Lettre de la valise de Chlop

Salut, c’est la valise de Chlop.

Je vous écris cette année, parce que j’ai envie de vous parler de livres, il me semble que c’est votre truc, à l’ombre du grand arbre, les livres, je me trompe?

Vous ne le saviez peut-être pas, mais certaines valises adorent les livres. Si, si. En tout cas moi, je suis une grande lectrice.

Il faut dire que je ne manque pas de livres, pendant toute l’année, Chlop m’utilise essentiellement pour trimballer des kilos d’albums pour son boulot.
C’est bien simple, quand j’ouvre la bouche, la plupart du temps, je ressemble à ça:

N’allez pas y voir une gourmandise excessive, non, je lis tous les livres que je transporte. Oui, parce que nous, les valises, on est un peu comme les tortues, on vit dans notre carapace. Ce n’est pas parce que vous ne voyez pas nos yeux qu’on n’en a pas. Les miens sont très performants, ils se glissent entre les pages pour déchiffrer les livres sans que personne ne s’en aperçoive.

Je me demande si Chlop sait que je lis les livres que je transporte. En tout cas, elle à la gentillesse de toujours prévoir certains classiques dont je ne me lasse pas (comme Quel radis dis donc par exemple, que je connais par cœur depuis bien longtemps mais que j’aime toujours relire) et des nouveaux que je découvre avec plaisir.

Tenez, il y a peu de temps, j’ai vu arriver Une super histoire de cow-boy. Je me demande bien ce qu’elle attend pour le chroniquer sur son blog celui là. C’est bien simple, c’est mon coup de cœur du moment. Le texte dit un truc, l’image dit autre chose. La première fois ça m’a déstabilisée mais ensuite j’ai trouvé ça très savoureux. Il faut dire que nous, les valises, on comprend très bien le second degrés et on n’est pas insensibles à l’humour.

Maintenant que les vacances arrivent, je vais devoir transporter maillots et serviettes de bain (pleins de sable au retour, berk), des tubas, des robes colorées et des sandalettes. Avouez que c’est beaucoup moins fun tout de même!

Mais je ne m’inquiète pas, je sais qu’il y aura toujours quelques lectures au milieu des chiffons. L’autre jour, j’ai entendu Chlop demander à sa mouflette « Il est bien? Tu me le prêteras quand tu l’auras fini? » Je sais qu’elle parle de livre. C’est comme ça que j’ai pu lire Oh boy, ou encore La déclaration.

Un été j’ai même eu la mythologie grecque en cent épisodes à porter pendant toutes les vacances, j’en lisais quelques chapitres par jour et, croyez-moi ou pas, mais je l’ai terminé avant le retour à la maison. Cet été, je ne serais pas étonnée de lire Swimming pool, la mouflette semble avoir beaucoup aimé. Et puis Chlop, l’autre jour elle a dit qu’elle avait super envie de lire The hate you give, à mon avis, dès qu’elle croise une librairie elle ressort avec.

          
Donc vous voyez, je ne suis pas à plaindre, je vais encore passer un bel été, même si je n’aime pas trop l’idée de voyager dans le coffre d’une voiture en compagnie de sacs de couchages (ceux là, ils n’ont aucune conversation, d’ailleurs c’est bien simple, ils ne savent pas lire, c’est tout juste si ils écoutent les histoires du soir que Chlop lit à sa cadette).

 

J’espère que de votre côté vous donnerez de beaux ouvrages à vos bagages, ils vous en seront reconnaissants. Et que vous passerez un bel été, bien entendu.

Signé: Valise A Roulette.

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