Lecture Commune : Revue Bonbek

 

Bonbek n°4 Monstres
Automne 2012

Monstres est le thème d’automne de la revue Bonbek ! En cette période d’Halloween,  Za, Gabriel, Bouma, Nathan et moi-même nous sommes penchés sur ce numéro et nous vous livrons notre avis.

Sophie Hérisson : Bonbek est une revue trimestrielle destinée aux enfants, pourtant son format est proche des albums, qu’en pensez-vous ?

Za : J’avoue avoir été bluffée par la couverture ! Couleur, graphisme, elle est assez parfaite. On aurait envie de l’afficher ! En librairie, elle attire l’œil et la curiosité. Avec cette revue luxueuse et soignée, on est, en effet, proche de l’album.

Nathan : La couverture, elle déchire ! Voilà mon premier avis sur cette revue ! Elle est simple, mais très efficace: sans fioriture avec un monstre pour attirer les enfants et en gros le nom Bonbek … un nouveau bien choisi puisque ce livre est un vrai bonbon à déguster !
Quant à son format, le fait qu’il soit proche de l’album le rend plus original, plus joli aussi et tout son contenu en fait selon moi une revue plus innovante et agréable qu’un simple magazine !

Za: Et c’est ce qui fait toute la différence entre revue et magazine. On est ici dans le chic, et c’est annoncé dès la couverture.

Gabriel : Assez bluffé par le format, le papier et la couverture également. Après… ça a un prix !

Bouma : Effectivement entre le format et la couverture, cette revue pourrait tout simplement passer pour un album… Les couleurs fluorescentes attirent l’œil des petits comme des grands. Seul le sommaire en quatrième de couverture nous rappelle qu’il s’agit d’une revue trimestrielle. Tout de fois le marketing fonctionne puisqu’on a tout de suite envie de l’ouvrir pour voir ce qu’il s’y cache.

 La couverture et le format sont donc attirant, mais une fois passée cette couverture, comment avez-vous appréhendé ce magazine ? Quelle a été votre première impression sur cette revue, après les premières pages lues ou feuilletées ? 

Gabriel : Moi en fait j’ai tendance à toujours lire dans l’ordre, donc j’ai tout lu dans l’ordre, sauf la grande histoire que j’ai gardée pour la fin. En fait d’emblée j’ai trouvé que ça faisait « classe » mais peut-être un peu trop…

Nathan : Personnellement j’ai pratiquement tout lu (en omettant les recettes ou activités manuelles, j’ai pas détaillé quoi) mais je n’ai pas feuilleté, j’ai lu dans l’ordre. J’ai commencé tout de suite et ce qui m’a en premier plu c’est le design de la première BD et du conte qui suit, …

Bouma : En fait, je l’ai lu comme un livre : du début à la fin de façon très linéaire. Je l’ai trouvé agréable à lire. La mise en page, l’agencement des rubriques et le sommaire… Tout est très travaillé, très design.

Za : Je l’ai lu dans le désordre le plus complet en gardant aussi la grande histoire pour la fin. J’avoue ne pas l’avoir terminée, d’ailleurs…

 

© Kerner

Parlons justement de cette grande histoire ! Za avoue ne pas l’avoir terminée… Qu’avez-vous pensé de « Beurk, j’adore » ?

Gabriel : Alors je n’ai pas été emballé par les illustrations, du coup j’y suis allé à reculons et j’avoue n’avoir pas réussi à rentrer dedans, je n’ai pas compris l’intérêt de l’histoire en fait, elle ne m’a pas du tout séduit.

Bouma :  Alors moi, j’ai bien aimé cette histoire. Ziglo, un petit monstre, nous explique sa vie sur K.333, une planète inconnue pour nous. Tout y est dégoutant (enfin pour nous car Ziglo nous trouve encore plus monstrueux que lui d’imaginer des enfants mangés par les ogres et autres…) et moi j’aime bien ces sujets ça me fait toujours sourire.
Vu le vocabulaire et la longueur de l’histoire, je dirais qu’elle s’adresse à des enfants à partir de 6/7 ans, quand ils commencent à démêler le vrai du faux. Les illustrations sont plus enfantines et ne m’ont franchement pas séduite non plus. Pour moi il y a un léger décalage avec la cible du texte car elles plairont plutôt à des enfants de l’âge de mon fils, 3/4 ans…

Gabriel : C’est peut-être ce décalage qui m’a fait ne pas rentrer dedans, moi je me suis dit que l’histoire était pour des 3-4 ans

Nathan : Moi j’ai bien aimé mais sans plus. Elle est très amusante et assez originale mais même pour une histoire pour enfants je ne l’ai pas trouvée passionnante … Par contre c’est une bonne idée de mêler le français et l’anglais !

Bouma : Justement, en ce qui me concerne je n’ai pas bien compris cette histoire d’anglais / français. Je croyais que ça concernerait toute la revue, pas seulement la grande histoire… Je suis un peu déçue, j’aurais aimé qu’ils aillent jusqu’au bout de leur idée.

Za : Le style du dessin ne m’a pas accrochée, ni le côté accumulation de l’histoire. En revanche, je trouve intéressante l’idée d’intégrer un long texte dans un magazine. Celui-ci est assez exigeant du point de vue du vocabulaire et ça aurait tendance à me plaire. Mais du coup, le texte en anglais est plutôt difficile. Pas facile de trouver un équilibre…

Gabriel : Comme Lucie je n’ai pas compris ce côté bilingue car il n’est pas sur le reste du magazine

Pour rebondir sur ce côté bilingue, il était jusqu’à présent en effet dans tout le magazine, dans ce numéro, il n’est plus que sur la grande histoire. Cela permet à mon goût une mise en page plus claire. 
Mais quelle utilisation de ce côté anglais, selon vous ? Pour ceux qui ont des enfants, leur avez-vous lu l’anglais ? Ont-ils commencé l’anglais à l’école ?

Za : Prenons un enfant lambda, sans lien particulier avec la langue anglaise, il a appris un peu d’anglais à l’école, principalement des notions de communication orale – pas d’écrit avant le CE2 – comme se présenter, compter… Pour lui, ce texte sera trop difficile. En revanche, dans l’idée de lui faire entendre de l’anglais – à condition qu’on n’ait pas un accent trop lamentable, c’est plutôt une bonne idée.

Nathan : Personnellement je n’ai pas d’enfant mais l’avis de Za me semble tout à fait juste … Mais l’enfant n’y comprendra rien, alors franchement est-ce qu’il va écouter, ne va-t-il pas décrocher au bout de quelques pages ?

Bouma : J’ai un fils à l’école maternelle, et malgré toute ma bonne volonté, je pense qu’il ne vaut mieux pas lui raconter l’histoire en anglais vu ma prononciation et mon accent. Si tu ne sais pas, abstiens-toi (comme on dit chez moi).

Gabriel : Ma fille est trop jeune, moi j’avais pensé que c’était pour rendre la revue internationale en fait.

Sophie Hérisson : Cet aspect international n’est effectivement plus à l’ordre du jour avec l’absence d’anglais dans la majorité du magazine.

© Fabrice Houdry

Parlons maintenant des activités : coloriage, cuisine, découpage, dessin… les propositions sont nombreuses et variées. Elles font cela moi tout l’intérêt de ce magazine, êtes-vous d’accord ?

Gabriel : Oui j’ai trouvé que c’était super intéressant toutes les choses proposées. La cuisine notamment c’est original, et les recettes sont sympas. Les ombres chinoises par Antoine Guilloppé, j’ai vraiment adoré également.

Nathan : Bah moi je n’en ai faite aucune mais j’ai trouvé l’idée bonne ! Les enfants, en plus de lire, peuvent s’amuser dans plein de domaines différents et les activités manuelles sont encore plus appréciables au vu de la qualité de la revue !

Za : J’adore le coloriage triple page de la fin ! J’en ai les crayolas qui démangent !
La proposition de dessin de monstre avec les mains ou les pieds comme incitateur est très maligne. La présentation des recettes est à mourir de rire. On a fait les Spaghetôlesboules à la maison : succès et rigolade assurés. Ces activités sont vraiment le plus du magazine. Une mise en page et des photos parfaites, tout donne envie de passer à l’action. Le méli-mélo de monstres de Seb Niark est très réussi, tout comme le théâtre d’ombre d’Antoine Guillopé.
Mais c’est là que le bémol se pointe, sournois.
Bonbek est beau, on l’a dit. Beau, classieux et assez… onéreux, dirons-nous. Je ne me vois pas le découper. Rien que d’écrire ce verbe, je frissonne d’horreur. Imaginez le carnage. C’est comme pour le coloriage de la fin : crayolas, certes mais sur une copie de la page.

Nathan : Oui moi non plus ! Quant au coloriage final … Si je n’avais pas mille chose à faire je retrouverais mon âme d’enfant tout de suite !

Bouma :  J’aurais adoré faire la recette avec mes enfants mais il ne sont malheureusement pas encore assez grand. Quand au reste des activités, je pense effectivement qu’elles y sont pour beaucoup dans l’attrait de la revue. On sent la volonté d’innover, de se démarquer des autres.

Sophie Hérisson : Les activités ont donc fait l’unanimité mais comme Za le souligne, le prix de la revue, qui la rapproche là encore d’un livre, n’incite pas forcément les parents à laisser écrire dessus. Paradoxe de cette revue qui se retrouve à de nombreux niveaux. Celui de la langue mais aussi celui de l’âge et du rapport texte/image.


© Rémi Tricot

Nous avons parlé de la grande histoire mais que diriez-vous des deux autres histoires de la revue : la bande dessinée Maurice (voir ci-dessus), de Rémy Tricot ainsi que Maman, l’histoire sans texte d’Antoine Guillopé ?

Gabriel :  Je ne vais pas être objectif car je suis fan du travail d’Antoine Guilloppé ! J’ai adoré l’histoire Maman ! donc. La BD Maurice m’a vraiment plu, c’est drôle et original. Par contre pour moi, une revue est une revue et je n’aurai aucun complexe à laisser mon enfant dessiner dessus, c’est fait pour. Les livres à colorier de L’école des loisirs qui sont vraiment des livres, j’ai plus de mal, j’attends que ma fille soit assez grande, qu’elle ne fasse pas n’importe quoi. Mais là pour moi ça reste une revue

Za : J’aime beaucoup le monstre de Rémy Tricot. On aurait envie de le retrouver ailleurs, d’en avoir davantage. Comme Gabriel, je suis fan de Guilloppé et c’est sa présence qui avait éveillé ma curiosité pour cette revue. Son histoire est drôle, rapide, efficace. J’aime beaucoup l’atmosphère étrange de cette forêt, envahie d’yeux qui vous observent.

Gabriel : Oui d’ailleurs moi aussi j’ai été un peu frustré de ne trouver ce Maurice que dans le dos de couverture.

Nathan : Pour l’histoire Maman ! je l’ai trouvé tout simplement sublime ! Pas de textes mais de très jolies illustrations, elle a comblé mon âme d’enfant !

Bouma : Comme les autres, je suis une fan de Guilloppé et je trouve ça bien d’avoir une personne plus connue. Ça donne aussi plus de poids à la revue.

 Le prix d’une revue est liée à son contenu, sa qualité mais est aussi généralement inversement proportionnelle au nombre de pages de publicité. Bonbek coûte 12€, un prix qui s’explique par sa qualité, est-ce pour autant synonyme d’absence totale de publicité ?

Za : Eh bien justement pas. La publicité ne saute pas aux yeux, en revanche. Pas de grand placard pour jouets ou autre barre chocolatée, non, c’est plus discret. Les monstres à habiller à la page 14 le seront par de jolies photos à découper de vêtements d’une certaine marque… Quant à la jolie chambre d’Emma, le jeu des 9 erreurs, chaque objet la composant avec soin est détaillé à la page suivante, accompagné de l’adresse du site adéquat. C’est discret, mais c’est là. Si je peux me permettre, cette rubrique déco m’a un peu agacée d’ailleurs. Très chic, très fashion, et la demoiselle qui fait la tronche, avec un air de dire « non mais qu’est-ce que vous faites là ? » Cette rubrique n’était vraiment pas nécessaire…

Gabriel : … on attaque le sujet qui fâche ! Une revue comme Cram Cram avec un beau papier et sans aucune publicité est à 5,90€… Alors ok c’est moins épais etc mais quand même ! Sincèrement je trouve assez fou de payer une revue 12€ et d’y trouver de la publicité ! Soit on prend le parti de faire une revue de qualité et chère (car 12€ c’est cher) et sans pub, soit on met de la pub et on baisse le prix. Mais là… De plus le côté sournois des publicités m’a vraiment dérangé… On peut se dire bien sûr que c’est pas plus mal de les cacher un peu comme ça mais moi j’y vois surtout une façon de les faire passer encore plus sournoisement… Sincèrement ça m’a vraiment dérangé…

Bouma : Eh bien moi je n’ai pas vu cette publicité. Je dois être un peu naïve car je n’y avais pas franchement porté attention. Mais maintenant que vous me le dites, en effet elle est bien là mais cachée. A la lecture de la revue, je n’avais pas compris l’intérêt de cette rubrique « déco », maintenant je comprends mieux.

Nathan : Pour la publicité, je suis plutôt comme Za et Bouma, je n’ai pas vraiment fait attention. J’ai aussi trouvé ça bien placé et que ça se glissait bien dans la rubrique déco & mode, qui devenait ludique !

Gabriel : Donc on est d’accord c’est sournois.

Le thème de ce numéro d’automne de Bonbek, les monstres, est totalement d’actualité. Qu’avez vous pensé de ce thème, et finalement de la revue en général ?

Gabriel :  Sur le thème rien à dire ! Sur la revue en général disons plutôt satisfait sauf sur le prix pour un magazine contenant, en plus, des publicités (à ce prix là on peux acheter un album jeunesse genre dans les Petit Gautier ou les petits formats de l’école des loisirs + un cahier de loisir créatifs…)

Za : Je reconnais que beaucoup de gens doivent réfléchir avant de débourser 11.95€ pour une revue. Mais c’est le problème de toutes les publication périodiques destinées aux enfants. Regardez le prix des abonnement aux magazine classiques du style Pomme d’Api, c’est également onéreux.
Le thème des monstres est inépuisable et je l’aime beaucoup : aucune limite à l’imagination ! Il y a dans cette revue, un vrai souci de qualité graphique, d’originalité. J’y ai découvert le travail de Seb Niark, et rien que pour ça, merci Bonbek !

Bouma :  Le thème des monstres tombe pile poil dans la période d’Halloween, de quoi donner des idées pour occuper les petites têtes blondes pendant les vacances. La revue me laisse une très bonne impression. Sans m’abonner je pense que je regardais les prochains numéros en fonction des thèmes explorés.

Nathan :  Je suis plutôt satisfait il y a en effet une grande qualité graphique et « physique ». Les activités et histoires proposées sont diverses et j’adresse mon coup de cœur à Maman !

Pour conclure cette lecture commune, nous vous proposons quelques liens :

Tout d’abord le lien du site Bonbek, dont le graphisme illustre bien la revue.
Za nous propose le site de Seb Niark http://www.niark1.com/ illustrateur de la couverture de ce numéro de Bonbek, ainsi que de certaines activités.
Gabriel et Za nous parlent de Cram-Cram, revue jeunesse très appréciée en école, dont le dernier numéro est présenté ici par Gabriel.
Enfin Bouma nous fait part d’un autre avis sur ce numéro de Bonbek, publié par Bodoï, de quoi compléter notre article !

Merci à tous les quatre de m’avoir accompagnée dans cette lecture commune!

 A vous de découvrir Bonbek et de venir nous donner votre avis!

3 réflexions sur « Lecture Commune : Revue Bonbek »

  1. Ping : On ne fait pas n’importe quoi ! – La mare aux mots

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