre en valeur cette belle littérature jeunesse. Et je pense que tout blogueur a toujours en toutes circonstances son blog en tête, c’est un peu comme un « bébé » virtuel qu’il faut nourrir, faire grandir, faire évoluer pour se surprendre soi-même d’abord et partager avec d’autres ce plaisir d’écrire et d’être lu.
Drawoua : Absolument ! Et recevoir les mails des lecteurs, les messages laissés, ceux des auteurs et des illustrateurs avec lesquels on échange, les propositions et les discussions que l’on peut avoir avec les attachés, c’est un vrai plaisir également !
Bouma : Moi ce que j’aime par dessus tout, c’est pouvoir mettre un visage sur un blogueur. Quand on passe du virtuel au réel, quand on se dit « ah tient c’est toi ça ! »… parce qu’au final, la lecture reste aussi un moyen de rencontre pour passionnés, du moins pour moi c’est ce que représente la blogosphère littéraire.
Et vous, vous bloguez ?
Voici les liens des blogs qui ont participé à ce débat :
Alice-A lire aux pays des merveilles
Bouma-Un petit Bout de bib(liothèque)
Très sympa cet article. Je pense que de nombreux blogueurs(euses) vont s’y retrouver.
Mais, il est vrai que l’essentiel, lorsqu’on se lance dans l’aventure du blog c’est d’y prendre PLAISIR !
N’est-ce pas ? Lire pour le plaisir et le plaisir de lire ! 🙂
Article très intéressant et plein d’enthousiasme !
Merci ! et oui, on est comme ça à l’ombre de notre grand arbre…
J’adore!! Merci à vous tous/tes!! J’ai découvert vos blogs lorsque jai commencé à travailler en bibliothèque jeunesse (il y a 2 ans) avant je faisais aussi adulte (donc je connaissais d’autres blogs également). Je ne connaissais pas vraiment la littérature jeunesse et grâce à vos lectures, cela a permis d’éclairer mes lanternes. Vous êtes des sources d’inspiration et cela m’aide dans mes acquisitions. Au fur et à mesure du temps qui passe, j’apprends à vous connaître par vos lectures. J’ai bien sûr des préférences et en fonction de vos lectures, je sais vos goûts. Alors merci!! Peut-être qu’un jour, je passerai de votre côté, je ferai un blog mais pour le moment, je me contente de vous lire et de lire…Vive le ALODGA POWER!!Et bonne continuation!!
Merci beaucoup de nous suivre aussi régulièrement !
merci beaucoup Nathalie, ça fait drôlement plaisir !
C’est fou! J’ai commencé mon blog il y a peu de temps et je ne pensais pas qu’il y avait autant de termes à connaître! J’en ai vu certains au fil de mes pérégrinations sur les blogs, mais je ne connaissais pas leurs significations… Merci d’éclairer ma lanterne 🙂