Nos coups de coeur de septembre !

Ah, septembre ! Sa frénésie post-vacances, sa soif de renouveau, ses belles journées d’été indien et sa rentrée littéraire ! Certain.e.s trouvent du mal à lire en ce mois où il faut retrouver un rythme, d’autres voient leur motivation décuplée ou trouvent dans la lecture une bulle où se ressourcer. C’est donc, plus que jamais, le moment de partager avec vous nos trouvailles mensuelles !

******

Isabelle et ses moussaillons ont eu un coup de cœur pour nouvel album du duo Rascal-Louis Joos. Des pages qui nous entraînent aux États-Unis, en 1884. Les bisons sont en voie d’extinction. Un grand musée d’histoire naturelle dépêche un jeune taxidermiste pour ramener des cornes, des sabots et des peaux avant que l’espèce ne disparaisse. Ce dernier ne se doute pas qu’il va vivre un moment de grâce, l’une de ces expériences qui marquent à jamais et donnent un sens à notre existence… Le texte lyrique et les illustrations à l’encre et à l’aquarelle subliment la beauté des grandes plaines, du soleil couchant et de la nuit qui s’empare de la forêt, où les humains et leurs machines industrielles semblent des intrus. Et pourtant, on assiste dans cet album à une communion bouleversante entre l’homme et la nature. On retrouve les saveurs du voyage et de la liberté qui sublimaient déjà Le voyage d’Oregon. Un immense bol d’air, cet album !

******

Et en roman, le coup de cœur de L’île aux trésors va au deuxième volet du diptyque Les Nuées, de Nathalie Bernard. On renoue ici avec tout ce qui nous avait déjà emportés dans le premier tome : une expérience de pensée stimulante (que se passerait-il si une catastrophe faisait voler en éclat nos repères spatiaux et temporels ?), des personnages inoubliables et un univers immersif. Néro est à la fois une suite, puisque l’on suit la protagoniste, Lisbeth, dans la suite de son périple, et un roman-miroir. Car nous allons également revivre le cataclysme du tome 1, d’une perspective différente. Nous avions vécu cette séquence du haut de la station spatiale internationale, nous sommes cette fois au fond des mers, à bord d’un sous-marin, et allons, de nouveau, au-devant d’épreuves inimaginables. Le passé continue de résonner de manière fascinante avec le présent, révélant les rouages de la naissance des mythes et de la construction des sociétés. Une série qui fait forte impression, entre récit post-apocalyptique haletant, épopée, réflexion philosophie et ode poétique à la beauté de notre monde.

******

Pour Liraloin qui adore faire des trouvailles dans les albums destinés aux plus petits c’est un jeu de cache-cache qui a retenu toute son attention. Voici qu’un visage d’enfant apparaît à travers un buisson de paille haute, petite scène qui va être le témoin d’une succession d’animaux sauvages s’approchant parfois jusqu’à frôler la cachette. Le soleil laisse place à la lune ronde qui éclaire la savane et les animaux venus se repaître d’une douce tranquillité nocturne. Soudain un chien débarque et de son puissant flair semble avoir trouvé cette enfant si bien cachée. S’engage alors une course poursuite qui nous amènera jusqu’à la civilisation.

Cet album sans texte de Jean-Claude Alphen publié aux éditions D’Eux en 2022 fait preuve d’une belle inventivité et cultive le sens du détail. Les illustrations crayonnées émergeant des pages épurées de blanc ou de noir, selon le moment de la journée, sont magnifiques. Le jeu des lumières est complétement réussi. Le mouvement donné à la course-poursuite à travers les habitations est accentué par le geste de tourner les pages le plus vite possible. Mention spéciale pour le crocodile qui donne vraiment les chocottes !

******

Pour Linda, il y a eu trop peu de lectures en septembre, mais un album se démarque par la beauté de ses textes et de ses illustrations : Définitivement – Tu peux déjà ; deux textes écrits par Grand Corps Malade pour célébrer la paternité, ou tout simplement la parentalité, sublimés par Thomas Baas, un illustrateur talentueux qui a su « photographier » autant de petits instants qui font la richesse du quotidien de parents et la beauté de ce lien si particulier qui les unit à leur(s) enfant(s).

******

Après l’immense succès de Wonder, Lucie était curieuse de lire ce que R. J. Palacio pouvait proposer dans un univers différent. 
Avec ce nouveau roman, l’auteure s’essaie à un nouveau genre : le western. Et c’est une vraie réussite ! L’ambiance, sauvage et inquiétante, mais surtout les personnages, très incarnés. Le jeune Silas entraîne le lecteur à la recherche de son père, enlevé sous ses yeux par des bandits aux raisons troubles. Aventure, rencontres et émotion parsèmeront un périple, duquel il sortira forcément grandi.
Il est aussi question de photographie, thème qui illustre finement la difficulté de connaître toutes les facettes des personnes qui nous entourent. Assurément un coup de cœur !

Pony, R. J. Palacio, Gallimard Jeunesse, 2023.

Son avis complet ICI.

******

Parce que ces deux romans sont tellement différents qu’il était impossible de choisir, et qu’un nouveau livre d’Annelise Heurtier est forcément un évènement chez Lucie, #Toutlemondedestestelouise doit figurer dans cet article.
L’auteure y aborde le thème du cyberharcèlement au collège, qui nous intéresse particulièrement, et fait le choix de nous immerger totalement aux côtés de Louise, seule narratrice de ce roman.
Avec elle, on assiste à l’incompréhensible déferlement de ragots et de violence suite à une scène mal interprétée. Louise a beau être équilibrée et entourée, les étapes et les conséquences s’enchaînent avec une précision chirurgicale. Ce roman se lit d’une traite, et laisse le lecteur bouleversé. Essentiel pour comprendre et combattre le mécanisme du harcèlement. 

#ToutlemondedestesteLouise, Annelise Heurtier, Casterman, 2023.

Son avis complet ICI.

******

Pour Colette, retour devant le tableau blanc avec des textes pour bousculer ses élèves autour du thème toujours sensible de notre relation aux écrans. Et pour cela, elle a choisi un texte court d’Alain Damasio au rythme haletant, trépidant et particulièrement stressant dont les personnages principaux sont un sportif en mal d’affection et une IA à la voix sirupeuse. Bienvenue dans le monde de presque-demain de Scarlett et Novak ! En quelques pages, l’auteur nous dresse le portrait d’un homme dont le quotidien est entièrement rythmé par son brightphone, présence familière, docile et d’une fidélité à toute épreuve jusqu’au jour où… d’elle le voilà déconnecté.

Scarlett et Novak, Alain Damasio, Rageot, 2021

******

Et pour poursuivre la réflexion, rien de mieux que les jolis textes emprunts de poésie de Thomas Scotto et Madeleine Pereira recueillis Dans un brouillard de poche. A travers une vingtaine de « portraits au filtre des écrans » c’est toute l’histoire de notre société contemporaine qu’on se prend en pleine figure, avec délicatesse et force à la fois. Peuple de têtes penchées, d’épaules rentrées, de pouces qui pianotent, de regards perdus. « Nous qui sommes déjà de l’autre côté du miroir… »

Dans un brouillard de poche, portraits au filtre des écrans, Thomas Scotto, Madelaine Pereira, éditions du POurquoi pas ? 2020

******

Pour Blandine, deux coups de cœur très différents, qui font la part belle aux mots et aux livres.

Le samedi au paradis. Angela BURKE KUNKEL et Paola ESCOBAR. Kimane Editions, 2021

La couverture de cet album né d’une histoire vraie, est vraiment très réussie. Son sous-titre dit beaucoup de son contenu, mais sans le lire, nous savons déjà que son récit va nous emporter auprès des livres et des mots, qui font rêver et qui nous relient.
Cet album nous permet de rencontrer deux José, l’un est un enfant, l’autre est adulte. Ils se connaissent grâce à une bibliothèque, née par hasard et entretenue par un rêve un peu « fou » dans ce quartier défavorisé de Bogota en Colombie. C’est l’histoire de José Alberto Gutierrez, éboueur, qui nous est racontée. Et avec ses garçons, Blandine aime découvrir des parcours de vie. Cet album ne pouvait que leur plaire!

******

Les larmes de l’assassin. Anne-Laure BONDOUX. Bayard Jeunesse, 2003

C’est pour accompagner son fils dans sa lecture que Blandine a (enfin) lu ce roman qui nous emmène au Chili, dans un bout de terre aride auprès de l’enfant Paolo, d’Angel qui a tué ses parents (et d’autres avant eux) et qui sont bientôt rejoints par Luis, aventurier raté. Au contact les uns des autres, chacun s’ouvre, développe des nuances d’humanité, Angel en particulier.
L’histoire est belle, rude, triste. Au-delà de la violence qu’induit le mot « assassin » du titre, elle nous engage à voir l’humanité de cet et de ces hommes, la manière dont elle s’est révélée et dont elle se manifeste. Ce roman c’est un plaidoyer pour la rédemption, pour découvrir toutes les facettes de l’Homme qui peut se monter tour à tour généreux, horrible, violent, amoureux, paternel, terrifiant, lâche, responsable, et jusqu’où il peut aller. Et en réponse, ce que la société pense de Lui, accepte ou non, et Lui renvoie. L’écriture d’Anne-Laure Bondoux est faite de métaphores, de douceur, et d’empathie, et instille une belle réflexion.

*******

Et vous, quelle a été votre lecture préférée de septembre ?

Nos coups de cœur de l’été !

Ah l’été… les vacances et ces moments tant attendus, des montagnes de romans, d’albums, de BD accumulées. Précieuses lectures misent de côté en se disant que repos rime avec découvertes livresques ! Vos arbronautes sont toujours partantes pour vous partager leurs coups de cœur adorés !

******

Pour Liraloin, fortement attirée par le travail de Claire Gaudriot, c’est un roman sur les liens intergénérationnels qui a retenu toute son attention de lectrice compulsive ! Il fallait compter sur Claire Gaudriot qui aime les « trucs de vieilles » pour nous livrer cette magnifique galerie de portraits de mamies, si belles ! Le texte de Leïla Brient nous fait voyager à travers le vécu de ces femmes ordinaires tant elles sont extraordinaires. Des vies à aimer, à s’indigner, à être heureuse tout simplement. 

Ma collec de mamies de Leïla Brient & Claire Gaudriot – Les Monédières, 2021 

Retrouvez son avis complet ici

******

Du côté d’une autre collectionneuse, c’est le bel album Valise de Chris Naylor-Ballesteros choisi un peu par hasard par son Petit-Pilote-de-Trottinette sur les rayonnages de la jolie librairie Le Passeur, qui a remporté tous les suffrages. Un album qui se lit à plusieurs voix, à mi chemin entre la pièce de théâtre et la planche de BD, et qui raconte l’arrivée d’un « drôle d’animal » qui avait « l’air fatigué, triste et effrayé. » Derrière lui, il traîne une grosse valise. Les animaux qu’il croise sur son chemin, n’ont de cesse de l’interroger sur ce qu’il transporte dans sa valise. Le mystère augmente au fur et à mesure des réponses du drôle d’animal. Piqués au plus vif de leur curiosité, les animaux vont commettre l’irréparable et forcer la valise de cet inconnu mystérieux. Et ce qu’ils y découvrent va leur permettre de comprendre l’histoire de l’étrange animal et de tout faire pour se faire pardonner d’avoir forcé sa valise. Il y a beaucoup de silence, de simplicité et d’amitié dans cet album. Et je crois que c’est ce que j’ai préféré : cette incroyable simplicité pour dire l’exil et l’espoir tout à la fois.

La Valise, Chris Naylor-Ballesteros, L’école des loisirs, 2022.

******

C’est aussi à son loulou que Lucie doit ses deux coups de cœur de l’été.
Tout d’abord Des bleus au cartable, qu’il avait lu dans l’année et chaudement recommandé.
L’histoire de Lana qui est harcelée lors de son année de 6ème. Avec le talent qu’on lui connaît, Muriel Zürcher brosse les portraits croisés de la harcelée, du harceleur et d’un témoin. Ces trois voix témoignent parfaitement de la complexité d’une telle situation et de la pression que se mettent nos jeunes collégiens pour être populaires. Un roman d’une grande force !

Des bleus au cartable, Muriel Zürcher, Didier Jeunesse, 2020.

Son avis complet ICI.

*

Et puis La fille aux mains magiques, qui aborde sa passion pour le dessin sous un angle inhabituel. Sous la forme d’un conte africain, Nnedi Okorafor parle de la création, du travail de perfectionnement qu’elle demande, et des effets qu’elle peut avoir sur soi et sur son entourage.
Childera est une petite fille issue d’une famille pauvre, que son père ignore car il espérait un garçon. Un jour qu’elle va chercher de l’eau elle découvre l’art Uli qui va bouleverser sa vie.
Les illustrations très contrastées de Zariel accompagnent magnifiquement cette histoire.

La fille aux mains magiques, Nnedi Okorafor, illustrations de Zariel, Editions Actusf, 2021.

Son avis ICI.

******

De son côté, Linda a fait de belles découvertes durant l’été. Des titres plus ou moins récents, mais quantité de coups de cœur. Après réflexion, deux titres se démarquent réellement. Le premier est un album poétique qui invite à suivre une fratrie dans son aventure sous la pluie, riche d’une imagination très fertile et sans limite. Le texte est poétique, les illustrations immersives utilisent le livre dans son ensemble sans se borner au sens ou limites imposées par le format. C’est un véritable chambardement dont on ressort ébouriffés !

Les ébouriffés d’Anne Cortey & Thomas Bass, Grasset jeunesse, 2023.

Son avis complet est ICI.

*

Le second titre est un roman richement illustré, découvert dans un format proche de l’album, écrit par un conteur incroyable, Michael Morpurgo. S’il s’agit d’un hommage au créateur des éditions anglosaxonne Penguin, c’est aussi et surtout un magnifique hymne à la nature et à la mer. Le texte d’une beauté sensible transporte sur l’île aux Macareux dans les pas d’un jeune garçon qui, à la suite d’un naufrage, va se lier d’amitié avec son sauveur, un vieil homme solitaire et taciturne qui vit pour l’art et les oiseaux. A ses côtés, l’enfant devenu homme va construire celui qu’il veut être et devenir un artiste passionné par la mer.

Le Phare aux oiseaux de Michael Morpurgo & Benji Davies, Gallimard jeunesse, 2021.

Son avis complet est ICI.

******

Isabelle et ses moussaillons ont mis l’été à profit pour découvrir ensemble de chouettes romans ! Parmi eux, Crookhaven a tiré son épingle du jeu. Un roman dans la plus pure tradition potterienne qui imagine une école où seraient enseignés escroquerie et cambriole. Avec le jeune Gabriel, on découvre une institution avec ses codes et ses institutions, ses cérémoniaux et ses matières singulières. Crookhaven se démarque pourtant par ses réflexions sur les tensions entre légalité et légitimité. Puisque le monde ne tourne pas rond et puisque les forces de l’ordre ne semblent pas à même de rétablir la justice, certaines actions illégales offrent la seule voie pour rééquilibrer un peu les choses. Ce premier tome trépidant nous laisse prendre nos marques dans cet univers et noue plusieurs fils d’intrigue autour des apprentissages, de la Coupe des Escrocs et des mystères qui entourent certains personnages – à commencer par Gabriel lui-même… On sent bien que certaines intrigues ne sont que des arcs secondaires et que le tableau d’ensemble ne fait que s’esquisser à ce stade. Une série qui s’annonce prometteuse et que tous les enfants de la famille ont dévorée !

*

L’autre grand coup de cœur d’Isabelle est allé à Pallas, projet herculéen auquel s’est risquée Marine Carteron avec ce contre-récit de la mythologie grecque s’appuyant sur ses propres sources (dument listées en fin d’ouvrage) mais développant une perspective aussi nouvelle qu’éclairante, celle des femmes. Le fil d’Ariane de ce récit de blessure, de colère et de vengeance est Pallas, sœur de lait d’Athéna. Marine Carteron recoupe les textes, sélectionne certaines séquences et offre une nouvelle lecture des enchaînements qui ont mené à la guerre de Troie. Son texte est aussi envoutant que réjouissant, entre saga addictive et chant polyphonique concentrant tout ce qui a fait le succès de la mythologie grecque depuis des millénaires – la rencontre du trash, du suspense et de la poésie, le côté feuilleton avec ce qu’il faut de cliffhangers, de trahisons et de rebondissements, des dieux outranciers qui lorgnent d’un œil désintéressé sur les humains, des dialogues désopilants et un style plein de peps qui se lit merveilleusement à voix haute. Les incollables de la mythologie grecque prendront grand plaisir à décrypter les clins d’oeil et à découvrir des séquences moins célèbres ; les néophytes trouveront dans ces pages une introduction splendide qui leur donnera sans nul doute envie d’aller plus loin. On en reste médusé !

******

Cet été Blandine a eu envie de découvrir et lire des mangas. Parmi ses trouvailles, l’une lui a particulièrement plu!

Chasse au cadavre – Tome 1. Hôsui Yamakazi. Casterman, 2023

Ce sont les vacances et un groupe de collégiens décide de découvrir ce qui est arrivé à l’une de leur camarade de classe, disparue deux ans plus tôt.  Chacun s’est préparé pour mener l’enquête, récoltant des indices, à repérer les lieux, à faire des suppositions, à émettre des hypothèses qui se confirment ou non en arrivant sur les lieux. Mais tout ne se passe pas comme prévu, entre nouvelles gens, réseaux sociaux et remises en perspective.

Ce premier tome, doté d’une couverture très réussie rappelant Les Goonies (film culte des années 80 – et pour lequel on trouve une référence dans les pages!!) nous présente les personnages et les faits. Le récit est haletant, les questions nombreuses pour se demander quel est l’intérêt de chacun et de tous tant dans la disparition que dans la résolution. Vivement la suite!

******

Et vous, qu’avez-vous lu et aimé cet été ?

Nos coups de cœur de juin !

Avant de parcourir le monde et de vous inviter au voyage cet été, voici quelques idées de lectures et pas des moindres ! Place aux coups de cœur de vos dévouées arbronautes !

******

La poésie s’est invitée au chevet de Liraloin pour profiter d’un long moment de quiétude. Poésie de saison, des saisons. Le temps se suspend quelques instants dans l’écriture de Thomas Vinau. On se prend à observer et revivre ces émotions vives et vécues lors d’une journée peu importe à quelle saison. Cette maison et sa forêt, principales témoins des animaux et des personnes qui verront le temps d’installer et s’en aller. Les illustrations d’Anne Brouillard sont consignées comme on dessinerait dans un carnet, celui emporté lors d’interminables promenades à travers la forêt de ces paysages du Nord.

Pizza 4 saisons de Thomas Vinau, illustré par Anne Brouillard – Thierry Magnier, 2022

Retrouvez son avis complet ici

******

Pour Linda la poésie s’est aussi invitée, au cours du blanc chemin des merveilles en compagnie d’une Anne Shirley devenue jeune femme. Dans Anne de Windy Willows, elle est directrice à l’école de Summerside, une bourgade de l’Île-du-Prince-Edouard, et parvient à faire sa place grâce à sa persévérance et sa bonté d’âme qui la pousse à toujours voir le meilleur en chacun. Après lui avoir mené la vie dure, le clan Pringle tout entier tombera sous son charme. Le récit est ponctué d’une correspondance riche d’Anne à Gilbert. Dans le cinquième tome, Anne et sa maison de rêve, la vie a pris un tournant pour le jeune couple qui vient de se marier et est parti s’installer à une centaine de kilomètres des Pignons Verts. Anne est désormais plus sage et plus mature, mais son regard sur le monde reste profondément le même. Elle aborde sa nouvelle vie et les nouvelles rencontres avec la même passion que lorsqu’elle était enfant.

******

Lucie a été séduite par le premier livre jeunesse de l’artiste JR. Véritable hommage au temps qui imprime sa marque sur les visages, Les Rides met aussi en valeur ces anonymes qui sont la mémoire des villes dans lesquelles ils ont passé toute leur vie. Les photos sont magnifiques et le court texte qui les accompagne ne manque pas non plus de poésie.

Les Rides, JR, Phaidon Jeunesse, 2019.

Son avis ICI.

******

L’équipage de L’île aux trésors a adoré les aventures d’Elisabeth, mouflette en quête de ses parents dans le Paris des années 1920. Quelle énergie, quel tempérament et quel flair dans une si petite fille ! On aime la voir se débrouiller et suivre la piste de ses parents. Son enquête la conduit des Beaux-Quartiers à la prison de la Santé en passant par les Halles et le bal de la Bastille. En toile de fond s’esquisse une époque où les bonnes résidaient sous les toits, les jeunes dansaient la java au son de l’orchestre ou du grammophone, les voitures démarraient à la manivelle et… le papier toilette n’existait pas. Ce roman mêle enquête, aventure et poésie, c’est aussi joli que palpitant !

Elisabeth sous les toits, de Vincent Cuvellier, Little Urban, 2023.

L’avis complet d’Isabelle

******

Et en BD, Isabelle et ses moussaillons ont craqué pour l’adaptation très réussie du classique Les Hauts de Hurlevent, par Pierre Alary ! Les éditions Rue de Sèvres ont mis les petits plats dans les grands : format somptueux, dos toilé, beau papier brillant, couleurs chaudes. On retrouve la fresque d’une société corsetée et consanguine, celle de l’État de Georgie des années 1960, et la description des ressorts (assez universels) d’une guerre dont le sens se dérobe. Le format du roman graphique vient augmenter ce récit magnifiquement raconté de décors de plantations, de grandes maisons bourgeoises et de rues. L’obstination un peu immorale de Scarlett O’Hara à vouloir aimer Ashley, promis à une autre, est si outrancière qu’elle en devient presque drôle, voire touchante. La guerre de Sécession se profile, mais la jeune femme n’a ni ferveur patriotique, ni fibre maternelle, ni souci du qu’en-dira-t-on : elle sait ce qu’elle veut. Mais c’est peut-être précisément ce tempérament qui se révélera précieux alors que le monde s’écroule et que les repères moraux et privilèges volent en éclats. Quel souffle : autant en emportent les pages !

Gone with the wind, de Pierre Alary (d’après le roman de Margaret Mitchell), Rue de Sèvres, 2023.

L’avis complet d’Isabelle

******

Une énigme dans ma tirelire. Delphine PESSIN. Thierry Magnier, 2020

Blandine adore la collection « Petite Poche » des éditions Thierry Magnier. Des romans trè courts et percutants avec des thématiques très diverses mais toujours actuelles, pour émouvoir, interpeller, faire réfléchir. Dans ce titre-ci, notre jeune narrateur va enfin pouvoir s’offrir LE jeu vidéo tant attendu et en profiter tout le week-end. Mais quand il ouvre sa tirelier, à la place de son argent, un simple papier plié… et une énigme… qu’il décide de résoudre.

Suspense, humour, références et chute géniale font ce récit qui célèbre les moments qui comptent tout en rappelant combien la présence de ceux qui nous sont chers (famille, amis) n’est pas à « prendre pour argent comptant ».

Sa chronique complète ICI.

******

1492, Christophe Colomb, Vers les Indes par l’ouest… On s’imagine très bien l’aventure à venir! Et bien en fait, pas du tout! Car les auteurs, avec beaucoup d’humour, de réparties bien senties, et de références géniales, nous emmènent dans l’Entremonde avec Ana, la jeune fille de la couverture. L’Entremonde? Oui ce monde qui se trouve après les Grandes Chutes tout au bord de la Terre, car oui, elle est plate! Et là, le scénario prend une autre dimension! Un monde différent et des préoccupations sociales et politiques pourtant pas si éloignées ! Blandine a adoré ce premier tome et attend avec impatience le deuxième à paraître en septembre!

Son avis complet LA!

******

Et vous, quels ont été vos coups de cœur de ce mois de juin ?

Nos coups de cœur de mai !

Le soleil brille et vient apporter un peu de chaleur, nous poussant à passer plus de temps à l’extérieur. Mais cela ne gâte en rien notre plaisir de lire. Ses rayons éclairent nos pas et font briller nos yeux du plaisir de partager avec vous nos coups de cœur du mois de mai.

******

Pour Linda, la lecture du bel album de Sara Lundberg fut source de plaisir pour les yeux et d’ouverture culturelle. En effet, biographique, le récit nous emmène à la découverte d’une artiste peintre suédoise méconnue, Berta Hansson, dont l’enfance fut marquée par de biens douloureuses épreuves. Mais loin de se laisser aller, la fillette a su se battre pour prendre sa place dans le monde, bien loin du rôle de femme au foyer que son père lui destinait. De plus, l’écriture poétique et les magnifiques peintures décrivent le quotidien des paysans suédois du début du vingtième siècle.

L’oiseau en moi vole où il veut de Sara Lundberg, La Partie, 2022

Son avis complet est ICI ainsi que celui de Liraloin

******.

Coup de cœur de Liraloin pour l’album Tu es là de Laëtitia Bourget et Joanna Concejo où la poésie n’est pas seulement dans le texte mais également dans sa forme. La superposition des feuilles transparentes qui vont se poser les unes sur les autres au fur et à mesure du récit ne font qu’augmenter l’émotion transmise par l’écriture. Un effet de transparence où l’on devine la suite du souvenir où l’on voit la page se tourner sur un mot, une phrase terminée comme on essaye de clore une histoire. Un sentiment qui donne l’impression d’aller très loin en soi à la recherche de ce souvenir.

Tu es là de Laëtitia Bourget & Joanna Concejo, Les Grandes Personnes, 2022

Son avis complet est ici

******

Isabelle et ses moussaillons ont adoré faire « le tour du monde en 24 marchés » : douze mois, autant de pays et pour chacun, une double-page (lexique, aliments répandus, fonctionnement des marchés…) puis la présentation de deux marchés singuliers et de leurs spécialités locales que l’on est invité à chercher sur une grande illustration. Les dabo kolos éthiopiens, les pâtisseries du marché Levinsky de Tel Aviv, les variétés de cookies du marché d’Oxford, les crêpes de riz farcies à la noix de coco qui se dégustent au marché flottant d’Amphawa en Thaïlande ou les poissons fumés d’Astrkhan, en Russie donnent l’eau à la bouche. On voyage à travers des continents, des pays, des villes variés mais en parcourant les pages de cet album, on réalise à quel point les marchés traversent l’humanité. De quoi provoquer l’envie de bourlinguer, de cuisiner et surtout d’aller au marché ! Une vraie gourmandise qui mêle documentaire, livre de recettes et cherche-et-trouve.

Le tour du monde en 24 marchés, de Maria Bakhareya et Anna Desnitskaya, La Partie, 2022.

L’avis complet d’Isabelle et celui de Lucie et Liraloin

******

Et en romans, l’équipage de L’île aux trésors s’est laissé captiver dans l’Ouest le plus sauvage à la suite d’une improbable (mais inoubliable) famille : celle fondée par un Français exilé en plein Far West qui ne peut se résoudre à abandonner des orphelins à leur triste sort. Peu à peu, on découvre comment l’homme les a préparés à ce monde où la violence règne en maître, leur inculquant les bonnes manières mais aussi et surtout l’art d’observer les tensions humaines, la boxe, la chasse et la poésie. De quelle histoire trouble tire-t-il ces savoirs ? Dans quelles circonstances s’est-il retrouvé assorti d’une flopée de gamines ? Où vont-ils, que font-ils et que leur veulent ces cavaliers lancés à leurs trousses ? Vous découvrirez tout cela en vous plongeant dans Et le ciel se voila de fureur, récompensé de plusieurs prix dont le fameux Prix Sorcières et une mention spéciale du Prix Vendredi. L’atmosphère est électrique, la tension maximale, les péripéties vertigineuses. On s’accroche aux valeurs que Hidalgo s’efforce d’inculquer dans ce monde âpre. Et on se prend à imaginer que les liens familiaux pourraient être suffisamment forts pour affranchir les plus vulnérables de la terreur du plus fort.

Et le ciel se voila de fureur, de Taï-Marc Le Thanh, L’école des loisirs, 2022.

Les avis d’Isabelle et de Lucie

******

Voilà une BD qui aura pu se retrouver dans notre sélection de la semaine dernière : Libres de penser, dix femmes, dix vies philosophiques nous lance sur les traces de Cléobuline, d’Hypatie d’Alexandrie, de Sei Shônagon, d’Hildegarde de Bingen, de Christine de Pizan, de Gabrielle Suchon, de Louise Michel, de Nathalie Sarraute, de Simone de Beauvoir et d’Etty Hillesum. On y découvre des parcours fabuleusement inspirants, des chemins de traverse insoupçonnés, des manières de penser le monde qui donnent envie de s’aventurer en philosophie. Et oui même quand on est une fille ! Si ce livre ne se revendique pas féministe par la parole qu’il porte, il l’est parce qu’il « contribue à corriger un manque : celui de la place des femmes en philosophie. »

Libres de penser, dix femmes, dix vies philosophiques, Jean-Philippe Thivet, Anne Idoux, Marie Dubois, Jérôme Vermer, Rue de Sèvres, 2023.

******

Plus de vingt ans après sa parution, Lucie a voulu vérifier si La grammaire est une chanson douce méritait le bon souvenir qu’elle en avait, et si ce texte était adapté aux jeunes lecteurs. Et en effet, son loulou de 11 ans a apprécié la créativité et la poésie de ce joli texte.
Erik Orsenna (par ailleurs parrain du Prix de littérature jeunesse de l’UNICEF 2024) offre un conte qui fait de la langue française une héroïne vivante, fragile, multiple, plus que jamais d’actualité. Un coup de cœur renouvelé !

La grammaire est une chanson douce, Erik Orsenna, Stock, 2001.

Son avis ICI.

******

Pour Blandine, c’est « Le Poids des Héros » de David Sala qui emporte son cœur. A partir de son histoire familiale et de la manière dont il l’a connue et ressentie au fil des années, de son enfance à l’âge adulte, David Sala nous parle d’identité, de mémoire, de transmission, d’Histoire, de la valeur de la vie et de la manière dont on la perpétue et la lègue. Graphiquement, c’est splendide, des motifs et clins d’œil pour une immersion nostalgique, des couleurs éclatantes pour parer les douleurs, nous prenant à contre-pied pour mieux nous marquer.

Les avis de Blandine et Isabelle et Liraloin

******

Et vous, quels sont vos coups de cœur de ce mois de mai ?

Nos coups de cœur d’avril !

Les cerisiers se sont couverts de fleurs, les pissenlits percent de leur rayons dorés les grandes étendues d’herbe, le soleil caresse la peau de nos cous quand nous nous promenons dans les ruelles et venelles de nos imaginaires : ça y est, le printemps est revenu ! Et cela a beau faire des années que nous en avons l’expérience, c’est toujours un émerveillement ! Et pour accompagner cette magie du réel, rien de mieux que quelques livres coups de cœur pour nous emporter encore plus loin que le ciel qui se dégage au dessus de nos têtes.

******

Du côté de chez Colette, on lit et relit le bel album Le Livre du rien de Rémi Courgeon. Alicia reçoit de son grand-père qui sent la mort venir, un livre un peu particulier, Le Livre du rien, un livre aux pages blanches qui a l’extraordinaire capacité de donner à celui, celle qui le tient entre ses mains… des idées ! Des petites, des grandes, des ingénieuses, des stupides, des idées en veux-tu en voilà ! Et ce livre incroyable va accompagner Alicia tout au long de sa vie, jusqu’au jour où… Nous vous laissons découvrir la jolie pirouette qui boucle l’histoire d’Alicia et vous invitons à essayer, comme elle, de regarder germer vos idées ! C’est un exercice revigorant qui nourrit la confiance en soi, en son pouvoir sur les choses.

Le Livre du rien, Rémi Courgeon,
Seuil Jeunesse, 2020.

******

Du côté de chez Linda, l’Expédition de Stéphane Servant fut un voyage des plus passionnant, en compagnie d’une jeune fille attirée par la mer depuis sa plus tendre enfance. Encouragée et portée par l’amour de ses parents, elle se lance dans la fabrication d’une embarcation qui lui permettra de quitter son île natale. Au fil des étapes et des rencontres, elle se forge le destin qu’elle s’est choisie et avance d’un port à l’autre pour vivre la plus belle des aventures : la vie !
Le texte nous rappelle que le plus important n’est pas la destination mais le voyage. Les illustrations sont juste magnifiques avec leurs couleurs chatoyantes et leurs formes qui semblent donner du mouvement à la mer, donner vie aux paysages…

L’expédition de Stéphane Servant, illustré par Audrey Spiry, Thierry Magnier, 2022.

Son avis complet est ICI.

******

Pour Liraloin c’est la perspective de profiter bientôt pleinement des randonnées en montagne qui lui a fait choisir Des zombies dans la prairie de Chrysostome Gourio.
Sur fond de musique métal et ambiance festive, cher(e) lectrice et lecteur attends-toi à pogoter sévère au rythme de cette histoire sanglante ! Loin de l’image douillette que peut dégager la vue d’une marmotte, ici on est bien loin du compte et ce n’est surement pas dans ce roman que tu rencontreras les personnages de la Petite maison dans la prairie. Le récit est empreint d’un humour digne des comédies déjantées anglaises. L’alternance des témoignages (parfois un poil exagéré) des différents personnages permet d’apporter un enchaînement des évènements qui n’en finit pas !
Bref, la lecture s’achève avec l’impression d’avoir un peu mal partout d’avoir tant explosé ces satanés rongeurs à coups de pelle bien tranchante.

Des Zombies dans la prairie de Chrysostome Gourio, Casterman, 2023

Son avis complet est ICI.

******

Chez Lucie, l’Espace et le Système Solaire sont à l’honneur dans deux livres très différents mais tout aussi merveilleux.
Tout d’abord le très scientifique Fabuleux paysages du système solaire. Ecrit en collaboration avec l’ALMA, il présente toutes les planètes du système solaire mais aussi la ceinture d’astéroïdes, les planètes naines et leur histoire. Le tout illustré magnifiquement à la manière des planches scientifiques du XIXème siècle. Un documentaire qu’on ne se lasse pas de feuilleter !

Fabuleux paysages du Système Solaire, Aina Bestard, Saltimbanque éditions, 2022.

Les avis de Linda et Lucie.

*

C’est un point de vue bien plus personnel qu’a choisi Oliver Jeffers pour Nous sommes là. Et pour cause : il a écrit cet album au cours des deux premiers mois de vie de son fils avec pour ambition de lui expliquer les choses qu’il devrait savoir. L’auteur-illustrateur présente donc lui aussi le système solaire, mais de manière nettement plus intuitive (il indique d’ailleurs avec humour qu’il n’est « probablement pas à l’échelle »). Il explique ensuite les éléments présents sur Terre, les animaux, le corps humain, le temps qui passe… C’est un grand et émouvant fouillis, à l’image de toutes les émotions qui peuvent traverser un tout jeune parent devant son nourrisson.

Nous sommes là, Olivier Jeffers, Editions Kaléidoscope, 2018

Son avis complet est ICI.

******

Avec son garçon, Isabelle s’est laissé entraîner par une drôle de voiture plastifiée que Citroën produisait dans les années 1970, la Méhari ! Dans Rosalie, Ninon Dufrenois imagine une famille qui se serre les coudes, suite au « départ » du papa, dans l’une de ces automobiles. Ce véhicule tout-terrain vend du rêve : imaginez une sorte de cabane mobile qu’on n’aurait pas peur de crotter et qui nous trimbalerait un peu partout, cheveux au vent, selon l’envie du moment. Merveilleusement illustrées par Julien Martinière, ces pages sont chaudes comme une tasse de chocolat partagée avec ses proches, douces comme le ronronnement du moteur, enivrantes comme l’appel du voyage et le souffle de la liberté. Et c’est bon à prendre parce qu’on le sait, « la vie, c’est comme une route en lacets ». L’un des plus jolis titres de la collection Ginko que nous aimons beaucoup sous le grand arbre !

Rosalie, de Ninon Dufrénois et Julien Martinière. Voce Verso, 2022.

Les avis d’Isabelle, de Linda et de Lucie

******

Et en BD, l’équipage de L’île aux trésors n’a pas résisté à la chatoyance de Seizième printemps et des aquarelles de l’autrice-illustratrice sud-coréenne YunBo. Son pinceau nous ouvre les portes d’un pays peuplé d’animaux anthropomorphes où se noue un drame : la petite renarde Yeowoo brûle de fêter son anniversaire mais sa mère a visiblement la tête ailleurs et son père n’a rien préparé. C’est la dispute, puis la bêtise de trop. Les parents divorcent et Yeowoo est envoyée pour un temps indéterminé chez son grand-père et sa tante. Rongée par la colère et les doutes, la petite renarde devient difficile. Mais un jour s’installe dans la maison voisine Paulette, une poule adepte de jardinage qui prétend que chacun a en soi une fleur qui ne demande qu’à s’épanouir. La mue lente d’une fillette colérique vers une jeune femme qui s’ouvre au monde est émouvante comme un coquelicot qui déploie ses pétales : une jolie découverte printanière !

Seizième Printemps - cartonné - Yunbo - Achat Livre ou ebook | fnac
Seizième printemps, de Yunbo, Delcourt, 2022.

Les avis d’Isabelle et de Linda

******

Blandine a eu de beaux et nombreux coups de cœur très variés. Difficile de n’en retenir que deux pour ce billet!
Clover Elkin a 13 ans lorsqu’elle se retrouve seule sur les routes des Etats Unifiés. Orpheline de mère, cette fille de médecin suit la dernière recommandation de son père pour mettre à l’abri la seule Curiosité qu’il ait gardé. Dans le monde de Clover, il existe des Curiosités, objets ordinaires aux propriétés extraordinaires, aussi nécessaires que dangereuses, qui suscitent intérêts de collections, convoitises scientifiques ou politiques…
L’étrange voyage de Clover Elkin est une quête identitaire qui se déroule dans un environnement immersif riche de détails et de références, et dans un contexte historique remanié. Et c’est un régal!

L’étrange voyage de Clover Elkin. Eli BROWN. Bayard Jeunesse, mars 2023

Sa chronique ICI.

*

Le travail de Frédéric Clément fascine Blandine: son travail utilise le dessin, des objets subtilement choisis et délicatement déposés, différents styles de peintures peintures, sur des supports variés, traditionnels ou totalement atypiques. Dans cet album, il use de peinture pour nous emmener au Japon, auprès d’un peintre doué et à l’excellente réputation, ce qui lui confère un train de vie faste. Jusqu’au jour où il décide de suivre le vol d’oiseaux blancs entr’aperçus dans le ciel. Subjugué, Teiji laissera tout derrière lui pour tenter d’approcher, de saisir et d’atteindre la Beauté et la Perfection.
Onirique, métaphorique, et riche de sensibilité nippone, cet album est une ode à la beauté de la Nature autant qu’à son évanescence.

Le Peintre et les Cygnes sauvages. Claude CLEMENT et Frédéric CLEMENT. Casterman Jeunesse, 2004

L’avis complet de Blandine LA.

******

Et vous, qu’avez-vous lu de beau en avril ? Quelles lectures coups de cœur souhaitez-vous partager ?