Merci beaucoup !
Ça me fait hyper plaisir, Colette, que tu aies envie de nous lire

Il faut bien reconnaître que ce n'est pas hyper grand public car au format académique (et l'essentiel de nos analyses sont des stats sur les problèmes dont parlent les programmes électoraux et sur les thèmes qui font ensuite vraiment l'objet de lois), mais je pense que nous aurons l'occasion d'en tirer des textes plus accessibles que je t'enverrai avec plaisir !
Mais en gros, nous montrons que les campagnes électorales comptent, et plus que ce que perçoivent la majorité des gens : une bonne part de ce qui est fait par les gouvernements est annoncé dans leur programme. Et nous regardons cinq pays avec des systèmes politiques hyper différents. Mais là où c'est vraiment intéressant d'après moi, c'est que les systèmes majoritaires comme celui que nous avons en France ou qu'on trouve en Angleterre, qui ont quand même de gros problèmes en termes de représentativité, sont justifiés en disant qu'il faut laisser aux élus les mains libres pour mener la politique pour laquelle ils ont été élus. Et bien, nous trouvons qu'en réalité, les gouvernements s'en tiennent beaucoup mieux à leur programme dans les démocraties plus "consensuelles" (Allemagne, Danemark, Italie), avec une scrutin proportionnel et plus de contre-pouvoirs. Notre explication est que les systèmes majoritaires certes laissent les mains libres à l'exécutif, mais limitent aussi la pression de l'opposition - et donc du public. Finalement, les gouvernants peuvent faire ce qu'ils veulent et n'ont pas vraiment la pression de respecter leurs engagements. Ils se sentent aussi beaucoup plus libres de faire passer des réformes non annoncées, comme par exemple la loi travail pendant le mandat de Hollande.