Débat sur le livre numérique : première partie

Depuis quelques années, la lecture numérique est une pratique de plus en plus courante mais qui pose encore beaucoup de questions. En tant que blogueurs, nous sommes de plus en plus confrontés au livre numérique qu’on se laisse tenter ou bien qu’on l’évite.
Cette semaine, sous notre arbre, nous vous proposons de suivre notre vif débat sur la question du livre numérique dans la littérature jeunesse.

Et pour agrémenter un peu notre discussion, Nathalie du site Déclickids a accepté de répondre à ces quelques questions et nous l’en remercions. Ces réponses sont intégrées à la suite des blogueurs de l’Arbre.

SophieLJ : Pour commencer, est-ce que chacun peut me donner, en une phrase, son avis sur le livre numérique ?

Bouma : Je vais répondre comme une vraie normande : ça dépend… Je comprends le réél intérêt du livre numérique, surtout quand il y a une « qualité augmentée » mais je reste attachée au livre-papier.

Gabriel : En fait comme je disais l’autre jour à Françoise de La souris qui raconte, je pense que nous, en tant « qu’ancienne génération » nous avons du mal, mais nos enfants adorent… Moi je suis assez hermétique (mais je déteste lire sur un ordinateur).

Céline : Book sniffer depuis l’enfance, je reste moi aussi viscéralement attachée au livre- papier comme, dans mon boulot, je résiste tant bien que mal à l’offensive du tableau blanc interactif ; je sais pourtant que je vais tôt ou tard devoir y passer !

Hérisson08 : Le livre numérique est extrêmement pratique pour gagner de la place, tant dans les étagères que dans le sac, pour moi c’est donc la solution parfaite pour les romans !

Dorot’ : J’ai essayé de lire le numérique… Je suis assez accro aux nouvelles technologies, smartphone, tablette, mais décidément je n’y arrive pas pour les livres… Rien de comparable avec l’odeur du papier neuf…

Pépita : Étant de l’ancienne génération, je suis aussi très attachée au livre-papier et je pense qu’il a encore de beaux jours devant lui. Mais cette révolution numérique est en marche, et il faut vivre avec son temps, d’autant que la génération actuelle nous y pousse. Je pense qu’en matière de lecture numérique, il faut réfléchir en terme de besoins : pour quels usages ?

Carole : De l’ancienne génération aussi, attachée au livre-papier, et n’étant pas très douée concernant les nouvelles technologies, je pense toutefois que c’est un support intéressant aux avantages multiples. On y est de plus en plus confrontés, et surtout je crois que le débat numérique vs papier est vain : ils ne s’opposent pas, ils sont complémentaires.

Kik : Lire autrement. Plus de romans dans un petit sac à main ; un livre étranger là, tout de suite maintenant, sur sa tablette quelques secondes après l’achat ; une interaction dans les livres. Lire autrement.

Nathan : Personnellement je suis contre, bien qu’il y ait certains avantages comme la place, mais je reste offusqué du prix qu’affichent les éditeurs, puisque ceux-ci sont supérieurs aux livres de poches et je reste attaché à l’objet-livre…

Drawoua : Si c’est une manière d’amener des enfants, des ados, à la lecture, je suis plus que favorable au livre numérique. A titre personnel je ne l’utilise pas pour l’instant. D’ailleurs, quand je reçois un livre en service presse en PDF, j’ai du mal à entrer dans l’univers.

Gabriel : Oui moi je suis carrément incapable de lire un pdf… Mon esprit par ailleurs, je ne rentre pas dedans…

La réponse de Nathalie : En une phrase ? Oops déjà perdu. Pour moi, il y a deux sortes de livres numériques. Il y a le livre qu’on qualifie souvent d’homothétique ou de livre numérisé, et qui correspond en réalité au fichier informatique (pdf, ePub) du livre papier. Dans ce cas, la seule caractéristique spéciale du livre numérique, c’est d’être imprimé sur un écran au lieu de l’être sur du papier. Il perd certaines caractéristiques (épaisseur, odeur, poids, feuilletabilité, etc.) et il en gagne d’autres (mobilité, légèreté, cherchabilité, citabilité, etc.) Et puis il y a l’oeuvre numérique qui n’est plus un livre, qu’on appelle livre enrichi ou livre applicatif. Celui là embarque le texte comme l’une de ses dimensions, parfois comme point de départ mais pas forcément. Cette oeuvre là, même quand elle a des « pages » qui se « tournent » en référence au livre n’est pas tout à fait un livre, mais une oeuvre multimédia se matérialisant sur un écran, mobile ou non.

BONUS

Le nombre de lecteurs d’ebook a plus que doublé en six mois. Article de Livres hebdo

2 réflexions sur « Débat sur le livre numérique : première partie »

  1. Je me joins à Nathalie de Declickids pour bien distinguer les livres numérisés et les « livres-appli » souvent destinés aux enfants. Je parle ici de ces histoires souvent sonorisés et truffés de petites interactions. Dans ce cas, je pense qu’il ne faut tout simplement pas les appeler des « livres ». Ces applications peuvent avoir le mérite d’amener certains enfants réfractaires à la lecture. Reste maintenant à savoir si ces enfants là feront le pas vers l’amour du texte quelque soit sa forme.

  2. Chez nous on est 5 et suivant où on va et ce que l’on fait on utilise les livres papiers et numériques. On est des habitué de la bibliothèque, car on aime le papier mais parfois on trouve des histoires ou des magazines plus rapidement en numérique avec comme le dit Odile des animations. Il faut savoir passer de l’un à l’autre. Tout est une question de dosage pour nous. Par contre, le soir, les enfants ne se passeraient pas du livre papier….

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