Nos coups de cœur de janvier

Quels ont été les premiers coups de cœur de l’année du Grand arbre ?
C’est ce que nous vous proposons de découvrir dans cet article, et force est de constater que la grisaille nous a orientées vers des œuvres lumineuses et/ou porteuses d’espoir !

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Pour Linda, c’est un classique illustré qui a marqué le mois de janvier. La lecture à voix haute des aventures de Arsène Lupin, fut un moment jouissif partagé avec sa demoiselle qui s’est régalée de la finesse d’esprit et des manières courtoises et ironiques de ce Gentleman Cambrioleur. Le texte est par ailleurs rendu plus immersif par les sublimes aquarelles de Vincent Mallié qui viennent illustrer ces nouvelles avec brio.

Arsène Lupin – Gentleman Cambrioleur de Maurice Leblanc, illustré par Vincent Mallié, Margot, 2021.

Son avis complet est à lire ICI.

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Pour Liraloin c’est le trait et l’écriture de Gaya Wisniewski qui a retenu toute son attention. Un album inspirant !

Aleksander vit dans une immense ville où il a oublié ses rêves d’enfant : « Combien de temps vas-tu encore faire semblant ? » lui crie Ours. Ours est un animal qu’Aleksander dessinait lorsqu’il se promettait de réaliser ses désirs de garçonnet. Hélas, le jeune homme est devenu spectateur de sa propre vie et il faudra sans doute l’intervention de son ancien doudou Foxi pour qu’il en prenne conscience.

« Mais… Tu sais, quand tu arrives tout au fond d’un tourbillon, rebondis en oblique, comme ça, tu casses le mouvement. Chaque tourbillon a un moment de faiblesse, et tu peux en profiter pour remonter à la surface. ».Quand Aleksander va-t-il cesser de perdre connaissance et prendre conscience qu’une vie meilleure l’attend ?

Gaya Wisniewski sait parler à nos sentiments les plus profonds. Le texte sonne juste et nous rappelle oh combien il est important de s’arrêter, de mesurer nos choix : « Dis-moi, au fond, c’est pas un peu ça, la vie ? Entre les montagnes russes et le train fantôme ? ». Les illustrations en noir et blanc invitent le lecteur à l’immersion contemplatif que l’on reçoit dans les grosses villes. Se perdre un peu parfois, être rassuré souvent par des souvenirs provenant de l’enfance douce et naïve si pleine d’espoir.

Ours à New-York de Gaya Wisniewski, Mémo, 2020

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Lucie a été emballée par l’histoire de Yasuke, mais surtout par sa mise en images et en couleurs par Frédéric Marais. Incroyable de transmettre tant d’émotions avec des aplats de couleurs ! Les teintes ocre, bleu, blanc et noir se répondent et servent admirablement le destin de cet esclave devenu samouraï.

Yasuke de Frédéric Marais, Les fourmis rouges, 2015.

Son avis complet ICI.

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Isabelle et ses moussaillons ont adoré glisser sans vergogne leur regard curieux par les fenêtres de cet album. De l’extérieur, on discerne un intérieur cossu, appétissant ou terrifiant, façon « Fenêtre sur cour ». À partir de là, l’imagination peut s’emballer ! Mais attention, gardez à l’esprit que la façade peut être redoutablement trompeuse… C’est tout le sujet de Regarde par la fenêtre de Katerina Gorelik, un album malin, charmant et réjouissant grâce à ses petits détails et son humour noir.

Son avis complet ICI.

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Et en roman, le coup de cœur du mois de janvier de L’île aux trésors va sans hésitation à une œuvre magistrale : la trilogie À la croisée des mondes qui fêtait ses vingt ans récemment et que Philip Pullman est en train de prolonger avec la trilogie de la Poussière. Une aventure épique déployée dans un univers d’une densité fabuleuse et infusée de réflexions sur les obscurantismes, les liens entre savoir et pouvoir et la transition vers l’âge adulte.

L’avis d’Isabelle sur les tomes 1 (Les Royaumes du Nord), 2 (La tour des anges) et 3 (Le miroir d’ambre).

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« Lumière » et « espoir » conviennent parfaitement aux deux coups de cœur de Blandine.

Les fins de MOI sont difficiles. Hubert BEN KEMOUN. Flammarion Jeunesse, 2021

Tout commence avec ce titre qui happe, questionne, interpelle, résonne! On fait connaissance avec Mathilde qui force sa nature solitaire pour une amitié qu’elle espère sincère et réciproque. De malheureux évènements vont lui faire ouvrir les yeux mais aussi la révéler à elle-même.

La réalité rattrape et dépasse souvent la fiction comme nous l’écrit l’auteur en postface de son roman qui aborde un sujet ô combien difficile et actuel: le harcèlement! Bien que terrible et glaçant de réalisme, il lui insuffle une espérance pour croire en soi, pour penser que demain sera meilleur, avec l’aide de quelques Autres.

Sa chronique complète ICI.

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L’enfant, la taupe, le renard et le cheval. Charlie MACKESY. Les Arènes, 2020

Ici aussi, le long titre attire l’attention! OLNI (Objet Littéraire Non Identifié), ce livre est à la croisée des genres et nous décrit la rencontre et les discussions de quatre êtres: un enfant naïf, une taupe gourmande, un renard méfiant et un cheval sage. Quatre êtres qui sont chacun une part de nous, et tour à tour nous. La quête identitaire, sa place dans le monde, le courage, le rapport à l’Autre sont autant de thèmes abordés avec délicatesse et spontanéité. Beaucoup de douceur et de bienveillance se dégagent des quelques mots qui accompagnent des illustrations réalisées à l’encre de Chine, parfois réhaussées de couleurs.

A découvrir de manière classique ou plus spontanée, il se vit plus qu’il ne se lit, et se love directement au cœur.

La chronique complète de Blandine ICI

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Et vous, quels ont été vos premiers coups de cœur de l’année ?

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