Avec nos blogs on est amenés à discuter par mail, parfois a rencontrer voire à se lier d’amitié avec des auteurs, des illustrateurs ou des éditeurs. Est-ce que dans ces cas là vous restez objectifs face aux livres de ceux-ci ? Est-ce que vous osez critiquer ? Est-ce que vous vous sentez obligé de parler de tous leurs livres ?
Pépita (Méli-Mélo de livres) : Mon blog est jeune,je n’ai pas trop été confrontée à cela. De les avoir rencontré par le blog oui, pour certains, mais ils font tous (en tout cas bcp !) de la veille les auteurs maintenant sur ce qu’on dit de leurs livres sur la toile…J’avoue que ça peut aider pour organiser des rencontres (en médiathèque dans mon cas). Les critiquer ? et pourquoi pas si c’est constructif ? On a parfaitement le droit de ne pas avoir aimé un livre et le dire, même si l’auteur nous a envoyé un gentil commentaire sur un gentil billet ?^^mais se sentir obligé de parler de tous leurs livres, non.
Nathan (Le carnet de lecture de Nathan) : Me sentir obligé de parler de leurs livres … je ne sais pas trop de toutes façons je me sens obligé de parler de tous les livres que je lis !
Quant à la première question il est vrai que je suis très influençable. Quand je parle avec un auteur, je ne peux m’empêcher d’atténuer les points négatifs et d’amplifier les positifs. Un auteur avec qui je discute avec plaisir me donne envie de parler de son livre et de faire envie à mes lecteurs de l’acheter. En même temps il ne m’est jamais arrivé de ne pas aimer un livre écrit par un auteur avec qui j’avais déjà eu une conversation …
Céline (Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait LIVRESse) : Jusqu’à présent, les auteurs qui m’ont contactée après avoir lu mes critiques ont été eux aussi très constructifs, que mon avis soit positif ou négatif! Ces échanges, aussi cordiaux soient-ils, ne conditionnent cependant ni mes choix de lectures ni mes critiques ultérieures. On peut adorer un titre et détester tout autant le suivant! Par contre, je pense que je zapperais purement et simplement un auteur agressif!
Lucie (Un petit bout de Bib(bliothèque)) : Je crois que lorsqu’on est en contact direct avec un éditeur, un auteur ou un illustrateur, il y a le côté humain qui entre en compte. Et pour le coup, j’ai du mal à dire « publiquement » (car visible par tous) des choses négatives… Je m’auto-censure parfois de peur de blesser la personne.
Par contre, je prends moins de gants pour les gros éditeurs. Je lis leurs livres, les services de presse qu’ils m’envoient mais ne me privent pas de dire ce qui ne me plait pas.
Gabriel (La mare aux mots) : Je suis un peu comme toi Lucie, je m’autocensure aussi.
C’est une question qui compte beaucoup pour moi que cette question de rester objectif après avoir sympathisé avec les auteurs… Plusieurs fois j’ai eu le cas, des auteurs soit avec qui j’avais eu des conversations cordiales soit carrément qui étaient devenus des amis qui sortaient des livres que je n’aimais pas. Je suis toujours très mal avec ça et je me dis à chaque fois qu’on ne devrait pas sympathiser avec les gens qu’on critique (et je tente de plus en plus de ne pas le faire). Je pense que ça nous influence forcément. Il m’arrive de prendre des chemins détournés quand je parle du livre (ne pas dire que c’est bien mais ne pas dire que c’est nul non plus, rester neutre), il m’arrive aussi d’atténuer mon propos (dire que le livre n’est pas mon préféré de l’auteur ou dire que j’ai trouvé ça maladroit ou trop léger pour ne pas dire que j’ai trouvé ça mauvais). Il m’arrive aussi de décider de ne pas en parler et c’est parfois difficile quand on a reçu l’album par l’auteur lui même et souvent dédicacé…
Za (Le cabas de Za) : Ah ! La question du copinage…
Non, je ne chronique pas tous les livres des gens que je connais (je n’en connais pas des wagons non plus). Si je n’aime pas, je m’abstiens, et on en cause en privé. Par contre lorsque j’aime beaucoup le livre de quelqu’un que j’aime beaucoup, j’y vais franchement parce que, du coup, j’aime le livre doublement. Tout le monde suit ? Je peux même me fendre de teasers éhontés, parce que je crois en un album précis. Mais je ne fais pas mystère de mes amitiés, il suffit de jeter un œil aux commentaires. Il n’y a pas d’hypocrisie.
Hérisson (Délivrer des livres) : C’est toujours difficile quand le côté affectif entre en ligne de compte, j’ai l’avantage d’habiter un coin perdu à la campagne, loin de Paris, ce qui me prive de beaucoup de rencontre ! Sans rire j’essaye de reste objective, mais c’est toujours plus dur… dans ce cas là je n’hésite pas à ne pas parler du livre et à m’expliquer avec l’auteur en essayant de ne pas le froisser…
A suivre…
De mon côté, j’ai reçu une réponse positive de Maxime Chattam qui a vu sur sa page FB, une vidéo présentant Maléfices (http://www.youtube.com/watch?v=U_jbjB3-maI). Elle fut trouvée inventive et amusante.
Dans ce cas, c’est vrai que la vidéo présentait que du bien !
Je pense que si l’on a pas aimé un livre on est en droit de le dire tant qu’on peut le justifier et pas seulement dire « c’est de la m**de » commentaire que l’on trouve hélas parfois.
Chacun est en droit de dire ce qu’il pense. Après vis à vis d’une certaine autocensure, il est clair que descendre pour descendre est totalement ridicule. Il est nécessaire de pondérer ses propos!
A bon entendeur et lectorat^^
Ah, voilà une question très intéressante que je ne m’étais pourtant jamais posée.
Dans mon cas il faut dire qu’elle ne se pose pas, j’écris environ dix fois moins de billets que je le voudrais si j’avais plus de temps, je suis donc obligée de sélectionner très sévèrement…
Il faut aussi se demander pourquoi on fait un blog. J’ai commencé le mien parce que je passais mon temps à conseiller les même livres aux personnes qui me demandaient des conseils. Je me suis dis que comme ça, ils retrouveraient les références rapidement quand ils voudraient. Au départ c’était donc une espèce de liste de mes coups de coeur. Et puis j’ai eut envie de promouvoir une « autre » littérature jeunesse. Parce que ça me fait toujours un peu mal de voir des adultes très lecteurs, qui ont bon gout s’agissant de leur propres lectures, se tourner systématiquement vers petit ours brun dès qu’il s’agit de proposer un livre à un tout petit.
Il y a un tel décalage entre la production, riche, variée, passionnante, et les têtes de ventes (tête de gondoles aussi sans doute, ceci expliquant probablement cela)
Donc, parler de livres que je n’aime pas n’a pas vraiment de sens pour moi, je manque déjà de temps pour faire découvrir ceux qui j’aime.
J’aime beaucoup ce que tu dis.