Ce samedi 24 septembre aura lieu dans plusieurs villes de France la fameuse pyramide de chaussures de l’ONG Handicap International.
Sous le Grand Arbre, nous avons décidé de saisir l’occasion pour vous proposer une sélection pour parler du handicap aux enfants.
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Cécité
L’histoire d’Helen Keller aurait pu figurer dans plusieurs catégories. En effet, cette petite fille est née en 1880 sourde, muette et aveugle. Enfermée dans ce qu’elle appellera sa « prison », elle ne parviendra à s’ouvrir au monde que grâce à la patience et à la ténacité de son institutrice, Ann Sullivan. Celle-ci saura éveiller la curiosité de sa petite protégée qui deviendra un modèle par son engagement. Un témoignage extrêmement touchant.
L’avis de Lucie.
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Rien que la douceur qui émane de cette couverture, Les yeux fermés, invite à la découverte des sens. A travers une mélodie jouée par son ami imaginaire ( ? ) Moe, Lily entend les cris plaintifs d’un jeune lapereau perdu. C’est en écoutant et fermant les yeux que Lily invite son ami à deviner le froissement d’une fleur qui éclot ou le friselis des blés dans un champ. Quelle belle poésie écrite par Catherine Latteux mis en images par Célina Guiné. Des illustrations douces, soignées, imprégnées de légèreté tel que le son si subtil que Lily peut attendre.
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Du haut de mon cerisier est l’histoire de Mafalda, une fillette porteuse de la maladie de Stargardt, une maladie génétique rare qui entraîne une cécité progressive. L’auteure, atteinte de cette même maladie, nous livre un récit fort émotionnellement porteur d’un très beau message d’espoir. Mafalda est entourée de personnes bienveillantes qui l’encouragent à chercher ce qu’elle pourrait gagner plutôt qu’à ne penser qu’à ce qu’elle va perdre.
Les avis d’Isabelle, de Linda et de Lucie.
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Thomas est un petit garçon pas tout à fait comme les autres puisqu’il ne voit pas. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’a pas de ressenti, ni que les noms des différentes couleurs sont vides de sens pour lui. Chacune lui évoque un fruit, une sensation (une plume, craquèlement des feuilles mortes), une odeur (pluie, fraise), la météo (soleil, orage), … Mais celle qu’il préfère est le noir, car elle le rassure et lui rappelle sa mère.
Album au format à l’italienne, tout en noir, il est réhaussé de vernis sélectif pour un rendu tactile délicat. Son texte empreint de poésie est écrit en braille puis en mots blancs. Une petite biographie de Louis Braille le referme pour donner envie d’en savoir plus.
L’avis de Blandine ICI.
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Surdité
Shoko est née sourde ; même appareillée, elle peine à saisir les conservations. Par ailleurs timide et réservée, elle devient une cible facile pour sa classe qui la persécute physiquement et psychologiquement. Shoya, instigateur du harcèlement sera accusé comme seul bourreau quand la famille de la jeune fille portera plainte et la changera d’école. Ils se retrouvent des années plus tard… A Silence Voice aborde la difficulté d’intégration des enfants handicapés dans le milieu scolaire. L’auteure dénonce ce comportement en faisant du bourreau la victime. Se faire pardonner sera son chemin de rédemption et pour cela, il tentera de comprendre la différence de Shoko et de se rapprocher d’elle en pénétrant les mystères de son monde silencieux.
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Leur rencontre fait partie de ces événements magiques qui subliment nos déambulations littéraires. Qu’est-ce qu’un cambrioleur de 21 ans et une jeune orpheline atteinte de surdité pourraient avoir en commun ? Le sentiment d’être désespérément seuls et différents, de voir leur destin dérailler et leur échapper. Chez Victor, on est braqueur de père en fils, mais lui est irrémédiablement gentil, sensible et… honnête. Yazel, d’une lucidité et d’une détermination déconcertantes pour son âge, perçoit un décalage désespérant avec les autres collégiens et surtout avec sa tante qui s’efforce de faire d’elle une jeune fille exemplaire. Ces deux destins qui s’entrechoquent font immédiatement des étincelles (le plus effrayé des deux n’étant pas celui qu’on croit…), déclenchant une grande vadrouille à travers l’Europe, en direction de la Bulgarie et du lac Pancharevo. Les répliques ciselées sont truffées de chouettes références littéraires. Un très joli roman qui ouvre une fenêtre sur le vécu de ceux qui n’entendent pas, le temps d’une cavale poétique et mouvementée.
L’avis d’Isabelle
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Un nouveau venu intègre la classe de Victoria. Il s’appelle Manolo, il vient de Malaga en Espagne, et il est sourd. Si la maîtresse maîtrise la LSF (que signe Manolo) et si Victoria est enchantée de l’apprendre, comme tout ce qui a trait à lui, ce n’est malheureusement pas le cas des parents d’élèves qui s’inquiètent du potentiel retard pris par leurs enfants en raison du « handicap » du nouveau. Victoria trouve le moyen de sensibiliser les enfants, puis eux leurs parents ensuite, à la surdité, pour chasser leurs idées reçues ou peurs, et accepter la différence comme un enrichissement mutuel.
Sandrine Beau nous livre ici un texte sensible sur la surdité, ses conséquences sociales et la dureté du monde à l’encontre de la différence. Pour autant, le récit est empreint d’humour et de clins d’œil, et les passages difficiles s’alternent avec ceux, de la vie de famille de Victoria, qui apportent souffle et légèreté. Tout comme les illustrations colorées de Gwenaëlle Doumont.
L’avis de Blandine ICI.
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Handicap physique
L’histoire de Camille, cette fille née sans bras qui doit se faire une place dans un nouveau collège, aurait pu être poignante. Mais Valentine Goby en a fait le récit solaire de la manière dont une différence peut être profondément libératrice pour celles et ceux qui ont du mal à entrer dans le moule. Autrement dit… pour chacun, ou presque ! Voilà une invitation bienvenue à surmonter nos clichés sur le handicap en nous posant d’excellentes questions : qu’est-ce que cela signifie exactement ? Et qu’est-ce que cela ne signifie pas ? Pourquoi cela heurte-t-il beaucoup de gens ? Ce chouette roman est porté par la plume vive et incarnée de Valentine Goby. Le message est résolument optimiste. Il donne envie de croire aux pouvoirs de l’entraide, de la tolérance et des passions communes (aux rang desquelles la lecture figure bien sûr en bonne place). Et de célébrer nos différences !
Les avis de Linda, d’Isabelle et de Lucie.
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August est différent. Pas seulement hors-normes, c’est quelque chose de plus radical : il a beau essayer de cacher sa figure difforme – yeux asymétriques, oreilles presque inexistantes, bouche tordue – son apparition suscite des réactions épidermiques : regards appuyés ou fuyants, chuchotis, choc, curiosité, sollicitude ou hostilité. Une scolarité dans une classe « normale » est-elle envisageable pour un tel enfant ? En l’envoyant au collège, ses parents ne risquent-ils pas de l’exposer à des situations insupportables ? Anniversaires, photo de classe, travail en groupe, sorties, etc. ne seront-elles pas autant d’occasions de ressentir comme une claque à quel point il diffère ? Ce roman est porté par ses personnages magnifiques, à commencer par August qui révèle une lucidité et une humanité désarmantes. L’auteur opte pour une narration chorale qui donne une voix à plusieurs protagonistes et permet de varier les perspectives, nourrissant notre curiosité et révélant ce qui se cache derrière certains comportements et qu’August ne perçoit pas. L’ensemble donne un roman lumineux et inspirant, qui donne confiance et envie d’être plus tolérant.
L’avis d’Isabelle
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Narumi Shigematsu propose une série en trois volumes qui porte un regard bienveillant et optimiste sur le handicap. Portée par une jeune fille ayant perdu une partie de sa jambe droite suite à une maladie (sarcome osseux), l’histoire met en avant la joie du vivre et la force de continuer d’avancer au travers d’une passion. Le dépassement de soi est au cœur de cette histoire qui valorise le sport comme vecteur de réussite.
L’avis de Linda.
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On retrouve tout le talent d’Annelise Heurtier pour prêter sa voix aux adolescents dans Envole-moi. Avec beaucoup de sensibilité, elle tisse une relation amoureuse entre Swann et Johanna. Celle-ci a perdu l’usage de ses jambes, et l’auteure évoque sans langue de bois les difficultés et les rêves d’une ado en fauteuil roulant. Une histoire pleine d’espérance.
L’avis de Lucie.
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Handicap mental
La petite casserole d’Anatole d’Isabelle Carrier est un album au format carnet de voyage qui nous invite à suivre le parcours du jeune Anatole, un parcours semé d’embûches particulièrement difficiles à franchir pour lui qui traîne dans son dos une sacrée casserole. Elle se coince partout, elle le fait trébucher, elle le ralentit. Et surtout les gens ne remarquent qu’elle et ne le voient pas, lui, Anatole. Heureusement, parfois de belles rencontres permettent de trouver des chemins de traverse pour exister pleinement. A chaque rentrée, dans un joli collège de Haute-Gironde, l’enseignante du dispositif ULIS (Unité Locale d’Inclusion Scolaire) lit cet album avec ses élèves à tous les enfants qui rentrent en 6e. Une magnifique entrée en matière pour nous rappeler que nos relations aux situations de handicap sont avant tout une question de regard. Alors osons mettre les lunettes d’Anatole le plus souvent possible !
Voir aussi l’avis de Lucie.
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L’héroïne d’Un petit frère pas comme les autres est la sœur de Doudou-lapin. Cette histoire montre l’amour et la souffrance que ressent la fratrie, impuissante à aider et à protéger un frère atteint de Trisomie. A hauteur d’enfant, Marie-Hélène Delval aborde le thème du handicap mental avec beaucoup de justesse.
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Lundi dernier une lecture commune enthousiasmante a été publiée. L’histoire d’Annie, une jeune femme atteinte de trisomie 21 mais aussi l’histoire d’une famille et d’un concours de majorettes.
Les avis de Frédérique et de Lucie.
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Même si ce n’est pas à proprement parlé un livre de littérature jeunesse, il tenait à cœur à Colette d’intégrer à cette sélection le magnifique livre de Clara Dupont-Monod intitulé S’adapter qui a reçu le prix Goncourt des lycéens l’année dernière, preuve que nos adolescent.e.s sont particulièrement sensibles à la question du handicap. On y découvre l’histoire d’une fratrie qui voit son quotidien bouleversé par l’arrivée d’un enfant handicapé. A travers la voix de chaque frère et soeur, c’est toute une famille qui se livre dans sa pluralité. C’est un texte qui raconte un deuil inhabituel et un amour puissant au fil de choix narratifs originaux, qui creusent dans la mémoire un sillon de terre tendre pour accueillir toutes ces paroles qui se mêlent, sans jamais vraiment se rencontrer.
Voir aussi l’avis d’Isabelle
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Pour en savoir plus sur cet événement et trouver une pyramide ou un lieu accueillant l’exposition itinérante près de chez vous, n’hésitez pas à visiter la page consacrée à la 28ème édition de la pyramide de chaussures.