vintage (première partie)

Les lecteurs du Grand arbre ont été enfants – si, je vous assure ! Certains sont encore jeunes, d’ailleurs. Et tous ont gardé au fond de leur bibliothèque, un album, un roman, un trésor, une lecture qui a accompagné leur enfance…

 Carole – 3 étoiles

En grande section de maternelle, j’ai eu le bonheur d’avoir une institutrice comme on devrait en rencontrer au moins une dans sa scolarité : celle qui vous fait aimer l’école, aimer apprendre et qui vous transmet sa passion. C’est elle qui m’a fait fait découvrir Max et les Maximonstres. Elle nous l’a lu des dizaines de fois, et moi je rêvais d’aller sur cette île avec ses fabuleux habitants. J’avais peur et en même temps ça m’attirait. Cette institutrice m’a donné le goût de la lecture, j’ai d’ailleurs appris à lire cette année-là. Et cerise sur le gâteau : c’est ma grand-mère adorée qui m’a offert le livre cette même année, c’est avec elle que je suis définitivement tombée dans les livres. Je l’ai toujours dans ma bibliothèque, je l’ai lu à d’autres enfants, je l’ai offert à certains. Feuilleter aujourd’hui cet album mythique, c’est retomber en enfance, c’est re-sentir cette chaleur à l’intérieur transmise par les passions, et c’est pour moi rendre hommage avec beaucoup de tendresse à ces 2 femmes qui ont tellement compté dans ma vie…

Dorota – Les livres de Dorot’

L’histoire est celle de deux jeunes filles, qui viennent des milieux très différents.   Wanda vit dans une grande maison avec ses parents et une femme de ménage, mais elle se sent seule. Les parents, occupés toute la journée n’ont pas le temps de s’occuper d’elle. Un jour, dans la vie bien réglée de Wanda, entre Bronia, une orpheline joyeuse, directe et un peu enrobée (d’ou son surnom, Muffin – c’est également la traduction du titre en polonais). Muffin est sa cousine, et désormais elle va habiter avec eux. La vie de Wanda est bousculée de fond en comble, mais cet air frais venu tout droit de la campagne va lui faire le plus grand bien ! Bronia sera rejetée au début, mais ensuite, c’est elle qui assumera toutes les bêtises et se fera  gronder par la femme de ménage-nounou. Une histoire touchante, naïve, qui finit bien (on est dans la lignée de la Petite maison dans la prairie) et qui me fait pleurer à chaque fois (comme La petite maison dans la prairie… Eh oui, je suis irrécupérable)…

Pépita – Méli-mélo de livres

Lorsque je l’ai retrouvé, il y a quelque temps, au fin fond d’un carton chez mes parents, je l’ai tout de suite reconnu… Je l’ai ouvert… J’ai commencé à le relire et je suis redevenue la petit fille de CE2 que j’étais alors (c’est écrit dedans sur une étiquette d’écolier bien jaunie)… À l’époque, on recevait à chaque fin d’année un livre et celui-là a longtemps été mon préféré. Fanette est une ânesse maltraitée mais un jour, elle est recueillie dans une famille où plein d’animaux vivent heureux et bien soignés. Une véritable arche de Noé ! Il se dégage de cette histoire une telle gaieté ! J’ai réparé ce livre, couvert et je l’ai donné à mes filles qui elles aussi le lisent et le relisent avec plaisir. J’espère que sa transmission continuera.

Histoires de Fanette : la petite ânesse grise

Texte de F. Huc et Illustrations de M. Paulin, éditions BIAS, 1970

Céline B – Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait LIVREsse

Lorsque Za a lancé cette idée « album vintage », j’ai directement pensé aux Martine mais, en fouillant dans mes trésors d’enfance, je suis retombée sur les quelques albums encore en ma possession de la série Petite abeille, livres que ma maman me lisait le soir avant de dormir… Je devais avoir 3-4 ans. Il s’agit d’une série publiée par Dupuis avec la collaboration de l’unique chaine de télévision belge de l’époque, la RTB. Le titre Petite abeille est maman est sorti en 1972, c’est le 12e numéro. C’est celui qui m’a le plus marquée car lié à l’arrivée de mon petit frère… Le texte est de Tamara Danblon et les dessins de Pili Mandelbaum. En fait de dessins, ce sont plutôt des collages avec des petits bouts de tissu, de laine, etc… Je me souviens de mes efforts plus ou moins fructueux pour reproduire les personnages avec tout ce qui me tombait sous la main… Chaque titre était l’occasion aussi d’aborder un thème de psychologie. Ici, les problèmes entre frère et sœur ! Les parents retrouvaient à la fin de l’album un texte d’une psychologue sur le sujet. Cette série a vieilli, c’est certain, mais évoque de merveilleux souvenirs d’enfance!

Bouma – Un petit bout de Bib(liothèque)

Voici LE livre de mon enfance par excellence. Il ne m’appartenait pas à la base mais mon cousin de dix ans mon aîné me l’a gentiment offert quand il a vu que je ne pouvais m’en séparer. Il s’agit de l’histoire d’une famille ours : le papa, la maman, onze filles aux prénoms en -ine (Marine, Sabine, Céline…) et du dernier petit ourson Benjamin. Celui-ci ne veut pas dormir. Pourquoi hiberner quand on peut faire encore tant de choses ? Sa famille va donc remettre le nez dehors le temps d’une journée qui s’avère être la veille de Noël.
Ce que j’ai toujours aimé dans ce livre c’est la personnalité différente créée pour chaque ourson, et il y en a tellement. Je m’amusais donc à suivre l’un ou l’autre en fonction de mes lectures, voire à relire le livre plusieurs fois de suite (je n’exagérerais même pas en disant 14). Et puis vous avez vu ces trombines… Impossible de ne pas craquer. Maintenant j’y fais très attention et ne laisse sûrement pas mes petits bouts y toucher. C’est une relique sacrée !

Quatorze ours en hiver
une histoire d’Evelyn Scott illustré par Virginia Parsons
éditions des deux coqs d’or, 1974

 (à suivre)

6 réflexions sur « vintage (première partie) »

  1. Quel joli billet plein de tendresse, de gorge qui se serre d’émotion et de sourire (niais) nostalgique. Oh la la merci à vous pour le voyage vers le passé <3 Faudra y mettre Pezzi dans un prochain billet <3
    Biz

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