Nos listes de Noël : Un petit bout de bib et Méli-Mélo de livres…

Encore deux listes de Noël ! Aujourd’hui Lucie d’un petit bout de bib et Pépita de Méli Mélo de livres


Un petit bout de bib  :

 

Hugo et Cagoule :
de Loïc Dauvilliers et Marc Lizano
Les Editions de la Goutière, 2012

L’histoire de Hugo et de son chat Cagoule, de leurs jeux et de leur amitié est mis en image par le fantastique duo Dauvilliers-Lizano

Drôle et espiègle, cet album sans texte permettra aux enfants dès le plus jeune âge de s’initier à la bande dessinée autour d’une thématique qui leur est chère.

Dès 4 ans.

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Tib et Tatoum :
de Grimaldi et Bannister
Glénat, 2011

Tib, petit garçon préhistorique, est la risée de ses camarades à cause de la tache qu’il porte autour de l’oeil. Jusqu’au jour où il devient l’ami de Tatoum, le dinosaure.

Le scénario est frais, drôle et émouvant à la fois. Les auteurs ont su adapter des scènes du quotidien à l’époque préhistorique, permettant aux enfant de rire de ce petit garçon qui leur ressemble tant.

Dès 7 ans.

Paola Crusoé T.1 :
de Mathilde Domecq
Glénat, 2012

Paola et une partie de sa famille s’échouent sur une île. Pas de Vendredi pour les aider, les voilà obligés de devenir de véritables Robinsons.

Mathilde Domecq signe une bd pleine de peps, drôle et charmante à la fois. Elle ravira tous les enfants, qu’ils soient amateurs de voyage et d’aventure ou pas.

Dès 9 ans.

Les Colombes du Roi-Soleil 
de A-M Desplat-Duc, adapté par Roger Seiter et Mayalen Goust
Flammarion, 2011

A l’époque du Roi Soleil, le pensionnat de La Maison Royale à Saint-Louis abrite de nombreuses jeunes filles aux parcours bien différents.

L’adaptation du roman d’Anne-Marie Desplat-Duc saura combler les amatrices de la série mais séduira aussi un nouveau public. Entre l’Histoire et l’histoire, le scénario et les dessins font mouche.

Dès 9 ans.

J’aime les sushis :
de Ayumi Komura
Delcourt

Lorsque l’héritière d’un pâtissier veut devenir maître sushi et que le fils du maître sushi veut devenir pâtissier, tout devrait les réunir. Pas si évident.

Une série appétissante et distrayante qui parle forcément de cuisine mais aussi beaucoup d’amour. Elle ne compte que huit tomes et permettra aux lecteurs de découvrir une bd japonaise de qualité.

Dès 10 ans.

L’Enfant cachée
de Loïc Dauvilliers et Marc Lizano
Le Lombard, 2012

Dounia raconte à sa petite fille l’époque où elle avait son âge. Sous l’occupation allemande, elle a vu ses parents se faire arrêter par les policiers et a du être obligée de se cacher pour mieux fuir.

Une bande-dessinée historique mais pas seulement. Elle aborde aussi avec douceur la transmission intergénérationnelle et les souvenirs enfouis. Une belle histoire sobre et intimiste.

Dès 10 ans.

Koibana : l’amour malgré tout
de Nagamu Nanaji
Panini manga, 2012

Hanabi déteste les garçons au point qu’elle a choisi son lycée en fonction de ça. Mais même si son établissement comprend une classe composée uniquement de filles, le reste des élèves se révelle être du sexe opposé.

Ce manga est drôle et les personnages très attachants. L’enchainement des situations et des révélations permet de maintenir une lecture passionnante.

Dès 11 ans.

Fairy Quest T.1 :
de Paul Jenkins et Humberto Ramos
Glénat, 2012

Bois-des-Contes abrite le Petit Chaperon rouge et le loup, Hansel et Gretel, Cendrillon… et bien d’autres personnages. Et si tout ce que vous croyez savoir sur eux était faux…

Loin des strass et des paillettes habituelles, Fairy Quest revisite les contes traditionnels dans une ambiance héroïc-fantasy sombre et angoissante.

Dès 11 ans.

Bakuman
de Takeshi Obata et Tsugumi Obha
Kana

Mashiro adore le dessin. Takagi écrit des scénarios. Les deux adolescents s’associent pour percer dans le monde difficile du manga.

Sous la forme d’un shonen relativement classique, les mangaka abordent avec brio et simplicité le monde de l’édition japonaise et tout particulièrement celui de la fabrication de mangas dits “pour garçons”. Une série qui permet de découvrir l’envers du décor.

Dès 12 ans.

The Civilization Blaster
inspiré de Kyo Shirodarai
réalisé par Ren Saizaki

Lorsque Mahiro réapparait dans le vie de Yoshino, ce n’est pas que pour son bien. Le jeune homme a changé. Il s’est allié à une sorcière, détient désormais des pouvoirs et doit rétablir l’ordre du monde.

Ce manga de science-fiction est dense et complexe. Férus de combats mais aussi de trames plus psychologiques devraient vite y trouver leur compte.

Dès 14 ans.


Méli-Mélo de livres… (http://melimelodelivres.blogspot.fr) :

1. Les mots passe-passe d’Alain Pichlak chez La Martinière jeunesse: une collection bien sympathique pour jouer avec les mots de façon très ludique . Quatre titres sortis pour l’instant : « Un jour à la maison », « Visite à la ferme », « Petits matins à la mer » et « La fête d’anniversaire ». Le principe est simple : grâce à des tirettes, le mot change de lettre… et c’est tout le sens qui change ! Basé sur des histoires avec cinq animaux, cela donne des situations souvent burlesques. Un vrai bonheur ! 12,50 € chaque.

http://melimelodelivres.blogspot.fr/2012/06/les-mots-passe-passe.html

2. Tip-Tap Mon imagier interactif d’Anouck Boisrobert et Louis Rigaud chez Hélium : un imagier qui renouvelle sérieusement le genre comprenant un livre et un CD Rom. On choisit le mot dans le livre, on le tape sur le clavier et il apparait ! Magique ! Il suffit de continuer pour construire sa propre scène et l’animer à la fin ! C’est ludique et très bien fait ! 17,20€

http://melimelodelivres.blogspot.fr/2011/12/tip-tap-mon-imagier-interactif.html

3. Plume par Isabelle Simler.- Editions courtes et longues : un livre superbe ! Des illustrations d’oiseaux et de leurs plumes, aux couleurs chatoyantes, à vous couper le souffle ! La surprise à chaque page…et un chat dans les parages…On s’amuse à le chercher…et on a envie de toucher. 22€

http://melimelodelivres.blogspot.fr/2012/08/des-chats-et-des-oiseaux.html

4. Le mini-potager de Blanche-neige et les 7 nains ! de Delphine Boudou, Audrey Caron et Yannick Fourié chez Plume de carotte : un documentaire très original pour tous les passionnées de cultures potagères comme les sept nains qui s’en donnent à cœur joie. Blanche-Neige cuisine toutes ces bonnes choses. En bonus, le conte à la fin. Une présentation très agréable et de très bons conseils. 16,50€

http://melimelodelivres.blogspot.fr/2012/06/histoires-de-jardins-et-potagers.html

5. Drôles de bêtes Texte et dessins d’André Hellé .-Editions Memo : un magnifique livre d’une rare richesse et qui n’a pas pris une ride. Edité pour la première  fois en 1911, les Editions Memo l’ont ressorti pour son centenaire.Un album grand format qui passe en revue les animaux de l’arche de Noé.Chaque animal a sa petite histoire sur deux pages avec son illustration peinte par l’auteur lui-même en contrecollé. Un livre d’artiste d’exception. 39,50€

http://melimelodelivres.blogspot.fr/2012/04/droles-de-betes.html

6. Les poings sur les îles Elise Fontenaille et Violeta Lopiz .-Le Rouergue : un album coup de cœur ! Qui nous parle de transmission intergénérationnelle autour d’un jardin luxuriant. Des illustrations à la manière du Douanier Rousseau, avec des jeux de transparence, rendent cette histoire absolument fascinante et émouvante  ! 15,30€http://melimelodelivres.blogspot.fr/2012/01/les-poings-sur-les-iles.html

7. La série Grand loup et Petit loup de Nadine Brun-Cosme et Olivier Tallec .-Les albums du Père Castor Flammarion : en matière d’histoires sur les loups, ces trois albums de Grand loup et Petit Loup sont absolument incontournables. Dans « La rencontre », « La petite feuille qui ne tombait pas » et « Une si belle orange », un grand loup et un petit loup apprennent à se connaitre, à s’apprécier, à faire un bout de chemin ensemble jusqu’à la séparation. C’est poétique, tendre et lumineux. 13,50€ chaque.

http://melimelodelivres.blogspot.fr/2011/05/grand-loup-et-petit-loup.html

8. Les contes de la Rue Broca de Pierre Gripari chez Grasset jeunesse : s’il y a bien des contes à offrir à Noël, ce sont bien ceux-là ! Une réédition intégrale très réussie où on retrouve toute la facétie de Pierre Gripari. Les illustrations de Claude Lapointe leur donnent toute leur saveur. Si vous ne connaissez pas, c’est le moment de vous plonger avec votre enfant dans ce monument de la littérature jeunesse ! 25€

http://melimelodelivres.blogspot.fr/2012/09/les-contes-de-gripari.html

9. Le grand livre d’activités Deyrolle : 21 planches du fameux catalogue Deyrolle avec en regard des activités pour découvrir la nature : des recettes, des bricolages, des expériences,… Le tout a un charme d’antan incontestable. En plus, c’est beau et instructif. 12,90€

http://melimelodelivres.blogspot.fr/2012/07/activites-pour-les-vacances.html

10. La collection Trimestre : dirigée par Thierry Lenain et Benoit Morel,  8 numéros sortis et 1 numéro  hors-série et tous une belle réussite ! Des albums-romans d’une grande sensibilité artistique avec un auteur et un illustrateur différent pour chaque. Toujours deux couleurs utilisées en bichromie, c’est la marque de fabrique de la collection. Des textes forts à destination des enfants à partir de 8 ans.13,95€ ou 14,95€ chaque.

http://melimelodelivres.blogspot.fr/2011/11/lali-lorpheline-ou-lon-se-demande-si.html

http://melimelodelivres.blogspot.fr/2011/09/requin-baleine-ou-comment-naissent-les.html

http://melimelodelivres.blogspot.fr/2012/06/le-loup-sous-le-lit-ou-quand-une-petite.html

http://melimelodelivres.blogspot.fr/2012/07/je-veux-aller-la-mer.html

Nos listes de Noël : Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait LIVREsse et Les lectures de Kik

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On continue nos listes d’idées de cadeaux de Noël ! Aujourd’hui avec celles de Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait LIVREsse et Les lectures de Kik.


Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait LIVREsse (http://lacoupeetleslevres.blogspot.be) :

Les fêtes de fin d’année se profilent à l’horizon et avec elles l’éternelle question : quel cadeau offrir à nos ados ? Et pourquoi pas un livre ?

Ci-dessous, une petite liste qui pourra, je l’espère, vous filer quelques idées de livres à glisser dans leurs « petits » souliers… ou au pied du sapin…  Pas moins de 35 titres avec les séries, de quoi les gâter un peu, beaucoup, E-N-O-R-M-E-M-E-N-T….
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POUR les PLUS jeunes…
 
1. Victoria rêve de Timothée de Fombelle chez Gallimard jeunesse, en version papier et/ou audio, un récit poétique où se mêle rêve et réalité et qui fait la part belle aux livres, à la lecture et à la puissance de l’imaginaire…  Un petit bijou !  (Billet sur QLF…)

2. Envie de leur créer une bibliothèque à l’instar de celle que vous aviez étant enfants ? Alors, foncez sur les 7 premiers titres de la « Bibliothèque Gallimard Jeunesse », une réédition de luxe de grands « classiques modernes », accessibles aux enfants à partir de 8 ans, et préfacés par des auteurs de renom. Pour Le Petit Prince, par exemple, c’est Timothée de Fombelle qui s’y colle !

 

    • Matilda, Roald Dahl
    • Harry Potter à l’école des sorciers, J.K. Rowling
    • Le Petit Prince, Antoine de Saint-Exupéry
    • La sorcière de la rue Mouffetard et autres contes de la rue Broco, Pierre Gripari
    • Le royaume de Kensuké, Michael Morpurgo
    • Kamo, l’idée du siècle, Daniel Pennac
    • L’histoire de Pi, Yann Martel

3. Un joli premier roman épistolaire d’une jeune namuroise (Belgique) qui donne une furieuse envie d’envoyer et de recevoir des lettres… C’est chez Alice Editions.  (Chronique sur QLF…)

 

COTE ADOS…

4. L’excellente dystopie Le tourneur de page de Muriel Zürcher aux éditions Eveil et Découvertes. Deux tomes sont sortis, le 3e est en préparation. Vous aurez bien du mal à lâcher le premier tome, Passage en Outre-Monde, avant la fin… (Chronique sur QLF…)

 

 

5. Une valeur sûre (toujours un énorme succès auprès de mes élèves), la série Skeleton Creek de Patrick Carman chez Bayard jeunesse qui allie journal intime et vidéos flippantes à découvrir sur le net.  Quatre tomes en tout ! (Chronique sur QLF…).

6. Pour les nostalgiques des sorciers (menacés par l’omniprésence dans la littérature des vampires et des zombies), la dernière famille des magiciens, les Dolce, aux éditions Don Quichotte. (Chronique sur QLF…)  Lauréat 2012 du Grand Prix de l’imaginaire, catégorie jeunesse, ce titre fait l’objet d’une adaptation ciné aux Etats-Unis.  Le 2e tome vient de sortir…

 

7. Jolene, Médium de l’école des loisirs, une histoire d’amour et de blues, bien loin des bluettes à la mode… (Chronique sur QLF…)
8. Pour les fans de fantastique et d’humour, A comme association, Gallimard jeunesse et Rageot éditeur, une série à quatre mains de 8 tomes avec deux auteurs, Eric L’Homme pour 6 titres et Pierre Bottero pour deux.  Le 8e et dernier tome est sorti il y a quelques semaines (chronique ici).

 

9. Plus classique, la relecture Des grandes espérances de Charles Dickens par la non moins grande Marie-Aude Murail pour l’école des loisirs. (Billet de présentation sur QLF…  Chronique à venir.)

10. Côté bédés, enfin, l’intégrale de la saison 1 de l’excellente série originale Alter Ego chez Dupuis.  Les 6 premiers tomes à lire dans l’ordre de son choix viennent de trouver leur final dans un 7e tome intitulé Ultimatum.  (Toutes les chroniques sur le blog, à commencer peut-être par Camille.)

 

Je vous souhaite de joyeuses fêtes… 

et de bonnes lectures…


Les lectures de Kik (http://leslecturesdekik.blogspot.fr) :

Sélection de romans pour adolescents

Pour Noël, voici de bonnes idées de lectures pour les adolescents qu’ils soient filles ou garçons. Les adultes pourront leur voler après les fêtes, sans hésiter !

Une pile de 10 coups de coeur. Du premier jusqu’au dernier, je vous conseille les 10.

Prenons la pile du bas vers le haut.

1- Méto – L’intégrale d’Yves Grevet aux éditions Syros, 2012. Soixante-quatre enfants vivent coupés du monde, dans une grande maison. Chacun d’eux sait qu’il devra en partir lorsqu’il aura trop grandi. Mais qu’y a-t-il après la Maison ? Méto voudra voir dehors, plus loin, pour comprendre. Il découvrira tout un univers de mensonges et de manipulations.

2- Hunger Games de Suzanne Collins aux éditions Pocket Jeunesse, 2009. Dans un futur sombre, un jeu télévisé est créé pour contrôler le peuple par la terreur. Douze garçons et douze filles tirés au sort participent à cette sinistre téléréalité, que tout le monde est forcé de regarder en direct. Une seule règle dans l’arène : survivre, à tout prix.

3 – Nox d’Yves Grevet aux éditions Syros, 2012. (Oui, je sais un deuxième livre d’Yves Grevet, mais c’est pour vous montrer combien cet auteur est à lire ! Après Méto, il a écrit Nox… J’ai succombé !) Une ville basse enveloppée d’un brouillard opaque -la nox-, plongé dans l’obscurité. Des hommes contraints de marcher ou de pédaler sans cesse pour produire de la lumière. Une société codifiée, régentée par une milice toute puissante. Des amis d’enfance qui s’engagent dans des camps adverses. Un héros qui se bat pour épouser celle qu’il aime. Une jeune fille qui vit dans la lumière, prête à tout pour retrouver la femme qui l’a élevée.

4- Time Riders d’Alex Scarrow aux éditions Nathan, 2012. Liam O’Connor aurait dû mourir en 1912. Maddy Carter aurait dû en avion en 2010. Sal Vikram aurait dû mourir dans un incendie en 2026. Mais à la dernière seconde, sauvés par un homme mystérieux, ils ont échappé à leur destin. Désormais, les trois adolescents vivent en marge de l’Histoire, au service d’une agence dont nul ne connaît l’existence. Leur nom: Les Time Riders. Leur mission: empêcher que des voyageurs venus du futur ne modifient le passé et ne détruisent notre monde.

5- Théa pour l’éternité, de Florence Hinckel aux éditions Syros, 2012. Théa a l’impression que le temps passe trop vite et que les promesses de l’enfance sont déjà loin. Alors, quand le jeune professeur Jones lui propose d’être le plus jeune cobaye d’un programme visant à stopper le vieillissement, Théa décide de saisir cette chance. Une réflexion sur ce qui nous attend et la soif de jeunesse.

6- Miss Peregrine et les enfants particuliers de Ransom Riggs, aux éditions Bayard, 2011. Un livre étrange, dans lequel Jacob Portman, 16 ans, part sur les traces de son grand-père, avec comme seuls indices les récits fabuleux d’un vieil homme. Quelle est la part de vérité, et celle d’imagination ? Il y a des enfants étranges, mis en avant par des photographies dénichées chez des collectionneurs. Une histoire palpitante, une conception de livre intrigante.

7- Instinct 1 de Vincent Villeminot, aux éditions Nathan, 2011. Tim ne garde qu’un souvenir troublant de l’accident. Quand il a repris conscience, il était une bête féroce avide de chasse et de sang. A-t-il rêvé ? Ce n’est pas l’avis du professeur McIntyre, psychiatre singulier, qui l’emmène dans son institut de recherche où vivent d’autres initiés, tous sujets à des métamorphoses animales. C’est là que Tim rencontre Shariff et Flora…

8- Comment (bien) rater ses vacances d’Anne Percin, aux éditions du Rouergue, 2010. Cet été, Maxime ne veut pas partir en vacances avec ses parents. Il préfère rester chez sa Mamie, pour glander devant l’ordinateur. Tant pis pour lui. Il va vivre des journées délirantes !

9- Le Tourneur de page – Passage en Outre-Monde de Muriel Zürcher aux éditions Éveil & Découvertes, 2011. Lorsqu’un monde est réglementé par 1000 règles, avec par exemple «Sous la Bulhavre, la vie est obligatoirement heureuse», on se doute que tout ne va pas tourner rond pour l’éternité. Une société «idéale» qui ressemble beaucoup à un monticule d’ordre, de discipline et de mensonges.

10- Crimes et Jeans Slim de Luc Blanvillain, chez Quespire éditeur, 2010. Adé n’est pas une petite chose fragile. On peut même dire qu’elle a trouvé la parade pour survivre au milieu des filles de son âge: devenir la pire de toute, la plus fashion, la plus méchante. La numéro Un de la redoutable «Pouffe Society». Mais voilà qu’un serial-killer sévit dans sa ville et semble avoir un compte à régler avec les filles les plus hype.

Nos listes de Noël : La mare aux mots et 3 étoiles

Les blogueurs d’À l’ombre du grand arbre ont décidé de vous faciliter la tâche pour Noël, on vous a concocté nos listes de cadeaux à offrir ! Sympa non ? Chaque jour de cette semaine vous retrouverez les listes de deux blogueurs. On commence aujourd’hui avec La mare aux mots et 3 étoiles.


La mare aux mots (http://lamareauxmots.com/blog) :

J’ai décidé de vous conseiller 10 albums et dix romans. Chaque fois en cliquant sur le titre vous pourrez lire ma chronique pour en savoir plus. Vous pouvez aussi retrouver un pdf à télécharger que nous avons fait sur La mare aux mots avec des tas d’idées cadeaux pour noël.

Les albums :

1 – Le grand papa et sa toute petite fille est un très grand album dont je suis tombé amoureux. Un très grand papa attend avec impatience d’avoir un enfant pour partager des tas de choses avec lui. Seulement quand l’enfant arrive il est tout petit… Les illustrations de Samuel Ribeyron sont comme toujours d’une extrème finesse et pleine de poésie. Mon plus gros coup de cœur cette année.
Le grand papa et sa toute petite fille de Cathy Hors, illustré par Samuel Ribeyron
Milan 13,5€

2 – Un homme vivant au bord d’un lac sombre ramasse un jour par terre un corbeau blessé et le ramène chez lui pour le soigner. Cet évènement deviendra le début d’une grande aventure qui changera sa vie. On est ici aussi dans un album extrêmement poétique et comment ne pas tomber sous le charme des illustrations de Wang Yi ? Si vous aimez les contes du monde, les histoires qui nous emmènent ailleurs… partez à la rencontre de la Princesse Corbeau.
Princesse corbeau de Wang Yi
HongFei 16,20€

3 – Le géant de la grande forêt, un très beau conte de France Quatromme sur la différence. Un enfant trouvé dans la forêt qui va provoquer la méfiance des hommes, d’autant que l’enfant grandit beaucoup et très vite. On parle ici aussi de la nature. Et les illustrations d’Aurianne Kida sont merveilleuses. Un album devenu un classique ici.
Le géant de la grande forêt de France Quatromme, illustré par Auriane Kida
Éditions D’Orbestier, dans la collection Les rêves bleus. 15€

4 – Sakuya, la princesse des fleurs de cerisiers nous conte une histoire fondatrice du Japon dans laquelle il est question de jalousie entre sœurs et d’amour. Le conte est très dur mais Céline Lavignette-Ammoun a une des plus belles plumes de la littérature jeunesse et les illustrations de Claire Degans sont absolument merveilleuses. Un album magnifique pour tous ceux qui aiment les contes du monde et les belles histoires d’amour… fussent-elles tragiques.
Sakuya, la princesse des fleurs de cerisiers de Céline Lavignette-Ammoun, illustré par Claire Degans
Chan-Ok 13,25€

5 – Les Contes d’un autre genre partent de contes que nous connaissons tous mais en expurgeant les clichés sexistes. Pourquoi les femmes seraient forcément faibles, fragiles et soumises et les hommes guerriers ? Un très bel album intemporel qui va entrer dans les classiques, j’en suis certain. Gaël Aymon, en quelques ouvrages, s’impose de plus en plus comme un des meilleurs auteurs de sa génération.
Contes d’un autre genre de Gaël Aymon, illustré par François Bourgeon, Sylvie Serprix et Peggy Nille.
Talents Hauts, 14,80€

6 – Quand je serai grand je serai grand méchant loup, un album très drôle qui rend hommage aux contes. Un petit garçon se dit qu’il est bien plus malin qu’un loup et que lui n’aurait aucun mal à attraper les 3 petits cochons… c’est sûr ça ? Les illustrations sont irrésistibles.
Quand je serai grand je serai grand méchant loup d’Anne-Gaëlle Balpe, illustré par Emilia Conesa
Winioux 15€

7 – Un elfe tombé du ciel est l’un des albums les plus esthétiques que j’ai été amené à lire. Le livre est tout petit (et est une reproduction agrandie d’un livre encore plus petit !), avec une couverture toilée et une tranche dorée. L’objet est superbe… et l’histoire aussi ! On parle ici d’un elfe qui séjourne chez les hommes et qui va devenir tour à tour craint, envié et jalousé avant de rentrer chez lui. Un petit bijou.
Un elfe tombé du ciel de Cyril Kenneth Bird (alias Fougasse)
L’école des loisirs 14,90€

8 – Lulu et Moussu, une histoire d’amitié entre un enfant et un chien, une tendre complicité. Un album épuré très esthétique, fin et terriblement touchant. Un petit bijou de poésie.
Lulu et Moussu de Catherine Leblanc, illustré par Cécile Vangout
L’élan vert dans la collection Roudoudou 10,20€

9 – Les plus belles berceuses Jazz : un superbe livre aux illustrations très esthétiques accompagné d’un CD de jazz d’une douceur extrême. On se sent bien en écoutant ces musiques, comme bercé. Pensez donc : Ella Fitzgerald, Nat King Cole, Sarah Vaughan, Chet Baker, Peggy Lee,… juste envoûtant !
Les plus belles berceuses jazz berceuses sélectionnées par Misja Fitzgerald Michel, traduites par Valérie Rouzeau, illustrées par Ilya Green
Didier Jeunesse dans la collection Un livre, un CD.  23,80€

10 – Beau voyage c’est un livre accompagné d’un DVD qui complète l’histoire. Ici il est question de la complicité entre un pépiniériste et son petit-fils. Le grand-père va ramener à l’enfant des plantes du monde entier jusqu’au jour où ce grand père part définitivement… Mais que c’est beau ! L’objet est absolument superbe et son contenu d’une poésie… Ribeyron est un génie.
Beau voyage de Samuel Ribeyron
éditions-coRRidor, 18€

Les romans :

1 – Plan B pour l’été, une jeune fille dont les vacances semblent compromises, un meilleur ami qui met tout le monde de bonne humeur et une grand-mère psychorigide qui ne l’est peut-être pas tant que ça… un superbe roman sur les origines, la transmission, l’amitié transgénérationnelle. On parle aussi des apparences, de l’acception des différences, de l’écoute. On sourit, on verse quelques larmes, c’est beau…
Plan B pour l’été d’Hélène Vignal
Rouergue dans la collection Doado 13€

2 – Le carnet Rouge, ici aussi on parle de la transmission et des grand-mères qui ne sont pas ce qu’elles semblent être. Marie, 16 ans, sait que sa mère lui cache des choses sur sa famille mais comment grandir sans savoir d’où l’on vient… Une belle quête l’attend. Ah la plume d’Annelise Heurtier… son humour et sa poésie… Un roman qui reste, qui ne nous quitte pas.
Le carnet rouge d’Annelise Heurtier
Casterman. 12€

3 – Seuls en enfer ! : un polar très prenant. Une jeune fille séquestrée, un amnésique et un livreur de pizza, trois destins qui sont liés. Tous semblent perdus. Vers où vont-ils ? Un vrai suspense avec une très belle écriture, des personnages bien écrits. Captivant. Hubert Ben Kemoun écrit aussi bien les albums que les romans. Un grand nom de la littérature jeunesse.
Seuls en Enfer ! de Hubert Ben Kemoun
Flammarion, dans la collection [TRIBAL]. 10,50€

4 – Le tourneur de page, pour l’instant deux tomes sont sortis, le 3ème sortira en 2013. Un roman dysptopique dans lequel un homme impose une dictature du bonheur. Peut-on obliger les gens à être heureux et à quel prix ? La meilleure saga que j’ai été amené à lire. On tourne les pages sans s’arrêter, on veut absolument connaître la suite. Terriblement bien écrit.
Le tourneur de page – T1 : Passage en outre-monde et Le tourneur de page, tome 2 : Vers l’inconnu de Muriel Zürcher
Éveil et découvertes dans la collection Vendredi soir* 13€ chacun

5 – 6000 nuits, un autre roman dystopique. Un lieu qui vit sous le joug d’un dictateur qui interdit les livres, une société secrète qui en fabrique et les livre en cachette pour que les gens continuent de s’évader. Qui est ce dictateur ? Comment en est-on arrivé là ? Passionnant, captivant, un roman qu’on ne lâche pas avant de l’avoir fini et qui ne nous quitte plus après l’avoir lu.
6000 Nuits d’André Borbé
Naïve dans la collection naïveland. 18 €

6 –La maison Sans-Pareil est également une saga, L’oiseau noir est son premier tome. Une maison étrange construite il y a des centaines d’années, des rites étranges dont plus personnes ne connaît le sens, des habitudes que personne ne remet plus en cause… jusqu’au jour où… Un peu gothique, avec un très bon suspense, une ambiance à La famille Addams, Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire  ou Edward aux mains d’argent. Très prenant !
La maison Sans-Pareil, tome 1 – L’oiseau noir d’Elliot Skell
Flammarion 13€

7 – La petite terreur de Glimmerdal, un roman norvégien. Une petite furie terriblement attachante qui fait du bobsleigh dans les rues de son village et défie le propriétaire du camping qui n’aime pas les enfants. C’est drôle et très tendre, un superbe roman. Et puis c’est pas tout les jours qu’on part en Norvège !
La petite terreur de Glimmerdal de Maria Parr
Éditions Thierry Magnier 11,50€

8 – Les petites marées : drôle et tendre aussi sont les romans de Séverine Vidal. Ici il est question d’une grand-mère qui vient de décéder, d’une jeune fille qui va dans sa maison qui l’a tant de fois accueillie lors les vacances et où elle va retrouver le garçon dont elle est amoureuse depuis des années, celui qu’elle retrouve chaque été. On parle des amours d’enfance, des déceptions, de l’amour/amitié. C’est beau et ça nous prend à la gorge.
Les petites marées de Séverine Vidal
Oskar éditeur dans la collection Court MÉ-trage. 5€

9 – Des crêpes à l’eau, un roman où il est question de précarité, d’une femme qui se bat pour qu’elle et sa fille puissent manger et avoir un toit où dormir… et pourtant c’est drôle par moment, on sourit. C’est le talent de Sandrine Beau qui sait nous parler de choses pas évidentes sans que ça soit plombant. Un très beau roman.
Des crêpes à l’eau de Sandrine Beau, illustré par Sandrine Kao
Grasset Jeunesse dans la collection Lampe de poche. 5,30€

10 – Oh, Boy ! Un roman extrêmement drôle qui part, là encore, d’un sujet qui ne l’est pas… 3 enfants perdent leurs parents… qui va les garder ? Une sœur qui n’est même pas demi-sœur d’une très grande froideur ou leur « vrai » demi-frère farfelu et, comme le dit la plus petite, « pédésexuel ». Marie-Aude Murail est l’une des plus grande auteur jeunesse et ce roman est vraiment un petit bijou. On ne s’ennuie pas une minute. C’est drôle et émouvant.
Oh, boy ! de Marie-Aude Murail
L’école des loisirs, dans la collection Médium 8,50€


3 étoiles (http://blog.3-etoiles.fr) :

Albums : 

La fille verte de Vincent Cuvellier et Camilla Engman, Gallimard Jeunesse, 2012, 15 euros
Entre rêve et réalité, on suit les changements profonds d’une fille verte mi-arbre, mi-fille. Les illustrations sont poétiques à souhait ! Très bel album !
La vérité sort toujours de la bouche des enfants d’Ingrid Chabbert et Nicolas Gouny, Frimousse, 2012, 12 euros
le duo auteure/ illustrateur fonctionne à merveille ! c’est tout mignon et drôle ! et ça rappelle l’enfance ! à partager en famille
Romans Ados :
la trilogie Comment râter ses vacances / comment gérer sa love story / comment devenir une rock star d’Anne Percin, Rouergue, 2010/2012, 12 euros
mon coup de cœur de l’été : http://blog.3-etoiles.fr/2012/09/bim-bam-boum/
Métal Melodie de Maryvonne Rippert, Milan jeunesse, 2010, 11 euros
LE roman qui m’a fait plonger dans la littérature ado ! La quête de Luce pour grandir et comprendre à travers l’Andalousie et sur fond musical ! un très beau voyage initiatique !
Boys don’t cry de Malorie Blackman, Milan jeunesse, 2011, 12 euros
un roman ado avec des 3 hommes et un bébé ! Pertinent et subtil, plein d’émotions !
Livres CD :
Le voyage du Prince Tudorpah de Denis Teste, Jean-Paul Le Goff, Gilles Leroux et François-Marc Baillet, éditions Eveil et Découvertes, 2010, 22 euros
La voix d’Athur H qui enivre, un voyage qui rend hommage aux contes d’Inde, d’Orient et d’Occident… on se laisse emporter en fermant les yeux.
Abonnement Revue :
– Cram Cram : http://www.cramcram.fr/
magazine réalisé par des familles nomades à la rencontre des enfants du monde entier.  1an = 6 numéros = 35 euros
– Bonbek : http://www.bonbek.fr/
Bonbek cultive, dans le désordre, le décalage, le second degré, les différents niveaux de lecture, le surréalisme, l’humour, la poésie…
4 numéros/an, 0% de pub, 15 euros, bilingue français/anglais
Parents :
Restons Calmes ! de Soledad Bravi, BD, Casterman, 2012, 15 euros

une BD pleine d’humour pour les parents d’ados ! on rit, on s’émeut ! et les illustrations de Soledad comme on adore !

Débat : Peut-on dire du mal des livres lorsqu’on est blogueur ? (troisième partie)

Y-a-t-il quelque chose qui vous retient de faire une mauvaise critique ? Quoi ?

Dorot’ (Les livres de Dorot’) : Comme je l’ai déjà dit, je m’abstiens de faire la mauvaise critique quand rien ne m’émeut dans l’album ou livre pour les tout petits. Les romans ados, il y en a tellement que forcement une partie n’est pas intéressante du tout .(la quantité contre la qualité!). Si un album me plait par son texte, j’essaie de ne rien dire sur les illustrations, et pareil pour les cas contraires…
En même temps, je ne reçois pas de services de presse pour les albums, donc je choisis les titres que j’ai envie de chroniquer.

Za (Le cabas de Za) : La peur du ridicule ? J’aimerais souvent avoir tout le « bagage » critique nécessaire pour pouvoir faire ce genre de billet, argumenté à mort, avec critique de l’image, références et tout et tout.
Le temps ? Je prends beaucoup de temps à peaufiner mes chroniques, j’en écris assez peu, autant que ce soit des chroniques positives, pour partager, pour donner envie.
Une mauvaise critique serait, de ma part, un mouvement d’humeur et je ne vois pas l’intérêt de faire partager mes mouvements d’humeurs à des gens qui ne m’ont rien fait…

Sophie (La littérature de Judith et Sophie) : Ça m’est arrivé une fois de ne pas vouloir critiquer un livre parce qu’il y avait une erreur éditoriale dans le texte (un livre pour tout petit avec très peu de texte). Je ne pouvais pas ne pas signaler l’erreur dans mon article et je ne voulais pas pénaliser totalement l’éditeur, que j’appréciais, pour une erreur. Je lui en ai parlé et j’ai décidé de ne rien publier.
Dans ce cas là, il s’agissait d’une erreur humaine, qui ne remettait pas vraiment en cause la qualité du livre, ça justifiait, selon moi que je ne chronique pas le livre.

Gabriel (La mare aux mots) : Tout simplement faire du mal ! J’essaye de tourner mes phrases, et de les retourner encore. C’est difficile car on ne peux quand même pas dire d’un livre qu’on le trouve bien alors que ce n’est pas le cas… Alors j’essaye de faire en sorte que les gens puissent lire entre les lignes sans dire vraiment les choses, parfois. Dans tous les cas j’essaye de ne jamais être blessant. Et dans les choses qui empêchent de dire ce qu’on pense il y a le copinage évidemment… J’ai en tête un livre écrit à plusieurs mains dont je connaissais plusieurs des auteurs et que j’ai trouvé assez mauvais, ça a été très très dur pour moi… Je l’ai critiqué tout en essayant de rester neutre au maximum… Parfois aussi je décide de ne pas faire de critique du tout si je connais l’auteur plutôt qu’en dire du mal.

Sandra (Maman Baobab) : Encore jeune blogueuse, j’ai des contacts directs avec peu d’auteurs. Cependant, j’admets préférer m’abstenir de faire une critique sur un ouvrage que je reçois plutôt que de le descendre. Il y a quelques livres que j’ai chroniqués et pour lesquels je n’ai pas été totalement séduite, mais, j’y ai trouvé un intérêt (au moins) et parfois il s’agit tout simplement du sujet traité. Sur certains sujets, il n’est pas si facile de trouver ce que l’on cherche : alors quand on souhaite par exemple utiliser un livre pour enfant comme support à la discussion (je pense à des sujets graves notamment : mort, maladie) qui doivent être en outre adaptés à l’âge de l’enfant, on est assez content de trouver un livre qui traite dudit sujet ! J’ai refusé de chroniquer certains ouvrages, pas forcément en littérature jeunesse d’ailleurs, parce que je ne m’y retrouvais pas, parce que je n’étais pas d’accord avec ce qu’ils véhiculaient… Je reçois aussi quelques ouvrages qui sont dans l’air de grosses promotions type blockbuster et qui sentent la promo à plein nez, sans avoir grand intérêt ni en terme de texte ni en terme d’illustration ou d’histoire… je ne peux pas les faire entrer dans mon univers… Particulièrement, certains livres tirés de films d’animation me posent problème (ce qui n’est pas vrai dans l’autre sens). J’ai du mal à leur trouver un intérêt. C’est sûr, je ne les achète pas, mais qu’en fais-je quand je les reçois dans ma boîte aux lettres ? Et ma question, Plaisent-ils, plairont-ils ou plairaient-ils au jeune lecteur ? Autant de questions qui viennent des échanges ici et qui me feront positionner peut-être plus clairement ma ligne éditoriale.

Lucie (Un petit bout de Bib(bliothèque)) : En règle générale, je mets du temps à faire mes billets, mes réflexions ont besoin de murir… et je ne fais jamais de critique totalement négative, j’essaie de voir le positif (entre-apercevoir parfois…).
si je ne fais pas de mauvaise critique pour un livre que je n’ai pas aimé c’est que je l’ai oublié tout simplement. la faute à ma tête de passoire.

Pépita (Méli-Mélo de livres) : Ce qui me retient réellement, c’est de dire du mal (gratuitement en plus). Cela peut m’arriver de dire que j’ai moins apprécié un livre, tant dans son texte, son style, ses illustrations mais j’essaie de faire mûrir ma réflexion. Je contrebalance aussi en montrant le positif. Ou tout simplement, je ne chronique pas un livre que je n’ai pas du tout aimé car je n’ai tout simplement rien à en dire. Je ne suis pas critique littéraire. Je donne juste un avis de lecture sur des livres que je lis, qui de plus est, est le mien parmi tant d’autres. Je ressens juste beaucoup de plaisir en faisant un blog à dire avec mes propres mots pourquoi j’ai aimé ou pas, à prendre du recul par rapport à mes nombreuses lectures et aussi les partager et confronter des points de vue. C’est tout ce que je recherche et cela me convient. Après, on rentre dans une sorte de provocation.

Nathan (Le carnet de lecture de Nathan) : D’une part je n’écris que très très peu de mauvaises critiques. Mais si je ne me retiens pas j’allège le côté négatif de la critique car:
– je n’aime pas dire du mal des livres s’ils ont quand même réussi à me faire voyager
– si j’ai parlé avec l’auteur/éditeur je ne détruis pas trop (on en revient à la question précédente)
– j’essaye de présenter les points positifs et négatifs du livre, d’adopter un point de vue assez objectif !

Hérisson (Délivrer des livres) : Il y a des articles qui sont toujours dans mes brouillons… que je reprends de temps en temps, que je retourne, mais que je ne publie finalement pas… encore pas cette fois ! Ce n’est pas le fait de dire du mal d’un livre qui me bloque que justement de faire une « mauvaise critique » dans le deuxième sens que l’on peut prendre à cette expression. J’ai parfois l’impression de ne pas être objective, de ne pas avoir à donner mon avis sur un livre que je ne comprends pas… Ce qui me retient n’est cependant pas tant le regard de l’auteur ou de l’éditeur que mon propre regard sur mon article!

Dorot’ (Les livres de Dorot’) : Mon blog n’est pas très ancien, (bientôt un an). Les mauvaises critiques je n’en ai pas tant que ça. Mais…il suffit de se promener un peu sur les blogs et sur le Facebook pour voir les réactions de certains auteurs face à un avis même mitigé et argumenté. Ceci ne m’a pas empêché de dire que je n’aimais pas un livre, mais je réfléchis quand même un peu avant d’émettre un avis complètement mauvais. Et, il y a aussi les livres des auteurs qu’on connait personnellement ,(j’avoue que pour moi, je peux les compter sur les doigts d’une seule main…) . Soit on aime tout, et là il n’y a aucun problème, soit on aime le texte ou les illustrations. Là, je fais un peu l’autruche et j’expose plutôt ce que j’ai aimé, en faisant l’impasse sur la partie qui ne m’a pas fait vibrer…
On ne pense pas à toutes ces variables en créant un blog, et mine de rien, ça joue…

Sandra (Maman Baobab) : Il m’est arrivé, concernant un sujet particulier de faire une demande de service presse spécifique impliquant un premier contact avec une petite maison d’édition. Je pensais sans l’avoir lu que le livre ciblé était « bon » ou disons plutôt le « bon ». A la lecture, pas du tout ce que j’attendais. Rude d’avoir fait une demande argumentée autour de son blog, de recevoir, de lire, d’en être déçue, et de ne pas en parler… Comment écrire dessus sans blesser (auteur, illustrateur), sans briser la confiance qui s’établit entre vous et l’éditeur, et surtout sans tromper son lecteur ? La position de blogueur n’est pas si facile à appréhender, finalement. L’expérience forge la capacité du blogueur à le faire et en assoit sa légitimité, je pense, la ligne éditoriale du blog aussi…

Gabriel (La mare aux mots) : Ah oui ça c’est souvent un cas de conscience… Un éditeur nous envoie pour la première fois un service de presse et on se retrouve avec quelque chose qu’on déteste ! C’est assez difficile dans ce cas car on se dit que si on en dit du mal l’éditeur ne nous enverra plus rien… Et si on en parle pas ça aura le même effet… Dans ce cas on marche sur des œufs… Cela dit généralement on ne reçoit pas un seul livre mais plusieurs et dans le tas si y’en a aucun de bons c’est mauvais signe… ça m’est arrivé et je me suis dit que ce n’était pas grave de ne plus rien recevoir de cet éditeur là !

Sandra (Maman Baobab) : Effectivement, dans le lot, il y en avait deux. Un très bon et un bof bof. Je n’ai pas eu l’occasion d’un 3e… dois-je tenter la surprise pour me faire une meilleure idée de l’éditeur ? Je le ferai sûrement à l’occasion !

à suivre…

Débat : Peut-on dire du mal des livres lorsqu’on est blogueur ? (deuxième partie)

Avec nos blogs on est amenés à discuter par mail, parfois a rencontrer voire à se lier d’amitié avec des auteurs, des illustrateurs ou des éditeurs. Est-ce que dans ces cas là vous restez objectifs face aux livres de ceux-ci ? Est-ce que vous osez critiquer ? Est-ce que vous vous sentez obligé de parler de tous leurs livres ?

Pépita (Méli-Mélo de livres)  : Mon blog est jeune,je n’ai pas trop été confrontée à cela. De les avoir rencontré par le blog oui, pour certains, mais ils font tous (en tout cas bcp !) de la veille les auteurs maintenant sur ce qu’on dit de leurs livres sur la toile…J’avoue que ça peut aider pour organiser des rencontres (en médiathèque dans mon cas). Les critiquer ? et pourquoi pas si c’est constructif ? On a parfaitement le droit de ne pas avoir aimé un livre et le dire, même si l’auteur nous a envoyé un gentil commentaire sur un gentil billet ?^^mais se sentir obligé de parler de tous leurs livres, non.

Nathan (Le carnet de lecture de Nathan) : Me sentir obligé de parler de leurs livres … je ne sais pas trop de toutes façons je me sens obligé de parler de tous les livres que je lis !
Quant à la première question il est vrai que je suis très influençable. Quand je parle avec un auteur, je ne peux m’empêcher d’atténuer les points négatifs et d’amplifier les positifs. Un auteur avec qui je discute avec plaisir me donne envie de parler de son livre et de faire envie à mes lecteurs de l’acheter. En même temps il ne m’est jamais arrivé de ne pas aimer un livre écrit par un auteur avec qui j’avais déjà eu une conversation …

Céline (Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait LIVRESse) : Jusqu’à présent, les auteurs qui m’ont contactée après avoir lu mes critiques ont été eux aussi très constructifs, que mon avis soit positif ou négatif! Ces échanges, aussi cordiaux soient-ils, ne conditionnent cependant ni mes choix de lectures ni mes critiques ultérieures. On peut adorer un titre et détester tout autant le suivant! Par contre, je pense que je zapperais purement et simplement un auteur agressif!

Lucie (Un petit bout de Bib(bliothèque)) : Je crois que lorsqu’on est en contact direct avec un éditeur, un auteur ou un illustrateur, il y a le côté humain qui entre en compte. Et pour le coup, j’ai du mal à dire « publiquement » (car visible par tous) des choses négatives… Je m’auto-censure parfois de peur de blesser la personne.
Par contre, je prends moins de gants pour les gros éditeurs. Je lis leurs livres, les services de presse qu’ils m’envoient mais ne me privent pas de dire ce qui ne me plait pas.

Gabriel (La mare aux mots) : Je suis un peu comme toi Lucie, je m’autocensure aussi.
C’est une question qui compte beaucoup pour moi que cette question de rester objectif après avoir sympathisé avec les auteurs… Plusieurs fois j’ai eu le cas, des auteurs soit avec qui j’avais eu des conversations cordiales soit carrément qui étaient devenus des amis qui sortaient des livres que je n’aimais pas. Je suis toujours très mal avec ça et je me dis à chaque fois qu’on ne devrait pas sympathiser avec les gens qu’on critique (et je tente de plus en plus de ne pas le faire). Je pense que ça nous influence forcément. Il m’arrive de prendre des chemins détournés quand je parle du livre (ne pas dire que c’est bien mais ne pas dire que c’est nul non plus, rester neutre), il m’arrive aussi d’atténuer mon propos (dire que le livre n’est pas mon préféré de l’auteur ou dire que j’ai trouvé ça maladroit ou trop léger pour ne pas dire que j’ai trouvé ça mauvais). Il m’arrive aussi de décider de ne pas en parler et c’est parfois difficile quand on a reçu l’album par l’auteur lui même et souvent dédicacé…

Za (Le cabas de Za) : Ah ! La question du copinage…
Non, je ne chronique pas tous les livres des gens que je connais (je n’en connais pas des wagons non plus). Si je n’aime pas, je m’abstiens, et on en cause en privé. Par contre lorsque j’aime beaucoup le livre de quelqu’un que j’aime beaucoup, j’y vais franchement parce que, du coup, j’aime le livre doublement. Tout le monde suit ? Je peux même me fendre de teasers éhontés, parce que je crois en un album précis. Mais je ne fais pas mystère de mes amitiés, il suffit de jeter un œil aux commentaires. Il n’y a pas d’hypocrisie.

Hérisson (Délivrer des livres)  : C’est toujours difficile quand le côté affectif entre en ligne de compte, j’ai l’avantage d’habiter un coin perdu à la campagne, loin de Paris, ce qui me prive de beaucoup de rencontre ! Sans rire j’essaye de reste objective, mais c’est toujours plus dur… dans ce cas là je n’hésite pas à ne pas parler du livre et à m’expliquer avec l’auteur en essayant de ne pas le froisser…

A suivre…