A l'ombre du forum

euh... Tu veux dire que ton amoureux écrit des livres ???? Et tu ne nous l'avais pas encore dit !!!!

Je note les références que tu partages Lucie, je crois que cela pourra m'aider pour mes saules pleureurs de fils ;

oh génial ! je note tout ça.....et bravo à Aurélien ! C'est super ce forum
J'ai 55 ans et enfin, je m'autorise à reconnaitre ce déferlement permanent de mon cerveau (la nuit, mes pensées sont d'une limpidité extraordinaire), qui m'épuise, mon sens exacerbé de la justice (je démarre au quart de tour), mon décalage permanent avec l'autorité,.... bref....Faut que je sorte tout ça pour aller mieux. Et je pense que nos enfants sont pareils. Et toi Colette, aussi, pour tes enfants, j'en suis convaincue. Je connaissais le zèbre mais sans m'autoriser le lien. Je suis comme ça depuis toute petite et c'est un long chemin....ajouté à ce que j'ai vécu comme violences, ça fait beaucoup. J'ai tenté plusieurs fois de me faire accompagner, cela m'a aidée, un temps, puis ça revient parce que je ne savais pas. Merci, merci, merci !

Le regard des gens est difficile sur cette question, je trouve. Tu en parles très bien.
Tu te retrouves vite avec l'étiquette "fragile" alors qu'en fait vous êtes tellement solides ! Ce qui ne veut pas dire qu'une béquille humaine ou chimique n'est pas nécessaire de temps en temps...
On en parlait depuis longtemps avec Aurélien (quelle mémoire Pépita!), je croyais saisir l'essentiel, mais c'est avec "Brume de Malte" que j'ai vraiment compris. Ça m'a beaucoup secouée.
Je pense que ça peut aider à la fois les personnes concernées à se sentir moins seules et leurs proches qui sont parfois déroutés par toutes ces émotions.

Je ne vous en avais pas parlé parce que ce n'est pas de la littérature jeunesse et que je nous n'avons jamais parlé "croyances".
Or si "Brume de Malte" est contemporain, ses deux autres romans sont situés en Palestine il y a 2000 ans
En réalité, il n'aborde pas la religion frontalement, c'est plus du domaine de la spiritualité. Si vous êtes curieuses, voici sa bibliographie :
- "Joseph et l'enfant" correspond parfaitement à la thématique des figures paternelles inspirantes, car c'est une réflexion sur la paternité et la transmission qu'il a écrite suite à la naissance de Théo.
- "Brume de Malte" parle donc de l'hypersensibilité d'un jeune homme qui ne trouve pas sa place et se rend à Malte dans l'idée de disparaître.
- "La consolation du berger" est une autre jolie figure paternelle, mais le héros traverse une dépression qui l'amène à remettre en cause sa foi.

Il s'est aussi lancé dans l'aventure du roman jeunesse, mais c'est compliqué. Apparemment les éditeurs sont submergés par les manuscrits suite au confinement... On croise les doigts et en cas de retour positif vous serez les premières informées !

c'est vraiment inspirant les liens entre ses écrits je trouve ! Bravo et finger crossing !
(oui la mémoire, parlons-en : elle m'encombre souvent....c'est comme si j'avais une radio en permanence dans la tête, je ne suis pas matheuse, mais je retiens les chiffres très facilement, plus les acouphènes dans les oreilles, c'est épuisant, je voudrais débrancher !).
Et oui ce n'est pas une fragilité mais c'est une souffrance aussi. On est fort mais quand on s'écroule, on s'écroule vraiment. je vais voir si je trouve une association par ici. J'ai écouté un podcast hier (merci Colette !). Et ça fait du bien de comprendre.

Coucou les filles,

Je vous ai lues, mais je réagis en décalé parce que les week-ends sont chargés en ce moment avec tout ce qu’il faut rattraper du homeschooling que nous n’avons pas géré dans la semaine à cause de notre propre boulot… Bref.

Tu pointes bien les choses, Pépita : tes frustrations quant à la fonction publique (je te comprends totalement, et pourtant ça avait été un vrai choix pour moi à l’époque), ton envie de changement contraint par le financement des études de tes enfants, ton énergie et ton engagement dans tes projets qui peut être épuisant. Je ne suis pas spécialiste mais sur la base des livres assez nombreux que m'a donné à lire la psy d'Antoine pour essayer mieux comprendre la façon dont mes enfants fonctionnaient, ce que tu décris correspond effectivement tout à fait au tableau de l’adulte « zèbre ». Et pour le dire vite (j’avais pris des notes plus détaillées il y a quelques années sur plusieurs livres, je pourrais essayer de les retrouver), le fait de ressentir intensément les choses et les émotions d’autrui, d’avoir un sens aigu de la justice et une pensée arborescente qu’on a du mal débrancher font partie des traits typiques. Cela pourrait effectivement être intéressant de voir ce qui peut être fait à l’âge adulte pour apprivoiser cela, comme le dit si joliment Colette. Il doit forcément y avoir des personnes un peu spécialisées dans le haut potentiel dans la région, peut-être serait-il utile de prendre conseil ? Je ne connais pas d’adulte qui ait fait cette démarche, ça m’intéresserait d’en savoir plus.

Je vous rejoins sur le fait que si l’hypersensibilité est dure à vivre, c’est aussi une qualité – et je suis convaincue que c’est assez culturel et arbitraire de ne pas avoir l’habitude d’être plus attentif aux émotions des autres, à la beauté des choses comme dit Lucie et de ne pas trop exprimer ses propres émotions. J’imagine que vivre cela en tant qu’homme présente des défis particuliers, Lucie, et je trouve courageuse la démarche de ton mari de partager cela dans son livre !

Je vous embrasse !

Il y a ce livre de Martin Page qui exprime très bien ce qu'est d'être un zèbre "comment je suis devenu stupide". Ca m'avait bouleversé à l'époque où je l'avais lu...
Le parcours de l'adulte HP est différent mais pourtant similaire à celui des enfants. J'avais pour ma part beaucoup échangé sur le sujet avec la psy qui a "testé" Martin puis avec la neuropsy qui a fait le test de Gabrielle. Elles m'avaient orienté chez MENSA-France qui est une association regroupant les personnes HP. Il y a un test d'entrée, type logico-mathématique mais également quelques questions verbales... Ca leur permet de filtrer les HP des gens intelligents. Pour ma part je ne suis pas restée longtemps chez eux car je ne me suis pas retrouvée dans le groupe de ma région, des gens fiers de leur haut potentiel qui passaient beaucoup de temps à s'auto-congratulé de leur réussite. Mais ça m'a aidé à comprendre qui je suis et, après avoir été en échec scolaire à partir du lycée et donc d'avoir perdu toute estime de moi, j'en avais bien besoin. Ca a eu le mérite de m'aider à me relever et à m'accepter. Me comprendre m'a aussi permis de mieux comprendre ceux de mes enfants qui sont HP et de les aider à s'accepter.
Bon courage Pépita, savoir ce que l'on est ne change peut-être pas la face du monde mais ça peut vraiment aider à se comprendre et à s'accepter.

j'ai trouvé à Mérignac mais ça ne me tente pas trop. Je ne sais pas à vrai dire. Pas envie de rentrer dans une case. Lire sans doute, déjà. Vos témoignages en tous cas m'aident beaucoup. Je réfléchis( voilà, c'est tout moi, se poser des ? sans cesse). J'attends déjà pour mes oreilles (ça fait 1 an que je suis là-dedans...), les choses les unes après les autres...

Tout ce que vous dites fait franchement échos chez moi avec la situation du moment.
Moi qui arrivait à tout gérer, me voilà avec les émotions à fleur de peau constamment (d'ailleurs je pleure en écrivant ces quelques phrases).
Et je retrouve dans ce que vous décrivez à la fois de moi, et de mes enfants.
Pour le moment, je n'ai pas trop envie de me documenter la dessus à vrai dire mais je note tout de même les références mentionnées pour plus tard. Je sais bien faire l'autruche aussi.
En tout cas merci pour toutes ces conversations si intéressantes.
Prenez soin de vous.
Boujoux

les filles.
Vous êtes super touchantes.

C'est fou, en vous lisant j'ai l'impression qu'on est toutes concernées de près ou de loin.
Soit c'est une coïncidence étonnante, soit ces hypersensibles et/ou zèbres sont bien plus fréquents que l'on ne le pense. Et dans ce cas, pourquoi est-ce si peu pris en compte par la société, l'éducation ?!
Tu l'as bien exprimé Pépita, pour y avoir assisté, quand vous vous écroulez la remontée est longue et ardue.
Cette période est particulièrement délicate pour les profils dont nous parlons. Les psy et les sophrologues le disent clairement.
Il est d'autant plus essentiel de prendre soin de vous. Facile à dire, bien moins à faire : le tout est de trouver comment...
Les câlins et les bisous virtuels sont un peu légers, mais le coeur y est !

Ici, c'est Utopia.

île virtuelle certes, mais où chacune peut se dire. S'écrire. Se crier. Se pleurer.

Sans jugement. Et qu'est-ce que ça fait du bien ça : aucun jugement.

Je vous le dis : ici, c'est Utopia.